[Jed_Trigado] Mes critiques 2015

Modérateur: Dunandan

Re: [Jed_Trigado] Mes critiques 2015

Messagepar caducia » Lun 01 Juin 2015, 20:25

merci :super: je prends note.Image
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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques 2015

Messagepar angel.heart » Lun 01 Juin 2015, 21:11

Tu viens de me rappeler que j'ai les Waxwork qui traînent sur mes étagères depuis des années. Va falloir que je mate ça.

Sinon tout comme toi pour les 3 autres films.
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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques 2015

Messagepar Jed_Trigado » Lun 01 Juin 2015, 21:15

Je viens de choper le deuxième Waxwork dans la foulée et ouais, je pense pas me tromper en disant que c'est parfaitement ta came, Jack qui le découvrait pour l'occasion a encore plus kiffé que moi ! :D
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Quartier violent - 9/10

Messagepar Jed_Trigado » Mar 02 Juin 2015, 01:13

Quartier Violent - Hideo Gosha (1974)


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Quartier Violent est la seconde et dernière incursion de Hideo Gosha dans un univers contemporain, chose qui est bien dommage tant ce film est cohérent avec son œuvre passée, puisqu'il transforme une fois encore le propos de son précédent film les Loups pour en faire un manifeste terrifiant sur la pègre où l'on ne peut fuir éternellement son passé et par extension sa nature profonde, ces thématiques sont matérialisées à travers le personnage de Noboru Ando, un yakuza repenti devenu un acteur phare du yakuza-eiga dans les années 70, qui comme par hasard joue un ex-voyou rangé des voitures tenant un night-club tout ce qu'il y a de plus légal mais qui par une action indépendante de sa volonté va se retrouver enrôlé dans une sordide histoire de kidnapping qui va indirectement lui rappeler l'homme violent qu'il a été. Quartier Violent est une œuvre particulière a bien des égards chez Gosha car pour la seule fois de sa carrière, j'ai eu l'impression de le voir s'adapter complètement a l'air du temps avec une approche très stylisée et un casting connoté qui propose un mélange parfait entre la rugosité de Kinji Fukasaku et l'exubérance formelle de Seijun Suzuki, chose qui le rend particulièrement précieux.

Loin d'être juste un film léché visuellement, Quartier Violent transfigure une fois encore le propos du précédent film de Gosha, les Loups, avec des personnages vivants dans un monde qui ne leur correspond plus et qui savent que leur temps est compté en apportant une nuance notable, celle du refus de la résignation, puisque Noboru Ando va passer du statut de victime collatérale a celui de bourreau consentant, se rappelant a la bonne époque où il fut un yakuza craint par ses adversaires, qui vit selon un code de l'honneur qui n'a plus cours devant un crime organisé qui fonctionne davantage par profit personnel (symbolisé par la figure de Tetsuro Tamba qui donne plus l'impression d'être un PDG de multinationale que d'un gangster pur jus). A partir de là, Quartier Violent est pour moi l'égal japonais de ce qu'un Sam Peckinpah pouvait offrir au western, autrement dit une vision désabusée d'un monde incapable de passer d'une période a une autre sans forcément vouloir détruire complètement la précédente, de plus il pousse a son paroxysme la logique de contraste par l'image entre deux séquences imposées depuis Goyokin, car Gosha alterne systématiquement esthétisme de studio propre et décors réels, tout en gardant cette touche de surréalisme comme le passage dans la décharge avec les mannequins ou le poulailler, qui auraient pu facilement sombrer dans le ridicule mais qui parviennent toujours a trouver le juste milieu pour que cela fonctionne grâce a sa maitrise formelle.

Probablement mon Gosha préféré juste derrière Femme dans un Enfer d'huile, a cause de l'aspect "exercice de style" dans un genre qui me plait énormément.

9/10
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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques 2015

Messagepar puta madre » Mar 02 Juin 2015, 08:01

Jed_Trigado a écrit:Je viens de choper le deuxième Waxwork dans la foulée et ouais, je pense pas me tromper en disant que c'est parfaitement ta came, Jack qui le découvrait pour l'occasion a encore plus kiffé que moi ! :D

Le 2ème Waxwork, je le trouve bien plus réussi que le 1er, avec des séquences inspirées de classiques du cinéma fantastique/sf bien jouissives.
Sinon, j'avais Mother's day sur mes tablettes, mais ton avis n'incite guère au visionnage :(
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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques 2015

Messagepar Jed_Trigado » Mar 02 Juin 2015, 18:07

Bon je viens de voir le deuxième Waxwork, malgré l'idée de départ qui permet d'aller encore plus dans le délire "best-of", j'ai trouvé le film pour le coup bien plus tributaire de son petit budget, en voulant voir plus grand, Hickox peine a crédibiliser a l'écran les genre qu'il incarne.

Après bon ça se regarde car ça compense avec un humour plus marqué et en plus d'étaler un sacré nombre de références plus ou moins connues (Frankenstein, Godzilla, les films de moyen-âge, Nosferatu et même Alien passent a la moulinette). Ce que je retiendrais le plus reste le climax façon zapping qui se déroule sur plusieurs époques, voir le héros et le bad guy se battre au sabre en atterrissant en plein milieu du centre commercial rempli de zombies de Dawn of The Dead (on voit même les mecs en combi bleu, histoire d'appuyer le truc :eheh:) ou en empêchant une nana de se faire trucider dans une ruelle lugubre par Jack l’Éventreur, ça va me faire la semaine. :eheh:
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Kagero - 8/10

Messagepar Jed_Trigado » Mar 02 Juin 2015, 21:40

Kagero - Hideo Gosha (1991)


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On fait un bond dans la chronologie Goshaesque puisque toute la période suivant Quartier Violent sera moins marquante parfois d'un point de vue qualitatif (le diptyque Bandits contre Samourais/Hunter in the Dark) ou d'un point de vue identitaire (sa période 80's dans l'ensemble offre des films ayant les mêmes défauts et qualités ce qui rend l'analyse au cas par cas inutile AMHA). Quand Kagero sort en 1991, on peut vraiment dire que Gosha est plus que jamais une exception au sein de la production japonaise en étant le dernier réalisateur a fonctionner sous contrat d'exclusivité avec un studio, plus de dix ans après l’effondrement de ce système qui va foutre au chômage pas mal de réalisateurs. De cette période faste en termes de productivité que fut les années 80 chez Gosha (avec un, voire deux films tournés par an, qui contraste avec ses 70's très chaotiques de ce point de vue là), je retiens l'image d'un réalisateur qui après des troubles personnels va perdre confiance en lui, littéralement repenser sa manière de filmer (en se reposant beaucoup sur l’expérience de son chef opérateur attitré Fujio Morita, qui fut sur les premiers films de cette période le réalisateur officieux de son propre aveu) et qui va progressivement réapprendre a faire des films, Kagero est donc pour moi l'aboutissement de cette période, aboutissement qui d'ailleurs fonctionne en deux temps (Femme Dans un Enfer d'Huile dont je parlerais sera son film miroir).

Depuis Onimasa en 1982, Gosha avait définitivement abandonné le cinéma de genre masculin qui le caractérisait pour s’intéresser a des histoires de femmes qui vont passionner le cinéma japonais pendant les années 80 et là il retourne avec grand plaisir dans l'univers du ninkyo eiga qu'il avait déjà abordé avec Les Loups, un genre mort depuis des années qu'il revitalise de main de maitre en prenant le meilleur de son travail pendant son âge d'or (tout l'aspect iconique très visible et l'influence du western ressurgit). Plus qu'une simple histoire de femme évoluant dans un milieu profondément machiste, Kagero retourne au ton mortifère des meilleurs films de Gosha avec un sens aigu de la narration (le personnage d'Orin est probablement le perso féminin le plus réussi de la filmo de Gosha car son parcours et son trauma sont parfaitement introduits au spectateur, la voir comme une martyre pendant tout le film ne fait que renforcer d'ailleurs l'analogie avec le western italien), mais avec un sens de la démesure symbolisé par une mise en scène archi-stylisée qui trouve le juste milieu entre les plans séquences discrets qui furent la trademark de sa période 80's et les cadrages hallucinants de beauté a une époque où le cinéma japonais subissait une dégénérescence visuelle terrible héritée de la télévision. Le comble étant ce climax généreux inespéré, très "Wild Bunch" dans l'âme où Gosha offre sa plus grosse scène d'action en termes d'ampleur (l'immense décor qu'est la maison des parents d'Orin ne pouvait qu'annoncer cela) et d'impact émotionnel, puisque qu'elle pue l'Apocalypse et le désespoir a plein nez avec son ambiance enflammée, après un tel raz-de-marée, on se doute que rien ne sera plus pareil a la fois pour notre héroïne mais aussi pour son réalisateur dont il est amusant de voir que leur parcours se parallélise (chacun a leur manière, ils renouent avec leur passé mais savent que cela les mènera a leur perte).

Kagero est une œuvre génialement décadente qui vomit les derniers relents de cinéma old school que pouvait offrir le cinéma japonais et le retour en grâce d'un cinéaste qui avait mis son talent trop longtemps en sourdine, un mal pour un bien car je ne l'aurais rarement vu aussi enragé comme s'il voulait rattraper le temps perdu en offrant son plus beau baroud d'honneur, voilà pourquoi ce film garde une place particulière dans mon cœur dans sa filmo. :super:

8/10
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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques 2015

Messagepar angel.heart » Mar 02 Juin 2015, 21:43

Dans mon top 3 Gosha, celui-là ! :love:
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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques 2015

Messagepar Mark Chopper » Mar 02 Juin 2015, 22:13

Je suis loin d'être un inconditionnel de Gosha, mais celui-ci je pense que c'est mon préféré...

Et quelle anomalie pour son époque en effet, que ce soit sur le fond ou la forme comme tu l'as signalé.
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As the Gods Will - 6,5/10

Messagepar Jed_Trigado » Jeu 04 Juin 2015, 21:25

As The Gods Will - Takashi Miike (2014)


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Je ne cesse de le répéter, Takashi Miike est le réalisateur actuel tout pays confondus qui me fascine le plus, à la fois par sa position d'artisan/auteur mais surtout par sa boulimie filmique qui n'a rien a envier a Jess Franco et Joe D'Amato, là où la plupart des réalisateurs prennent 2 ans pour un film, Miike lui en tourne au minimum 4x fois plus sur le même laps de temps ! Une anomalie dans le cinéma actuel, d'autant qu'il est impossible de savoir de quoi seront faits ses prochains films, puisque le cinéma reste un immense terrain de jeu sans limites pour lui.

Voilà une transition parfaite pour parler de As Gods Will qui met le jeu au centre de ses attentions, un peu comme si Battle Royale avait été construit comme un épisode de Mario Party avec ses mini-jeux cruels où l'unique récompense est le droit de vivre. Tiré d'un manga complètement barré, je n'étais pas forcément emballé par le projet au départ qui me semblait très (trop ?) proche de l'excellent Lesson of the Evil avec son univers lycéen traité de manière ultra-violente, pourtant le film impose d'emblée une dimension percutante et efficace que n'avait pas son ainé qui prônait une exposition méthodique de ses enjeux pour mieux balancer ses cartouches pour le final. On est balancé immédiatement dans l'action, qui va consister en un gigantesque portnawak où des lycéens vont jouer a des jeux débiles (123 Soleil, le jeu du Loup, etc...on a l'impression de retomber en enfance en matant ça :eheh:) pour sauver leur peau face a des entités divines ridicules (des boules, des chats ou des ours polaires géants, normal quoi) qui peuvent les tuer en un claquement de doigts, si la métaphore sociale est évidemment reprise du livre de Koshun Takami avec cette "sélection naturelle" où seuls les plus malins pourront s'en sortir dans un système qui ne pardonne pas l'erreur, le film de Miike a les défauts de ses qualités en ne parvenant pas a installer ses personnages convenablement a cause du départ sur les chapeau de roues (je pense aux deux copines du héros dont leur sort m'a laissé indifférent) et surtout par le défaut récurrent chez lui : un rythme horriblement mal geré, avec des mini-jeux qui s'étirent jusqu’à plus soif, certes on rigole pas mal (la séquence du chat géant dans le gymnase avec les ados déguisés en souris, je m'en remets pas :eheh:) mais sur la fin ça devient carrément interminable. C'est d'autant plus dommage que dans sa première demi-heure je me disais que j’étais en face du meilleur Miike depuis 13 Assassins, un truc tellement assumé dans sa connerie qu'il en tient du génie et en plus de ça parfaitement mis en scène (encore une fois, il faut saluer l'utilisation volontairement kitsch des CGI contribue a l'humour du film).

Ce n'est pas grave ceci dit, As The Gods Will rassure sur le fait que Miike malgré sa stature de réalisateur a gros budget ne deviendra pas mainstream de sitôt et c'est déjà pas si mal je trouve....

6,5/10
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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques 2015

Messagepar Mark Chopper » Jeu 04 Juin 2015, 22:02

Tout pareil.

La première partie, avec le Daruma et le Maneki-neko, je la trouve excellente. Après les jeux deviennent moins intéressants, voire carrément pénible dans le cas du dernier.

Mais bon, c'est fun et WTF, donc j'aime bien :mrgreen:

Par contre, je me demande si le fait
de buter l'acteur fétiche de Sion Sono à la fin du premier jeu, alors qu'on ne s'y attendait pas (je pensais vraiment que les deux garçons allaient s'en sortir) n'est pas un vieux tacle de Miike à Sono :mrgreen:
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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques 2015

Messagepar Jed_Trigado » Jeu 04 Juin 2015, 22:23

C'est marrant parce que moi je m'y attendais a ce retournement de situation roublard. :mrgreen:

C'est plus le passage de la crème glacée que je ne voyais pas venir.
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Ile aux pirates (L') - 7/10

Messagepar Jed_Trigado » Ven 05 Juin 2015, 15:51

L’Île aux Pirates - Renny Harlin (1995)


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Je vais pas m’étendre sur la réputation du film, on sait que l'Ile aux Pirates sera le clou du cercueil de Carolco, le studio indépendant des 90's qui prétendait a être une major qui compte mais aussi de Renny Harlin qui continue a encore a payer les pots cassés de cet échec cinglant malgré quelques réussites isolées comme Au Revoir a Jamais et Peur Bleue. Mais la véritable injustice qui entoure le film est que non seulement il est un divertissement honnête qui a mérité son budget faramineux (c'est simple dès qu'on peut placer une explosion quelque part, on ne se gêne pas, ça plus les immenses décors en dur et les paysages de rêve) mais surtout qu'ironiquement dix ans plus tard la saga Pirates des Caraïbes, autre tentative coûteuse de relancer le swashbuckler fera péter le box-office.

Harlin était alors dans sa décade glorieuse, où son nom au générique nous assure une vraie trademark que ce soit sur la générosité de l'action ou tout simplement la qualité de fabrication, en investissant le film de pirates on se doute bien qu'il va pas faire juste un truc calme et posé, mais bel et bien un actionner 90's en costumes où le mot d'ordre est de placer une gros baston dès que le script commence à être emmerdant a suivre, en effet l'Ile aux Pirates ne se distingue pas par son écriture fonctionnelle, ni même par ses personnages, d'ailleurs le casting dans son ensemble est le vrai point noir du film : Geena Davis peine a être crédible en leader pirate et s'accapare pratiquement toute l'action (ça fait vraiment véhicule a sa gloire par instants, vu qu'elle était madame Harlin à l'époque, ceci expliquant cela) ; Langella en fait des sur-caisses en méchant, en fait il n'y a bien que Modine qui tire son épingle du jeu mais vu qu'il est sous-exploité pendant tout le film, ça ne rehausse pas mon impression. Mais dans l'ensemble, Harlin ficèle bien son film et s'offre le luxe de s'achever sur un morceau d'action de choix avec une attaque de gallions géants qui dure pratiquement une demi-heure ! Si quelques effets numériques se sont infiltrés grossièrement dans le film, rien ne vaut de bonnes explosions filmées en live et des figurants en pagaille pour donner du grand spectacle. :love:

Si comme moi, vous aimez le Renny de la grande époque, il n'y a pas de raison que vous boudiez cette sympathique péloche. :super:

7/10
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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques 2015

Messagepar francesco34 » Sam 06 Juin 2015, 07:27

De souvenir j'aimais bien ce Harlin aussi...

Sinon ça m'ennuie de demander ça mais tu l'as dégoté où As the gods will? :oops:
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Robowar - 2/10

Messagepar Jed_Trigado » Sam 06 Juin 2015, 16:52

Robowar - Bruno Mattei (1988)


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Vu qu'en ce moment je trouve que je mate un peu trop de bons films, je me suis dit qu'il fallait que je me tourne vers une valeur sure de la médiocrité filmique et heureusement qu'on peut compter sur ce vieux filou de Bruno Mattei dans ces cas-là. Un faussaire sans vergogne ni talent qui n’empêche m'offre a chaque film de sacrés fous rires, dans Robowar, il pompe vulgairement sur Predator et Robocop dans une jungle philippine. Ça commence très fort avec un générique blindé de stock-shots dissimulés par une vision thermique censée représenter la vue subjective du robot, autant dire c'est cheap a mort, sans parler de la musique aux synthés et a la boite a rythme bien casse-couille dont visiblement Mattei est très fier puisqu'il la diffuse au kilomètre même pour des passages où il ne se passe rien.

Mais ce qui est drôle, c'est de voir Robowar recopier à la scène près le chef d'oeuvre de McT mais sans les thunes, notamment la partie guérilla qui se limite a buter en ligne droite un convoi de deux jeeps avec six mexicains (en fait des mecs grimés avec du fond de teint bien sombre), le perso de Sonny Landham a le droit a son clone qui crève de la même façon mais en absurde (faut voir sa tronche quand il sort sa machette :eheh:) ou le coup du génocide forestier où tout le groupe de Dutch dégommait des arbres dans le vide sous la panique, ben là c'est pratiquement pendant tout le film, ce commando de touristes occidentaux visiblement venus pour jouer a la guéguerre passent leur temps a tirer sur des buissons au ralenti (là encore Mattei, il se fait plaisir avec un montage "je fais mon Peckinpah du pauvre" :eheh:) qu'a affronter de vrais ennemis. Car j'ai pas encore parlé de la menace du film, le robot en question, il ferait passer celui de Nemesis 2 pour du Stan Winston tellement il provoque le rire a chacune de ses apparitions : entre sa dégaine de Daft Punk avant l'heure, sa voix robotique de fillette dont on capte pas le moindre mot et le twist final qui reprend la base de Robocop tout en apposant un trauma au perso principal (je spoile : en fait le robot n'est autre que son meilleur ami mort a la guerre, la séquence de flashback toute pétée vaut le détour :eheh:).
C'est nul et malhonnête avec le spectateur mais vu comme un bon nanar, je suis pas loin de penser que c'est l'un des Mattei les plus homogènes en termes de contenu, contrairement a Virus Cannibale ou Zombi 4 où il y avait de vrais coups de mous dans la connerie.

2/10


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