[Jed_Trigado] Mes critiques 2015

[Heatmann]

10/10 le coppola quel chef d oeuvre baroque , gothique , romantique . plus je le voit plus je l aime

[Mr Jack]

Kitch ça c'est au gout de chacun par contre cheap je trouve pas c'est surtout un parti prit visuel. Toute la première partie avec Dracula qui arrive en Angleterre mais comment ça pète des fions. Le roman franchement tout les passages avec les textes de Mina c'est interminable, là ca taille dans le gras et ça fait du bien.

Grave c'est pas kitch. Comme le dit Scalp c'est un parti pris (pas de CGI) et mis à part deux trois effets visuels un peu moches (le brouillard et autre fumée mouvante) ça fait très artisanal et ça a beaucoup de charme. Genre la bataille en ombres chinoises au début c'est très joli.

[Scalp]

A l'époque où Marc Dorcel n'existait pas, fallait bien trouver des moyens de s'émoustiller.

Y a plus explicite ^^, non mais le roman il est assez chiant et franchement le coté sexuel il est quand même bien PG13, voir PG tout court, le Coppola y fait péter la braguette direct.

[osorojo]

Arrête de me le vendre comme ça, je vais me le faire dans le we à ce compte là, depuis le temps que je me dis qu'il faut que je le mate

[Heatmann]

visuellement c'est tres bava , tres hammer , y a des filtre de couleur juste splendide , tres expressioniste , et en effet le effet speciaux donne bcp de charme , perso jtrouve le brouillard et toute la sequence vraiment mortel

[Mr Jack]

A l'époque où Marc Dorcel n'existait pas, fallait bien trouver des moyens de s'émoustiller.

Y a plus explicite ^^, non mais le roman il est assez chiant et franchement le coté sexuel il est quand même bien PG13, voir PG tout court, le Coppola y fait péter la braguette direct.

La scène avec Bellucci c'est

[Jed_Trigado]

Pentathlon - Bruce Malmuth (1994)

On m'avait mis en garde sur ce film qui représente la pire époque pour Dolph Lundgren, celle où après voir vu ses films ne plus sortir en salles, voilà qu'il se prend a vouloir sortir du carcan du film bourrin pour vidéo-club via quelques projets bancals pensés pour revaloriser son image et montrer qu'il est un "acteur" (je pense au bâtard Sweepers et le naze Envoyé Spécial). Si même sans connaitre les intentions de base du film, on sait qu'on est devant un bon gros nanar des familles, le fait de savoir que le géant suédois s'est visiblement investi dans le projet au point d'en assurer la production inquiète vraiment sur le recul du bonhomme à l'époque (je précise que j'aime bien l'acteur et que les années 2000 lui souriront davantage a mon sens, grâce au choix bien senti de passer à la réalisation).

Pentathlon est en un sens une réinterprétation inversée des attentats aux JO de Munich où ce ne sont des nazis qui vont foutre le bordel en plein milieu de la compétition. Dolph campe un athlète allemand issu des jeunesses d'un groupuscule néo-nazi radical, qui suite à la mort de son meilleur ami va couper ses liens avec le milieu, perdre toute motivation et sombrer dans tous les vices dans une Amérique où il est en exil. Cette partie là, c'est vraiment le moment où on sent que le film ne tiendra jamais ses promesses de voir un Dolph différent dans un rôle psychologique, il joue comme une savate le mec bourré et voir son employeur (un gentil black tenancier d'un boui-boui de ghetto) s'improviser entraineur pour champion olympique, je peux vous dire qu'on rigole plus qu'autre chose. Mais ce n'est encore le début, là on peut s'amuser a faire le jeu des 7 erreurs : toute la partie allemande fait péter les compteurs de la nanardise, on voit que tout a été tourné dans la banlieue de LA, donc on apprend qu'a Leipzig on a des ruelles similaires a ce que l'on peut voir dans la mégalopole californienne et bien sur que les voitures de flics sont les mêmes aux states (on met juste de la peinture verte avec écrit Polizei et le tour est joué), sinon les meetings de nazis, c'est quatre ploucs posés dans un entrepôt moisi avec un gros drapeau a svastika, ainsi que le passage à l'aéroport où il suffit de mettre une fausse moustache pour enfumer les autorités alors qu'on est censé être traqué par l'Allemagne toute entière. Je pourrais passer des heures a vous compiler pourquoi le film m'a fait marrer mais bon je vois pas trop l’intérêt au final.

Moins détestable que je l'aurais imaginé, après tout je me suis pas emmerdé en le matant, Pentathlon reste quand même un triste accident de parcours d'un acteur qui n'aura pas su s'entourer convenablement a cette période, il faut dire que la présence du réal des Faucons de la Nuit et Echec et Mort aux commandes, c'est vraiment pas ce qu'on peut appeler un atout non plus.

3/10

[padri18]

The Divide - Xavier Gens (2011)

"L'Enfer, c'est les autres"

Je paye ma petite citation de la philo pour les nuls (merci JP Sartre), car sous ses atours de petit huis-clos post-apocalyptique The Divide se veut en fin de compte l'illustration la plus franche de cette maxime, depuis la Nuit des Morts-Vivants on sait que la fin du monde n'est pas synonyme de réactions altruistes, mais là, on voit que le moteur même du projet se base sur cette donnée ma foi intéressante a explorer. Tout commence avec une introduction qui nous balance dans le feu de l'action et qui pose de manière intuitive les bases du film, dès le début le perso joué par Michael Biehn est montré comme un type qui ne voulait pas aider les autres et qui se retrouve a devoir nourrir et loger dans son sous-sol plusieurs personnes qu'il ne connait pas, bien que le temps aidant on apprenne a mieux connaitre le groupe, on sent déjà les tensions monter par les privations alimentaires et l'individualisme.

Si le film tient bien dans cette dynamique de groupe qui joue a "je t'aime moi non plus" pendant une heure, notamment sur ce qui touche la quête du monde extérieur , les questions qu'on peut se poser (qui sont ces scientifiques mystérieux qui débarquent dans la cave pour kidnapper la seule enfant du groupe et qui verra la seule vraie action collective du groupe pour sa survie en les éliminant en partie ?) et les petits mensonges par-ci par-là qui mettent le doute, c'est quand Gens décide de prendre un peu trop au sérieux son sujet en quittant le pur film de genre que The Divide atteint ses limites. En effet, pour ce genre de film, il est essentiel d'avoir des personnages très bien caractérisés où leur évolution semble crédible, là on tombe dans l'étude de caractère foireuse où deux gars de la bande un peu agités du bocal vont s'improviser gourous du sous-sol et terroriser tout le monde sans qu'il y ait la moindre révolte, puisqu'en dehors de Biehn personne ne semble avoir le courage nécessaire de répondre, sans parler du fait qu'a part les trois personnages cités, on a VRAIMENT aucune personnalité du ressort du lot au final. A partir de là, ça va enchainer les passages problématiques qui vont titiller a fond (et de manière forcée) la fibre désespérée du projet, je pense à la scène d'action-vérité et le sort du personnage de Rosanna Arquette notamment. C'est vraiment con parce que jusque Gens avait bien mené sa barque en offrant un film bien troussé, surtout dans la gestion de l'espace et on sait qu'il y a rien de plus difficile de rendre interessant un film avec des acteur dans un lieu confiné, mais la conclusion a le mérite d'être forte et pas prévisible pour le coup. Voilà en gros ce que je retiendrais de ce film.

6/10

[Jed_Trigado]

Silmido - Kang Wu-Seok (2003)

Silmido raconte un fait peu glorieux de l'histoire de la Corée du Sud, soucieuse d'éradiquer de manière officieuse les dirigeants du bloc nord, elle va donner une seconde chance a des condamnés a mort a condition qu'ils participent a une opération suicidaire, mais avant toute chose ils seront soumis a un entrainement drastique qui ne se passera pas sans accrocs (surtout que bon, film coréen oblige, on sent qu'il y aura aucun complexe sur le sadisme, la première scène où ils sont tous réunis sur le bateau censés les amener sur leur île d'entrainement, ils commencent a poser trop de questions et a se foutre sur la gueule, alors que fait le capitaine pour calmer le jeu, il balance une vraie grenade sur le bateau !? ), dès lors le film marque des points car bon les films de commando et moi, c'est une grande histoire d'amour, je sais que je vais prendre mon pied devant l'entrainement et avoir droit a un bon climax. Mais là, je suis étonné de voir que le film va prendre une direction inattendue autre que la pure copie des Douze Salopards sauce kimchi auquel on pouvait s'attendre.

Après 90 minutes passés dans le camp avec cette bande de drilles tantôt sympas, tantôt fous (le passage chez l'infirmière qui vient de nulle part ), Silmido part complètement dans la dénonciation politique de l'état sud-coréen qui n'hésite pas a étouffer discrètement les sujets qui peuvent l'éclabousser sur la place publique s'ils venaient a être révélés, ce qui va provoquer une mutinerie inattendue et une hécatombe qui n'épargnera ni femme, ni enfant au cours d'une cavale très Wild Bunch dans l'âme (si le film dit vrai sur ces détails, ça fait froid dans le dos ). Si j'ai bien aimé le film car au moins, j'ai l'impression d'avoir vu un bout de l'histoire coréenne avec ce thème éternel du clivage Nord/Sud qui continue de torturer ce pays mais sous un angle jusque là jamais exploré, je suis moins convaincu sur sa fabrication qui reste assez basique formellement et sa musique qui singe vulgairement les tics de Hans Zimmer pendant les training montages.

7/10

[Jack Spret]

Je pensais que tu aurais mis au moins 7 à The Divide.
Alors OK, y'a une caractérisation de certains personnages fait à la truelle mais ça reste honnête du début à la fin et Gens, qui n'est pas un summum de gageure, s'en sort vraiment pas trop mal.

[Jed_Trigado]

Century of The Dragon - Clarence Fok (1999)

Un film de triades signé Wong Jing avec le tâcheron Fok aux commandes ? Je dis trois fois oui.

Les cinéphiles raisonnables auront raison de fuir devant une telle affiche, mais les déviants comme moi resteront clients de la roublardise légendaire de ce producteur jamais complexé par l'insertion d'éléments incongrus a l'histoire, juste histoire d'appâter le chaland et de lui en donner pour son fric, comme des bastons over the top a coup de machette ou des twists en pagaille qu'on voit venir a des kilomètres. Pourtant, au début je pensais vraiment que Wong allait offrir un produit presque "bien sous tout rapports" grâce a une finition visuelle classe qui rappelle dans une certaine mesure As Tears Go By (c'est suréclairé a mort, les amoureux du fuschia et du bleu vont adorer) et un casting de poids franchement pas cabotin (excepté Anthony Wong qui vient juste faire coucou, du coup, il s'en branle et le petit gros casse-burnes au rôle archi-cliché, ceci dit il s'en prend plein la gueule, donc ça passe), Andy Lau arrive a rendre attachant ce gangster rangé des bagnoles qui va se faire trahir de tous les côtés ou Louis Koo malgré l'aspect fonctionnel de son rôle. Mais bon c'est mal connaitre le bougre, chez lui faut que ça pulse, que ça bouge, même quand l'histoire ne l'exige pas du coup l'écriture est a l'avenant (pas besoin de faire un dessin).

Si chez un autre j'aurais tendance a faire passer ça pour de l'incompétence pure et simple, il y a chez Wong Jing toujours cette volonté mal dosée de vouloir ravir son public et Century of The Dragon fait partie du bon côté de sa filmo (parce que bon ses contrefaçons d'Infernal Affairs comme Colour of the Truth faut se les farcir...) qui compense ses lacunes par un certain métier dans les passages musclés par un montage soigné où l'on réhabilite l'usage des zooms/dézooms violents. En fin de compte, j'ai passé un très bon moment devant ce petit bordel made in Hong Kong qui remplit correctement son office.

7/10

[angel.heart]

Ça fait des années qu'il est dans mes articles mis de coté sur price, celui-la. Il sera donc mien lors d'une prochaine commande.

[pabelbaba]

Wong Jing, c'est un mec dont on ne parle pas assez!

[Jed_Trigado]

Faudrait écrire un bouquin sur lui, il y aurait de quoi faire je pense.

[pabelbaba]

Ouaip, le mec a une carrière de fou. Je pense n'avoir pas vu un dixième des films auxquels il a participé.