[Mr Jack] Mes critiques en 2015

[Mr Jack]

Nice one

[logan]

Non mais grave, Nightcrawler c'est tout poupou comme film.

[Waylander]

Je vois difficilement comment on peut réfuter le propos du film à 35 ans...Ce n'est pas une question d'âge. C'est surtout que plus on vieillit, plus on branle rien, plus on perd espoir donc plus on finit par chier sur ce qu'on défendait et croire en ce que l'on ne croyait pas (plus) par peur de faire des efforts dans le vent ou peur de finir seul, marginal et cie. Mais dire que c'est parce qu'on grandit et qu'on devient moins con c'est pas totalement vrai. Le film n'est pas réaliste mais le propos et la métaphore sur les médias est pertinente. Par contre ça enfonce des portes ouvertes mais on ne voit pas tous les jours des films qui traitent ainsi de ce sujet (là c'est glauque, premier degré, violent et frontal). On peut aussi le voir comme un film générationnel sur les médias actuels (un film sur les médias des années 70 serait forcément différent).

[Mark Chopper]

Je vois difficilement comment on peut réfuter le propos du film à 35 ans

Tu me pousses à radoter : en art, ce n'est pas le sujet qui compte mais le traitement du sujet. C'est donc le traitement qui bloque à mon sens.

Là on est dans le côté rebelle flashy t'as vu comment il est trop rentre-dedans mon film ? avec mon héros sociopathe qui rit comme un con devant sa télé en repassant son linge dans son appartement trop glauque ?

Sérieux, on dirait le film que Elie Semoun a tourné avec Burt Reynolds et que tout le monde a oublié à part moi

[Val]

Oh putain, je ne l'ai jamais vu, mais je me souviens d'avoir eu vent de son existence à l'occasion d'une diffusion télé à l'époque. Il faudrait faire une liste des rencontres improbables au cinéma.

[Mr Jack]

Pour une fois je suis totalement d'accord avec Way

[Jack Spret]

Putain ce film, j'ai peur de le découvrir, je l'ai chopé en DVD mais je vais me faire du mal

[Mark Chopper]

Il y a Elie Semoun qui rejoue la scène du miroir de Taxi Driver.

T'as envie maintenant ?

[Val]

Il fait des petites annonces aussi ?

[Alegas]

Il est à l'abandon ce topic ?

[Mr Jack]

La brigade fait sa ronde !

En vrai mes partiels et dossiers me laissent plus de neurones pour faire une critique un minimum pensée et articulée.

[Dunandan]

Je suis dans le même état d'esprit que toi Jack ^^.

[Mr Jack]

◈ CONNASSE, PRINCESSE DES COEURS (2015)
de Eloïse Lang, Noémie Saglio avec Camille Cottin.

Histoire: Camilla, 30 ans, Connasse née, se rend compte qu'elle n'a pas la vie qu'elle mérite et décide que le seul destin à sa hauteur est celui d'une altesse royale.

Difficile de mettre une note puisque c'est tout sauf un film. Une longue version des courts clips assez drôles à défaut d'être originaux construite pour finir en prime-time sur Canal+, je dis oui. Mais un film tourné entièrement en caméra cachée, je n'appelle pas ça un film. Du coup c'est pas mensonger, ça amène ce que les gens aiment dans la série en y apportant un arc narratif étiré sur 1h30 sans trop tirer sur la corde. Le concept est limité et les deux réalisatrices ne dépassent pas les lignes, ça tient bien jusqu'au bout et ça se construit de façon assez maligne. Et puis Camille Cottin joue très bien le jeu, elle va au bout et crée le malaise comme il faut tout en faisant sourire. C'est même assez fort d'avoir tourné tout ça en one shot mais à la fin justement c'est le retour de bâton : c'est du one shot. On le mate et on passe à autre chose. A juger comme un objet TV, pas une seconde comme un long métrage. Même si la concurrence en ce moment à l'affiche au cinéma est d'une telle tristesse qu'il est pas sur de préférer aller voir autre chose.

5/10

[Alegas]

Ah bah voilà.

[Mr Jack]

◈ BLOODY SUNDAY (2002)
de Paul Greengrass avec James Nesbitt, Tim Pigott-Smith, Nicholas Farrell.

Histoire: Le dimanche 30 janvier 1972, à Derry, en Irlande du Nord, Ivan Cooper est l'organisateur d'une marche pacifique pour l'égalité des droits entre catholiques et protestants, farouchement déterminés à éviter toute violence entre les différents protagonistes. Mais malgré son dialogue avec les autorités unionistes et ses tentatives de négociation avec les forces de l'ordre britanniques, la manifestation se transforme en émeute : treize personnes sont tuées par l'armée. Cette journée, désormais inscrite dans l'Histoire sous le nom de Bloody Sunday, marque le début de la guerre civile.

Difficile de mettre une note devant un film qui te laisse avec obligatoirement un coup dans l'estomac et un ressenti bouillant. C'est sûrement le film le plus réaliste que j'ai jamais vu. Mais il se contente pas d'être juste ça puisqu'il est surtout utile, nécéssaire. J'ai rarement été aussi révolté devant un film, oui. Parce qu'on est là-bas, on voit de nos yeux l'injustice s'imposer et l'innocence tomber. Greengrass est vraiment très fort dans la retranscription du réel en plantant sa caméra partout où il faut, au coeur de ce qui se passe de vrai. Il filme avec son coeur, en fait, et c'est ce qui rend ses films purs et vrais. Son style (shakycam) peut dérouter mais ça va avec tout le reste, c'est pas mal filmé, elle est là la différence avec ceux qui essaient de faire du Greengrass. C'est pas un film que j'aurais envie de revoir avant longtemps parce que c'est dur et fort mais il y a des scènes qui vont rester dans ma tête et James Nesbitt, on en parle jamais, mais est un vrai putain d'acteur.

8.5/10