[Jed_Trigado] Mes critiques 2015

Modérateur: Dunandan

Re: [Jed_Trigado] Mes critiques 2015

Messagepar Mark Chopper » Mar 26 Mai 2015, 18:53

Jed_Trigado a écrit:Les films jap d'avant-guerre


A part ce film de Yamanaka et un Shimizu, je n'en sauve aucun :mrgreen:

Sinon, il y a un remake TV de Gosha dans les 80's, mais il n'existe qu'une version pourrie...
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Re: Samouraï sans honneur - 7,5/10

Messagepar Jack Spret » Mar 26 Mai 2015, 22:11

Jed_Trigado a écrit:le prétexte de la richesse comme nerf de la guerre sous la forme d'une jarre onéreuse qui va passer de main en main jusqu'au final.


Ce plan séquence ! :love:
Sinon, vraiment pertinentes et intéressantes tes critiques sur la rétro :super:


"- Ça vous dirait un petit échange dans la ruelle, derrière le bar ?
- Si c’est un échange de fluides corporels, je suis pas contre. Mais alors dans ce cas, tu passes devant."
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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques 2015

Messagepar Jed_Trigado » Mar 26 Mai 2015, 22:17

Merci :super:

Je viens juste de finir Goyokin là et j'annonce une note a la hausse, j'attends de revoir Hitokiri demain mais là on peut enfin parler d'authentique chef d'oeuvre chez Gosha.
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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques 2015

Messagepar Jack Spret » Mar 26 Mai 2015, 22:19

Goyokin, j'ai vraiment du mal à rentrer dedans.
Autant je concède que c'est le film le plus abouti de Gosha, que ça soit en terme de thématique et d'imagerie, autant je trouve le temps long devant.
Mais putain ce plan final :love:


"- Ça vous dirait un petit échange dans la ruelle, derrière le bar ?
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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques 2015

Messagepar pabelbaba » Mar 26 Mai 2015, 22:27

Un jour je reverrai Hitokiri, le film des otakus en culottes courtes, parce que je me souviens d'avoir posé un 4 à sa sortie en DVD... :chut: :mrgreen:
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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques 2015

Messagepar Jed_Trigado » Mar 26 Mai 2015, 22:27

:shock:
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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques 2015

Messagepar pabelbaba » Mar 26 Mai 2015, 22:29

Le destin, tous sa, ça me cassait un peu les couilles.

Mais globalement, je ne suis pas super fan de Gosha.
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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques 2015

Messagepar Jed_Trigado » Mar 26 Mai 2015, 22:31

On est d'accord que Misumi reste le boss dans le registre du chambara mais quand même niveau cohérence je trouve que la filmo de Gosha est exemplaire.
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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques 2015

Messagepar pabelbaba » Mar 26 Mai 2015, 22:33

J'ai pas tout vu non plus mais j'ai souvent le sentiment de regarder un truc laborieux et qu'il faut autant peiner que ses persos pour aller au bout de ses films.
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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques 2015

Messagepar Mark Chopper » Mar 26 Mai 2015, 23:00

Misumi gère bien mieux son rythme. Y compris sur une grande fresque comme Les Derniers samouraïs.
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Goyokin - 9/10

Messagepar Jed_Trigado » Mer 27 Mai 2015, 15:52

Goyokin, l'Or du Shogun - Hideo Gosha (1969)


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Considéré souvent comme le premier grand film d'Hideo Gosha, Goyokin est un film au culte qui laisse rêveur l’annonçant comme l'un des meilleurs chambaras jamais tournés, si la première fois j'avoue avoir été assez sceptique face a cette affirmation sans forcément dénigrer le résultat final, la redécouverte fut salvatrice, a la fois dans la continuité de la filmographie de son réalisateur mais également en termes de cinéma pur, je n'avais plus le souvenir d'un film aussi ouvertement fantastique jouant a fond sur les contrastes d'une séquence à l'autre tout en gardant une rigueur motrice imparable. Lors de la première bobine, j'avais l'impression de m'être trompé de film tant le réalisme de Gosha s'est évaporé pour quelque chose de plus surréaliste avec cette longue séquence où une femme traverse une maison perdue au milieu des neiges, où chaque plan se réclame du cinéma d'horreur tant par les éclairages très expressionnistes que par les cadres constamment décalés. En moins de dix minutes, Gosha pose une ambiance très différente de ce qu'il nous avait proposé jusque là, pour mieux nous désarçonner la séquence d'après, qui est l'exact opposé de ce que l'on avait vu, et il va fonctionner sur ce principe pendant 2h (par exemple la séquence dans le village boueux où Nakadai vient en aide a une femme humiliée par des villageois avec ses lumières naturalistes est tout de suite contre-balancée par une scène d’intérieur ultra-soignée), donnant l'impression d'une irrégularité rythmique alors qu'il ne fait rien d'autre qu'entretenir un dialogue avec le fantastique qui peut paraitre casse-gueule, mais qui fonctionne a merveille si l'on se focalise pleinement sur la trajectoire du personnage de Tatsuya Nakadai. De plus, il faut noter que pour la première fois chez Gosha, le montage n'a a certains moments plus rien de narratif où le film s'extrait de lui-même notamment le long passage où Nakadai se planque dans la maison en jaugeant ses nombreux adversaires qui l'attendent a l’extérieur, ainsi que le duel final, sublime où des inserts de joueurs de tambour vêtus de masques de démons viennent entrecouper tant visuellement que sonorement l'action.

Comme je le disais dans ma critique du Sang Du Damné, Goyokin a ce point commun d'avoir le même thème central, autrement dit de mettre en scène un personnage rongé par sa mauvaise conscience d'avoir laissé passer un massacre d'innocents sans réagir derrière, dès lors Nakadai n'a plus rien d'un homme et vit tel un fantôme sur les routes où il officie comme un vulgaire saltimbanque qui expose son talent pour quelques piécettes (on en revient encore et toujours a la figure du martyr si chère au western italien) avant de croiser a nouveau sur sa route ses anciens compagnons d'armes qui vont le rappeler a son passé douloureux, mais là où Goyokin m'a particulièrement captivé, c'est dans sa manière de ne pas tomber dans la charge balourde contre les puissants que pourrait laisser suggérer son pitch, au contraire, le personnage de Tetsuro Tamba (qui fait ici un excellent contre-emploi et c'est pas le seul dans ce film, Nakadai fera la même chose avec Hitokiri, mais là on a quand même l'acteur qui joue Kiba en bad guy également) qui est montré au départ comme une vulgaire ordure unilatérale qui massacre des innocents au nom du Shogunat est moins un pion sur l'échiquier politique, qu'un homme qui n'a pas eu le courage de se défaire de sa condition (il suffit de voir les égards qu'il porte a Nakadai, ne serait-ce que par son fair-play, n'oubliant pas qu'a un temps passé ils furent proches, sans parler du fait qu'il n'approuve pas les ordres qu'on lui donne, bien qu'il les exécute). Le récit va s'attacher a la reconquête progressive de la conscience de Nakadai, s'assumant comme un être lâche mais pas mort dans l'âme pour autant, a travers ce plan-commando pour sauver de nombreux pécheurs de la violence gratuite du Shogun, si ses apparitions donnent l'image d'un être au dessus de la Mort (le moment le plus symbolique étant le duel final avec Tamba où un corbeau (!) lui sauve la vie), plus le film avance et plus Nakadai redevient une enveloppe de chair qui souffre, qui doit se réchauffer les mains avant d'aller se battre dans un climat enneigé (Gosha nous rappelant qu'il est toujours attaché au réalisme, même par petites touches). Cette quête d’humanité au final n'est pas sans conséquences, il aura certes retrouvé la paix intérieure mais il aura aussi obtenu une profonde désillusion sur son statut de samouraï, qui n'a plus l'honorabilité qu'on lui conférait pour mieux monnayer sans ménagement son art au profit des puissants.

Pour conclure, je tordrais le cou a une légende persistante qui voudrait que le film soit le Grand Silence japonais et vice/versa, s'il est indéniable que l'esprit des premiers films de Corbucci plane sur Goyokin j'ai appris qu'en réalité le film est un remake littéral (mais vraiment au plan près, chose prouvée par l'itw du monteur) d'un western spaghetti avec Tony Anthony nommé dans les bonus du dvd, Master Commander mais qui n'est pas a priori le titre officiel. De toute façon, il y a une singularité thématique évidente et surtout une volonté de ne pas sombrer dans le pessimisme absolu qui font que le comparaison n'a au final pas lieu d'être. Un grand film, qui ne ressemble au final a rien de connu dans le genre et qui mérite aisément qu'on le mette sur le devant de la scène.

9/10
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Hitokiri - 9,5/10

Messagepar Jed_Trigado » Mer 27 Mai 2015, 22:11

Hitokiri, le Châtiment - Hideo Gosha (1969)


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Hitokiri est la rencontre improbable entre trois noms majeurs de la culture japonaise : d'un côté, Hideo Gosha, ainsi que le bourru Shintaro Katsu alors au sommet de sa carrière et surtout le sulfureux auteur Yukio Mishima qui se met devant la caméra dans un rôle bref mais qui s'est pas sans rappeler la teneur de ses écrits. Malgré cette affiche qui laisse rêveuse, le film a longtemps souffert d'une invisibilité injuste a cause de la famille Mishima qui a eu toujours du mal avec sa carrière cinématographique, certes on peut s'estimer heureux de pouvoir découvrir aujourd'hui le film de manière légale (chose qui n'est toujours pas le cas de l’intéressant Le Lézard Noir de Kinji Fukasaku par exemple). Pour ma part, ce n'est seulement qu'après l'avoir découvert lors de sa sortie dvd que je fut informé de sa réputation d'oeuvre maudite, chose qui ne renforça que davantage mon admiration pour ce film.

Encore une fois, je prend un plaisir non dissimulé a (re)voir de manière chronologique les films de Gosha car cela met en lumière toutes les connections plus ou moins visibles entre eux, ici Hitokiri part sur la conclusion amère de Goyokin (la fin d'une ère glorieuse pour les samouraïs) et utilise une structure nouvelle pour lui donner un regard différent. Il n'est plus question de chasse au trésor ou de western déguisé, on est dans une véritable descente aux enfers qui se focalise sur un personnage relativement connu de l'histoire féodale japonaise, Izo Okada (dont Takashi Miike offrira une excellente variation moderne avec Izo que je recommande fortement), un paysan sorti de sa cambrousse qui bosse de manière aveugle pour un politicien de moyenne envergure mais ambitieux (joué par un Tatsuya Nakadai a l'opposé de son rôle dans Goyokin) qui se sert de lui pour la moindre basse besogne, qui sous ses airs de prolo bourrin mais pas finaud pour un sou se prend a rêver de côtoyer la haute société en jouant le chien fidèle. Si le film revête au départ une allure simpliste assez déconcertante (en gros, on comprend illico le propos du réalisateur avec cette relation maitre/dominé), car il exploite sans vergogne l'aspect animal de son acteur principal qui était d'ailleurs le meilleur choix possible (c'est de loin le meilleur rôle de Katsu en dehors de Zatoichi of course), mais au final chez Gosha tout se construit sur la durée et avec le temps, son cinéma est devenu plus faillible, touchant même je dirais, car je me suis totalement identifié au personnage d'Izo, qui passe au cours du film de la naïveté au désenchantement absolu devant un système mensonger et bardé d’intérêts individuels qui ne lui offrira quoi qu'il arrive aucune porte de sortie vu son statut (là encore il est impossible de faire l'impasse sur la scène de hara-kiri du personnage de porte-sabre joué par Mishima, présenté comme le miroir vertueux de Katsu, probablement le seul personnage sans arrière-pensée de tout le film, qui a pris un double-sens très fort vu qu'il s'est donné la mort un an plus tard de la même manière).

C'est d'ailleurs véritablement dans ses trente dernières minutes qu'Hitokiri s'envole pour moi, la mise en scène si discrète durant tout le film prend enfin sens, à l'image d'Izo qui a évolué, n'étant plus le même homme qu'on a découvert au début du film, le chien fou fait place a l'homme avisé qui tient tête a ses anciens gourous pour garder sa dignité d'homme, le clou étant la scène de la confession qui prend des allures quasi-christiques (le plan en mouvement sur le visage de Katsu avec la lumière poussée à fond représente visuellement la purification de son âme :love:). Pour les raisons évoquées ci-dessus, Hitokiri reste le firmament de la période 60's de Gosha, car il condense ce qu'elle a offert de mieux tout en gardant une vraie personnalité thématique, notamment sur le pessimisme dont on a souvent parlé à tort je trouve chez lui mais qui n'aura jamais été aussi palpable dans ce film (l'influence Mishima surement).

9,5/10
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Loups (Les) - 6/10

Messagepar Jed_Trigado » Jeu 28 Mai 2015, 21:27

Les Loups - Hideo Gosha (1971)


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Il est important avant de parler des Loups, d'expliquer que le film de yakuza dans l'image du spectateur occidental se cantonne essentiellement a une approche contemporaine (le jitsuroku), or le genre possède également sa branche féodale nommée ninkyo, qui est un cousin proche du chambara, les kimonos, les sabres et la noblesse d'esprit remplacent les costards, les flingues et la fortune personnelle. Une vision romancée du crime organisé qui fit les beaux jours du cinéma japonais dans les 60's mais qui fut soudainement ringardisée par les polars révolutionnaires de Kinji Fukasaku dans leur façon d'aller a contre-courant des mythes, de cette idée reçue qui voudrait qu'il existe des bons et des mauvais yakuzas. Or la Toho continue d'y croire et offre la possibilité a Hideo Gosha de livrer sa vision, gros moyens et liberté artistique a l'appui (ce qui se ressent fortement sur la narration qui se libère des codes usuels) pour concurrencer officieusement Fukasaku, bien qu'on l'appelle pour son succès commercial avec Goyokin, sa présence est également motivée par un point de détail interessant propre a sa vie privée sulfureuse qui lui causera bien des problèmes dans sa carrière pendant les 70's : celui de ses liens étroits avec les yakuzas. Bien qu'il n'ait pas été confirmé qu'il fut membre d'un clan, Gosha n'a jamais caché sa sympathie naturelle pour ce milieu et le fait qu'il croie sincèrement a une vertu "chevaleresque" de sa part est tout a fait pertinent vu son parcours cinématographique.

En effet, Les Loups a bien des égards peut s'apparenter au troisième volet d'une trilogie officieuse entamée avec Goyokin et poursuivie par Hitokiri qui parlent tous a leur manière de la fin d'une époque, chaque film reprenant la conclusion du précédent comme base de départ pour l'étirer sur la durée d'un film entier et transformer son propos (les samouraïs qui se résignent a perdre leur honneur (Goyokin), finissent par accepter de jouer le jeu d'un système pourri (Hitokiri) et sont voués a disparaitre car ils sont des reliques du passé n'étant plus en phase avec leur époque (Les Loups)), le choix du ninkyo est d'un point de vue chronologique le plus évident pour fermer la marche car il est celui qui permet d'étaler a l'écran les derniers élans véritables de féodalité affichée de la société japonaise (en gros jusqu'au début des années 1930), pour Hideo Gosha, le yakuza n'a rien du criminel sans foi ni loi mais est le dernier porte-étendard des valeurs chevaleresques. Vu comme ça, il était évident que Les Loups avait toutes les cartes en main pour être une réussite, mais comme je le disais plus haut, Gosha a eu une grande liberté artistique et vu son ambition de plus en plus affichée de se défaire du cinéma d'action qui a fait sa gloire, il a décidé de tirer a fond sur la portée mélancolique, voire métaphysique au point de tomber dans la répétition qui vire à la parodie de cinéma d'auteur chiant : après une excellente intro furieuse qui fait office de traquenard, le film bascule dans le contemplatif absolu a base de virées sur la plage où Tatsuya Nakadai marche pensivement avec son regard de chien battu (une ou deux fois, ça va mais quand ça devient une rengaine....) et de plans séquences interminables (je crois que j'ai trouvé un concurrent de taille a la scène de cul d'Inherent Vice), le tout emballé avec une économie de dialogues qui pue trop le maniérisme pour être honnête. Ceci dit, Les Loups se libère progressivement de ses mauvais tics au bout d'une quarantaine de minutes et revient a l'essentiel, la peinture d'un univers a la dérive avec deux générations de yakuzas qui ne partagent plus les mêmes idéaux, Gosha traite ça avec le même panache que Goyokin, oscillant sans cesse entre réalisme et surréalisme avec des idées de mise en scène que je trouve épatantes notamment sur tout ce qui touche le couple de tueuses qui met en avant une spécificité du style Gosha, son usage malin du son, autrefois amplifié pendant l'action dans ses anciens films est ici mis en sourdine dès leur apparition a l'écran, ce qui donne un aspect quasi-lynchien qui n'est pas déplaisant (la longue scène de meurtre dans le cimetière est énorme en termes d'impact). Malgré ses qualités plastiques indéniables, c'est la première fois que je découvre le film et j'avoue sans mal avoir été complètement désarçonné par cette looooonnnngue mise en bouche inhabituelle pour Gosha, dès lors j'ai perdu le fil entre les différentes querelles de clans, j'ai eu du mal a comprendre qui était en guerre avec qui, j'ai vu des acteurs mourir puis revenir a cause d'un usage mal choisi d'une narration éclatée (là encore je trouve que Gosha en a fait qu'a sa tête), ceci dit en écoutant attentivement la plupart des suppléments et en méditant sur le film avec recul, je saisis un peu mieux les tenants et aboutissants, chose qui me motive pour une nouvelle révision ce qui est plutôt bon signe. Mais quand même venant de l'homme qui avait réussi a condenser autant de personnages et de quêtes personnelles sur un laps de temps moindre dans Le Sabre de la Bête, la pilule passe difficilement.

En gros, les Loups est symptomatique du Gosha des 70's, un artisan-cinéaste qui commence a être de plus en plus ostracisé dans un système en plein remous, qui fait son petit bonhomme de chemin sans vraiment se soucier de ce qu'il se passe autour de lui si l'on excepte la parenthèse Quartier Violent, j'irais plus loin en disant qu'il est le test parfait pour jauger qui sont les fans véritables de son travail, ceux qui n'ont pas éteint leur téléviseur après les 40 premières minutes sont de vrais warriors. :eheh:

6/10
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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques 2015

Messagepar Mark Chopper » Jeu 28 Mai 2015, 21:38

j'irais plus loin en disant qu'il est le test parfait pour jauger qui sont les fans véritables de son travail, ceux qui n'ont pas éteint leur téléviseur après les 40 premières minutes sont de vrais warriors. :eheh:


Voilà, je ne suis pas fan.

Par contre, dans le genre revival du ninkyo, je garde un bon souvenir de son Kagero, simple et efficace.
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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques 2015

Messagepar Jed_Trigado » Jeu 28 Mai 2015, 21:42

Mais carrément, Kagero, faire un truc aussi foisonnant au tout début des 90's ça tient du miracle. Je me rappelle de ce climax "over the top" dans la grosse maison qui m'avait laissé sur le cul.
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