[oso] Ma prose malade en 2015

Modérateur: Dunandan

Re: [oso] Ma prose malade en 2015

Messagepar Hannibal » Mar 02 Juin 2015, 08:51

pabelbaba a écrit:
Même Scalp a plus aimé. :eheh:


Tu parles du Scalp de 2012 là, pour info :
Scalp de 2015 = Scalp de 2012 - 3 points
ou encore
Scalp de 2015 = Scalp de 2008 - 6 points
Mark Chopper a écrit:La mode des années 2010 consiste à faire des suites de merde qui permettent de réévaluer des purges.
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Re: [oso] Ma prose malade en 2015

Messagepar pabelbaba » Mar 02 Juin 2015, 09:27

Avec Sammo ces calculs sont caducs. 8) :mrgreen:
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Sinon, oui, j'aime les nibards. :chut:
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Re: [oso] Ma prose malade en 2015

Messagepar Scalp » Mar 02 Juin 2015, 14:55

Et y a Richard Ng en short qui bouffe des glaces, Carry c'est la moyenne, fact. Après oui 6,5 c'est ptet un beaucoup mais clairement je met encore la moyenne.
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Re: [oso] Ma prose malade en 2015

Messagepar osorojo » Mar 02 Juin 2015, 15:05

5.5, j'suis bien alors 8)
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World of Kanako (The) - 5/10

Messagepar osorojo » Ven 05 Juin 2015, 17:46


★★★★★★ ZE CHALLENGE DÉCOUVERTE ★★★★★


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THE WORLD OF KANAKO

Tetsuya Nakashima| 2014 | 5/10
•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••

« La beauté du diable

J’ai généralement un peu de mal avec les faux films subversifs qui se la jouent anarchistes de la bonne morale, en accumulant les pieds de nez aux drames classiques au moyen d’effets visuels indomptés qui ne servent qu’une surenchère du vide dont le seul objectif est de repousser sans cesse les limites d’un politiquement correct à réserver à nos grands-parents, ces pauvres effarouchés. Le genre d’objet revendicateur qui invite à se détourner du droit chemin sans jamais vraiment rien proposer d’autre qu’un spectacle déviant un peu vain.

The World of Kanako, c’est ce genre de bobine. Au bout d’un quart d’heure on a bien compris que Tetsuya Nakashima n’est pas un fervent adepte de la cellule familiale aseptisée illustrée à coup de pique-nique au zoo à l’ombre d’un cerisier en fleur. Au bout d’une demi-heure, ses constants efforts pour prouver qu’il n’est pas homme à se laisser dompter par la moralité, son montage épileptique qui accumule les effets visuels tape à l’œil bercés par des jeux de lumière stroboscopiques, sa galerie de gravures de mode pour jeunes japonaises pré-pubères et son côté radoteur de compétition, agacent tout simplement. En lieu et place de cette liberté de ton qu’il promettait dans le premier quart d’heure de son film, il livre une mixture improbable de tous les clichés qui édictent cet espèce de sous genre du teen-movie à sensation, parmi lesquels figurent une imagerie déstructurée mais maîtrisée, des situations toujours plus sensationnalistes ainsi qu’une thématique initiale intéressante qui se répète à l’infini.

A éviter de délivrer une œuvre consensuelle, à contourner sans relâche ce politiquement correct qui le débecte, Tetsuya Nakashima en oublie de donner forme à la subversivité de son propos. Il ne suffit pas de frapper les femmes à chaque séquence, de violer des adolescents sous les flashs de leurs téléphones portables, ni de torturer gamins et adultes en série, pour pouvoir prétendre à cette coolitude recherchée dans chaque séquence. Pourtant, certains partis-pris fonctionnent, à l’image du second degré latent qui s’exprime par moment dans les attitudes du flic accroc à ses sucettes par exemple. Une pointe d’ironie presque burlesque qui n’est malheureusement pas vraiment assumée, Nakashima la remettant avec violence sur le chemin de la réalité la minute d’après, plus extrême que la précédente. Ben oui, on n’est pas chez les bisounours, on te l’a déjà dit 22 fois, mais une 23ème ne fera pas de mal.

Personnellement, The World of Kanako m’agace un peu parce que, sur le papier, c’est un film fait pour moi qui se perd tellement dans une surenchère outrancière, en grande partie motivée par un « t'as vu je fais pas comme les autres pingouins moi, j’suis trop badass » de circonstance, que je finis par tout rejeter, même ce qui est réussi. Et puis, 2h pour si peu de fond, c’est bien trop, la dernière demi-heure est à la limite du supportable. Pire, la citation finale sonne comme un foutage de gueule intégral, avec ses airs de résolution prodigieuse d’une énigme qui n’existe plus depuis une bonne heure.

J’aime les films qui n’empruntent pas les sentiers battus, j’aime les histoires glauques, les scripts tordus, mais j’aime aussi quand c’est assumé de A à Z. En l’occurrence ici, j’ai ressenti The world of Kanako comme un film qui ne trouve jamais sa propre identité parce qu’il se contente d’emprunter à tous les cinémas un peu déviants ce qui fait leur singularité (Tarantino pour les typos chelou ainsi que la bande son atypique, Sion Sono pour la thématique glauque, et bien d’autres…) sans réussir à en maîtriser l’amalgame.
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Mille milliards de dollars - 6/10

Messagepar osorojo » Dim 07 Juin 2015, 10:26

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•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
1000 MILLIARDS DE DOLLARS

Henry Verneuil | 1982 | 6/10
•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••

« Salopards en costard

Un thriller politique ambitieux mis en image avec application et porté par un Patrick Dewaere comme à son habitude très bon. Il fallait toute sa stature pour composer avec les dialogues un peu limités qu’Henry Verneuil lui prête. Autour du comédien par contre, c’est la débandade, les autres acteurs peinent à rendre vivantes les tirades très pompeuses qui habillent leurs lèvres. C’est à mon sens la limite de ce film très intéressant, cette volonté qu’a Verneuil a rendre tout un peu trop caricatural, dans l’optique de porter sa charge contre les lobbys industriels dont le pouvoir prodigieux s’exprime dans l’ombre.

Il manque juste un peu de nuance à 1000 milliards de dollars, ainsi qu’un soupçon de réalisme, pour qu’il s’exprime pleinement et que toutes ses composantes –ses acteurs principalement– puissent sonner juste. En l’état, les 5 dernières minutes illustrent bien l’instabilité du film : censées être très fortes d’un point de vue émotionnel, elles sont anéanties par un choix d’écriture douteux. A vouloir faire prévaloir le petit artisan sur la grosse machine, Verneuil se saborde en donnant le premier rôle à la gazette des collégiens pour dévoiler une machination politique à grande échelle. Difficile d’y croire.

Cela étant dit, il faut tout de même reconnaître une belle prise de risque. Traiter d’un sujet si sensible est loin d’être évident, et même si l’ampleur de l’attaque est diluée dans un rythme un peu chaotique, la quête de Dewaere réussit à emporter un spectateur curieux. Un fait d’arme sympathique, maladroit mais courageux, qui confirme la fougue de Verneuil ainsi que son habileté, caméra au poing.
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Re: [oso] Ma prose malade en 2015

Messagepar Scalp » Dim 07 Juin 2015, 10:33

Ouais ça reste moyen dans l'ensemble.
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Re: [oso] Ma prose malade en 2015

Messagepar pabelbaba » Dim 07 Juin 2015, 12:02

Je l'aime bien celui-là, pourtant je l'ai découvert avec le DVD et pas à la TV. Les dialogues ne me paraissaient pas à la ramasse, je serais curieux de le revoir.
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Sinon, oui, j'aime les nibards. :chut:
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Re: [oso] Ma prose malade en 2015

Messagepar angel.heart » Dim 07 Juin 2015, 12:04

Moi aussi j'en garde un bon souvenir.
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Bigamie - 6/10

Messagepar osorojo » Dim 07 Juin 2015, 15:51


★★★★★★ ZE CHALLENGE DÉCOUVERTE ★★★★★


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•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
BIGAMIE

Ida Lupino | 1953| 6/10
•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••

« Un brave gars sur le banc des accusés

Bigamie est un film très subtil dans ce qu'il énonce, à savoir le cas d'une double vie un peu forcée par le destin, celle d'un homme qui se retrouve à aimer profondément deux femmes et qui, trop intègre pour ne pas assumer ses responsabilités vis à vis de chacune d'elles, s’embarquera dans une double vie faisant de lui un hors la loi condamnable. On pourra trouver le cheminement du film un peu trop didactique (la femme ambitieuse qui compense son "handicap", la femme faussement indépendante qui tombe amoureuse et surtout le zèle de ce responsable d'une agence d'adoption qui mène son enquête sans aucune anicroche), mais cette structure linéaire, bien que convenue, a pour particularité de scinder le film en deux parties distinctes amusantes. La première sonnant comme un hommage au film noir, avec pour toile de fond le mystère que cache ce papa en devenir particulièrement mystérieux. La seconde étant elle une comédie romantique plutôt bien amenée, pas trop niaise et touchante. Mais malgré toutes ces qualités, il y a quelque chose qui m'a manqué et j'ai fini le film avec ce sentiment d'avoir assisté à quelque chose d'un peu vain. Peut être est-ce le fait que finalement rien ne se résout, puisqu'il n'y a rien à résoudre, mais j'ai eu le sentiment que le film était amené de manière à ne laisser aucunement la possibilité d'en débattre, parce que rien ne se prête finalement au débat. Le mari volage est un mec plus que respectable, ses épouses sont deux femmes admirables et le tribunal qui est censé remettre de l'ordre dans tout ça ne peut qu'avouer son incapacité à condamner l'incondamnable. Une absence de parti pris peut être, en tout cas, en fin de bobine, se pose la question de l'intention qui l'a motivée et je n’ai toujours pas trouvé de réponse satisfaisante.
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Film: Bigamie
Note: 5/10
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Copains d'Eddie Coyle (Les) - 8/10

Messagepar osorojo » Dim 07 Juin 2015, 19:33

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•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
LES COPAINS D'EDDIE COYLE

Peter Yates | 1973 | 8/10
•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••

« Le pourboire du roublard

Du pur polar 70’s, sans bout de gras, efficace et rugueux, porté par des ganaches patibulaires qui jouent de leur sang glacial lorsqu’ils font parler la poudre. Entre casses mis en scène au cordeau par yates et son sens affuté de l’espace et dialogues ciselés qui font s’affronter les mâles alpha qui se mettent à table à tour de rôle, Les copains d’Eddie Coyle livre la came avec générosité, sans se perdre dans des storyline parallèles qui noieraient la quête de liberté du vieux briscard aux abois motivant l’ensemble.

Mitchum pourvu de sa tronche fermée mène les hostilités, montre aux petits nouveaux de quel bois il est taillé et passe son temps à jouer les roublards pour éviter une future peine de taule qui lui pend au nez. Yates l’utilise pour brouiller les pistes, balancera, balancera pas, la sauce prend, le spectateur reste captivé, même quand le rythme retombe, entre deux braquages énergiques. Et lorsque le dernier acte, désespéré, typique du nouvel Hollywood, vient parachever ce portrait dépourvu d’espoir, c’est dans la suite logique de tout ce qui a précédé, aucunement petit malin, simplement réaliste, et triste.

Que demander de plus ? Au menu de ce polar déprimant, il y a tout ce qui a été promis dans les 10 premières minutes. Un jeu du chat et de la souris bien glauque, arbitré par des salopards qui distribuent la poisse aux autres sans frémir une seule seconde, représentés ici par la froideur clinique du truculent Peter Boyle, qui volerait presque la vedette à Mitchum. Le tout entrecoupé d’actes de violence âpres et réalistes et d’ambiances nocturnes aux petits oignons. De la bonne came poisseuse issue de la plus nerveuse des décennies, qui comblera les amateurs du genre, et les autres aussi d’ailleurs.
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Re: [oso] Ma prose malade en 2015

Messagepar Scalp » Lun 08 Juin 2015, 05:14

Ah tiens ma critique doit référencé au titre anglais, sinon ouais super film, l'anti Kingsman.
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Re: [oso] Ma prose malade en 2015

Messagepar puta madre » Lun 08 Juin 2015, 07:31

@oso: je savais bien que ça te plairait. Belle critique! :super:
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Re: [oso] Ma prose malade en 2015

Messagepar Jed_Trigado » Lun 08 Juin 2015, 07:32

Scalp a écrit:l'anti Kingsman.

La gratuité de l'attaque. :eheh:
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Re: [oso] Ma prose malade en 2015

Messagepar Scalp » Lun 08 Juin 2015, 07:37

Totalement :mrgreen:
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