Ouais, on veut Mommy, j'en connais d'ailleurs un qui s'impatiente :
"Mark, écris sur moi s'te plaît, et après on dansera tous les deux sur du Céline, tabernacle !"
Bon courage pour écrire sur cette merdasse, je l'ai vue hier (on m'a obligé hein !), j'ai un peu morflé. A la rigueur, le revoir sous beuh et en virant les sous-titres français je peux imaginer que ça peut être tripant.
Par contre il faut que je revoie cette "ultime scène" de Confession, il me semblait vraiment que ça finissait sans aucun espoir.
Tu me donnes vachement de courage. Déjà que j'en chie pour trouver la motivation
Par contre il faut que je revoie cette "ultime scène" de Confession, il me semblait vraiment que ça finissait sans aucun espoir.
Pour l'espoir, en effet, on repassera. Mais l'enseignante, notamment, semble retrouver l'humanité qu'elle avait perdue, et ce à travers ses larmes... après avoir traversé tout le film tel un spectre, sans réelle émotion affichée.
J'en profite pour te conseiller The World of Kanako, autre joyeuseté qui devrait te plaire. Ne serait-ce que le générique du début (tu comprendras en le voyant).
Ben justement, "tabernacle" tout seul, ça ne veut rien dire
@ Olrik : en passant, bienvenue. Un plaisir de te voir ici (ton Blog ne m'est pas inconnu ^^), et ce serait sympa si tu nous laissais quelques mots dans ce topic de présentation. Bonne navigation
@ Mark : [spoiler] Oui, l'humanité refait surface avec ces larmes mais j'avais l'impression qu'elle ne survivait pas à cette scène. [/spoiler]
Pas encore vu Kanako mais la présence de ce bon vieux Koji Yakusho me motive.
@ Dunandan : possible que l'on me voit assez souvent ici pour faire de micro-critiques sur des films hors Japon. Sinon, pour la présentation c'est fait : j'ai tout dit à un vieux monsieur chelou.
L'histoire : Une veuve d'une quarantaine d'années, habitant la banlieue de Montréal, récupère la garde de son fils, un adolescent qui souffre d'un trouble du déficit de l'attention avec hyperactivité...
Crisse de câlice d'ostie de tabarnak ! J'partais pas in love du film, t'sais. Entre la tronche de frais chié de Xavier Dolan, le prix à Cannes, la hype, le format 1:1... J'avais peur de toffer devant... Mommy allait me tirer la pipe, pour sûr ! Une MILF et un ado hyperactif qui passent leur temps à se sauter dans la face, thank you mais non merci ! Mais entre la place de number one au top 2014 du forum et un lundi où j'me pognais l'cul, why not ! J'me suis évaché dans le canap' et j'ai lancé mon disque albanais. Esti ! Comment j'ai suffer d'vant ce truc ! L'impression d'avoir été enfirouapé par tout le forum ! A croire que tout le monde a capoté et perdu le nord ! J'aurais mieux fait de m'brosser, comme vendredi soir ! Plus de deux heures avec deux braillards qui s'accordent comme chien et chat, c'est hard...
(Oui, cette critique a été rédigée au format 1:1... Elle n'exploite donc pas toutes les possibilités de votre écran.)
(Cette chanson n'a rien à voir avec le film mais, tout comme Xavier Dolan, je ponctue mon récit avec un morceau que j'apprécie. Tant pis si ça ne colle pas...)
(Je reprends en français, ce sera moins insupportable et plus compréhensible...)
Dès la première scène commune entre la mère et l'adolescent, Xavier Dolan grille toutes ses cartouches. Ils s'aiment, mais semblent incapables de se le dire sans passer par les insultes. Ils sont prêts à tout partager, à tout affronter, tout pour avancer quitte à finir la tête fracassée contre un mur, mais la maladie de l'adolescent sème leur parcours d'embûches insurmontables. Et après ? Rien... Plus de deux heures d'hystérie, de hurlements qui feraient passer n'importe quel numéro de Confessions intimes pour un séjour dans un monastère. Rien ne passe par l'image, avec cette fausse bonne idée du cadre 1:1 qui enferme certes les personnages, mais donne surtout l'impression ne pas exploiter les possibilités visuelles du cinéma.
Mommy souffre de l'immaturité de son auteur, qui se confond parfois avec sa sincérité, et inflige son hystérie permanente sans rien offrir de plus... Si ce n'est une scène, une seule, qui donne l'impression de regarder un film digne de ce nom : celle où la mère fantasme/espère un avenir radieux pour son fils.
dunandan a écrit:Sinon ta description me fait penser à son premier film, ce qui n'est pas de bonne augure pour moi .
Pour avoir vu les deux, je peux t'assurer que ça n'a rien à voir. Tu mettras 7,5 minimum.
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."
Une précision concernant le choix du format 1:1 de Xavier Dolan :
J'ai depuis repensé à l'excellent film Auto Focus de Paul Schrader. Dans ce long-métrage, la forme épouse totalement le fond. Sans faire mumuse avec le format, le réalisateur traduit/montre l'évolution de l'état d'esprit de son personnage (de plus en plus sombre et torturé) en travaillant ses cadres (plus resserrés sur les personnages, plus flottants) et en faisant le choix d'une photographie plus sombre après des débuts très colorés.
Le format 1:1 m'apparaît donc bel et bien comme une stupidité uniquement justifiée par les deux scènes où les personnages "respirent" davantage. Un choix pour quelques minutes seulement qui parasite l'ensemble du film.