[Pabelbaba] Mes Critiques en 2015

[Mark Chopper]

ils savent jouer la misère

Si ça se trouve, ils ne jouent pas

[pabelbaba]

J'osais pas le dire aussi clairement.

[Eikichi Onizuka]

Le Château de Cagliostro d'Hayao Miyazaki - 1979

Je n'ai malheureusement pas eu la chance de voir la série quand j'étais gamin, c'est donc vierge de toute connaissance de cet univers que j'ai regardé ce premier film de Miyazaki.

Pour l'originalité des persos, on repassera : le cambrioleur fort en gueule et débrouillard, le spécialiste des armes à feu taciturne, l'épéiste pas tellement plus causant, la voleuse sexy et maligne, le flic retors, la demoiselle à peine nubile en détresse et le gros méchant machiavélique, c'est plus que du déjà-vu. Enfin l'intérêt du film ne se situe pas là, mais plutôt dans la bonne humeur qu'ils arrivent à communiquer.

Et de ce côté-là ça fonctionne assez bien. Les scènes de poursuite un peu déglingos sont très agréables à suivre, avec des gags et gamelles marrants, des lois de la physique pas vraiment respectées, mais dans l'optique de donner un max de dynamisme aux actions. Ces scènes de "joyeux bordel" sont d'ailleurs assez fréquentes, mais cela n'empêche pas le film de s'embourber par moment, notamment dans toute sa longue seconde partie, lorsque Lupin tente de faire évader par deux fois la jeune fille.

Les situations se répètent un peu (les flics et les gardes qui se tapent dessus) et le scénario patine. C'est dommage, parce qu'en gardant un scénario à peu près identique, il suffisait de virer un petit quart d'heure de gras pour que le rythme se tienne, sans passer pour autant sous la barre des 1h20.

En conclusion, ça donne un animé sympathique et enjoué, mais légèrement trop long compte tenu de son manque d'idées originales.

6,5/10

[pabelbaba]

Treasure Hunt de Jeff Lau - 1994

Une jaquette de DVD qui laisse entrevoir un polar, un titre de film d'aventure, ce Jeff Lau est bien énigmatique.

Et pour cause, il n'y a quasiment rien de tout cela dans cette bobine! C'est du Jeff Lau en mode WTF, qui nous sort un pur produit HK fait de bric et de broc, un peu à la façon d' Hallucinations. Sauf qu'ici, la trame principale, c'est plutôt une comédie romantique.

Enfin côté comédie, faut tabler sur du bien débilos à base de gags au ras des pâquerettes. Chow Yun Fat donne bien le change dans ce genre. Même en faisant le beau gosse, il arrive sans peine à être drôle en se mettant dans des positions ridicules. Du coup, il peut passer de la romance aux conneries en un claquement de doigt et ça fonctionne.

Enfin Chow Yun Fat ne fait pas tout, et les autres ingrédients ajoutés par Lau ont le mérite de rendre le film bien plus digeste. C'est le cas des éléments fantastiques, qui rendent la romance moins mièvre, même si elle n'est pas particulièrement fine. C'est aussi le cas des scènes d'action, qui donnent du rythme, à défaut d'être passionnantes à regarder. En effet, les deux gunfights craignent un max, en mode abattage par paquet de douze sans discernement ni classe. En revanche le petit fight au bâton entre Gordon Liu et Philip Kwok! Ok, je ne suis pas super objectif quand on parle de l'ancien venom, mais quand même, placer un truc pareil au milieu d'un tel film, c'est vraiment dingue.

Au final, ça donne un truc bizarre, un peu foireux de temps en temps, mais aussi souvent marrant et divertissant.

6,75/10

[angel.heart]

Ça fait un moment qu'il me tente, celui-là.

Jed en avait déjà dit du bien, tu confirmes, je peux donc y aller sans risque !

[pabelbaba]

C'est évidemment ta came!

[Jed_Trigado]

Je me rappelle qu'il y a des moines qui jouent a la Game Boy.

[pabelbaba]

Un moine-gosse pour être précis!

[pabelbaba]

Super Lady Cop de Wellson Chin - 1992

Voilà donc le rejeton un brin dégénéré de la saga Le Sens du Devoir.

La saga est officieuse, mais regroupe une série de films ayant les mêmes caractéristiques scénaristiques, que l'on retrouve ici. A savoir le duo de flics dont un féminin et généralement un élément d'extranéité. Enfin, arrivé au 8ème film sur ce pitch, il fallait bien renouveler le bousin. Du coup, on embarque dans un délire SF à base de manipulation scientifique permettant de créer des surhommes (et surfemme...).

Nous voilà donc partis dans un délire HK n'ayant plus grand chose à voir avec les précédents volets. En raison de ces manipulations, les fights deviennent rapidement déglingos, avec des pirouettes dingos, des projections ultra-exagérées, des multi coups de pied sautés en pagaille etc... Le fun est donc de mise et ça fonctionne assez bien. D'autant plus que ça bastonne à intervalle régulier.

Le souci vient plutôt du reste, et plus particulièrement des passages de comédie débile, très nombreux, et qui meublent entre deux bastons. L'idée était de mélanger du vaudeville et des gags absurdes, mais ça tombe tout le temps à plat. Le coup des portes qui donnent sur des endroits différents, c'est complètement autre, et ça n'a rien à foutre là. La fliquette qui confond le lendemain et la veille, c'est nul. Et le reste est du même acabit.

Heureusement que le minois de Cynthia Kahn et la sale tronche de Yuen Wah viennent ensoleiller ce mélange vraiment douteux.

5/10

[pabelbaba]

The Big Racket d'Enzo Castellari - 1976

Souvent présenté comme un des sommets du polar transalpin des 70s, j'avais hâte glisser le DVD Artus dans ma platine!

Je n'ai vraiment pas été déçu. Pourtant le genre n'est pas avare en films moyens, voire pas terribles, et plutôt mous du genou. Ici Castellari a pour unique objectif de balancer la purée et on en prend plein les dents. Sa technique est simple, nous montrer les méthodes abjectes de la mafia sous toutes ses coutures afin de forcer le spectateur à vouloir et accepter une justice expéditive. Pour cela il n'y va pas de main morte, défilé de sales gueules, passages à tabac, exécution sommaire, viols... On est mis en condition pour voir le bras de la vengeance s'abattre sur la racaille.

Cependant, ce n'est pas si simple et la jouissance tant attendue ne vient pas complètement. Pourtant Castellari nous balance un final bien saignant avec un gros gunfight pas dégueu, riche en bastos et en sang en boîte. Cela devrait donc suffire au bisseux en manque de péloche ritale couillue. Mais Castellari ajoute quelques pistes de réflexion quant à l'auto-justice et sème donc un léger malaise chez le spectateur. C'est notamment le cas des alliances étranges de Testi, qui amènent ses alliés à se taper dessus, et surtout la réaction du père de la jeune fille violée lorsque tout est terminé.

Ces petits détails jettent un froid sur l'auditoire et tendent à rendre le film encore plus étrange et malsain.

7,5/10

PS : il y a un petit défaut technique sur le DVD Artus, la version italienne n'est pas complète et on se paye la version anglaise pendant les scènes un peu chaude.

[Jed_Trigado]

Il y a vraiment qu'en en Italie qu'un tel message sécuritaire peut passer.

Je me rappelle encore d'un dialogue FAF approved a l'hosto où on dit quelque chose sur les immigrés du genre "a force on est même plus chez nous".

[pabelbaba]

Curd Ridel dit quand même que la critique l'a défoncé à l'époque.

[Jed_Trigado]

Culturellement, faut dire que l'Italie reste un pays très gauchiste dans ce qui touche les milieux de l'art, forcément ça ne m'étonne pas que ce film et le polar italien des 70's dans l'ensemble fut particulièrement méprisé par la critique.

[Alegas]

Happiness Therapy de David Russel - 2012

Une comédie romantique... ça faisait longtemps!

Enfin pas n'importe laquelle, puisque celle-ci a été oscarisée. Pourtant il n'y a pas grand chose de nouveau sous le soleil de la romcom de trentenaire. Le schéma est toujours le même, tout les oppose, mébon, ils vont se plaire, il/elle va faire une connerie, ce sera pardonné et ils finiront ensemble. Encore plus prévisible qu'un film de kung fu!

Pour épicer tout ça, on a droit à deux persos principaux avec un pète au casque. Déglingués par la vie, ils sont passés par la case HP et chimie. C'est ce qui permet justement d'occasionner quelques gags. Mais malheureusement pour moi, ça reste ultrasoft et gentillet. Pas de pétage de plomb hors norme, pas de truc vraiment incorrect ou transgressif, l'humour fait au mieux sourire. Ce n'est pas la présence de Chris Tucker en caution noire cool qui va arranger les choses de ce côté-là d'ailleurs.

La partie comédie étant plutôt convenue, qu'en est-il de la partie sentiment? Ben, c'est toujours un peu la même mièvrerie plus ou moins sirupeuse. La relation entre Cooper et Lawrence tient la route, mais le traitement n'a rien d'extraordinaire. Je trouve que Pfeiffer et Pacino s'en sortaient 10x mieux dans le style personnage échoué au milieu d'une vie compliquée dans Frankie et Johnny. Mais ils étaient plus âgés, ce qui aidait beaucoup.

En revanche, les relations père/fils sont inhumaines et bien foireuses. De Niro se paye un perso écrit n'importe comment, genre mix entre Le Fan et Mon Beau-père et Moi à la guimauve, c'est moche.

Enfin au final, ça se laisse regarder parce que Cooper est sympathique et Lawrence pas désagréable à regarder (il n'y a pas de gros plan sur ses mains! ), et que de temps en temps ça ne fait pas de mal de regarder un film où TOUT se finit bien.

5,5/10

[Jed_Trigado]

Putain, je viens juste de le découvrir en plus !

J'ai nettement plus aimé pour le coup et absolument pas d'accord de ce que tu dis du perso de De Niro, c'est p'tet son meilleur rôle depuis des lustres.