[DJ Fest] Mes critiques en 2015

[Pathfinder]

Délit de surnotage bordel!

[Alegas]

Cette intro de critique.

[DJ Fest]

1 - Je surnote pas, c'est clairement un des films d'horreur/survivals que j'ai le plus kiffé ces dernières années (et j'en bouffe).

2 - J'avoue je suis un poète.

[DJ Fest]

MEURTRES A LA SAINT VALENTIN TROIDAY de Patrick Lussier


Premier bon point en faveur du film : on y apprend qu'au Etats-Unis il y a une fête qui s'appelle la Saint Valentin Troiday, et ça c'est très intéressant.

Second bon point : ça charcle bien comme il faut, à intervalles réguliers, et ça démarre cash ; au final y a un gros bodycount, bien supérieur à la moyenne pour ce genre de merde.

Troisième bon point : la scène mythique du film, déjà détaillée depuis longtemps par mes collègues, avec la meuf à poil et la naine poinçonnée au plafond.

Quatrième bon point : y en a pas, faut pas déconner non plus.

Les faiblesses du film (synthèse) : c'est con, mais lors c'est con, c'est tellement con que je crois qu'après vision du truc j'ai perdu 20 points de QI. Vous me direz c'est comme d'hab' avec les slashers et vous n'auriez pas tort bande de sacripants. Les premiers rôles sont évidemment tous des têtards sans intérêt qui n'ont rien à jouer (mais ce rien ils le jouent quand même comme des pieds) les vieux ben ils sont vieux, mais bon la naine fait bien la naine et la fille à poil a de beaux nichons (mais j'aime pas sa tête).

Au final on passe un bon moment avec une bonne Leffe Nectar à portée de main.

Moralité : dans la vie faut slasher.

[Jed_Trigado]

Du Didier tout craché.

[angel.heart]

Pas revu depuis le ciné (sauf peut-être la scène avec la meuf à poil que j'avais dû testé avec les lunettes 3D rouge et bleue, sans y trouver l'effet recherché... ) , mais c'est exactement le souvenir que j'en garde.

[DJ Fest]

MAD MAX FURY ROAD de George Miller


Film d'action expérimental et jusqu'au-boutiste avec des morceaux de génie dedans, MMFR est une vraie proposition de cinéma comme on en voit plus dans le cadre d'un blockbuster à 150 patates. Déjà respect à George Miller : à 70 ans réaliser un truc aussi furieux (et autant d'actualité, la mise en scène du monsieur ne cessant d'évoluer) avec à la base un tournage aussi hors norme, 450 heures de rush, 1 an de montage avec sa femme et au final faire la leçon à tous les petits jeunes, ben chapeau bas.

Après pour apprécier le truc faut aimer le cinoche d'action, mais vraiment. On a droit à quasiment aucune introduction à cet univers de fou (qui a évidemment encore évolué depuis le Dôme du Tonnerre), aucune explication superflue, aucun dialogue redondant, aucune traduction de l'argot du futur. Résultat : la première heure s'apparente à une plongée en apnée carrément grisante, et par la suite tous les personnages seront caractérisés dans l'action et presque uniquement par l'image (voir le traitement du trauma du héros).

En gros le film s'apparente donc à une longue poursuite aller-retour menée tambour battant (dans tous les sens du terme), une espèce d'orgie d'action au stade terminal soutenue par une direction artistique extrêmement méticuleuse (on sent l'attention potée à chaque détail, d'où une impression de cohérence et le sentiment que l'univers dépeint dépasse largement le cadre de l'histoire qui nous est racontée) et une photo à tomber, doublée d'un déluge de cascades absolument hallucinantes (pas vu ça depuis... pfff... jamais en fait). Miller s'éclate, tente foultitudes de choses, varie ses effets, opère des changements de rythme étonnants... C'est la folie.

Niveau interprétation pas grand chose à redire, Charlize dans le rôle de de la protagoniste principale est totalement convaincante et crève littéralement l'écran tandis que Tom Hardy incarne de manière étonnante un héros en retrait, un mythe fragile (on le sent totalement en décalage, limite autiste) qui devient narrateur et spectateur avant d'embrasser pleinement dans la cause de Furiosa. Le reste du cast est au taquet avec le fanatique foufou bien foufou et néanmoins touchant, le bad guy et son look de furieux et les bonnasses qui sont bien bonnes.

Pas besoin que je verse davantage dans les superlatifs, j'ai adoré, Madame aussi et tous les bourrins de la terre se réjouissent avec moi du cadeau qui leur a été fait. Merci George Miller.

[Mark Chopper]

Film d'action expérimental

Pourquoi expérimental ?

(Ceci est une vraie question.)

[osorojo]

Les camions fonctionnent à l'énergie solaire, pour une saga qui exploitait la guerre du pétrole, j'te dis pas la nouveauté T'as pas remarqué, les mecs ils font 3000 bornes, y a pas une foutue pompe à essence sur le chemin !

[DJ Fest]

Ben expérimental sur la forme ça me semble évident, après je vais pas partir dans une analyse détaillée (pour ça faudrait que je me remate le film à tête reposée) mais il me semble que Miller fait vraiment feu de tous bois et essaie plein de choses qu'on a pas l'habitude de voir dans ce genre de film, tant sur le plan de la réal que de celui de la narration.

[Scalp]

Une course poursuite avec peu de dialogue c'est du jamais vu ?

[Mark Chopper]

Mouais, on part dans le superlatif abusif là...

En quoi la narration est différente de Duel par exemple ?

[Jed_Trigado]

Je suis de l'avis de Mark : techniquement parlant, Miller réutilise les mêmes ficelles que sur les autres films de la trilogie, la différence étant qu'il a full budget, ce qui lui permet de montrer encore plus de bagnoles et d'action à l'écran.

[DJ Fest]

Ben pour moi "expérimental" ne signifie pas forcément "jamais vu". Miller tente des choses, point barre, que ce soit au niveau du montage, de l'utilisation de la profondeur de champ, des axes choisis avec effet "dans ta face de babouin", de la psyché des personnages telle qu'elle s'exprime à l'écran, etc. Il expérimente dans le cadre fermé de sa saga + du blockbuster.

"Expérimental" c'est pas un superlatif hein. Et puis la narration d'un film comme MAD MAX, qui passe tout entière par la forme, n'est pas celle de DUEL tout simplement parce que le travail sur le cadre, le rythme et le montage sont différents.

Après je prétends rien démontrer, puisqu'encore une fois je n'ai pas le recul suffisant pour analyser le film plan par plan, mais c'est mon avis à chaud. Si vous êtes chauds et avez une super bonne mémoire vous pouvez toujours essayer de me convaincre que je me goure hein, c'est tout à fait possible, mais sans analyser le découpage ça me paraît difficile (et puis j'ai pas lu d'avis sur le film dans vos topics respectifs).

[osorojo]

M'enfin, narrativement, pas besoin d'avoir une super mémoire, c'est aussi plat que la Hollande.

Point A, Max est hanté par les êtres chers qu'il n'a pu sauver (on fera des flashback sous forme de visions tout le film pour appuyer la dessus).

Point B, Max a pas de bol, il se fait capturer par des salauds qui se gavent de son sang (il est donneur universel, ça tombe bien, petit détail à noter pour un ti coup de trafalgar en fin de film)

Point C, on présente la citadel, les gentils sont dans la boue, les méchants, sont en haut de la tour, le gros méchant nique, les autres non

Point D, un élément rapporté à la communauté se rebelle et pique les beautés du méchant, l'une d'elle porte son marmot

Point E, début de la poursuite, Max a une bonne étoile, il est convié à la poursuite en mode Céline Dion, roi du monde arnaché sur le moteur d'un monster truc surpuissant

Point F, Poursuite, ça pete de partout, Max fait copain copain avec la rebelle, les yeux doux à son troupeau et recueille un pauvre type qui s'est fait retourner la tronche par le méchant

Point G, Pause à la poursuite après une perte casual, faut pas que ce soit trop fastoche quand même. L'eden promis est un pauvre bac à sable. La famille de la rebelle se compose de 5 pauvres gus sans pouvoir, mais qui ont l'air malin, ils ont des graines !

Point H, bon finalement, on rentre à la maison, suffit de défoncer le méchant et on prend sa place, easy peasy lemon squeezy.

Point I, Revenge poursuite, on bute les connard, le méchant aussi. Bon on perd dans la bataille un copain fraîchement rencontré, il faut bien un peu d'émotion la dedans. TRAFALGAR TIME, on fait croire qu'on perd la rebelle, mais MAx izire, everissingue izegona billoquai.

Point final, retour au bercail, le peuple est content vu que le gros connard de méchant est plus là. Ses subalternes étant des gros débiles, la rebelle prend la place du calife. Max lui, c'est un vrai grizzly, alors au lieu de se poser tranquilou, de profiter de son statut de héro, il retourne bouffer du sable entre deux visions.

Rien de bien expérimental la dedans