[Hannibal] Mes critiques en 2015

[pabelbaba]

D'ailleurs pour les cascades de ce film c'est pas mal de regarder Not Quite Hollywood, on a la confirmation que les gars ne faisaient pas semblant.

[Hannibal]

j'ai grillé quelques cables par moment et comme tu dis dans ta critique, y a un mec qui se prend une roue avant de moto, j'ai eu mal pour lui...

[Hannibal]

★★★★★★ ZE CHALLENGE DÉCOUVERTE ★★★★★

Les clowns tueurs venus d’ailleurs

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Stephen Chiodo (1988) | 7/10
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Lorsque je suis tombé, par hasard, sur cet Ovni cinématographique diffusé sur canal plus dans les années 90, je suis resté scotché tellement le film est délirant, assumé dans sa connerie jusqu’au bout des ongles et bourré d’idées sympas et inventives (quasiment une idée géniale à chaque scène !).

Le propos est con comme la lune et s’intègre parfaitement à l’ambiance et le ton voulu par les créateurs pour ce gros délire dégoulinant. Mike et Debbie, deux étudiants dans la fleur de l’âge, mettent en pratique leurs cours de sciences naturelles lorsqu’ils voient s’écraser une météorite dans le champ voisin. N’écoutant que leur courage de jeunes trous du cul insouciant, ils se précipitent pour constater que de météorite point de trace il n’y a et qu’en lieu et place se trouve un gigantesque cirque qu’ils décident d’explorer. Ils découvrent bien vite une salle remplis de cocons de barbe à papa géant contenant des humains comme momifiés… vous l'avez compris, on est en présence d'aliens clowns cannibales (si si).

De retour en ville, personne ne les croit, et ils sont vite pistés par ces clowns à l’allure délirante et aux dents longues qui n’attendaient que ça pour mettre la ville à sac. Le film monte en puissance et délivre une succession de scènes toutes plus délirantes les unes que les autres (Le chien en ballon qui part renifler les jeunes me fait toujours autant marrer). Kidnapping en ombre chinoise, popcorn qui se transforme en gremlins, boxeur qui arrache la tête d’un motard, marionnette humaine, sont autant de délires parfois hilarants, parfois gore mais toujours déjantés et empreint d’une inventivité et d’une créativité étonnante. Les mecs sont vraiment allés au bout de leur délire, en filant la métaphore du cirque jusqu’au bout. En trois mots : c’est énorme !

Si vous voulez vous payer une bonne tranche de rire, que vous êtes assez réceptif au genre, foncez ! Les acteurs sont mauvais comme des cochons, les sfx sont rafistolés avec des bouts de fer et des incrusts tous moches, mais le délire vaut vraiment le détour, et de savoir qu’une suite est prévu pour 2016 ne peut que vous inciter à le voir. Si les mecs ont seulement, la moitié des idées de fous qu’ils ont eu sur celui-ci, on va bien se poiler.

ps : j'ai oublié un truc, la musique est géniale!

[Mark Chopper]

C'est mieux qu'une critique Allô Ciné.

J'en pense la même chose, mais je serai moins généreux sur la note parce que...

[Hannibal]

j'avoue que je surnote d'un bon point pour la créativité que je salue.

[Mr Jack]

Ouais c'est un de ces films que l'on sait ridicule et cheap mais qui nous fait bien rire quand même.

[Hannibal]

Mad Max 2 : le défi

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Georges Miller (1981) | 8,5/10
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Ca y est, le monde a complètement basculé dans le chaos. Les survivants se battent dans un environnement aride pour une seule chose : l'essence! Le pétrole n'a en effet pas de prix et celui qui le détient possède le pouvoir. Max arpente seul les routes à bord de son interceptor en quête de l'or noir. Il va finalement rencontrer une bande de survivants qui possèdent une installation de raffinage, objet de toutes les convoitises et notamment d'un groupe de pas beaux dirigés par Humungus, un balèze avec une passoire sur la tête.

Avec Mad Max 2, Miller passe clairement à la vitesse supérieure. Il a du budget et ça se voit. Les courses poursuites sont topissimes, notamment le climax final avec la citerne qui envoie du lourd. Les personnages sont plus déjantés les uns que les autres avec leur look SM fait de bric et de broc. On sent bien que les mecs n'ont plus rien et qu'ils font avec ce qu'ils récupèrent sur le bord de la route. C'est assez sympa pour la cohérence de l'univers.

Max est beaucoup plus sombre et tient à rester solitaire. Il ne va aider les survivants que parce qu'il n'a pas le choix même s'il finit par se laisser (légèrement) attendrir. Mais pas trop car c'est Max. Sa relation avec le gamin est vraiment bien, tout en regard et en gestes mesurés. D'ailleurs le gosse ne parle pas, ce qui aide à ne pas le rendre insupportable. Pour les autres, on a le comique de service avec son ulm qui est bien fun, la guerrière mimi, le chef es survivants qui se prend la tête avec tout le monde, le mécano génie, etc... Pour les méchants, à part Humungus, on a l'homo qui faisait la pub de la megadrive et toute une ribambelle d'accro au cuir avec des véhicules sympas.

Petit bémol dans la réalisation, il y a quelques scènes en accéléré dont une qui est vraiment abusée quand Max passe sur le camp et que les mecs se mettent à le poursuivre, ça fait vraiment Benny Hill, mais sinon, c'est quand même bien sympa cet univers et tout ces cascades de bagnoles.

[Alegas]

★★★★★★ ZE CHALLENGE DÉCOUVERTE ★★★★★

Coup de torchon

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Bertrand Tavernier (1981) | 6,5/10
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Lucien « poil de chien » est le flic français d’une petite ville africaine colonisée pendant l’entre deux guerres. Il est aussi le souffre douleur de tous les « blancs » du coin. Las de cette vie d’humiliation, il va se rebeller et commence à dézinguer tous les nuisibles qui le parasitent.

Coup de torchon, c’est bien. C’est même très très bien dans la première heure avec une exposition de la situation et des personnages parfaites. Malheureusement, j’ai moins accroché la deuxième partie où Noiret se pose trop de questions, pète son cable et où ça traine en longueur. C’est vraiment dommage car l’ambiance qui se dégage du film est vraiment très sympa. Les personnages sont top avec une galerie de seconds rôles vraiment savoureux : Marielle, Marchand, Hernandez, Mitchell, Huppert, …

On vit le quotidien de ce petit village africain où les blancs n’ont rien à faire et tuent donc le temps comme ils peuvent. L’oisiveté engendre alors les instincts les plus bas de la nature humaine qui trouve en Lucien le souffre douleur idéal pour que les français puissent occuper leurs longues journées au soleil. Pissotière sous sa fenêtre de chambre, brimades en tout genre vont entrainer une réaction pour le moins expéditive de sa part tout en s'arrangeant pour faire porter le chapeau à d’autres (extraordinaire scène avec Guy Marchand où on voit tout le côté manipulateur de Lucien). En cela la première heure est vraiment admirable et le film se suit avec passion et enthousiasme (à peu près jusqu’à la confrontation avec Marcaillou). La suite s’étend un peu trop en longueur (une demi-heure de trop selon moi) pour pas grand-chose puisque Noiret traine toujours dans le coin mais ça tourne un peu en rond et on ne comprend pas trop où il veut en venir et surtout pourquoi il ne continue pas à "faire le ménage". J’aurais aimé qu’il aille encore plus loin dans son projet même si je comprends qu’il pète finalement un cable et qu'il se sent investi d’une mission divine.

L’autre gros point fort du film, c’est les dialogues qui sont vraiment bien écrit et font mouche. J’ai pris un gros fou rire devant le colonel qui vient annoncer à Huppert la mort de son mari et se présente comme ceci : « colonel Tramiche, Tra comme tralala et Miche comme la mère Michel ». La musique est également très bien et pose bien sa petite ambiance sympa.
Coup de torchon, c’est donc bien mais il manque un petit quelque chose de rythme dans la deuxième heure pour que ce soit très bien.

[pabelbaba]

Je n'ai relevé tes critiques sur la deuxième heure qu'à ma seconde vision.

[osorojo]

La seconde partie du film, je l'ai plutôt ressentie comme l'après coup du coup de sang. Noiret est à mon avis loin d'être fou, il s'est seulement laissé sombrer du côté obscur sans aucune envie de retrouver le droit chemin. L'altruisme qui le nourrissait au début du film a laissé place à un égoïsme radical, il n'y a qu'à voir la relation qu'il entretient avec Huppert, que je trouve géniale, parce qu'elle prouve qu'il est définitivement devenu un salaud consciencieux. J'ai pas trouvé le temps long du tout, la confrontation avec le frangin du proxénète j'ai trouvé ça bien vu aussi par exemple, parce qu'aucun des hommes n'est dupe.

C'est cool que t'aies tenté en tout cas, c'est sur que ce genre de films très marqués par leurs ambiances, qui se reposent intégralement sur leurs personnages, peuvent paraître un peu long si l'on ne rentre pas complètement dans le trip.

[Hannibal]

non mais j'ai bien aimé hein .
J'ai lu avec intérêt ta critique, et je comprends ce que tu veux dire mais la question de la folie se pose quand même je pense.
Par contre, je voudrais ton avis :

à un moment, t'as Noiret qui propose à Huppert d'aller faire un tour près du fleuve avec un flingue dans la poche. J'ai bien pensé que c'était pour la buter et c'est en ça que je dis qu'il pète un cable, car en fait tout le monde le saoule et il veut faire le ménage mais ça s'arrête là quand elle refuse de l'accompagner et il range le flingue et on voit qu'il est déçu : lueur de raison qui refait surface? En tout cas, il se passe clairement quelque chose dans sa tête à ce moment là.

[osorojo]

Pour moi, c'est typiquement le genre d'agissement uniquement basé sur l'opportunité qui renforce encore plus le côté décisionnel de ses actions. Ok il a un fusible un peu chaud, mais il est clairement lucide, demander à Huppert de l'accompagner pour s'en débarasser, c'est un bon move Mais le mec veut plus se prendre la tête, elle est pas dispo, tant pis il fera autrement. Toute la deuxième partie du film est comme ça, soumise aux coups du sort, qui mettent ou non Noiret en position d'éclateur de tronches

[Hannibal]

Je suis d'accord avec ça, surtout la dernière phrase!

[Alegas]

Les pleins pouvoirs

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Clint Eastwood (1997) | 7/10
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Un bon petit Clint des familles, qui se suit tranquillement sans être extraordinaire. Clint est très à l'aise dans son rôle de cambrioleur sur le retour, méticuleux et méthodique, témoin d’un meurtre au plus haut niveau de l’Etat et qui se retrouve traqué par tous. Sauf que Clint, quand on s’en prend à sa fille unique, sa seule famille, ben ça l’énerve, forcément.

L’interprétation est impeccable avec une tripotée de seconds rôles maîtrisés : Gene Hackman en président véreux des Etats-Unis, Ed Harris en superflic intelligent, Scott Glen dans un rôle de garde du corps beaucoup plus profond que ce qu’on peut croire au début. Le scénario, toujours intéressant, comporte tout de même quelques facilités qui pourront gêner les plus regardants surtout dans la dernière demi-heure mais globalement ça s’apprécie tranquillement et sans prise de tête.

Il y a même quelques scènes très bien senties avec notamment le crime au début du film qui donne lieu à une scène de plusieurs points de vue différent : celui de Gene au coeur de l'action et celui de Clint caché et voyeur. Je retiens également le rendez vous à la terrasse du café avec le montage alterné des deux snipers qui se préparent et la tension qui monte progressivement jusqu'à l'apparition de Clint; Ainsi que la confrontation entre Ed Harris et Clint tout en sous entendu pour ces deux monstres d’intelligence qui se surprennent tour à tour.

C'est donc un Clint correct qui remplit son contrat. On sent bien ce malaise au sommet de l'Etat et les intrigues politiques pour sauvegarder le Président et l'institution, mais c'était sans compter sur Clint.

[Moviewar]

Kingsman : services secrets

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Matthew Vaughn (2015) | 5/10
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Une de mes grosses déceptions de ces dernières années a été de savoir que Vaughn ne réaliserait pas la suite X-Men First Class tant j’avais apprécié le film à tous les niveaux. Il surclassait largement les Singer. Mais quand je vois ce Kingsman, je ne peux m’empêcher d’être très mitigé et me dire que finalement je l'ai peut être surestimé...

Sur fond d’espionnage, de société secrète et de gros méchant mégalo, Vaughn livre un film parodique poussé à l’extrême et ponctué de séquences d’actions relativement bien chorégraphiées. Si on prend du plaisir à découvrir les arcanes de la société secrète et de l’entraînement des nouvelles recrues, les enjeux proposés par le scénario concernant la menace sont plus discutables et j’ai beaucoup moins adhéré à cette partie qui est censée être la trame principale. La faute en incombe essentiellement un à Sam Jackson mauvais comme jamais dans un rôle de débile zozotant qui fera sûrement marrer les gosses de 6 ans mais comme dirait un collègue : « I’m too old for this shit ».

Autre gros problème et pas des moindres, la durée… Le film est trop long d’une bonne demi-heure et la dernière partie dans la base secrète est interminable et redondante. Après, tout n’est pas à jeter, le jeune apprenti est bien, même très bien. Colin Firth est bien dans son rôle également et on a en bad guy Madame Pistorius qui m’a quand même fait marrer même si je ne comprends toujours pas comment elle se bat.

La réalisation est également sympa avec des mouvements de caméra comme Vaughn sait bien les faire et des plans séquences bien chorégraphiés. Voilà, donc mitigé après cette séance avec du bon, du moins bon et du pas bon, mais pour conclure, je pense que ce film, juste moyen selon moi, va retomber dans l’oubli et que dans quelques jours, il ne m'en restera que le personnage insupportable de Sam Jackson avec sa casquette vissé sur la tête et son air débilos...