"- Ça vous dirait un petit échange dans la ruelle, derrière le bar ? - Si c’est un échange de fluides corporels, je suis pas contre. Mais alors dans ce cas, tu passes devant."
À la fin des années 1920, plusieurs gangsters sont amnistiés. Chacun retrouve son gang mais les choses semblent avoir bougé entre temps et un nouveau conflit ne va pas tarder à éclater...
"Les loups" désoriente complétement: histoire intéressante, persos intéressants, les acteurs sont bons, mise en scène et plans magnifiques de Gosha, mais.......qu'est-ce qu'on s'emmerde!
En effet, tout était réunis pour faire un très bon film du style de Goyokin, mais Gosha a voulu être super contemplatif, et c'est long! Le départ du film démarre bien, avec une référence historique, une embrouille entre deux clans yakuzas et une superbe présentation des personnages. On part sur les chapeaux de roue et puis, rien...tout devient très lent, presque chiant. De plus Gosha utilise à tort et à travers des flashbacks, si bien que quelquefois, on se demande bien on nous en sommes dans le récit...
Heureusement, passé une quarantaine de minute, le métrage devient plus intéressant et s'active un peu. On reprend le fil et on suit avec beaucoup + d'attention l'histoire. Cependant, il est vrai que cette lenteur plombe le film et agace quelque fois, lorsque l'on s'attend à avoir enfin un peu d'action.
Gosha maitrise très bien sa caméra (meme si elle reste tres lente) et nous envoi quelques plans magnifique ou le décors fait clairement partie de la scène et amène un plus. D'ou le coté contemplatif, alors oui c'est beau, mais y'a un moment, c'est trop! La scène final est très bien maitrisée et nous fait quitter le film sur avis beaucoup + positive par rapport au commencement.
Bref, un film à voir pour les fans ou connaisseurs de Gosha, les autres, vous pouvez essayer mais autant regarder ses chef d’œuvres en premier...
Témoin d’un meurtre commis par Roubaud, chef de gare au Havre, Jacques Lantier, mécanicien de locomotive, devient l’amant de Séverine, la femme de l’assassin. Ce secret les rapproche et Séverine incite Lantier à tuer Roubaud qu’elle déteste. Mais Lantier souffre d’un terrible mal qui l’empêche de vivre ses passions amoureuses...
Je pense avoir lu le roman à l'école, mais alors j'ai aucun souvenir. C'est dire si ça m'a marqué! J'ai donc fait une (re)découverte de la bête humaine grâce à Renoir. Étant assez fan de Gabin je m'attendais vraiment à quelque chose de top, mais surtout avec les critiques assez positives.... Bref, après avoir lancé le magnifique Bluray (qualité d'image nickel) la scène d'intro, avec l'entrée de la loco tue tout! En effet pour 1938, ça envoi du lourd et cela a du en impressionner plus d'un lors de sa projection en salle à l’époque. En mode camera embarquée, on est avec Gabin sur la Lison le temps d'un court trajet et d'une entrée en gare...Magique!
Ensuite l'histoire s'installe tranquillement et on demande +. Impressionné par cette scène d'intro, on veut en savoir sur le perso de Gabin, sur les persos secondaires, on 'imagine plein de trucs captivants...mais déception il y a. En effet, les personnages ont cruellement un manque d’intérêt au fur et à mesure des minutes qui passent...Traumatisme, histoire d'amour, de vengeance, de meurtre...tout y est pourtant. Mais la magie ne prend pas et on reste sur un gout un peu amère. Gabin essaye tant bien que mal de faire qqchose mais son perso pourtant complexe est presque trop simplet... Bref, l’intérêt principale réside dans son perso principal, à savoir La Lison! On peut y voir une sorte de petits feuilletons narratifs avec des persos qui se déchirent autour de cette grosse machine bien vivante! Comme si la machine avait pris le dessus sur l'humain...
J'avoue que pourtant il y avait du potentiel avec ce perso. Il aurai pu le jouer comme dans le jour se leve par exemple. Faudrait comparer avec le perso du roman...
Un tueur nommé Feng parcourt Hong Kong pour assassiner les plus grands experts en arts martiaux, laissant derrière lui une arme secrète nommée Moonshadow en guise de carte de visite. Quand le détenu et expert en kung-fu Xia en entend parler, il propose à la police d’attraper le tueur en échange de sa liberté.
L’affiche donne envie : Donnie Yen (le célèbre IP Man) et un design ou l’on s’attend à ce que ça pete dans tous les sens dans la ville, bourrés de combat, un peu comme pour City of violence. En réalité, le film alterne entre du bon vieux ciné HK et le ciné HK actuel. On reste sur une trame policière comme on en voit assez souvent aujourd’hui avec des pointes et hommages aux films de combats HK de l’époque. L’intrigue est bien sympathique, avec ce jeune fou, voulant à tout prix devenir le numéro 1 dans l’art du Kung Fu. Ce genre d’histoire aurait très bien pu se passer à une époque + historique (type Shaw Brother) mais est assez bien retranscrite dans notre monde actuel, avec voiture, flingue, téléphone portable…etc. Ce côté-là est donc assez intéressant. Donnie Yen joue tranquillement son rôle, assez posé, mystérieux et toujours aussi bon en technique de combat. Malgré tout, on atteint pas la rage d’un IP Man… Le bad guy, sympathique au début avec son côté un peu « fantôme » et tueur en série, il devient malheureusement vite ennuyant au fur et à mesure… On alterne donc entre le polar HK de notre décennie et les bonnes vieilles scènes de combats à l’ancienne. Alors oui c’est sympathique, mais pas super transcendant ou même ultra spectaculaire. Nous avons quand même le droit à quelques scènes de combats bien sympathiques. En résumé, un bon petit film qui fait plaisir pour les amateurs du ciné HK et de Kung Fu, mais où il manque qqchose pour atteindre la qualité d’un bon Kung Fu made in HK.
Quand son père est assassiné par le cruel Tsunejiro, la jeune Jojima Orin se retrouve seule au monde. Elle est adoptée par la famille Kosuji, qui tient d'un grand restaurant et retrouve peu à peu le sourire jusqu'à ce qu'elle rencontre le meurtrier de son père...
Parmi le dernier coffret Hideo Gosha, je pense que Kagero est le film qui m’a le plus marqué. Un esthétique rare mélangé à une histoire tout aussi prenante, mêlant jeu et Yakuza.
La première scène qui me vient à l’esprit est sans nul doute la première image du film : cette femme, au dos tatoué façon Yakuza, à moitié de nue, se renversant de l’eau avec pour arrière fond, un soleil cuisant et un paysage magnifique. Gosha, comme l’ensemble de ses derniers films, met en scène une femme au fort caractère, pour perso principale dans un monde brute de Yakuza, interprété par la magnifique Kanako Higuchi. Parmi les acteurs on retrouve ici une belle panoplie : Tatsuya Nakadai , Hakuryu , Masahiro Motoki, Naoto Takenaka. Gosha a su cependant représenter la force et la ruse féminine, faisant face à tous ces acteurs charismatiques.
L’histoire, est à la fois simple et orignale : une vengeance, un héritier, une histoire d’amour…le tout se déroulant dans les quartiers de plaisirs et des jeux, chers à Gosha. La force du film est d’avoir su mettre en scène une confrontation de jeu, comme un véritable combat au sabre, avec la tension, des réputations, des trahisons…etc. Evidement, les enjeux derrière ses simples paris du type poker, sont colossaux et pourront amener à une guerre certaine entre 2 clans yakusas. En toile de fond, Jojima Orin tenant un rôle important dans cette histoire, se retrouve assez vite confrontée à l’assassin de son père…
Plus la tension monte, plus l’on se doute bien que tout ceci se terminera dans une violence extrême… D’un point de vue réalisation, Gosha fait très fort avec de superbes images / plans et une très belle photo accompagnés par la musique du grand Masaru Sato. Un très bon film du cinéma jap du début 90, avec un grand réalisateur qui montre qu’il est tjrs au top après tant d’année passé derrière la caméra. Yakuza, jeu de pari, amour, trahison, violence, une excellente recette pour un Yakuza eiga !