7/10
Pourquoi cette note?
Parce que c'est plutot interessant!J'ai du roupiller quelques semaines car je n'ai pas lu ni entendu le moindre truc à son sujet...
Basé sur la traque de Guy Georges, l'affaire SK1 revient sur l'ensemble des évènements avec une volonté de coller au plus près de la réalité. A la manière d'un Zodiac, le film couvre plusieurs décennies d'investigation et se borne à aborder les faits avec de nombreux allers et venus dans le temps. On y aborde les temps forts de l'enquete, les progrès et les atermoiements de la science, les nombreuses fausses pistes ainsi que les failles béantes du dossier sans jamais s'attarder, de façon racoleuse, sur les nombreux meurtres. Au travers de quelques photos et autres scènes de crime, on entrevoit le potentiel sanglant du tueur mais le récit reste globalement centré sur les hommes (
et la guerre interne qu'ils se livrent) lancés à ses trousses. Guy Georges vampirise le film à la faveur de quelques apparitions intelligemment discéminées. Il faut dire que le choix d'un inconnu s'avère payant, d'autant que l'acteur sort une belle prestation (
sa glaçante confession finale...) et tranche fortement avec un casting à la ramasse (
William Nadylam, merci de lui interdire l'accès à tous les plateaux!). Interessant d'un bout à l'autre, l'affaire SK1 permet de prendre la mesure des nombreuses largesses dont a bénéficié le tueur en série. Le parcours sanglant du bonhomme est tétanisant, tout autant que les raisons que l'on tente de décrypter à mesure que le procès avance.
Plan-plan techniquement et finalement porté par un seul acteur investi, l'affaire SK1 pourrait etre considéré comme un film de tribunal lambda, voire médiocre. Mais il a pour lui une histoire aussi glaçante que passionnante réhaussée par un montage habile qui n'accorde pas le moindre temps mort. A découvrir...