[Pabelbaba] Mes Critiques en 2015

[pabelbaba]

Les 4 doigts de Fureur aka Triangular Duel de Joseph Kuo - 1972

Encore une petite douceur en provenance de Taïwan, signée Joseph Kuo.

C'est bien évidemment un film de kung fu oldschool comme on en sortait au kilomètre à l'époque. Rien de particulier à noter, ça tatanne à intervalle régulier au milieu d'un scénario fumeux et nébuleux de vengeance entre écoles d'arts martiaux et de club d'écoles. J'avoue, j'ai pas tout pigé, mais les sous-titres du DVD Mei Ah sont une horreur avec des centaines de fautes de grammaire, de sens et d'orthographe.

Enfin ce n'est pas vraiment rédhibitoire quand on regarde ce genre de pellicule. On veut du sang, de la chique et du mollard. Pour le coup on est servi, comme souvent avec Kuo, ça ne radine pas. Malheureusement, on parle vraiment de KF oldschool pas super varié. La quantité prend donc clairement le pas sur la qualité. Pourtant Kuo tente des trucs, multiplie les travellings et les vues du dessus, passe de combats à un contre un à un contre 10, mais rien n'y fait, on s'emmerde un peu.

La faute sans doute à des artistes martiaux corrects, mais sans plus. Notamment l'acteur principal, qu'on retrouve aussi dans Le Chinois au Bras de Fer, qui peine toujours à convaincre sur la distance. La faute aussi à une idée de "triangle" d'adversaire qui n'est pas du tout exploitée.

Petite déception donc, même si on a la surprise d'avoir en BO la zique de Le Dernier Jour de la Colère et certaines pistes d'il Etait une Fois dans l’Ouest.

4/10

[pabelbaba]

Les Biches de Claude Chabrol - 1968

Petite originalité pour ce Chabrol, il a été tourné dans le sud-est, à St Trop!

Sinon c'est toujours un peu la même chose. Des persos mystérieux, un background lourd et pesant de province où l'on s'emmerde ferme et des relations ambigües. J'y ai cru un moment, avec Audran se lançant dans une relation un tantinet lesbienne avec la magnifique Jacqueline Sassard (qu'on n'a plus revu après ce film... ). Ca s'annonçait un petit peu chaud, mais le soufflé retombe très rapidement avec l'arrivée des autres persos.

La doublette formée par Dominique Zardi et Henri Attal cassant tout de suite l'ambiance feutrée et classe que Chabrol avait mis en place. On y gagne un peu de loufoquerie, mais c'est plus gênant qu'autre chose. Et ce n'est pas l'apparition de Trintignant, complètement transparent, qui va arranger les choses. Son trio amoureux avec Audran et Sassard virant rapidement au n'importe quoi idiot.

C'est bien gentil de vouloir nous montrer à quel point les bourgeois de province ont du mal-être, sont égoïstes et agissent comme des connards, mais ça ne suffit pas à faire un film. On pourrait essayer de se raccrocher aux performances d'acteurs, mais Audran joue toujours la même partition dépressive faussement enjouée et finit par souler. Alors le spectateur amorphe attend poliment un épilogue qui se fait attendre et qui, comme prévu, finit de façon ridicule dans le sang, à la manière de n'importe quel film auteurisant un peu rance.

Honnêtement, sans Jacqueline Sassard, je ne finissais pas le film.

2/10

[pabelbaba]

Pas de critique, parce que voilà, ras-le-bol de voir des films pourris :

Kiki La petite Socrière d'Hayao Myazaki - 1989

Un chat qui fait des grimaces rigolotes, quelques bons sentiments et un néant intersidéral à la place du scénario.

Sinon, jolis décors.

4/10

[Mark Chopper]

Tu es sur une super lancée

[Alegas]

Les Aventuriers de Robert Enrico - 1967

Un film d'aventure avec un casting trois étoiles c'est alléchant et effrayant à la fois.

A vrai dire, je trouve que celui-là a justement le cul entre deux chaises. D'un côté on a un vrai film de "bonhomme", avec Delon et Ventura longuement présentés comme n'ayant pas froid aux yeux, rôle pour lequel ils ont plutôt de bonnes prédispositions, et aussi avec un super Reggiani parfaitement filou.

Mais d'un autre côté, pas mal de détails fâchent un peu. En premier lieu cette très longue introduction, pourtant nécessaire, mais qui ne met pas l'accent sur les éléments les plus importants. C'est sympa d'avoir un électron féminin qui vient apporter un peu de fraîcheur dans cet océan de testostérone, néanmoins, j'aurais préféré qu'on s'attarde davantage sur le "trésor", parce que la storyline de la découverte de son existence et du départ à sa recherche est ultra faiblarde.

Côté rebondissements, qui constituent l'essence du genre, ce n'est pas non plus la panacée. Il y en a bien quelques-uns mais finalement assez peu pour la partie recherche et tout est largement concentré sur la dernière partie.

Au final cela reste tout de même un film très agréable à suivre, avec des acteurs faits pour leurs rôles, du dépaysement, un peu de rythme et une chouette BO mélancolique et expérimentale. Dans le même genre, c'est donc bien mieux que Le Ruffian, mais encore très loin du Salaire de la Peur.

7/10

[Mark Chopper]

Je serai plus généreux que toi. Best épisode de Fort Boyard ever

(Une belle histoire d'amitié en fait.)

[Jed_Trigado]

Best épisode de Fort Boyard ever

Il y a des nains ?

[Mark Chopper]

Non, justement.

Des armes à feu dans le fort, ça change de Félindra et ses tigres.

[Jed_Trigado]

J'espère qu'ils flinguent la Boule au moins.

[Mark Chopper]

Je te rappelle qu'il est mort l'année dernière

[Jed_Trigado]

Excuse moi pour Fort Boyard, j'en suis resté a l'époque de la parodie des Inconnus.

[osorojo]

@pabel : Tu donnes envie, je me le mets de côté, ça peut me plaire ça

[Creeps]

Oui Les Aventuriers c'est bien !

[pabelbaba]

C'est vrai que c'est plus une histoire d'amitié. Mais il y avait moyen de faire mieux je trouve. Augmenter la présence de Reggiani par exemple et même celle de Crauchet, ça aurait amené plus de rythme. Enfin vu ce qu'on apprend dans les bonus, Delon et Ventura n'avaient pas trop envie de laisser de la place aux autres...

[pabelbaba]

Tueur à Gages de Darezhan Omirbaev - 1998

Pourquoi regarder un truc pareil? Sélection Un Certain Regard à Cannes, le logo de Libé sur la jaquette, un réalisateur inconnu... Mébon, le titre, l'exotisme kazakh et la durée de 75 minutes m'ont convaincu.

Le résultat est à la hauteur de mes attentes. D'un côté ça pue le film d'auteur foireux sponso par le CNC avec zéro moyen, des acteurs qui font la gueule et un scénario bateau et prévisible à 100%. Mais il faut aussi noter quelques trucs intéressants. En premier lieu de voir le Kazakhstan. J'avoue que c'est sympa de voyager par le ciné dans une contrée où l'on ira jamais. Et ce n'est pas le film qui nous donnera envie d'y mettre les pieds d'ailleurs.

Ensuite les acteurs sont bien moins bidons que prévus. Rien de transcendant bien évidemment, mais ils savent jouer la misère et fatalisme avec un talent certain. C'est pas donné à tout le monde. Le réalisateur a en plus le bon goût de ne pas rajouter dans le misérabilisme et la violence. Cette dernière est d'ailleurs toujours hors champ. Enfin, quelques petites réflexions toutes bêtes font mouche et démontrent quelques talents d'écriture dans ce scénario déjà vu 100 fois.

En évitant l'écueil de l'épisode de Strip-tease ou du film ultra-violent et pessimiste à souhait, ça se laisse voir avec un œil curieux.

5/10