[Jed_Trigado] Mes critiques 2015

Modérateur: Dunandan

Re: [Jed_Trigado] Mes critiques 2015

Messagepar angel.heart » Lun 04 Mai 2015, 12:21

Ouais, vraiment merdique celui-là.
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Trois heures, l'heure du crime - 8/10

Messagepar Jed_Trigado » Lun 04 Mai 2015, 22:06

Trois Heures, l'Heure du Crime - Phil Joanou (1987)


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Œuvre méconnue chez nous mais qui possède un culte outre-atlantique assez important, Three O Clock High est ni plus, ni moins l'influence majeure de la série culte Parker Lewis Ne Perd Jamais par sa mise en scène novatrice et toujours en mouvement (merci Barry Sonnenfeld et ses travellings étranges) pour dépeindre un univers lycéen qui n'a plus rien de "réel", j'irais même plus loin en disant que c'est l'After Hours du teen movie, de par son unité de temps et de lieu, ainsi que par son caractère inéluctable qui tend vers le surréaliste. En partant sur un canevas qui pourrait prêter a sourire, celui de la course contre la montre d'un nerd qui provoque malgré lui la terreur du lycée et lui annonce qu'a 3h pétantes, ils devront se battre quoi qu'il arrive, le pauvre nerd essayant pendant une grande partie du film par tous les moyens de fuir le combat, le film de Joanou est un exercice de style rondement mené dans sa manière de sur-filmer cet événement anodin : de l'arrivée du bad guy qui est filmé comme si c’était le Terminator en personne ou dans la manière dont sont dépeint les adultes, relégués a des rôles de tortionnaires accros de la discipline, bref il y a une dimension ludique clairement affichée.

J'ai été accroché pendant les 90 petites minutes que dure ce film a savoir jusqu'où il ira et là, j'avoue avoir été étonné de voir qu'il ne se dégonflait pas sur la durée, tant sur le rythme avec une idée de départ qui n'aurait pu n’être qu'un épisode étiré de Parker Lewis justement car celui-ci surprend toujours dans son déroulement mais aussi sur tout ce qui touche au bad guy, qui est au départ montré comme une brute sans foi ni loi, mais je m'attendais à un revirement sur la fin (après tout Kubiac est bien devenu copain avec Parker Lewis :eheh:) or il n'en est rien et le climax tant attendu est même assez brutal pour un film de ce genre. Concernant le casting, c'est un peu l’encéphalogramme plat du côté des kids, Casey Siemazsko a certes une belle tête de victime et Richard Dyson a vraiment la tronche parfaite pour jouer les méchants, tout le reste est assez peu marquant, par contre, le casting adulte est top avec Mitch Pilleggi en pion/vigile zélé, Philip Baker Hall en flic tout aussi zélé et surtout l'impayable John P Ryan, une gueule cassée qu'on a croisé dans un paquet de prods Cannon qui hérite du rôle du principal.

8/10


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Hacker - 8/10

Messagepar Jed_Trigado » Mer 06 Mai 2015, 20:30

Hacker - Michael Mann (2015)


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Dix ans, c'est le temps qu'il aura fallu pour que je me réconcilie avec Michael Mann et son œuvre qui refuse plus que jamais le compromis qu'il soit visuel ou thématique. Comme un autre confrère perfectionniste Sergio Leone, Mann tourne peu et donne l'impression de ne faire que des variations des mêmes thèmes, mais le fait est que le bonhomme maitrise indéniablement son sujet et m'a surpris a plus d'une reprise. En effet, l'écriture si vacillante qui caractérisait ses derniers films semble ici mieux dosée, tout en arrivant a faire confiance a son spectateur (il y a un nombre fulgurant d'actions ou de séquences amorcés par de minces détails, que soit par un plan bien précis ou alors des dialogues épars, notamment a ce qui touche à la relation entre Hemsworth et Tang Wei), sans parler de sa mise en scène qui retrouve le juste équilibre d'un Ali dans son usage de la Viper, d'autant plus que le choix de poser ses caméras en Asie était probablement la meilleure chose qui soit. Hacker, c'est un peu un rêve de fan, celui de voir l'essence d'un polar HK mais entièrement tourné par un occidental, avec ce mélange saugrenu de poésie visuelle avec ces moments typiquement Manniens où le film s'extrait de lui-même (la scène de l'aéroport par exemple) et de brutalité crasse avec des scènes d'action dont la violence absolue vaut celle d'un Ringo Lam (le gunfight central et l'attentat saugrenu, c'est des séquences que j'aurais pu voir chez lui). :love:

D'ailleurs, je tiens a saluer l'excellence du casting asiatique qui sont tous très bons sans exception (même le frère de Tang Wei qui me donnait pas confiance au départ), en plus il y a deux têtes qui ne seront pas inconnus par les amateurs du cinéma local même si on ne les voit pas des masses : Andy On et Eddie Cheung, un récurrent de la bande a Johnnie To. Je parlais d'Ali un peu plus haut, au delà de l'inspiration purement formelle, Hacker lui doit aussi son approche elliptique des seconds rôles qui donnent cette impression étrange d'être là sans forcément apparaitre beaucoup a l'écran mais s'il y a encore un autre rapprochement a faire (et qui est pour beaucoup dans mon appréciation du film) c'est bien entendu Thief, où Hemsworth partage énormément de traits de caractère avec James Caan : un véritable loner, professionnel et droit dans ses bottes jusqu'au bout sans parler du climax qui lui ressemble dans la manière où il est amené, sauf qu'il y a un pessimisme clairement affiché dans la finalité de Hacker, est-ce une conséquence de l'échec commercial de ces deux précédents films ? Seul l’intéressé saura nous le dire.

Hacker était à mon avis voué a ne pas être un carton (sortie sabotée ou pas), Mann n'ayant plus rien a faire des attentes du public en portant un sujet qui objectivement a 15 ans de retard (rappelant à mon bon souvenir cette vague plus ou moins réussie de techno-thrillers asiatiques du début de millénaire), il continue son petit bonhomme de chemin en imposant ses règles du jeu, ainsi qu'un style qui ne plaira pas a tout le monde, mais c'est pas grave en soi il a réussi son film et comme on dit la postérité jugera. :super:

8/10
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Fanfaron (Le) - 8/10

Messagepar Jed_Trigado » Jeu 07 Mai 2015, 09:05

Le Fanfaron - Dino Risi (1962)


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Le Fanfaron c'est l'un des fleurons de la comédie all'italiana et le film phare de Dino Risi, un réalisateur qui jusque là ne m'avait pas encore convaincu. Le film commence sur une image inédite, celle d'une Rome vidée de ses habitants le jour du 15 août qui va voir la rencontre improbable entre un quadragénaire exubérant et sans-gêne (c'est peu de choses de dire que Vittorio Gassman est remarquable) et un étudiant coincé et timide, qui vont prendre la route un peu au hasard sur un simple coup de tête a travers l'Italie profonde. Tout est posé dès lors, le Fanfaron étant à mon sens le road movie idéal, où le mouvement se parallélise avec l'évolution des personnages, ainsi qu'en étant un véritable manifeste de l'Italie de 1962 (la fameux Miracle Économique et la Dolce Vita qui en découle), en passant d'une ville a une autre, on en apprend autant voir plus qu'en matant un documentaire.

La première demi-heure est probablement celle qui fuse le plus en termes de rythme et de détails (on change beaucoup d'endroits grâce au fait que le duo ne quitte pratiquement jamais leur décapotable), d'autant que le perso de Gassman malgré son côte beau parleur, s'avère assez attachant et on se prend au jeu de le suivre, à l'image de Trintignant embarqué de force, qui est "écrasé" par cette figure charismatique alors qu'au fond de lui il n'a qu'une hâte : rentrer chez lui. Dès lors, il y aura un échange entre les deux hommes, évident dans un premier temps avec Gassman qui va tenter d'"apprendre la vie" a Trintignant qui sera la partie la plus légère du film, mais dans un autre temps, c'est Trintignant qui va responsabiliser Gassman où là le ton s'assombrit. Risi ose finalement aller a contre-pied de son propos initial, expliquant que vivre sans cesse dans l'oisiveté n'est pas non plus une bonne chose, le tout étant symbolisé par une séquence finale moins imprévue qu'on pourrait le croire, tant certains moments annonçaient cela (je pense à la bagarre dans le night-club notamment qui est la conséquence directe des couillonnades de Gassman).

Une vraie bonne découverte en ce qui me concerne et un solide représentant du road-movie qui n'a pas vieilli d'un pouce.

8/10
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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques 2015

Messagepar pabelbaba » Jeu 07 Mai 2015, 09:41

Même avis. :super:

J'avoue que Gassman ne m'avait pas non plus convaincu avant ce film (notamment dans Nous nous sommes tant aimés et Parfum de Femme), et là il explose tout. Trintignant de son côté n'est pas mal du tout non plus. Il joue bien l'ingénu, mais quand même moins nian-nian que Jacques Perrin par exemple.

Faut que je me bouge le cul pour le rajouter au pano raod movie.
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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques 2015

Messagepar Jed_Trigado » Jeu 07 Mai 2015, 10:15

En parlant de Jacques Perrin, j'ai appris qu'il devait jouer le rôle de Trintignant au départ, on l'a échappé belle. :chut:
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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques 2015

Messagepar pabelbaba » Jeu 07 Mai 2015, 10:33

Ca ne m'étonne pas, il avait été pris pour un rôle dans le même style dans La Fille à la Valise de Zurlini. Mais je l'aime bien quand même Perrin avec sa petite tête de victime pas complètement consentante, notamment dans les films de Schoendoerffer ou même dans Le Désert des Tartares, alors qu'il est bien plus âgé.
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Alléluia - 7/10

Messagepar Jed_Trigado » Jeu 07 Mai 2015, 23:37

Alléluia - Fabrice Du Welz (2014)


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Au risque de passer pour un ingénu, je n'ai découvert la filmo de Fabrice Du Welz que depuis Colt 45, autant dire que j'ai un bon retard a rattraper. L'année 2014, c'est véritablement l'année Du Welz pour moi, qui voit arriver chez lui deux films très différents en apparence mais qui ont cette même profession de foi de souligner la grande qualité de ce réalisateur : son intégrité. Si Colt 45 a subi des remous terribles qui ont terni son résultat final, Alleluia est la réponse crue a cette frustrante expérience. En remaniant la trame du film culte The Honeymoon Killers, il renoue avec une certaine idée du cinéma de genre qui donna espoir a de nombreux cinéphiles français (j'ai surtout pensé a Seul Contre Tous de Gaspar Noé pour la facture visuelle) pendant les années 90, celle d'une horreur fondée sur une réalité sociale, en effet Alleluia vu de loin, ne pourrait n'être qu'une vulgaire retranscription filmique d'un fait divers comme il y en a plein dans un numéro du Nouveau Détective, alors qu'il est littéralement porté par sa mise en scène pensée de A jusqu’à Z.

J'ai tendance a être très critique sur cette caste de réalisateurs (souvent débutants) qui n'ont de cesse de pleurer parce qu'ils n'ont pas les budgets qu'ils estiment nécessaires pour monter leurs films, pourtant quand je vois Alleluia, j'ai l'exemple parfait du film de genre que j'aimerais voir plus souvent en France, un cinéma qui ne fonctionne pas sous influence et qui se retrousse les manches avec les moyens du bord pour offrir quelque chose de différent par rapport à l'hégémonie américaine (comme quoi le 16mm a encore de beaux jours devant lui). Tout est là, du décorum très "France d'en bas" qui me parle véritablement, aux personnages qui malgré leurs écarts monstrueux restent toujours compréhensibles dans leurs actes (que ce soit Lola Duenas en femme esseulée qui bascule dans la folie, là où l'excellent Laurent Lucas qui au départ porte la culotte dans son rôle de séducteur au rabais, devient le dominé parce que complètement dépassé par la violence sans limites de sa compagne). Ceci dit la construction en actes s'avère très inégale, en effet seuls les premiers et derniers actes relèvent le niveau par un sens de la caractérisation qui ne vient pas de nulle part (je me permets de saluer la direction d'acteurs qui est excellente, surtout lors de la dernière partie avec Helena Noguerra où on se prend vraiment d'émotion devant la finalité sans concession), arrivant a donner de l'ampleur et de la crédibilité a des séquences qui auraient pu facilement tomber dans le ridicule, là où le centre du film se contente de répéter un schéma vite lassant.

Ceci dit, malgré mes réserves, je garde un respect véritable pour le cinéma de Du Welz qui a le mérite de ne jamais tomber dans des formules convenues et surtout de s'assumer jusqu'au bout. :super:

7/10
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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques 2015

Messagepar Alegas » Jeu 07 Mai 2015, 23:39

Ta comparaison avec le Noé titille ma curiosité. Tu penses que ça peut me plaire ? Sachant que Du Welz pour le moment je dois avouer que je suis pas convaincu. :?
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques 2015

Messagepar Jed_Trigado » Jeu 07 Mai 2015, 23:42

Je ne pourrais pas te le dire vraiment, je pense que c'est le genre de film qui doit se juger sur pièce a mon sens. Mais esthétiquement, c'est indéniable qu'il y a quelque chose.
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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques 2015

Messagepar Alegas » Jeu 07 Mai 2015, 23:47

Bon bah je tenterais à l'occasion du coup.
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Mad Max - 9/10

Messagepar Jed_Trigado » Sam 09 Mai 2015, 21:50

Mad Max - George Miller (1979)


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Avec l'annonce de la sortie de Fury Road, il est devenu de bon ton de cracher sur le premier opus de Mad Max, assailli par le doute, j'ai revu ce film majeur de la nouvelle vague fantastique du cinéma Australien et à ma grande surprise je constate que non seulement le film n'a pas vieilli, mais qu'en plus les défauts qu'on lui impute (bad guys mauvais et décors dépouillés surtout) sont finalement inhérents a chaque épisode de la saga, où l’intérêt se situe ailleurs, essentiellement dans la vision d'un monde qui littéralement sombré dans le chaos à l'image de son personnage principal qui emprunte autant aux récits d'anticipation qu'au western. Mais là où je pense qu'il y a une vraie méprise sur le film, c'est bien sur ses partis pris qui en font un film à mon sens valant plus qu'une "simple" série B, à la base, il faut revenir à la genèse du film qui est importante : avant de devenir réalisateur, George Miller bossa de nombreuses années comme infirmier, un moment de sa vie qu'il considérera comme son plus traumatisant a force de côtoyer les accidentés de la route et de voir de ses propres yeux les conséquences réelles de la violence, dès lors il va s'inspirer de son vécu pour écrire Mad Max, qui comme par hasard est l'histoire d'un flic qui veut raccrocher parce qu'il en a marre de côtoyer des malades qui risquent leur vie et la sienne a chaque instant.


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Ce qui est particulièrement interessant dans le film, ce n'est pas l'ampleur de l'univers d'anticipation mais davantage la peinture d'un monde qui est encore dans l'entre-deux, si on peut parler de film post-apocalyptique pour Mad Max 2, alors Mad Max serait lui un film de pré-apocalypse où l'humanité a de rares exceptions près a littéralement basculé dans la folie totale, où même la police n'honore plus son rôle et se contente de jouer le même jeu que les loubards (la course-poursuite introductive est déjà une belle mise en bouche de cet aspect où les flics semblent presque prendre la chose avec amusement). Max devenant dès lors notre repère moral, coincé entre son professionnalisme (la façon dont il est iconisé au début montre un caractère méthodique et posé que n'ont pas ses collègues) et sa famille, qui intervient systématiquement après chaque moment "fort" histoire d'apporter un répit, d'abord après la finalité tragique de la première course-poursuite, puis, surtout l'efficace hors-champ de Max qui découvre son collègue mutilé pour citer un exemple concret. La fameuse menace guidée par Toecutter et ses bikers n'est au final qu'un moyen abstrait pour traiter a fond la thématique posée par Miller, qu'on a certes vu dans d'autres films, mais rarement avec autant de cohérence : celle de la folie qui contamine les hommes, à l'image de ce final superbe où Max devient la machine a tuer qu’espérait de lui son supérieur, ce "héros" qui a perdu toute conscience humaine.


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Parlons du point qu'en général que l'on retient le plus et qui mettra tout le monde d'accord, la qualité des courses-poursuites, qui restent 35 ans après la sortie du film encore de sacrés morceaux de bravoure tant par leur dynamisme (bien qu'on gaule parfois un recours aux plans accélérés mais ça passe en général car le montage est remarquable de nervosité fluide) que par leur réalisme, du point de vue de l'impact réel des accidents qui ne sont jamais vus comme des moments spectaculaires mais bien comme des passages éprouvants (tout le contraire de Mad Max 2 où Miller n'insiste plus autant sur les conséquences), où l'on ressent la violence des collisions ou bien alors les séquelles physiques irréversibles (je pense au flic qui se fait lacérer la gorge pendant la première course-poursuite et qui est condamné a utiliser un boitier vocal pour s'exprimer). Rien que pour ça, Mad Max a sa raison d'exister, contrairement à certaines personnes je ne vois pas en quoi on devrait garder que le deuxième film, les deux films se valent par leurs approches et leurs propos différents tout en formant un diptyque cohérent sur un homme passant de l'humanité au cynisme le plus complet.
Alors traitez moi d'aveugle ou de fanboy, lâchez vous, j'ai dit ce que j'avais a dire pour la défense de ce film qui le mérite VRAIMENT. :eheh: :super:



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9/10
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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques 2015

Messagepar Dunandan » Dim 10 Mai 2015, 02:05

Pour ma part, tu m'as donné encore plus envie de découvrir cette saga :super:
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Pyramide - 5,5/10

Messagepar Jed_Trigado » Dim 10 Mai 2015, 13:35

Pyramide - Gregory Levasseur (2015)


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Premier film de Gregory Levasseur, co-scénariste et réalisateur de seconde équipe d'Alexandre Aja, Pyramide est un film qui sur le papier n'avait pas grand chose pour lui car vendu comme un énième found footage dont l'unique particularité est de se situer dans une pyramide égyptienne. Il est évident que le filon vit ses dernières heures et quelque part, ça ressent vraiment dans la mise en scène du film qui viole sans cesse le principe du found footage, déjà par le choix du 2.35 qui est à l'opposé d'un rendu "réaliste" mais aussi par des choix d'axes qui ne donnent jamais l'impression d'être tenus par un des acteurs, pour mieux se rapprocher d'un authentique film de cinéma (chose revendiquée par Levasseur en itw expliquant comme je le soupçonnais avoir plus subi le found footage qu'autre chose).

Au delà de ça, Pyramide n'invente pas l'eau chaude en reprenant a plein de films (The Descent et REC en tête) mais marque des points par une maitrise correcte des codes du genre (les jumps scares s'avèrent parcimonieux comparé a un Paranormal Activity), ainsi qu'un rythme bien dosé, quand bien même l'on se tape une intro longuette dans la camp de 20 minutes a base de dialogues dont on se fout et de blagues gentillettes avec un robot caméra qui s'amuse a filmer les nanas a poil sous leur tente, dès qu'on entre dans la pyramide, le film ennuie assez peu et pète même les plombs en balançant des chats démoniaques aux trousses de nos archéologues du dimanche ou des pièges a cons, jusqu’à arriver au fatidique boss final, où là je vois bien Levasseur assumant à fond son délire zédard aussi modeste soit-il. :eheh:

J'en garderais pas un souvenir éternel, mais néanmoins j'ai pas regardé ma montre et le film ne m'a jamais pris pour un con, ce qui en ces temps de disette dans le cinéma d'horreur est finalement une qualité louable. Bref un truc idéal pour se marrer entre potes entre deux binouzes.

5,5/10
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Babel - 3/10

Messagepar Jed_Trigado » Lun 11 Mai 2015, 23:15

Babel - Alejandro Gonzales Inarritu (2006)


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Un film a hype cannoise qui le temps passant ne fait plus illusion sur ses défauts, Inarritu m'a certes ébloui avec Birdman, pourtant à la découverte de Babel, je me suis demandé s'il s'agissait du même homme derrière tant il enquille les clichés culturels gênants sans jamais les transcender que soit par l'écriture ou par sa mise en scène horriblement commune. Alors j'ai vaguement compris les intentions du réalisateur qui profite de l'exercice du film choral pour traiter de l'effet papillon, où le moindre événement isolé au départ prend des proportions immenses sur le long terme, mais ça n'excuse en rien une caractérisation sommaire de ses personnages qui se limitent a des figures désincarnées car Inarritu est tellement fier de son concept qu'il sacrifie hélas tout sur cet autel.

Je n'ai jamais été plus captivé par un moment plutôt qu'un autre, que ce soit la partie marocaine où on a un petit gamin qui se branle a côté de chèvres et le duo Brad Pitt/Cate Blanchett qui nous la joue couple en crise au rabais, la partie japonaise avec la nana de Pacific Rim en sourde-muette qui passe son temps a montrer sa chatte au moindre mâle qui lui tombe sous la main car elle veut absolument se faire baiser, d'autant qu'Inarritu ne retient que les poncifs les plus ridicules (le Japon pour lui, c'est juste des salles d'arcades et des lycéennes a la jupe raz-la-moule, super...) ou la partie mexicaine avec le passage du contrôle de frontière qui explose le baromètre du facepalm tant on sent qu'il tire jusqu'au bout la corde misérabiliste avec du retournement de situation bien forcé.

3/10
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