The Lady Vanishes (aka Une Femme disparaît)
Alfred Hitchcock - 1938
Alfred Hitchcock - 1938
Dans les Balkans, un groupe de voyageurs passent la nuit dans une auberge avant de prendre leur train qui doit les ramener en Europe occidentale. Une jeune femme, Margaret Lockwood, fait la connaissance de miss Froy, une pétillante petite vieille. Mais le lendemain, alors qu’elles se trouvent toutes deux dans le même compartiment, Margaret, après s’être assoupie, s’aperçoit que la dame n’est plus là. Cela ne l’aurait pas inquiétée plus que cela s’il n’y avait pas cette insistance des autres passagers à mentir en prétendant qu’il n’y a jamais eu de petite vieille dans le compartiment…
Hitchcock période anglaise et noir et blanc de rigueur à encore un film de son départ pour Hollywood.. Et plus de 70 ans après, ça tient toujours bigrement la route. Alors, évidemment, pour reprendre le terme moqueur de Truffaut et d’Hitch durant leurs longs entretiens publiés, les « vraisemblants », les amateurs de vraisemblance trouveront à redire sur cette histoire d’espionnage. Après, lorsque l’on se fout de ce genre détails pour préférer succomber au plaisir de se laisser porter par les personnages et un montage imparable, on y trouve forcément son bonheur. Il faut dire que la structure est imaparable : trois demi-heures, trois coups de fusil : exposition, nœud de l’intrigue et résolution, pas le temps de se poser des questions. La première demi-heure est un peu déstabilisante par sa présentation désordonnée et quasi comique des persos mais dès qu’interviennent le premier crime et la disparition de la petite vieille, nous voilà partis pour un huis clos à la fois palpitant et inquiétant, avec une ambiance qui confirme cette remarque de Truffaut pour qui beaucoup de films d’Hitchcock par leur formalisme exacerbé donnent l’impression d’être un rêve éveillé. On se passionne des efforts de Margaret pour prouver qu’elle n’est pas folle et, une fois qu’elle y parvient, le film ménage une dernière demi-heure sur fond de guerre des barbouzes elle aussi prenante.
Cerise sur le gâteau, la révélation du macguffin qui explique pourquoi cette petite vieille est si importante est expédié en dix secondes chrono. 70 ans après, les vraisemblants continuent de se couper les poils de bite en quatre…
Hitchcock période anglaise et noir et blanc de rigueur à encore un film de son départ pour Hollywood.. Et plus de 70 ans après, ça tient toujours bigrement la route. Alors, évidemment, pour reprendre le terme moqueur de Truffaut et d’Hitch durant leurs longs entretiens publiés, les « vraisemblants », les amateurs de vraisemblance trouveront à redire sur cette histoire d’espionnage. Après, lorsque l’on se fout de ce genre détails pour préférer succomber au plaisir de se laisser porter par les personnages et un montage imparable, on y trouve forcément son bonheur. Il faut dire que la structure est imaparable : trois demi-heures, trois coups de fusil : exposition, nœud de l’intrigue et résolution, pas le temps de se poser des questions. La première demi-heure est un peu déstabilisante par sa présentation désordonnée et quasi comique des persos mais dès qu’interviennent le premier crime et la disparition de la petite vieille, nous voilà partis pour un huis clos à la fois palpitant et inquiétant, avec une ambiance qui confirme cette remarque de Truffaut pour qui beaucoup de films d’Hitchcock par leur formalisme exacerbé donnent l’impression d’être un rêve éveillé. On se passionne des efforts de Margaret pour prouver qu’elle n’est pas folle et, une fois qu’elle y parvient, le film ménage une dernière demi-heure sur fond de guerre des barbouzes elle aussi prenante.
Cerise sur le gâteau, la révélation du macguffin qui explique pourquoi cette petite vieille est si importante est expédié en dix secondes chrono. 70 ans après, les vraisemblants continuent de se couper les poils de bite en quatre…
7,5/10
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- Un bon Hitchcock période anglaise.
- Structure parfaitement équilibrée.
- Du 100% studio plein de charme.
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- Plein d’invraisemblances (mais en fait on s’en fout).