[oso] Ma prose malade en 2015

Modérateur: Dunandan

Re: [oso] Ma prose malade en 2015

Messagepar osorojo » Lun 08 Juin 2015, 07:49

:eheh:

@Puta : yep, c'était sur que ça allait me parler ! Merci pour la découverte en tout cas :super:
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Bleu comme l'enfer - 4/10

Messagepar osorojo » Lun 08 Juin 2015, 17:55

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BLEU COMME L'ENFER

Yves Boisset | 1986 | 4/10
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« Le triangle de la lose

Yves Boisset à la réalisation, je lance le film en m’attendant à un truc assez sympa. Au casting, Tcheky Karyo, il a une gueule et il envoie s’il y a besoin, il faut juste qu’il soit cadré sinon il peut vite se laisser aller dans le cabotinage gratuit. Face à lui, Lambert Wilson, qui endosse la veste du truand, vu sa gueule d’ange, j’me dis que ce n’est pas forcément un bon choix, mais pourquoi pas.

L’affrontement entre les deux hommes aurait pu être énergique, mais il se contente d’être très longuet. Entre les deux coqs, se ballade Myriem Roussel, mignonne mais pas aidée par un script qui se contente de la présenter comme l’archétype de la casse-pied marquée par un trauma débile. Dans le genre j’en fais des caisses pour pas grand-chose, la demoiselle se pose et quand elle se fend d’une envolée lyrique pour appuyer la métaphore du triangle amoureux qui la concerne, on se bouche les oreilles, sa montée dans les aigus a quelque chose de désagréable.

Bleu comme l’enfer, c’est un peu comme un cassoulet en boite premier prix. L’odeur met en appétit, mais à la dégustation, on se rend vite compte de la supercherie. Ici, pendant 10 minutes on se dit qu’on va avoir le droit à un petit polar hardboiled 80’s. Pour le côté eighties, on est servi, la bande son fait le taff, ça y a pas de doute. Pour le polar hardboiled par contre, on repassera. A moins qu’entendre une gamine relativement irritante se plaindre au téléphone parce qu’elle n’a que du pain dur à boulotter vous fasse frissonner, il va falloir vous rabattre sur la douzième rediff’ de Koh Lanta pour vous injecter votre rasade de suspens.
En bref, pas grand-chose à voir, un Yves Boisset transparent, qui ne vaut que pour le ridicule amusant de certaines scènes, c’est toujours ça de pris.
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Re: Bigamie - 6/10

Messagepar Criminale » Mar 09 Juin 2015, 12:56

Tout à fait d'accord avec ta critique de Bigamie même si j'ai été un poil plus généreux.

Et surtout sur ce point
osorojo a écrit:
Une absence de parti pris peut être, en tout cas, en fin de bobine, se pose la question de l'intention qui l'a motivée et je n’ai toujours pas trouvé de réponse satisfaisante.

:super:
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Re: [oso] Ma prose malade en 2015

Messagepar osorojo » Mar 09 Juin 2015, 13:08

Ça me rassure de ne pas être seul à avoir ressenti ça :mrgreen:
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Rien que pour vos cheveux - 6,5/10

Messagepar osorojo » Sam 13 Juin 2015, 16:09


★★★★★★ ZE CHALLENGE DÉCOUVERTE ★★★★★


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DON'T MESS WITH THE ZOHAN

Dennis Dugan | 2008 | 6.5/10
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« Un Brushing pour Jesus

Humour ultra gras assumé sans retenue, petit sous texte naïvement corrosif et dans le même temps impertinent à propos du conflit israélo-palestinien, et un duo de débiles prêts à toutes les excentricités pour faire de leur film une régression sans état d’âme, Don’t mess with the Zohan se déguste le cervelet déconnecté et la mâchoire sur vérins hydrauliques, prête à sursauter à la moindre ânerie. Il y a fort à parier que ce sera «rigole ou déprime» devant cette mixture improbable qui bouffe à tous les râteliers, parodiant à loisir l’actionner, le film d’espionnage, la comédie romantique douce amer et la dénonciation politique. Les uns en seront quittes pour une gymnastique rafraîchissante de leurs zygomatiques, les autres sortiront de la séance avec le front tout rouge, irrité à force de se faire tamponner par la paume de leur main.

Pour ma part, j’ai cru pendant un bon quart d’heure rejoindre le bus des réfractaires à l’humour bas du front qui s’installe dès les premières secondes, mais dès l’arrivée du Zohan sur le béton de la big Apple, je me suis amusé jusqu’au bout avec les deux hurluberlus John Turturro qui en fait des tonnes et Adam Samdler qui n’en peut plus de jouer du bassin comme une danseuse polynésienne. Forcément, tout est too much, ce n’est ni plus, ni moins, que le fond de commerce du film, de l’exposition simpliste de la situation au Moyen-Orient qui fera hurler ceux qui s’y intéressent, à sa résolution express par l’intermédiaire d’un ennemi commun qui prend les traits d’une caricature poussive de l’homme d’affaire américain.

Mais à aucun moment, Don’t mess with the Zohan ne prétend être autre chose qu’une comédie de balourds, faite par des gros gamins qui ont envie de jouer avec le gras pour assumer jusqu’au bout leur ironie déviante. On accroche ou on déteste, pour ma part, je me suis amusé, et c’est tout ce que j’attendais de la séance.
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Re: [oso] Ma prose malade en 2015

Messagepar puta madre » Dim 14 Juin 2015, 09:59

Un agréable moment de détente, ce Zohan. Silky smooth! :D
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Re: [oso] Ma prose malade en 2015

Messagepar osorojo » Dim 14 Juin 2015, 10:00

Yep, j'avais déjà bien rigolé devant The Incredible Burt Wonderstone, alors j'me dis que ce genre d'humour débile c'est mon truc pour m'offrir un bon moment de rigolade. J'vais essayer d'en choper d'autres :mrgreen:
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Re: [oso] Ma prose malade en 2015

Messagepar puta madre » Dim 14 Juin 2015, 11:28

On est deux dans ce cas: l'humour débilo-graveleux, c'est aussi ma came ;)
Tu me fais penser que je n'ai toujours pas vu Burt Wonderstone: va falloir que je me chope ça!
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Procès de Viviane Amsalem (Le) - 6/10

Messagepar osorojo » Dim 14 Juin 2015, 13:27


★★★★★★ ZE CHALLENGE DÉCOUVERTE ★★★★★


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LE PROCÈS DE VIVIANE AMSALEM

Ronit Elkabetz et Shlomi Elkabetz | 2014 | 6/10
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« Le verdict des sourds

Le procès de Vivane Amsalem fait partie de ce genre de film vérité qu’il est difficile de remettre en question parce qu’il est mû par un sujet qui n’est aucunement propice à la polémique. Toute personne en dehors du microcosme religieux dont il est question, dotée d’une capacité à raisonner ne pourra que ressentir ce sentiment de révolte qui habite Vivianne lorsque se succèdent des entrevues désespérantes, parfois absurdes, menées par des hommes de loi qui ont le pouvoir de statuer de sa liberté en tant qu’être humain.

Forcément, ce tribunal rabbinique, à cheval entre volonté de faire respecter lois civiles et obligations édictées par une religion très rigide, ne peut que révolter l’occidental qui considère pour acquis le droit au libre arbitre dans ce qu’il a de plus fondamental. En ce sens, des 2 heures de films ne ressort principalement que l’absurdité révoltante de son propos, prenant la forme d’un chemin de croix entrepris par une femme courageuse qui a décidé, envers et contre tous, que son heure était venue de prendre enfin la parole. Un choix courageux au sein d’une communauté qui la considère comme une entité invisible qui n’existe que pour servir son mari. Un sujet poignant, qui ne souffre d’aucune contradiction, ce qui est légitime.

Maintenant, en tant qu’objet filmique, comment percevoir Le procès de Viviane Amsalem, la réponse est plus compliquée. Fallait-il absolument tabler sur 2 longues heures pour bien enfoncer le clou et ne se concentrer que sur les scènes d’un procès rocambolesque pour définir la fameuse Vivianne et sa vie ? J’ai envie de répondre par l’affirmative, pendant la première heure, la recette fonctionne, mais bien vite la lassitude s’installe, le sujet s’est suffisamment exprimé, avec violence, et finit par entrer dans une forme de redondance qui ne fait qu’enfoncer un clou dont la tête ne dépasse plus depuis un moment. Au fur et à mesure que les témoins se suivent et se ressemblent, que le mari continue d’illustrer l’absurdité d’une procédure qui lui donne les pleins pouvoirs, jusqu’à prendre le droit de se rétracter en dernière seconde d’un rituel pensé par un esprit farceur, l’intérêt s’émousse quelque peu. L’indignation est toujours de la partie, comment pourrait-il en être autrement, mais l’envie que la démonstration se termine se joint à elle.

Le procès de Viviane Amsalem est un film nécessaire qui rappelle la difficile condition de femme dans certaines communautés gouvernées par des religions qui ne brillent pas pour leur flexibilité. Mais il se repose un peu trop, à mon sens, sur son sujet très fort, se faisant l’écho d’un certain nombre d’absurdités sans essayer d’aller plus loin, que ce soit en matière de mise en scène, souvent très fonctionnelle, ou de narration, cette dernière se contentant d’être d’une monotone linéarité.
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Conséquences de l'amour (Les) - 8/10

Messagepar osorojo » Mar 16 Juin 2015, 17:34


★★★★★★ ZE CHALLENGE DÉCOUVERTE ★★★★★


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LES CONSÉQUENCES DE L'AMOUR

Paolo Sorrentino | 2003 | 8/10
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« L'homme à la valise

En véritable funambule qui navigue avec l’aisance d’un chat entre les genres, Paolo Sorrentino construit avec Les conséquences de l’amour un film bien difficile à définir, une sorte de mix improbable entre fable sociale contemplative et thriller noir énergique. Bien malin qui pourra anticiper la deuxième partie de son histoire lorsqu’elle bascule de façon inattendue, au moment même où elle commençait à flirter trop dangereusement avec le drame amoureux dans ce qu’il a de plus convenu.

A son coup de plume redoutable, Sorrentino associe un sens de l’image qui force le respect. Chaque séquence est soignée, chaque placement de caméra pensé pour donner le meilleur, que ce soit pour mettre en image un shoot d’héroïne particulièrement graphique où un refroidissement clinique de deux mafieux trop gourmands. Mais même lorsque les objectifs se posent pour accompagner les acteurs, le savoir faire continue de s'exprimer : c’est avec beaucoup de finesse, par exemple, qu’ils investissent l’étage d’un d’hôtel pour en faire tomber les cloisons, une à une, afin de capter les mouvements de ses habitants.

Mais je crois que ce qui m’a le plus convaincu dans ce film, et c’est certainement du au fait que j’ai peu aimé La grande Bellezza, auquel je reprochais une certaine superficialité, c’est la façon avec laquelle Sorrentino le raconte, sans aucune manière, en donnant les rennes à ses acteurs. C’est en effet le charisme posé de Tony Servillo, quand il s’associe aux yeux de biche d’Olivia Magnani, qui fait avancer l’histoire. L'acteur, lorsqu’il nous quitte physiquement, reste présent en voix off, sans en faire des tonnes. Un coup de blues avoué au téléphone présente son ancienne vie, entre deux errances dépressives dans les couloirs de l’hôtel qui lui sert d’home sweet home. Puis une valise mystérieuse déclenche une accélération digne d'un film d’espionnage pour finir de poser le contexte. Celui, savoureux, d’une histoire qui surprend en s’aventurant où on ne l’attend pas. Ce genre de surprise, c’est souvent quitte ou double. Ou bien la bifurcation fait petit malin puisqu’elle s’inscrit de façon forcée dans l’histoire, ou elle fait l’effet d’un petit coup d’adrénaline. Ici, le virage à 90° se fait sans crissement de pneus, dans la suite logique d’une intrigue qui n’a été pensée que pour l’introduire.

Les conséquences de l’amour est pour moi l’exemple parfait de la séance qui vous file le sourire, même si vous avez le sentiment de vous être fait avoir. Dans le sens où pour ma part, j’ai commencé la séance en m’attendant à un pur drame social, et que je me suis retrouvé devant un film mutant, dynamique et intelligent particulièrement enthousiasmant.
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Re: [oso] Ma prose malade en 2015

Messagepar comICS-soon » Mar 16 Juin 2015, 18:06

Belle critique, je n'avais pas su en écrire une :mrgreen: :super:
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Re: [oso] Ma prose malade en 2015

Messagepar osorojo » Mar 16 Juin 2015, 19:33

Merci, c'est cool de l'avoir proposé, ça a vraiment été une chouette découverte :super:
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Re: [oso] Ma prose malade en 2015

Messagepar comICS-soon » Mar 16 Juin 2015, 19:41

:wink:

Il mérite d'être vu, rien que pour Olivia Magnani :love:
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Re: [oso] Ma prose malade en 2015

Messagepar osorojo » Mar 16 Juin 2015, 19:42

Ses yeux, pfiouuuuuuu ! :o :mrgreen:
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Gangsters - 6,5/10

Messagepar osorojo » Mer 17 Juin 2015, 17:52


★★★★★★ ZE CHALLENGE DÉCOUVERTE ★★★★★


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GANGSTERS

Olivier Marchal | 2001 | 6.5/10
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« LE BAL DES POURRIS

Dès son premier film, Olivier Marchal percutait le polar à la française sans prendre de gants, avec pour seule idée en tête de coller au plus près une réalité poisseuse rarement glamour. Dans Gangsters, lorsqu’il est question de sentiments, d’amour et d’amitié, c’est sans paillette, à coup de mandales dans la tronche et de contreparties fumeuses. En cela, le film est réussi, d’autant plus qu’il témoigne également d’une sensibilité particulière en matière de mise en scène. Un travail nerveux, sans fioriture, qui s’exprime lorsque les coups pleuvent et que les acteurs montent le ton. Les scènes d’interrogatoire par exemple sont particulièrement bien gérées, jamais trop écrites, savamment garnies en punchline assassines et surtout agréablement contenues en hystérie excessive. A comprendre que les acteurs sonnent justes, à l’exception de quelques seconds rôles poussifs, même Parillaud ne part pas dans des gueulantes à se broyer les tympans, un exploit.

Quand au pitch menant à l’affrontement entre flics peu commodes et truands taquins, même s'il est par moment un peu poussif, il réserve son lot de surprises. Bien amenées, certaines révélations, même les plus précoces, sont difficiles à anticiper, et de ce fait, font leur petit effet. Le personnage d’Anconina, notamment, est particulièrement bien géré, ainsi que l’identité de ses proies, qui tient du mystère jusqu’au dénouement, même si certaines clés permettent de dresser quelques hypothèses. Dommage qu'autour du couple vedette qu'il forme avec Parillaud, les personnages soient caractérisés à coup de gros traits un peu gras (le flic rigide, le chien fou, le je m'en foutiste, le tombeur ... ça fait un peu beaucoup).

Mais ce qui semble le plus discutable dans Gangsters, c'est sa fin, précipitée, en trois temps par forcément utiles, et surtout, en opposition au pessimisme total insufflé par Marchal jusque là. On avale cependant la pilule sans trop rechigner parce que même s’il est imparfait, qu’il fait preuve de la fougue parfois non contrôlée d’un premier jet (le portrait des flics est quand même sacrément gratiné), Gangsters porte la marque de son auteur et rafraîchit l’univers du polar à la française à une époque où il est définitivement perdu. Depuis, Marchal a prouvé qu’il avait sa pierre à apporter à l’édifice. Il signe d’ailleurs son meilleur film 2 ans plus tard avec «36, quai des orfèvres» dans lequel il remédie à la plupart des reproches que l’on pouvait faire à ce premier essai.
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