[Nulladies] Mes critiques en 2015

Modérateur: Dunandan

Re: [Nulladies] Mes critiques en 2015

Messagepar Nulladies » Mer 13 Mai 2015, 18:01

Faut s'accrocher, c'est sacrément expérimental. Mais je trouve qu'il atteint sa cible pour le coup. Cela dit, si tu ne devais choisir qu'un seul Cassavetes, je ne suis pas sûr de te conseiller celui-ci...
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Messagepar osorojo » Mer 13 Mai 2015, 18:03

Tu me conseillerais lequel pour appréhender le mec ?
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Re: [Nulladies] Mes critiques en 2015

Messagepar Nulladies » Mer 13 Mai 2015, 18:05

Une femme sous influence ou Opening Night.
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Re: [Nulladies] Mes critiques en 2015

Messagepar osorojo » Mer 13 Mai 2015, 18:11

J'étais effectivement tenté par Une femme sous influence, mais bon, plus de 2 plombes, va falloir que je trouve la motive :mrgreen: Je note ces deux films dans un coin au kazou :super:
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Re: [Nulladies] Mes critiques en 2015

Messagepar Jed_Trigado » Mer 13 Mai 2015, 18:13

Je l'ai encore cité il y a quelques jours, mais Minnie et Moskovitz c'est vraiment cool aussi, surtout si on aime Seymour Cassel période moustache XXL. :eheh: :super:
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Re: [Nulladies] Mes critiques en 2015

Messagepar Scalp » Mer 13 Mai 2015, 18:13

Le mieux ça reste de pas commencer.
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Re: [Nulladies] Mes critiques en 2015

Messagepar Val » Mer 13 Mai 2015, 19:04

Non mais oh ! Pas touche à Cassavetes. Ça me fait penser qu'il faudrait que je songe à en proposer un au challenge.
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Re: [Nulladies] Mes critiques en 2015

Messagepar Mark Chopper » Mer 13 Mai 2015, 19:06

Tu veux vraiment achever le challenge :(
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Re: [Nulladies] Mes critiques en 2015

Messagepar angel.heart » Mer 13 Mai 2015, 19:17

Moi je n'ai vu que Gloria, que j'ai beaucoup aimé. :D
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Femme sous influence (Une) - 9/10

Messagepar Nulladies » Jeu 14 Mai 2015, 06:11

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Empathie pour la fébrile.

Une femme sous influence représente à plus d’un titre un sommet cinématographique. L’un des plus grands films sur la folie, sur la famille, sur la collectivité et le quotidien ; l’une des performances d’acteurs les plus éblouissantes, portée par l’impériale et unique Gena Rowland, secondée par un Peter Falk splendide de fragilité ; mais aussi une somme pour Cassavetes qui parvient à combiner toute la force singulière de ses expérimentations précédentes (Shadows, mais surtout Faces et Husbands) en les alliant à un récit plus conventionnel. Insertion de musique, trame narrative forte, Une femme sous influence est la synthèse parfaite de son cinéma.
Les nouveautés générées par son sujet permettent une exploration encore plus accrue de la complexité humaine. Là où les films précédents captaient des instants exacerbés, des nuits de beuverie ou des déchirements, cet opus traite avant tout de l’intégration de la folie dans un cadre ordinaire. Mabel doit faire face à sa famille ou les collègues de son mari dans des séquences qui distillent le malaise avec une maestria unique. L’équilibre hystérique, où tout le monde craquait de concert, est ici rompu par le regard embarrassé de la société qui investit régulièrement le domicile familial, tout comme celui des enfants ou des proches.
Sur cette rythmique unique des échanges dilatés jusqu’à la rupture, Cassavetes compose une partition chaotique et pathétiquement cohérente. Tout n’est que frénésie, revirements, allées et venues qui ne fonctionnent pas, minées par l’aliénation de Mabel qui contamine involontairement son entourage. Face à elle, Nick est tout aussi instable, exigeant avec une insistance embarrassante qu’elle soit elle-même, de mener des conversations « normales », invitant 60 personnes pour son retour avant de les virer au dernier moment, transformant une virée à la plage en punition pour ses enfants…
C’est là tout le puissant paradoxe du film : traité comme un documentaire, d’une authenticité précieuse, il dit la quête effrénée des personnages d’une normalité qui leur est refusée. Puissamment humain, à hauteur d’individu, le cinéaste nous plonge dans les remous de destinées dépassées, et pour qui l’enfer est pavé des meilleures intentions. On a rarement atteint avec une telle finesse ce point d’équilibre du pathétique, tant dans l’interprétation habitée de Rowland que dans sa réception par son entourage. Grâce à cette immersion dans de longues scènes gravissant par paliers successifs les degrés du malaise et de la tension, Cassavetes fait de nous des membres de la famille : notre embarras est celui des personnages, notre attente est la leur. Dès lors, certaines séquences prennent une dimension absolument bouleversante, comme la sortie de voiture par Mabel sous la pluie ou son ouverture des cloisons à la rencontre de ses enfants.
Jusque dans son dénouement, assez proche de celui de Faces et qui désactive le climax qu’on croyait inévitable, Une femme sous influence sonne juste, et combine avec génie le quotidien et l’extraordinaire de la folie, nous rappelant notre fragilité face à l’adversité et l’espoir que le temps qui passe ne cesse pourtant d’y infuser.
Une leçon, un poing dans le ventre, des raisons de pleurer et une empathie pour le genre humain : la quintessence du cinéma de Cassavetes.
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Mad Max : Fury Road - 7,5/10

Messagepar Nulladies » Ven 15 Mai 2015, 07:29

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Come on baby ! Flow, commotion !

Alors ?! Qu’a donc encore dans le ventre Georges Miller, après ses digressions porcines et arctico-soul ? Mad Max est-il après tant d’autres, passé sous le rouleau compresseur du système, sa fury road se permet-elle des sorties de route ?

L’image qui reste clairement de ce quatrième volet, et que la bande annonce avait bien fait de nous promettre, c’est cette citation claire et nette de ce que le deuxième avait de meilleur : celle d’un convoi destroy et poussiéreux ou s’agrègent tout ce que le monde post-apocalyptique compte de plus teigneux pour deux heures de baston folklorique.

Mad Max est un pur trajet, un mouvement quasi continu qui, lorsqu’il se consacre à ce qu’il sait faire, tient la plupart de ses promesses. Certes, les rails du cahier des charges guettent à certains virages, en embuscade : le début est un peu laborieux, et l’on craint le pire lorsque le héros éponyme se trouve empêtré dans sa course par des flashs de sa fille, trauma en carton et d’une laideur particulièrement pénible. Les quelques tentatives d’humour tombent plutôt à plat et l’intrigue n’a pas d’intérêt, (dotée notamment d’un pseudo twist totalement prévisible), ce qui est en soi une bonne nouvelle puisqu’on assume pleinement le véritable sujet du film : son mouvement.

Pour ce faire, deux belles surprises viennent un peu pimenter la mise en place : d’abord, un Max entravé, muselé, rivé en donneur de sang non consentant et passif dans toute la première scène d’action majeure. Hardy, à peine reconnaissable, laisse leur place aux véritables stars, les véhicules, leurs gerbes de flammes et leurs chromes outrageusement phalliques. Mais c’est aussi face à son alter ego qu’il s’efface, Charlize Theron en Furiosa, et sa ribambelle de bimbos préraphaélites qui vous débitent des tirades shakespeariennes au beau milieu du chaos.

Car oui, Mad Max est un film puissamment féminin : de la warrior amputée au regard de glace, des donzelles porteuses aux vieilles motardes dures à cuire à la gachette acerbe, le récit leur taille la part du lion. Ce qui, en comparaison à des productions comme Fast & Furious, est une très bonne nouvelle.

C’est bien là que se situe le charme de cette grosse et bruyante machine : dans sa complémentarité. Objet mécanique et rutilant, ce qui fait toute sa vivacité se loge dans son inventivité constante. Axé sur une idée très simple, reprendre la sève des films originels et les décupler avec les moyens du jour, à savoir illimités.
Sans pour autant se noyer dans les excès de la CGI (à quelques exceptions), Miller décline à l’infini le potentiel d’une course et d’un abordage. Harpons, boue, nuit, sable, tornades, explosifs, tronçonneuses, explosifs et guitares électriques, lance-flammes et pendules, le trajet est en tout point jouissif, parfaitement lisible dans sa mise en scène et accorde même quelques attentions à l’usage de la 3D par instants.

A l’issue de ces deux heures jubilatoires et éreintantes, un constat fort plaisant s’impose : ce ne sont pas les studios et leur appareil digestif à reboot qui ont eu raison du vieux briscard Miller, qui met un ici un salutaire coup de brise-glace dans la morne plaine du blockbuster.
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Broadway Therapy - 6,5/10

Messagepar Nulladies » Ven 15 Mai 2015, 07:31

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Coups de queue sur Broadway

Broadway Therapy plagie tellement, dès son générique, les films de Woody Allen (jazz, New York, références à outrance, jusqu’à Oven Wilson qui jouait parfaitement son petit Woody illustré dans Midnight in Paris) qu’on ressent d’emblée à son endroit un certain malaise : celui de retrouver la même rengaine un peu rance, la même autocitation qui se mord la queue et qu’on retrouve chaque automne avec les marronniers.
Après des débuts un peu laborieux accusant un certain manque d’énergie et de fluidité, le film décolle véritablement grâce à l’arrivée de Jennifer Anniston en psy névrosée : répliques au cordeau, screwball pétillant, Bogdanovich semble enfin à l’aise et entraine son spectateur. L’univers, résolument décontracté, joue des coïncidences et du vaudeville sur fond de Broadway (en gros, un Birdman qui ne se prendrait jamais au sérieux, ce qui peut occasionner une véritable détente…) multiplie les ficelles assumées du vaudeville, sans toujours atteindre sa cible. Tous les couples infidèles, que les hasards entremêlent se retrouvent dans le même hôtel ou l’identique couloir d’hôtel, et la pyramide des échos s’échelonne avec une certaine jubilation. Les portent claquent et cachent les amants illégitimes, les claques sont distribuées avec équité, et des chiens s’invitent à la danse.
La difficulté d’un tel ballet est d’en maintenir le rythme et l’harmonie, ce qui n’est hélas pas toujours le cas. Tous les gags ne font pas mouche et les comédiens sont diversement impliqués, souffrant clairement des modèles à qui on ne cesse de les comparer explicitement, entre Lubitsch et Hawks notamment.
Mais c’est peut-être là que le vétéran cinéphile Bogdanovich s’en sort le mieux : par la construction d’un récit sous forme de flashback qui reconnaitrait sa propension à embellir l’histoire pour en imprimer la légende, sa réflexion sur l’illusion et la légitimité du mensonge depuis l’âge d’or d’Hollywood, She's Funny That Way (titre original de cette insipide « traduction » française) est une lumineuse déclaration d’intention. La référence constante au splendide Clunny Brown de Lubitsch le confirme : film hommage, nostalgique, regard sur le passé qui craquelle par moments la naphtaline qui risquait de le figer, il est certes bancal, mais touchant dans sa candeur et son enthousiaste érudition.
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Meurtre d'un bookmaker chinois - 7/10

Messagepar Nulladies » Sam 16 Mai 2015, 06:20

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Mourir debout.

Pour le fidèle au cinéma si singulier de Cassavetes, Meurtre d’un bookmaker chinois peut se révéler tout d’abord un peu déconcertant. Si l’on retrouve dès les premiers plans, en cut brutal et dans cette prise de vue sur une cage d’escalier si caractéristique l’univers du cinéaste, la mise en place du récit et sa tonalité générale tranchent avec sa filmographie précédente. Presque atone, déglacée de l’hystérie, du bruit et de la fureur antérieurs, l’atmosphère confine au recueillement. C’est d’autant plus singulier que le récit s’articule autour de deux pôles censément cinégéniques : la boite de strip-tease et le film noir. Mais la première, probablement la plus low cost de la west coast, suscite davantage la tendresse et la pitié que l’excitation, tandis que l’intrigue criminelle obligeant Cosmo à tuer pour effacer ses dettes de jeu va se résumer par un lent et serein adieu au monde.
Cassavetes, comme à son habitude, ne lâche pas une seconde son protagoniste, et obtient de son comédien des miracles. Gazzara compose un personnage aussi touchant que fragile, se parant, en quelque situation que ce soit, d’un maitrise affichée qui fait de lui, où qu’il soit, un patron, même dans les situations les plus humiliantes. Dépouillé au jeu, tabassé dans une impasse, il ne quitte jamais sa posture patriarcale, sourire et clope aux lèvres,
Le propos du film n’est pas tant le contrat qu’on contraint Cosmo à remplir que de voir surgir, ou plutôt se maintenir, son humanité face à l’adversité. Les parallèles sont nombreux avec Une femme sous influence ou Opening Night : il s’agit de radiographier la solitude et les attaches d’un être en proie au doute et à la perte. La famille de Cosmo, c’est son club, et aussi minable soit-il, il aime à en crever Mr. Sophistication et ses girls, tout comme Cassavetes qui prend son temps pour les filmer, avec empathie et tendresse.
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Dans cet univers où rien ne fonctionne vraiment, l’ironie veut que seul le meurtre éponyme sera efficient, et qu’il entrainera à sa suite l’écroulement de tout ce fragile château de carte qu’était la vie de Cosmo. Le parcours qu’est le récit est ainsi un adieu au monde, sans larmes, et avec le souci permanent de continuer à prodiguer sa bonne parole. A mesure qu’il avance, une balle dans le ventre, le double langage contamine toutes ses interventions, et ce qu’il dit du spectacle est bien entendu à prendre comme une épitaphe personnelle.
The show must go on, dit-il en substance… et le cinéaste d’emmener son personnage mourir debout, dans un dénouement suspendu, comme toujours dans ses films, sur ce trottoir originel, le flanc en sang, avec cet infime sourire dans lequel se loge tout le secret de l’humanité.
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Opening Night - 8,5/10

Messagepar Nulladies » Dim 17 Mai 2015, 06:04

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Une femme sans influences

Quelque soit son sujet, Cassavetes ne déroge jamais, au fil de sa filmographie, à une ambition de plus en plus précise : celle d’un portrait obsessionnel. Alors que ses premiers films s’attachaient d’avantage à des groupes (Shadows, Faces ou Husbands) et leur interaction explosive, son cinéma s’individualise à partir d’Une femme sous influence : désormais, un pivot central, complexe et attachant, occupe le réalisateur qui ausculte cette fascinante comédie souvent inhumaine.
De comédie, il est plus que jamais question dans Opening Night, thème qu’il poursuivra dans les shows low cost de Meurtre d’un bookmaker chinois. Film sur l’actrice, le jeu et le récit, il déplace l’aliénation sur les planches du théâtre. C’est là l’une des évolutions du film par rapport aux précédents : Cassavetes ouvre l’espace souvent clos et étouffant (de sa propre maison, dans Faces et Une Femme sous influence) pour des plans larges mais néanmoins toujours colorés d’un éclairage artificiel.

“There’s no humor anymore and glamour is dead”

Le parcours complexe de Myrtle Gordon est celui, finalement éculé (il suffit de voir la maladresse didactique de Bridman sur le sujet) des rapports d’une femme entre sa propre histoire et celle qu’on lui demande de jouer. Gena Rowlands, toujours aussi habitée, peut sembler en faire trop par instants : il s’agit de bien comprendre que c’est bien son personnage qui s’exprime alors, jouant sa vie, plus pathétique encore que son rôle, lorsqu’elle prend conscience que le temps y fait son œuvre.
Alors que Cassavetes semblait progressivement délaisser ses techniques premières fondées sur l’improvisation et l’éclatement du récit vers un cadre scénaristique plus conventionnel, Opening Night reprend, au sein même de son écriture, ses principes originels. C’est la confusion entre texte récité et répliques spontanées, ces répétitions où la personne prend le pas sur le personnage, refusant d’être giflée, celle où les aveux sincères passent par le jeu en public. Car du texte théâtral, on ne sait que peu de choses ; impossible de déterminer quand les comédiens y insufflent leur propres répliques et y la vérité de leurs sentiments propres.
Pour Myrtle, jouer une personne vieillissante est impossible pour une raison très simple : elle ne l’a pas encore été, ou reconnait-elle, elle n’a pas encore reconnu qu’elle l’était devenue. Opening Night restitue donc le parcours d’une vérité à assumer, celle de l’âge et de la fuite du temps, le tout par les détours du jeu, des fantômes, voire des médiums.
C’est aussi et surtout l’affirmation d’une individualité et d’une comédienne qui s’affranchit : du pantin à qui on dicte la conduite, elle détruit tous les fils pour, du sol, ramper vers la reconquête de ce qui reste d’elle. Manny (Ben Gazzara toujours aussi tendre et authentique) passe ainsi du rôle de coach à celui de spectateur serein, et tous les hommes vont découvrir en Myrtle une véritable interlocutrice.
Si cette solitude est structurante, c’est cependant bien sous le regard protecteur d’une famille qu’elle se met en place, à l’image de Manny qui laisse Myrtle ramper, ivre morte, jusqu’à sa loge. Plus le récit progresse, plus celle-ci gagne en densité, jusqu’à ce regroupement final où Cassavetes, à la fois réalisateur et comédien, convie les membres de sa famille artistique via les apparitions subreptices de Peter Falk et Seymour Cassel.

Le trajet se fera donc vers la lumière, et les sombres détours de l’acceptation de la mort conduiront non à la solitude, mais à la sereine constatation d’appartenir à un groupe ; de la même façon, c’est bien par les explorations de la fiction et de l’artifice que l’accès se fera à la vérité, parfaite restitution du projet cinématographique de Cassavetes.
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Re: [Nulladies] Mes critiques en 2015

Messagepar Jimmy Two Times » Dim 17 Mai 2015, 06:46

Faut que je me cale Mad Max cette semaine. Sympa ta critique!
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