Mogambo
++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
John Ford (1953) | 7/10
++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
Prenez Clark Gable, Ava Gardner et Grace Kelly, envoyez les en Afrique dans des paysages à tomber et au milieu d’animaux sauvages, ajoutez y un triangle amoureux et le charme des ambiances de l’époque et vous avez Mogambo, grosse production des années 50 (3M$ quand même) et un succès de plus pour John Ford.
Gable campe un chasseur dans la force de l’âge (il affiche quand même bien vingt ans de plus que ses collègues fémininies du cast) qui organise des safaris pour de riches touristes et capture des animaux pour les zoos. Il fait la connaissance de Kelly (Gardner) une femme décidée et à fort caractère qui se laisse charmer par ce vieux briscard. Malheureusement, il attend un couple de richards et n’hésite pas à foutre la belle dehors pour les accueillir tranquillement. Sur fond de traque aux gorilles, on suit la découverte de l’Afrique par ces deux citadins, ce qui donne quelques scènes complètement « autres » (Grace Kelly qui part en balade dans la brousse comme si elle visitait Central Park, Ava Gardner qui s’exclame « oh un kangourou » en voyant un éléphant, …). Bien entendu, Gable va s’éprendre de Grace Kelly, ce qui va poser un léger souci lorsqu’Ava Gardner revient inopinément pour participer au safari.
En dehors de ces péripéties qui ennuieront certains et amuseront les autres, le film dispose d’une photo magnifique avec des plans de la brousse, et des paysages africains de toute beauté. Il n’y a aucune musique dans le métrage hormis les tamtams d’ambiance, chose qui était voulu par Ford pour capter l’ambiance de l’Afrique sauvage sans la dénaturer. Comme je le disais plus haut, le film possède vraiment le charme des films de cette époque et se suit sans ennui. Il est plombé dans la dernière demi-heure par des plans de gorilles en décalage avec le reste car tournés par une autre équipe sans les éclairages raccord. Ca peut sortir un peu du film car on a l’impression d’avoir des inserts de documentaires au milieu de ce drame hollywoodien. C’est donc un bon Ford, dans un environnement exotique qui rajoute clairement un plus très sympathique.