Un Aller pour l'Enfer aka
Belly of The Beast de Ching Siu Tung - 2003
Ca y est, je rentre dans la bonne période de Saumon Agile, celle de la transformation.
A vrai dire, je ne pensais pas aller jusque là, mébon, Ching Siu Tung quoi!
Enfin fallait pas être Einstein pour savoir que le mélange de Seagal à gros cul et du réal le plus virevoltant d'HK ça n'allait pas ensemble.
Le résultat est donc un peu... autre! Pourtant le postulat n'est pas délirant, Seagal incarne un ex-agent de la CIA qui exécute encore quelques missions pour son agence fétiche, jusqu'au jour où sa fille est enlevée en Thaïlande et qu'il va tout faire pour la retrouver. Bon pitch à tatane!
On aurait pu en rester là et suivre un scénario bien bateau, mais c'était sans compter sur les substances que le scénariste a dû ingurgiter au milieu de son écriture... Je ne vois pas d'autre explication, parce que plus ça va, plus les persos complètement nanard débarquent.
On commence par un ex-agent de la CIA devenu moine, on continue avec un trans à talon qui griffe et kick tout le monde et on termine en apothéose avec une sorte de nécromancien sorti d'un film HK fantastique des 80s.
Ouais, y'a de la magie dans ce truc et c'est vraiment n'importe quoi. D'un côté ça permet d'avoir un magnifique plan boobs complètement gratuit, mais ça rend aussi le combat final complètement nawak!
Heureusement, tout ça n'éclipse pas les fights. Avec Ching Siu Tung à la baguette on a droit à de jolies choses. Comme il est mode "
demi-nanard" on sent qu'il a tenté des trucs un peu fun, qu'il n'hésite pas à faire faire un peu n'importe quoi aux doublures de Seagal et ça rend plutôt bien. Pourtant le montage est plutôt cut, mais comme pour
Kill Bill par exemple, le résultat reste tout à fait lisible.
En revanche les gunfights ne jouent pas dans la même cour... C'est facepalm dès que quelqu'un sort un flingue. Pendant la vente d'arme au milieu des wagons, les mecs ne tombent pas sous les balles mais sous le ridicule des situations. Mention spéciale à Seagal qui saute par une fenêtre et a le temps de vider 4 chargeurs avant de toucher le sol. Pareil pour l'assaut final où l'ex-agent de la CIA, converti en moine qui reprend finalement du service, dégomme 50 soldats dans une pièce de 20 mètres carrés.
Finalement il y a bien à boire et à manger dans ce film, il faut juste ne pas être trop exigeant et s'attendre à tout.
5/10