[oso] Ma prose malade en 2015

Modérateur: Dunandan

Prédateurs (Les) - 8/10

Messagepar osorojo » Ven 01 Mai 2015, 15:24


★★★★★★ ZE CHALLENGE DÉCOUVERTE ★★★★★


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THE HUNGER

Tony Scott | 1983 | 8/10
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Catherine a les crocs

Langoureux, contemplatif à souhait, quand on découvre le premier film de Tony Scott, plus familier de la suite de sa filmographie, la surprise est de taille. En lançant cette variation de la thématique du vampire, avec en tête le cinéma burné dont il a été le garant ces dernières années, on s’attend à retrouver la même teneur récréative, assurée généralement par des personnages à la mâchoire carrée et aux directs du droit furtif, ces gimmicks qui sont caractéristiques de son cinéma et divisent d’ailleurs les spectateurs, les premiers jugeant l’emballage trop outrancier quand les autres se régalent de la maestria visuelle du cinéaste qui s’exprime essentiellement dans l’action.

Ce soin apporté à l’image, qui s’exprime à travers un montage énergique, est certainement l’une des seules caractéristiques de Hunger qui permet de deviner sa parenté. En effet, sorti d’un coup d’œil particulier, et d’une recherche du plan mémorable —tout le dernier acte est en ce sens, visuellement très recherché—, The hunger a tout du film contemplatif, bien loin du moment popcorn testostéroné.
A commencer par son casting, Catherine Deneuve, miss glaciale, fait monter la température en jouant la petite coquine qui n’en n’a pas l’air. Dans l’ambiance feutrée qui caractérise le film, elle trouve une place de choix, en s’inscrivant avec naturel dans un conte vampirique dont le rôle central lui colle à la peau. Celui d’une bourgeoise distinguée, qui retrouve l’oisiveté à laquelle Catherine goutait déjà dans Belle de jour, et qu’elle consomme avec gourmandise ici, pour l’éternité. Prédatrice aux traits angéliques, elle est pour Tony Scott l’incarnation du vampire tel qu’il l’imagine, avenante mais opportuniste, manipulatrice dans l’ombre.

Une facette du personnage que Scott connaît bien, le métier de cinéaste est avant tout l’art de tromper avec malice un spectateur qui aime être bousculé. The Hunger joue cette carte en changeant de tonalité dans son milieu, passant d’une fable mélancolique teintée de poésie à la farce noire horrifique, à mesure que David Bowie gagne suffisamment en rides pour prendre place au sein de la révolte finale qui ne fait pas de concession.

C’est complètement fasciné que l’on se sépare des images très composées de The Hunger. Tony Scott y prouve non seulement sa maîtrise visuelle mais également sa sensibilité en tant qu’auteur. Bien loin du film de vampire musclé, fait de rites endiablés et de repas spectaculaires, son interprétation de la légende est emprunt d’une poésie qui, même lorsqu’elle se décide à verser dans le morbide, enrobe le film d’une mélancolie particulière, presque apaisante. Un bel exercice de style, et surtout un premier film surprenant parce qu’il possédait déjà une maturité graphique évidente.

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Re: [oso] Ma prose malade en 2015

Messagepar Val » Ven 01 Mai 2015, 16:04

:super:

Un beau Blu-Ray serait de mise pour celui-là.
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Un uomo in ginocchio - 7,5/10

Messagepar osorojo » Sam 02 Mai 2015, 12:32

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UN UOMO IN GINOCCHIO

Damiano Damiani | 1973 | 7.5/10
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Quand la proie se rebelle

Malgré un ventre mou qui le dessert au moment même où les pions se décident enfin à bouger sur l’échiquier, Un uomo in ginocchio a de quoi susciter l’intérêt. Partant d’un postulat de départ somme toute classique, un ancien voleur à la petite semaine est pris, à tort, pour cible par la mafia, Damiano Damiani parvient, dans un dernier acte tonitruant, à imposer sa marque, cette dépression extrême qui le caractérise, au point de laisser son spectateur oublier ses réserves quand vient le moment de l’assassiner mentalement par un final noir en diable.

Moins engagé politiquement que Confession d’un commissaire de police au procureur de la république ou Nous sommes tous en liberté provisoire, Un uomo in ginocchio exploite tout de même les thématiques chères à Damiano Damiani, à savoir cette dénonciation virulente qu’il fait de la mafia et du pouvoir qu’elle possède, dès qu’il en a l’occasion. Il dresse ici le portrait d’une organisation impitoyable, qui dresse des listes d’hommes à abattre comme le commun des mortels énumère les achats qu’il fera lors de son prochain passage au supermarché.

Si l’on regrettera quelques ficelles narratives un peu grosses — quid du patron mafieux qui se mouille personnellement dans le dernier acte par exemple—, force est de constater que l’ensemble sait divertir. Un uomo in ginocchio n’est certainement pas la plus belle réussite de son auteur, mais mérite le coup d’œil, ne serait-ce que pour ses 5 dernières minutes, suffocantes en diable.
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Foxcatcher - 4/10

Messagepar osorojo » Dim 03 Mai 2015, 12:22

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FOXCATCHER

Bennett Miller | 2014 | 4/10
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Renaaaard, Chenapan !

L’idée de Bennett Miller dans Foxcatcher, c’est de mettre faussement en lumière un sport à l’exigence redoutable. 2h12 de parlotte futile, 2h12 de « Are you okay ?», 2h12 de complexe d’Oedipe pour les nuls, de frustration professionnelle, de psychologie de comptoir, de cour de maquillage première année BTS, cela demande effectivement un investissement personnel non négligeable. D’autant plus qu’au terme de ce parcours d’obstacle éprouvant, il n’est question que d’un dénouement fait dans l’urgence, qui se veut désespéré et implacable, alors qu’il est juste manqué, dépourvu d’émotion parce qu’il s’inscrit sans grande logique dans un script qui se voulait jusque là d’une précision exemplairement soporifique.

De toute façon, quand un réalisateur se sent obligé de sortir les armes de l’artifice physique outrancier, tel ce nez que se trimbale Steve Carell qui n’apporte rien au film, sinon un comique de situation hors de propos, c’est généralement un geste désespéré qui tente de combler un évident manque d’idée. Foxcatcher est un film qui ne parvient jamais à exploiter le potentiel émotionnel de son sujet, à savoir la relation particulière qui se tisse entre un milliardaire en quête de reconnaissance et des athlètes en manque de moyens pour pratiquer leur art. Mais au sein de sa rigueur narrative, presque scolaire, à aucun moment l’émotion ne parvient à se faire une place. Les personnages sont rigides, leurs attitudes sont dictées par un crayon qui se contente d’empiler les scènes sans les relier, chaque rupture tombe comme un cheveu sur la soupe parce qu’elle n’est pas développée sur la distance. Il ne suffit pas de rendre autistes des personnages pour leur donner de l’importance, c’est même l’inverse qui se produit, tant leurs attitudes semblent forcées. Carell en adulte enfant qui n’a jamais grandi, les lèvres balbutiantes, le regard vague en permanence, toujours sur le point de pigner, Tatum en mode soupe au lait, la démarche balourde, presque autiste lui aussi (quelle idée cette démarche chaloupée, on a l’impression qu’il va se prendre un gadin à chaque pas), il n’y a guère que Mark Ruffalo qui s’en sort plutôt bien avec un personnage contenu.

Bennett Miller se plante dans Foxcatcher là où il avait su bluffer tout le monde avec Moneyball. A savoir dans cette habilité qu’il avait eu à esquisser des personnages réels pour en faire les vecteurs d’un spectacle sportif centré sur les coulisses. Dans Foxcatcher, en faisant de ses personnages des inadaptés en souffrance, sans les caractériser autrement que par leurs faiblesses, il s’embourbe dans une histoire basée sur le réel, qu’il ne manque pas de justifier dès le premier carton, convaincu qu’elle paraîtra bien grossière à l’écran ainsi traitée. Et c’est malheureusement le cas.
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Poursuite Implacable (La) - 7,5/10

Messagepar osorojo » Lun 04 Mai 2015, 17:29

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REVOLVER
LA POURSUITE IMPLACABLE

Sergio Sollima | 1973 | 7.5/10
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Les principes se font la malle

Un petit buddy movie à l’italienne, sauce seventies, poisseux, sans concession et déprimant à souhait. Bien loin de la trame classique qui fait se rapprocher deux caractères antagonistes pour déclencher le sourire, quand Revolver associe chien et chat dans une optique de survie commune, c’est en désespoir de cause, avec rancœur et méfiance. Et lorsque la tendance s’inverse, que les hommes s’apaisent le temps d’un échange un peu plus amical, c’est pour le payer dans l’instant qui suit.

Poliziesco généreux, Revolver traite de toutes les thématiques propres au genre. Du dégommage de passants innocents, qui supplient les salopards qui les ont dézingués de les porter à l’hôpital, des femmes qui se font molester, des machinations politiques, le tout animé par deux personnages en équilibre instable sur ce filin qui sépare les hommes et que l’on nomme légalité.

Supposé du côté du bien, en sous directeur de prison, ex-flic droit dans ses bottes, Olivier Reed, propulsé à l’éthanol pur sur le tournage, troque belles manières et remords contre une arme à feu bien décidée à en découdre. Du côté obscur, Fabio Testi, éphèbe insouciant, truand presque malgré lui, semble être la douceur même. Marqué par la mort de son meilleur ami, influençable et né sous une étoile malicieuse, il tente tout simplement de rester en vie, sans impliquer plus que de raison son entourage. Les deux hommes ne sont finalement ni bons, ni mauvais, simplement humains et pris dans une tourmente qu’ils n’ont pas spécialement invoqué.

Aux commandes de cette récréation énergique, Sergio Sollima s’amuse à tirer le maximum de son sujet. Avec en ligne de mire sa fin désespérée, il construit ses personnages dans l’action, sans les affubler de dialogues inutiles. Aidé par le score efficace de Morricone, il délivre un polar noir et énergique qui rappelle une époque désormais révolue où le rythme l’emportait sur une écriture faussement compliquée. La preuve qu’il est possible de concilier divertissement et dénonciation sans en faire des tonnes. C’est ce que j’apprécie dans le poliziesco, cette façon qu’avaient les cinéastes d'assaisonner leurs images d'un zeste de fureur politique tout en faisant la part belle à la violence dans tout ce qu’elle a de plus spectaculaire.
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Re: [oso] Ma prose malade en 2015

Messagepar pabelbaba » Lun 04 Mai 2015, 17:33

Va peut être sortir chez Artus celui-là aussi. Je préfère attendre encore un peu. :bluespit: :mrgreen:
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Re: [oso] Ma prose malade en 2015

Messagepar osorojo » Lun 04 Mai 2015, 17:38

Ue, j'ai lu ça quelque part aussi (surement ici, de la part de Jed ou d'un autre ^^). Si l'édition est sympa, je me laisserai tenter ^^
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Re: [oso] Ma prose malade en 2015

Messagepar Jed_Trigado » Lun 04 Mai 2015, 17:45

Il y a encore rien d'annoncé concernant une éventuelle sortie française, mais par contre je sens bien Blue Underground ressortir le film en blu-ray (le master HD est dispo depuis quelques temps).
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Re: [oso] Ma prose malade en 2015

Messagepar pabelbaba » Lun 04 Mai 2015, 17:50

Pas de st sur leur DVD, peu de chance qu'il y en ait sur leur BR.
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Re: [oso] Ma prose malade en 2015

Messagepar Jed_Trigado » Lun 04 Mai 2015, 17:53

Justement si, c'est même leur grande qualité parmi tous les éditeurs indés ricains de proposer des sous-titres français sur pratiquement tous leurs blu-rays (de mémoire, il y a juste deux Argento avec st anglais only) et un titre comme Vigilante propose même une VF. Le tout sans aucun zonage.
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Re: [oso] Ma prose malade en 2015

Messagepar pabelbaba » Lun 04 Mai 2015, 17:58

Hin, hin... :voleur:

En plus j'ai leur BR de Vigilante. :mrgreen:

Sinon n'oubliez pas que c'est demain que sort le Big Racket chez nous! :D
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Re: [oso] Ma prose malade en 2015

Messagepar Jed_Trigado » Lun 04 Mai 2015, 18:00

Ca fait plus de deux semaines que j'ai reçu le Castellari. :chut:
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Re: [oso] Ma prose malade en 2015

Messagepar pabelbaba » Lun 04 Mai 2015, 18:08

Gna gna gna...
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Re: [oso] Ma prose malade en 2015

Messagepar Max59 » Ven 08 Mai 2015, 11:27

Ta critique sur Foxcatcher m'a bien refroidi, je n'étais déjà pas emballer
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Coup de torchon - 8,5/10

Messagepar osorojo » Mar 12 Mai 2015, 12:08

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COUP DE TORCHON

Bertrand Tavernier | 1981 | 8.5/10
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Un ti-punch dans la gueule

Quand l’homme pataud aux bonnes intentions n’en peut plus, que son apathie mute en sociopathie aiguë, le bilan se fait sec et nerveux. Coup de torchon est un film aussi hétérogène qu’il fascine, sorte de mix improbable entre brûlot politique, polar noir, thriller nerveux et tranche de vie lancinante, il est le témoin d’une force de proposition furieuse, d’une passion pour le 7ème art qui s’exprime dans chaque plan.

Bertrand Tavernier déverse dans ce film toute la rage picturale et narrative qu’il a couchée sur quelques coins de table tout au long de son expérience de cinéphile. Quid des deux maquereaux sapés comme des mafieux des années 30, de l’atmosphère contestataire qui dépeint le racisme des colonies avec virulence et des dialogues savoureux que l’on attribuerait sans y réfléchir à deux fois à Audiard, maître incontesté de l’exercice. Les punchlines fleuries s’enchaînent et font de Coup de torchon un film aux sonorités terriblement efficaces, forçant le sourire même si elles sont empreintes d’une forte dose de cynisme.

Bien qu’il fasse souvent rire, en tout cas dans sa première partie, Coup de torchon est un film nappé d’une forte dose de tristesse. Philippe Noiret, impérial, est le véhicule d’un désespoir profond, l’incarnation d’une solution parmi les 1000 possibles, choisie par un homme au bout du rouleau pour remettre de l’ordre dans sa vie. Un changement de comportement qui fait, dans un premier temps, l’effet d’être de bon sens, mais on le comprend rapidement, en fait uniquement motivé par une âme vicieuse en déroute. Toute la puissance du film réside dans le personnage très apathique de Noiret, faux-homme inoffensif, qui mute petit à petit de la bonne âme digne de confiance vers le stratège impitoyable qui n’éprouve plus le moindre sentiment.

Après une dernière demi-heure forte en émotion, Bertrand Tavernier conclut sa tranche de vie sans énoncer de sentence, sinon celle d’un fatalisme déprimant. Dans la réalité, il n’est jamais question d’équité, ou de justice, simplement de jeux de pouvoirs qui profitent aux plus manipulateurs. Les meilleures intentions du monde, quand elles sont couplées à de la naïveté, sont vouées à l’échec, alors que le plus affuté des cerveaux, avec une bonne dose de cynisme et un sens du verbe avéré, peut se permettre les pires horreurs. En témoigne un dernier acte qui fait froid dans le dos et finit de faire de Coup de torchon un incontournable du cinéma français des années 80.

Il signifie pour ma part, après L.627 que j’ai également beaucoup aimé, la confirmation que Tavernier est un auteur qui me parle et dont j’ai envie de parcourir la filmographie. Prochain arrêt, Le juge et l’assassin.
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