[Waylander] Combo creux , vide et long- 2015

[Criminale]

Merci Waylander, je vais être obligé de faire une critique maintenant pour ne pas garder la dernière place dans la partie critique.

[Waylander]

[Mark Chopper]

Merci Waylander, je vais être obligé de faire une critique maintenant pour ne pas garder la dernière place dans la partie critique.

[Waylander]

Tu détestes plus les gifs ?

[Mark Chopper]

C'est en signature et en avatar qu'ils me gênent. La répétition en somme...

[Waylander]

CECI N'EST PAS UNE CRITIQUE


Je viens de voir le film SPACE TIME (retitré ainsi puis par ODYSSÉE en dvd avec une jaquette mito) dont le titre original est " LOVE" , de William Eubank , film à petit budget (500 000 dollars) qui mélange parfois "2001", "the fountain" et le film espagnol "El astronauta" et même , d'une certaine façon, " the thin red line".

Best scene

Je suis assez mitigé sur ce film pour plusieurs raisons : Les plans sur Terre sont magnifiques, la photo est excellente, l'introduction de 5-7 min en pleine de guerre de Sécession c'est vraiment le genre de scène que j'adore, la composition des plans ,les ralentis, la voix-off, la musique, les plans dans la station orbitale sont pas mal aussi , quelques bonnes idées mais les plans spatiaux sont basiques, pas très beaux, le film est très lent, très abscons mais comme pour The Fountain, le message est très simple, clairement exposé mais la manière de raconter est assez étrange,

on comprend mal le rapport entre 1864 et l'astronaute, ce qui est arrivé à l'espèce humaine etc....

Le message est surligné comme pas possible et puis ce plan final avec écrit en gros LOVE c'est risible. Bon moi ça me parle, ça me touche mais le film n'est pas mémorable. On a vu 10x mieux.

Une soundtrack sympathique et un huit clos efficace ; on ressent bien la solitude, l'enfermement du personnage et sa lente chute vers la folie. Le tout est malheureusement entrecoupé de leçons de vies et de philo par des personnages filmés par une caméra, comme si elles étaient interviewées , ça nous sort complètement du film...

Les souvenirs, la mémoire, les relations, l'Homme a besoin de partager son savoir, ses expériences, ses soucis, ses rêves s'il veut atteindre l'immortalité à travers les autres.

Conclusion : un film expérimental qui mixe un peu tous les chefs d’œuvres du genre sans en atteindre le niveau et ça pompe un peu à droite à gauche pour nous balancer un message plutôt banal.

6/10

[Alegas]

J'ai plus apprécié qu'à la première vision mais je trouve toujours ça trop léger, bourré d'humour à la con, de clichés les plus pourris du blockbuster US et de personnages inintéressants (sauf Mako et Stacker) malgré tout accompagné deux grosses scènes de combats qui envoient du lourd de nuit , sous la pluie , et une partie à Hong Kong tout éclairé par les néons et lampadaires . Je ne pardonne pas des choix tels que : les deux scientifiques geek/nerd qui me nique vraiment le film façon Alfrid dans la Bataille des 5 armées ou les clichés ethniques même si ça reste discret vu que les personnages ne sont quasiment que des figurants (les russes et les chinois).

L'idée du monde unifié pour détruire une menace est intéressante mais jamais exploitée et au final, les russes meurent, les chinois aussi et qui sauvent le monde ? Les USA. Seulement il faut reconnaître que Del Toro a sur éviter la propagande US car on n'entend jamais parler de "nation" lors des discours de Stacker et de mémoire, on ne voit pas de drapeau flotter dans le vent ce qui est bon signe (et on sent bien que Del Toro flatte beaucoup plus le pays du Soleil-Levant).

L'introduction du film est efficace : entre voix-off explicative, extraits de journaux télévisés, morceaux du film, engouement populaire pour les Jaegers qui gagnent tous leurs combats, propagande militaire puis merchandising malsain autour des Kaijus et après toute cette effervescence populaire, le déclin puis la réalité qui revient sonner aux portes... Le film commence d'emblée : dans Pacific Rim, il n'y a pas le suspens ni la tension des films de monstres dans lesquels les bestiaux demeurent pudiques pendant une grande partie du temps : la première scène montre un gros kaiju et la suivante donne le ton , à savoir un gros combat qui commence bien et qui termine très mal avec un premier mort en moins de 15 min. Quelques passages du film font penser à Cloverfield ou Monsters surtout par rapport à l'introduction des supports médiatiques télévisés ou voix-off radiophoniques par lesquels le public en apprend plus sur les Kaijus et le background du film. Une mode clairement post 11/09/01.

L'acteur principal est crédible mais énervant par son jeu surfait mais Del Toro s'en sort tout de même. Pour un premier vrai gros film (Blade 2 ou Hellboy n'avaient pas le même budget par exemple) , le réalisateur de Pan's Labyrinth nous en met plein la vue et à le mérite d'avoir torché un scénario 10x moins gerbant et con-con qu'un ID4 ou la vague de Transformers actuelle même si la base est la même : invasion extraterrestre, gros méchas pour défendre la terre, atomisation des méchants aliens dont on ne connait jamais les motivations et qu'on met tous dans le même panier avec la facilité la plus gerbante que le genre invasion ET connaît au cinéma depuis longtemps (à aucun moment le film ne fait l'effort de débattre d'un tel sujet : s'en sortir par un génocide sans chercher une autre voie ? Qui sont vraiment les ET ? Continuer le combat sans tomber dans la facilité du choix de l'extermination ? La stratégie d'Ender avait le mérite d'explorer sérieusement ce sujet).

Je suis conscient que le budget et le concept n'étaient pas là pour ça : Del Toro signe avant tout un gros film de geeks dont les influences nippones se font clairement ressentir à tous les niveaux. On peut se réjouir de ne pas avoir un film de "yes man". La patte du cinéaste se fait sentir à chaque plan ou presque. Del Toro met les robots géants en scène avec un talent certain : leur icônisation est réussie. Bigger and louder.

A côté de ça, Del Toro laisse entendre qu'on début de religion est né sur les Kaijus (châtiment à cause des méfaits de l'espèce humaine) et que du commerce au noir s'étend de plus en plus sur les restes des kaijus (au Japon ce qui renvoie clairement à tout le commerce illégal de restes d'animaux braconnés pour en faire des produits de beautés, des produits miracles pour rajeunir etc...). Le scénario est sans doute plus intelligent qu'il n'y parait et surement que le réalisateur n'avait pas le choix que de laisser tous ces propos sous un packaging commercial pour faciliter son développement et son succès (pourtant pas exceptionnel).

Il faut dire que le film est visuellement typique du réalisateur (sombre mais classe, parfois grisâtre, très coloré, très contrasté) et que le casting est loin d'être bankable (avec une relation père/fille maître/élève peu commune dans un film US puisqu'il s'agit d'un black et d'une japonaise qui, pour en rajouter une couche, se parlent parfois en japonais dont une réplique finale non traduite). Sans oublier que quasiment toute l'action du long-métrage se déroule hors du territoire américain. Pacific Rim me parait plus malin que je ne le pensais lors de la première vision même si je ne peux que regretter les concessions (ou choix?) faites par Del Toro.

Bon ok, Pacific Rim est un pur divertissement, c'est parfois jouissif, parfois ennuyant et on n'évite pas des codes ou clichés redondants mais on a finalement un film classe, bourrin et touchant (Mako et Stacker). Des plans qui tuent mais un gigantisme pas toujours bien représenté (en effet, Jaegers contre Kaijus, les tailles sont les mêmes, on perçoit donc mal la grandeur et on s'en prend moins la tronche que dans le dernier Godzilla) et les musiques sont efficaces. Un film qui envoie assurément la patate mais qui manque d'inventivité niveau mise en scène. Carré et efficace mais jamais plus que ça.

Les deux seules scènes de jour sont courtes mais efficaces dont la deuxième très poétique et très évocatrice puisque on peut clairement y voir un hommage au Japon de 1944 souffrant des bombes atomiques mais encore Fukushima, séismes et tsunamis du Pacific. La pluie de cendre , le teint grisâtre de la photo et la petite fille qui court avec ses chaussures rouges (référence à la liste de Schindler ? donc à la WW2....).

Pacific Rim, un hommage au Japon ?

Du vu et revu avec quelques subtilités, une vraie patte graphique , un long-métrage qui ne se prend qu'à moitié au sérieux (on pourrait presque y voir une parodie -involontaire?- du genre par moment) : voilà le meilleur résumé que je peux offrir de ce film.

[Alegas]

[DJ Fest]

"qui sauvent le monde ? Les USA"

Pas exactement, l'alliance USA/Japon plutôt, ce qui, dans un film qui fait fusionner l'entertainment ricain et la culture Kaiju est plutôt logique.

Sinon pour moi c'est du 9/10 à l'aise, vu 3 fois au ciné, bonheur de gosse, j'ai aucune objectivité devant ce film.

[Waylander]

Ouais enfin tous les persos sont américains..sauf 1 et LE jaeger du film c'est l'américain + l'idée de la bombe h et cie ça vient des américains.

[DJ Fest]

Ca a la limite j'ai envie de dire que c'est accessoire à côté de l'idée centrale du film qui est l'union des deux hémisphères et qui s'incarne au travers des personnages : la raison/la créativité (les deux scientifiques) et donc l'orient et l'occident (le couple de héros).

[Waylander]

Là-dessus je suis d'accord. Mais les gens ne verront pas cette subtilité crois-moi....Après attention, je dis que bien que Del Toro est subtil justement. Mais le film méritait plus de burnes à ce niveau-là.

[lvri]

Ce film est très bon mais hélas reprends les côtés chiants des blockbusters américains : le discours du "chef" à la ID4 (en moins con quand même), le héros qui s'en sort in-extremis, les hélicoptères qui le survolent à la fin avec la joie typique des fins de blockbusters (manque plus que la foule qui applaudi), les clichés Russe et Japonais, ......

Pour le reste, ce film est visuellement chouette et impressionnant avec pas mal de scène vraiment top (notamment celle de la petite que tu cites dans ta critique).

[Dunandan]

Pour le coup, sans rejoindre complètement l'enthousiasme de DJ Fest, je me range plutôt de son avis. En dépit de ses (nombreux) clichés, ce film offre plus qu'un Blockbuster US lambda. Sans compter l'univers visuel qui est un pur hommage aux mangas de méchas, l'alliance Japon-US en est une preuve, mais surtout c'est de l'anti-Transformers (où tout va super vite, m'enfin sauf qu'on ça parle...) avec des méchas qui marchent lentement, lourdement, difficiles à manier. Un parti-pris qui peut paraître simple, mais qui m'a vraiment séduit. Bref, les vrais héros ici sont les méchas (et le film leur rend honneur).

[Waylander]

Bah dans ma critique je me trouve objectif donc 6/10 ce qui est quand même 2 points au dessus de la moyenne sur 20....Ca propose plus qu'un blockbuster lamba mais ça n'atteint pas non plus un haut niveau..... Je ne suis pas fan du genre au départ donc forcément ça ne m'interpelle pas et étant donné que seules les subtilités donnent de l'épaisseur au film, on se concentrant sur le principal ça reste dans la veine d'un ID4 en mais évidemment mais ça ne démystifie pas du tout le genre au contraire (en fait il a 15 ans de retard) et je trouve ça dommage. Pour le moment, un bon film original d'invasion ET ça n'existe pas. Sur le sujet , Ender c'est le plus couillu niveau fond (mais ça reste bourré de défauts). Ouais le rendu des Mechas est bien.