Partisan
-- by Ariel Kleiman --
(2015)
-- by Ariel Kleiman --
(2015)
Où ? Quand ? Le réalisateur australien a décidé de ne rien nous dévoiler et nous laisse dans le mystère absolu. Le synopsis informe seulement que « Grégori (Vincent Cassel) est à la tête d'une communauté protégée du monde qui abrite femmes et leurs enfants ». D'entrée de jeu, Partisan nous propulse dans un univers qui nous est totalement flou, le personnage de Vincent Cassel se rend dans une maternité et se lie avec une jeune maman. Après une petite ellipse d'une dizaine d'année, la caméra d'Ariel Kleiman dépeint le quotidien de ce microcosme en marge de la société où Gregori y recueille femmes et enfants. Un monde parallèle presque auto-suffisant où il est le seul homme jouant tour à tour le rôle du père, mari et professeur (mise en place d'un potager, repas collectif, scènes de karaoké – fortes en émotions –) : l'intrigue semble alors être au point mort.
Heureusement pour le spectateur, le traitement de la communauté par Kleiman se densifie. Il y expose davantage les ficelles qui font tenir cette communauté hors du monde et uniquement accessible par le biais de tunnels. Le personnage de Cassel, au passé semblerait-il assez sombre et mystérieux et sous ses airs de gourou, s'est constitué avec le temps une troupe de petits soldats. Il prône une parole unique qui n'est jamais contestée jusqu'au jour où un jeune arrivant s'y oppose. C'est le point de départ d'une remise en question de la part d'Alexandre, le petit protégé de Grégori. S'ensuit alors une perte de confiance et la crainte que le petit soldat sorte du rang.
Avec Partisan, Ariel Kleiman propose une gestion de l'espace réussie. Enfermant le spectateur dans cet îlot, renforcé par une bande-originale tout aussi mystique, il joue sur ce sentiment de conditionnement et de bourrage de cranes. De plus, les seules sorties qu'il autorise auront une tournure meurtrière : jadis des jeux de rôles, les missions armées orchestrées par les jeunes adolescents, deviennent bien réelles et le sang coulera une fois la gâchette pressée … On y découvre alors le monde extérieur : lieux abandonnés, immeubles vétustes, l'accent anglais loin d’être parfait pourrait nous faire penser à l'ex-Yougoslavie, mais encore une fois, le flou est total. Déstabilisant.
En résumé, l'ambiance qui se dégage du premier film de Kleiman vaut le détour. La puissance qui se dégage de l'interprétation de Cassel permet également au film de se maintenir, mais le rythme assez lancinant et l'absence totale de profondeur sur les faits, peut paraître intéressant au premier abord, mais restera bancal sur la totalité du métrage. La belle découverte du film reste la performance de Jeremy Chabriel (le jeune Alexandre) qui rappellera celle de Tye Sheridans dans Mud. Un réalisateur à suivre.
« Sans nos règles nous deviendrons comme eux »
Heureusement pour le spectateur, le traitement de la communauté par Kleiman se densifie. Il y expose davantage les ficelles qui font tenir cette communauté hors du monde et uniquement accessible par le biais de tunnels. Le personnage de Cassel, au passé semblerait-il assez sombre et mystérieux et sous ses airs de gourou, s'est constitué avec le temps une troupe de petits soldats. Il prône une parole unique qui n'est jamais contestée jusqu'au jour où un jeune arrivant s'y oppose. C'est le point de départ d'une remise en question de la part d'Alexandre, le petit protégé de Grégori. S'ensuit alors une perte de confiance et la crainte que le petit soldat sorte du rang.
Avec Partisan, Ariel Kleiman propose une gestion de l'espace réussie. Enfermant le spectateur dans cet îlot, renforcé par une bande-originale tout aussi mystique, il joue sur ce sentiment de conditionnement et de bourrage de cranes. De plus, les seules sorties qu'il autorise auront une tournure meurtrière : jadis des jeux de rôles, les missions armées orchestrées par les jeunes adolescents, deviennent bien réelles et le sang coulera une fois la gâchette pressée … On y découvre alors le monde extérieur : lieux abandonnés, immeubles vétustes, l'accent anglais loin d’être parfait pourrait nous faire penser à l'ex-Yougoslavie, mais encore une fois, le flou est total. Déstabilisant.
« Je veux vous protéger de la laideur du monde »
En résumé, l'ambiance qui se dégage du premier film de Kleiman vaut le détour. La puissance qui se dégage de l'interprétation de Cassel permet également au film de se maintenir, mais le rythme assez lancinant et l'absence totale de profondeur sur les faits, peut paraître intéressant au premier abord, mais restera bancal sur la totalité du métrage. La belle découverte du film reste la performance de Jeremy Chabriel (le jeune Alexandre) qui rappellera celle de Tye Sheridans dans Mud. Un réalisateur à suivre.
L'ambiance du film et les performances des acteurs viendront relever le niveau d'un scénario trop couru d'avance.
6/10
6/10