Horns 6/10*****************************
Quand Alexandre Aja ne se met pas à la disposition des studios pour faire des remakes, il adapte des bouquins à ses heures perdues. Dans le cas de Horns, il délaisse la chair fraichement déchiquetée pour livrer un conte moderne sur le deuil de l'amour perdu. Dis comme ça, ça ferait fuir un paquet de prétendants mais c'était sans compter sur une belle dose d'humour noir finement distillée. Je ne connais pas le bouquin de Joe Hill mais je dois bien reconnaitre que j'ai beaucoup aimé la tonalité du film. J'aime également cet aspect "pot pourri" donné à l'ensemble. J'entends par là que Horns embrasse un paquet de thèmes en naviguant d'un genre à l'autre. On y retrouve donc pèle mèle du film de gosse, du drame, du thriller, du gore qui tache, du macabre et de bons instants WTF, le tout au service d'une "enquete" tout à fait intéressante. Le film fonctionne également sur sa soundtrack mais surtout sur tous les moments confessions en contact avec ce cornu de héros (
le coup des journalistes reste une belle réussite). A ce titre, Daniel Radcliffe s'en sort bien, se délestant petit à petit (
mais de la bonne façon) du fardeau Harry Potter. Coté réalisation, Aja fait le boulot tranchant avec les sempiternels trucs épileptiques du moment avec de très jolis cadres et un scope Carpenterien par moment.
Pour ceux qui était venu voir du gore qui tache façon Piranha ou Hills have eyes, passez votre chemin. Pour les autres, le dernier film du réalisateur français sonne comme une jolie balade poético-macabre aussi inoffensive que sympatoche.
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