[Alegas] Mes Critiques en 2015

[Val]

[Alegas]

Cloudy with a Chance of Meatballs (Tempête de boulettes géantes) de Phil Lord & Chris Miller
(2009)

Première revision depuis la découverte en salles, et autant dire que ça passe à merveille le cap du revisionnage. Depuis la sortie de la suite, infâme, j'avais peur d'avoir surévalué ce film d'animation qui avait été un véritable vent de fraîcheur à sa sortie, et finalement non, c'est vraiment bien et mieux encore : même aujourd'hui le film met la pâtée à la plupart des animés familiaux qui sortent sur nos écrans. Après des débuts laborieux mais pas dénués de qualités, ce film représente une véritable étape pour la section animation de Sony qui arrive à proposer un film jouant merveilleusement bien entre le second degré efficace et un ton sérieux emprunté à la plupart des grands films catastrophe. Un équilibre qui doit beaucoup au duo de réalisateurs, Phil Lord et Chris Miller, qui ont depuis largement prouvés leur talent certain dans la comédie pure ainsi qu'un sens du rythme qui devient de plus en plus rare dans ce genre de films d'animation. Character design particulier, animation revendiquée cartoon, personnages comiques efficaces, concept jouissif pleinement exploité et dose d'émotions respectée : le film, à défaut d'être sans reproches, est clairement une réussite à tous les niveaux et qui se permet même quelques fulgurances quand il s'agit de présenter un climax final épique et inventif. De loin le meilleur film du studio jusqu'à présent, et le début marquant de réalisateurs qui apportent un renouveau certain dans un secteur un peu trop habitué à répéter les mêmes recettes.

7,5/10

[Alegas]

Shaun the Sheep Movie (Shaun le mouton) de Mark Burton & Richard Starzak
(2015)

Comment il fait plaisir ce nouveau film en provenance des studios Aardman ! Après leur dernière production, visuellement sublime mais scénaristiquement convenue, je n'attendais finalement pas grand chose de cette adaptation de la série Shaun le mouton, craignant un produit très enfantin suite au précédent revers financier du studio. Pourtant, et à ma grande surprise, le film n'est ni plus ni moins qu'une réussite quasi-totale qui arrive à renouer avec ce qui faisait la force des moyens-métrages de Wallace et Gromit. Aardman aurait très bien pu jouer la carte de la facilité, en livrant quelque chose de juste agréable et de financièrement sur, mais c'était sans compter leur recherche perpétuelle de nouveaux défis, et ici on a donc un film totalement dénué de paroles, et qui doit donc entièrement se baser sur la qualité de l'animation ainsi que sur la mise en scène. Le résultat n'en est que plus brillant, puisque Shaun le mouton s'impose comme un divertissement ultra-efficace s'adressant autant aux plus jeunes qu'à ceux qui apprécient encore l'humour particulier du studio. Un résultat qui doit évidemment beaucoup au travail d'orfèvre effectué sur chaque image. Chaque plan transpire le boulot de passionnés et rend une nouvelle fois hommage à cette forme sublime d'animation qu'est la clay-motion. Suffisamment court pour ne pas perdre son rythme effréné, suffisamment écrit pour livrer quelques jolies scènes et d'étonnants morceaux de bravoure, Shaun le mouton s'impose aisément comme le meilleur film Aardman depuis Chicken Run, c'est dire l'énorme qualité de ce métrage qui a de grandes chances de rester le meilleur animé de l'année 2015.

8/10

[elpingos]

Hâte de le voir celui-là.

[Alegas]

Ah bah toi normalement il n'y a aucun risque : tu aimeras.

[Jimmy Two Times]

Film de l'année

[angel.heart]

Mouais, c'est mignon, drôle et bien foutu, mais les 20 dernières minutes paraissent quand-même bien longues.

Et le film de l'année, y a pas à chier, c'est le démentiel Mad Max : Fury Road !!! Et j'irais même jusqu'à dire que c'est pour moi le meilleur film depuis Happy Feet 2 !

[Jimmy Two Times]

La guitare qui crache du feu biaise ton jugement

[comICS-soon]

Très très sympa, mais film de l'année faut pas pousser mamie dans les orties...
J'ai trouvé que ça n'atteignait jamais le plaisir d'un Chicken Run, ni même d'un Lapin-Garou.

D'ailleurs pendant la séance impossible de me souvenir s'il y avait des paroles dans Wallace et Gromit ou si c'était le même genre de grognements ?

[Olrik]

Film sympa mais c'est toujours le souci quand c'est une adaptation d'une série formatée à la base pour des épisodes très courts et qui passent très bien. Comme pour Angel Heart, petit sentiment de longueur qui s'est immiscé au bout d'un moment.

[Alegas]

D'ailleurs pendant la séance impossible de me souvenir s'il y avait des paroles dans Wallace et Gromit ou si c'était le même genre de grognements ?

Si je me souviens bien, il y a des dialogues.

[Jimmy Two Times]

Oui, je confirme

[Alegas]

Babe (Babe, le cochon devenu berger) de Chris Noonan
(1995)

S'il y a bien un film de mon enfance que je ne m'attendais pas à réévaluer, c'est bien celui-ci. Non pas que j'en gardais un mauvais souvenir, loin de là, mais Babe n'a, jusqu'ici, jamais été plus qu'une bête histoire d'animaux qui parlent, une pensée qui doit être partagée, je pense, par pas mal de personnes. Revoir aujourd'hui Babe est donc l'occasion de découvrir des aspects surprenants de la personnalité du film, le premier touchant au script de George Miller. Bien que ce dernier ait, entre sa trilogie Mad Max et ce film, abordé le genre de la comédie, il est tout de même surprenant de le voir à la production et l'écriture de ce long-métrage, si bien que le résultat n'en ait que plus étonnant. Ainsi, à l'instar de ce qu'il fera plus tard avec son diptyque Happy Feet, George Miller fait évoluer le propos de quasiment chacun de ses films (dont les Mad Max) dans un univers enfantin pour un résultat franchement plus que convaincant. Ce qui aurait pu donner un bête divertissement pour enfant se révèle être ni plus ni moins qu'un très beau récit sur la différence, et surtout de comment un être hors-norme va dynamiter de l'intérieur l'univers dans lequel il entre pour le faire tendre vers l'humanisme.

Autant dire que les thématiques de Miller, mêmes les plus cruelles (la séparation de la famille d'origine), sont indéniablement présentes dans ce joli script, si bien qu'on peut se demander pourquoi le réalisateur a préférer passer la main sur ce film, surtout si c'est pour reprendre les rênes du second volet par la suite. Pour autant, Chris Noonan, ami de Miller, fait un travail clairement honorable, avec une mise en scène parsemée de plans très bien composés (et éclairés, un petite pensée pour le regretté Andrew Lesnie) et surtout qui met en valeur les effets visuels du métrage qui, à ma grande surprise, fonctionnent toujours aujourd'hui. Si les véritables acteurs du film sont évidemment les nombreux animaux qui parsèment le récit (Hugo Weaving qui double un chien, ça se révèle plutôt classe), il est toujours bon de voir James Cromwell dans un rôle qui lui va comme un gant. Enfin, un petit mot sur la sublime composition musicale du film, que je redécouvre, notamment à travers une réinterprétation de toute beauté d'une symphonie de Camille Saint-Saëns. Dommage que la suite (qui ne s'imposait vraiment pas) ait quelque peu ternie l'image de ce très beau film un peu trop sous-estimé à mon sens.

8/10

[Heatmann]

babe 1 , c est bien . ( jamais vue le 2 )

[Alegas]

Ne le mate jamais, tu risques de souffrir.