[Mr Jack] Mes critiques en 2015

Modérateur: Dunandan

Re: [Mr Jack] Mes critiques en 2015

Messagepar Mr Jack » Lun 01 Juin 2015, 15:59

BILAN DU MOIS DE MAI

16 films vus, 2 en salles, 3 revisionnages.

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Moyenne (hors revisionnages) : 7/10

TOP(S) DU MOIS

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FLOP(S) DU MOIS

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TOP 3 PERSONNAGES

Gerbier (Lino Ventura - L'armée des ombres)
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Ivan Cooper (James Nesbitt - Bloody Sunday)
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Jérôme Martinaud (Michel Serrault - Garde à vue)
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MEILLEURE MISE EN SCÈNE

Jean-Pierre Melville - L'Armée des Ombres
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MEILLEUR SCENARIO

Joseph Minion - After Hours
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BEAUTÉS DU MOIS

Romy Schneider - Les Choses de la vie & César et Rosalie
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Keira Knightley - Laggies
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Tang Wei - Blackhat
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SCÈNE DU MOIS

L'accident de voiture de Pierre ( Les choses de la vie)
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Re: [Mr Jack] Mes critiques en 2015

Messagepar Alegas » Lun 01 Juin 2015, 16:37

Roh il y a plein de films qui méritaient des critiques là. :|
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

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Re: [Mr Jack] Mes critiques en 2015

Messagepar Mr Jack » Lun 01 Juin 2015, 17:58

Suddenly j'ai faillit mais il était tard et comme je suis fucked up j'ai pas eu le courage. :mrgreen:
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Sentiers de la perdition (Les) - 7,5/10

Messagepar Mr Jack » Sam 06 Juin 2015, 09:56

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◈ ROAD TO PERDITION (2002)
de Sam Mendes avec Tom Hanks, Paul Newman, Jude Law, Daniel Craig.

Histoire: En 1930, deux pères : Michael Sullivan, un tueur professionnel au service de la mafia irlandaise dans le Chicago de la Dépression, et Mr. John Rooney, son patron et mentor, qui l'a élevé comme son fils. Deux fils : Michael Sullivan junior et Connor Rooney, qui font chacun des efforts désespérés pour s'attirer l'estime et l'amour de leurs géniteurs.
La jalousie et l'esprit de compétition les plongent dans une spirale de violence aveugle dont les premières victimes sont la femme de Sullivan et son fils cadet Peter. Un long voyage commence alors pour Michael Sullivan et son fils survivant. Au bout de cette route, la promesse d'une vengeance et l'espoir de conjurer l'enfer. Et peut-être l'aube d'un sentiment nouveau entre un père et son fils...


Un joli drame humain qui sort un peu des sentiers (ha!) battus par son approche formelle assez atypique par rapport aux films de gangsters dits "classiques". Cela dit, Mendes est tellement occupé à poser ses plans qu'il en oublie d'étoffer l'essentiel, à savoir la relation père/fils qui montre pourtant de belles promesses mais qui se contente de deux petites scènes entières et touchantes autour du non-dit et du poids de l'éducation et de la tradition sur la transmission. Le côté "poseur" du réalisateur donc, ajouté au méchant un peu expédié (à l'image de sa chute, en fait), on a un autre détail assez lourd qui m'a dérangé c'est la surabondance de violons. Deux scènes clés se voient ruinées par la musique trop prenante qui mange tout l'instant alors qu'il aurait fallu de la sobriété. Je préfère assez largement l'approche d'un James Gray même si ça reste un film très bien shooté, justement interprété (casting aux oignons) doté d'une fin (et d'autres moments) assez touchants.


7.5/10
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Dracula (1992) - 8/10

Messagepar Mr Jack » Sam 06 Juin 2015, 16:45

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◈ BRAM STOKER'S DRACULA (1992)
De Francis Ford Coppola avec Gary Oldman, Winona Ryder, Keanu Reeves.

Histoire: En 1492, le prince Vlad Dracul, revenant de combattre les armées turques, trouve sa fiancée suicidée. Fou de douleur, il défie Dieu, et devient le comte Dracula, vampire de son état. Quatre cents ans plus tard, désireux de quitter la Transylvanie pour s'établir en Angleterre, il fait appel à Jonathan Harker, clerc de notaire et fiancé de la jolie Mina Murray. La jeune fille est le sosie d'Elisabeta, l'amour ancestral du comte...


Deux ans après la fin de la trilogie du Parrain qui aura érigé, au début des années 70, Francis Ford Coppola en un des maitres du 7ème art, Dracula servira de marqueur dans la carrière du maitre puisqu’il représentera son dernier film à succès et le poussera, après plusieurs échecs consécutifs, dont le fameux Jack en 1996, à se retrancher dans le cinéma indépendant voir à se marginaliser totalement du monde hollywoodien au profit de son autre passion : l’œnologie (et plus généralement la restauration).

Le lien entre le dernier opus illustrant les Corleone et la version érotique et baroque du roman Dracula de Bram Stoker commence avec Winona Ryder. L’actrice, engagée sur le Parrain III pour jouer Mary Corleone avait lâché le réalisateur au moment du tournage pour cause de « grosse fatigue » ce qui le força à engager sa propre fille, Sofia, qui, si elle a dû essuyer quelques critiques pour ce rôle, ne l’a pas empêchée d’avoir la carrière de réalisatrice que l’on connait. Ryder, partie partager l’affiche avec Cher sur l’oublié Mermaids, eut le nez fin puisque pour son rôle, elle parvient tout de même à décrocher une nomination aux Golden Globes. Gonflée sans doute par la confiance, c’est elle qui part proposer directement le script sulfureux de James V. Hart à Coppola qu’elle croit fâché après elle à cause du Mary Corleonegate. Le réalisateur accepte de s’entretenir avec l’actrice pour enterrer la hache et se voit totalement envouté par le charme de cette adaptation fidèle du classique de la littérature horrifique.


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Prenant le projet à bras le corps, Coppola impose néanmoins quelques impératifs. Le premier étant de coller au plus près du matériau d’origine et donc de rester visuellement proche de l’esprit romantique et baroque du livre. Pour cela il va donner une grande importance aux décors et aux costumes, soignant chaque plan comme une œuvre d’art. Le second impératif négocié au moment du deal avec Hart et Ryder était de ne pas emprunter les techniques modernes des CGI et de privilégier le travail artisanal, toujours dans ce but de coller au plus près des racines du livre et donc aux traditions ancestrales du cinéma. Sa vision, il fallut la défendre contre vents et marées et fidèle à sa réputation, Coppola ne lâcha pas ses principes quitte à couper quelques têtes. C’est pourquoi il virera son équipe technique engagée sur les effets spéciaux, qui avait prétendue impossible la mission qui leur était confiée. Et comme souvent c’est vers sa propre famille que le réalisateur se tourna et engagea son jeune fils Roman pour superviser les FX. Le résultat, s’il n’est pas parfait, colle parfaitement avec les attentes du père. L’utilisation de maquettes et de plans peints à la main, posés en fond comme pouvaient le faire encore beaucoup de metteurs en scène dans les années 80, ajoute au charme du film en lui donnant un aspect féérique et irréel.

Avec l’aide du directeur photo Michael Ballhaus, cinématographe attitré de Fassbinder dans les années 70, Coppola va découper ses plans de manière fluide et rythmée. L’utilisation symptomatique de la caméra portée entre les scènes pour illustrer l’omniprésence de Dracula dans les esprits et les alentours de chaque personnage apporte plus que du mouvement à l’ensemble, elle permet au spectateur de visualiser le glissement du mal dans son propre esprit. Mêlée à un montage sonore ultra-travaillé laissant une place continue aux gémissements et aux voix suaves ; ainsi qu’à un jeu subtil en profondeur de champ sur les ombres maléfiques des vampires, cette utilisation rend le film suintant de plaisir, dégoulinant de sensualité et de mystère. Les scènes de sexe en sont les parfaits exemples, notamment lorsque le fiancé de Mina, joué par Keanu Reeves, se fait charmer puis accaparer par trois vampiresses (dont une Monica Bellucci plus que sensuelle). Les chuchotements laissent la place à une apparition des corps très chorégraphiées et subtilement montée pour finalement être rompue par des cris et une autre apparition du comte en accélérée et aérienne.


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La mise en scène, très variée, ultra travaillée, ne laisse que très peu de place aux temps morts et si le film peut s’adoucir à son milieu au moment de la rencontre entre le comte et la réincarnation de sa défunte épouse jouée par Winona Ryder, on ne peut s’ennuyer pendant deux heures tellement le film transpire le désir et la tragédie à venir et ce jusqu’à l’épilogue. De la tragédie romantique, l’on passe à l’aventure et à la chasse avec l’arrivée du professeur Van Helsing campé par un Anthony Hopkins impeccable. Si le personnage donne un second souffle au film, il représente aussi la capacité pour Coppola à changer de registre très vite. Si on peut toutefois le regretter (car on se rapprochait plus d’un film de traque au monstre classique comme La Momie) il est impossible de nier l’efficacité des combats entre la bête et les chasseurs. Là encore, sans devoir recourir aux CGI, Coppola fabrique un monstre aux multiples facettes, toujours subtilement façonné et impressionnant de terreur.

Le point faible quant à lui est assez évident. Si n’en était qu’aux débuts de sa carrière (bien qu’il ait déjà joué ses rôles dans Point Break et My Own Private Idaho) Keanu Reeves parait à côté de la plaque, cantonné à un seul registre trop théâtral et d’une fadeur sans nom. Contraste édifiant avec Sadie Frost, aussi novice que Reeves mais complètement investie dans son personnage de Lucy, une jeune nympho un peu sotte qui va passer du côté obscur de la force. Coachée pour ses scènes de sexe avec Ryder et –a-t-elle affirmée plus tard en interviews- attisée par Gary Oldman en off qui lui glissait –selon les consignes du réalisateur- des cochonneries avec une voix suave, Frost rayonne à l’écran et porte le même désir, la même passion qui émane du film.

Pour sa dernière œuvre majeure, Coppola livre donc un film romantique et stylé, bourré de sensualité, très travaillé et complètement en adéquation formelle avec ce que dégagent à la fois le script et les acteurs, presque tous –Hopkins et Oldman en tête, Reeves mis à part- impliqués et rayonnants. En atteignant son but initial (coller au matériau d’origine de Stocker), le film se distingue des nombreuses adaptations du comte, en allant au-delà la simple interprétation physique du vampire à cape (Lugosi et Lee prennent un coup de vieux) pour faire glisser l’horreur sous toutes ses formes.


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8/10
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Re: [Mr Jack] Mes critiques en 2015

Messagepar Alegas » Sam 06 Juin 2015, 19:40

Hésite pas à centrer tes images, ça rendra mieux ama. :wink:
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Re: [Mr Jack] Mes critiques en 2015

Messagepar Mr Jack » Sam 06 Juin 2015, 22:52

C'est fait mais je vois pas de différence entre avant et après la potion :chut: Ça doit être une question de résolution d'écran (?) :?
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Re: [Mr Jack] Mes critiques en 2015

Messagepar Alegas » Sam 06 Juin 2015, 23:02

Ah bah peut-être, perso de mon côté c'est plus joli. :mrgreen:
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Re: [Mr Jack] Mes critiques en 2015

Messagepar Mr Jack » Sam 06 Juin 2015, 23:35

En tout cas bien sympa ce petit point technique :mrgreen:
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Re: [Mr Jack] Mes critiques en 2015

Messagepar osorojo » Sam 06 Juin 2015, 23:40

C'est le problème des largeurs fluides effectivement, tu sais jamais comment ça s'affiche chez les autres.

Sinon gros effort pour le coup pour un film que je n'ai toujours pas vu. T'étais inspiré mon cochon ! :super:
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Re: [Mr Jack] Mes critiques en 2015

Messagepar Creeps » Dim 07 Juin 2015, 09:06

Fais gaffe Oso il est pas si bien que ça ce Dracula :-P
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Re: [Mr Jack] Mes critiques en 2015

Messagepar Scalp » Dim 07 Juin 2015, 09:09

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Re: [Mr Jack] Mes critiques en 2015

Messagepar Mr Jack » Dim 07 Juin 2015, 11:04

osorojo a écrit:Sinon gros effort pour le coup pour un film que je n'ai toujours pas vu. T'étais inspiré mon cochon ! :super:


Ouais j'ai combattu ma flemme ça compense celle que je voulais faire sur Suddenly Last Summer :mrgreen: Mais ouais Dracula, super film, très stylé, pas parfait mais travaillé à l'ancienne c'est du pur cinoche quoi qu'on en dise. :super:
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Vice Versa - 7,5/10

Messagepar Mr Jack » Ven 19 Juin 2015, 15:47

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◈ INSIDE OUT (2015)
de Pete Docter avec Amy Poehler, Bill Hader, Mindy Kaling.

Histoire: Au Quartier Général, le centre de contrôle situé dans la tête de la petite Riley, 11 ans, cinq Émotions sont au travail. À leur tête, Joie, débordante d’optimisme et de bonne humeur, veille à ce que Riley soit heureuse. Peur se charge de la sécurité, Colère s’assure que la justice règne, et Dégoût empêche Riley de se faire empoisonner la vie – au sens propre comme au figuré. Quant à Tristesse, elle n’est pas très sûre de son rôle. Les autres non plus, d’ailleurs… Lorsque la famille de Riley emménage dans une grande ville, avec tout ce que cela peut avoir d’effrayant, les Émotions ont fort à faire pour guider la jeune fille durant cette difficile transition. Mais quand Joie et Tristesse se perdent accidentellement dans les recoins les plus éloignés de l’esprit de Riley, emportant avec elles certains souvenirs essentiels, Peur, Colère et Dégoût sont bien obligés de prendre le relais. Joie et Tristesse vont devoir s’aventurer dans des endroits très inhabituels comme la Mémoire à long terme, le Pays de l’Imagination, la Pensée Abstraite, ou la Production des Rêves, pour tenter de retrouver le chemin du Quartier Général afin que Riley puisse passer ce cap et avancer dans la vie…


Pas de joie sans tristesse.

Après deux ans de pause, nécessaire, Pixar renoue, non pas avec son âge d'or étalé durant toutes les années 2000 -et logiquement clos par le troisième opus Toy Story- mais avec le très bon niveau d'un Up ou d'un Monstres et Cie (Pete Docter, quoi).

A la fin de Vice-Versa (cherchons ensemble le sens de ce titre français minable… autant dire qu'on y est encore demain) on comprend pourquoi le studio est le seul à savoir faire surgir autant d'émotions positives en utilisant une ficelle réaliste, dramatique, si lointaine des cordes, violons et autres instruments joués aux oreilles de l'Enfant avec un grand E que notre société édulcorée et hypocrite surprotège. En prenant l’exemple d’une pré-ado de 11 ans qui va connaitre sa première crise de sentiments, le film fait raisonner le non-sens de cette surprotection et prône la nuance en appuyant son propos sur le fait d’apprendre tout seul de ses propres erreurs.

Le sens global du film, sorte de leçon douce-amère comme le maitrise parfaitement le studio d’animation, s’impose au fur et à mesure, en filigrane et de manière très subtile. En naissant, un groupe d’émotions jaillit dans chacun de nous et celles-ci s’autogèrent (elles aussi) jusqu’à la préadolescence avec leur pureté et l’entièreté naïve qui les symbolise. Mais ce qui définit l’évolution du caractère et l’entrée dans un nouveau palier (adolescence, pré-adulte, adulte, etc) c’est la maturité des émotions et leur capacité à entrer en contact entre elles afin de créer quelque chose de nouveau.L’apprentissage de la vie, en somme. Ça commence par le deuil d’un déménagement et continue tout au long de la vie en s’adaptant au palier, au contexte.

Si Vice-Versa (Inside Out, c’est pourtant plus clair, non ?...) apparait subtile en fin de boucle, il n’efface pas un début assez mitigé. Le concept, difficile à mettre en image sans paraitre un peu niais ou un peu lourd, met le temps –au moins- de l’introduction à s’imposer. Ce qui n’est pas rien, vu l’importance que peut avoir cet instant (remember Up, Nemo, Wall-E) sur la puissance émotionnelle du film. Cela dit, même handicapé par ce début délicat, le film arrive plusieurs fois, au détour d’une pause dans le récit en apparence banale, à faire resurgir de manière intense et instantanée une vague d’émotions, en allant chercher au fond de nous ce qu’il y a de plus pur et fragile (le souvenir d’un instant de bonheur intouchable). Et là on touche au meilleur : Toy Story.

Impossible malgré cela d’enlever 15-20 minutes difficiles, puis les vapeurs lourdes du concept qui continuent à glisser au-dessus du film pendant tout le long, quoi qu’on en dise. Vice-Versa n’est donc pas le film qui marque le retour de l’âge d’or du studio, car sa richesse visuelle et son évident fourmillement d’idées ne cachent pas la stagnation du dessin, surtout celui des humains. ; et s’il montre une nouvelle fois que seul Pixar est capable de faire ressurgir de manière aussi puissante et universelle cette vague d’émotions, il se fait petit devant les grandes aventures que peuvent représenter Nemo ou Ratatouille. Disons qu’il trace un chemin transversal qui ramène des qualités qu’on croyait perdues et qui restent uniques dans le monde du dessin animé, aujourd’hui.


7.5/10
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Re: [Mr Jack] Mes critiques en 2015

Messagepar Moviewar » Sam 20 Juin 2015, 10:56

J'ai vraiment été surpris par le film, inventif, intelligent et émouvant ! :super:
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