[Pathfinder] Mes critiques en 2015

[Pathfinder]

Sinon,


Le Hobbit, la bataille des cinq armées 5/10: malgré un spectacle d'envergure, la désagréable sensation de remplissage perdure. Il eut mieux valu, définitivement, un bon gros film de 3 heures plutot qu'une trilogie formatée en LOTR like.


La prochaine fois, je viserai le coeur 6/10: une sorte de Maniac à la française loin d'etre désagréable mais pas pleinement percutant quand meme (la faute à cette putain de storyline avec la nana!). Il reste une belle ambiance et un Canet correct.

[Alegas]

3/10


Pourquoi cette note?
Parce que Ridley Scott n'est plus...

C'est avec une grande tristesse que je vous annonce que Sir Ridley Scott n'est plus de ce monde... L'homme s'est éteint le 12 décembre 2014, jour de la sortie d'Exodus, Gods and Kings. Voici donc les faits.

Au lendemain de l'excellent American Gangster, le réalisateur anglais paraissait pourtant en pleine forme. Mais sa santé a commencé à vasciller dangereusement après un étrange voyage dans le sud de la France. Dès 2008, le monde est témoin de sa lente agonie qui l'empèchera de pouvoir raconter correctement une histoire. Nous aurions pu déceler les signes avant coureurs. Nous aurions du meme, cela nous aurait évité beaucoup de peines et de souffrances. A postériori, le maintenir en vie grace à des budgets exponentiels n'étaient peut etre pas la bonne solution... Se raccrocher à son glorieux passé n'était pas forcément mieux. Faire un film sur un élément de décor ou transformer Cameron Diaz en escargot étaient des alertes suffisantes pour prendre des dispositions d'urgence. Et pourtant, nous n'avons rien fait, aveuglé par la roublardise et l'expérience révolue du patient. Maladroit, gateux et fainéant, l'homme a souffert le martyr, tout comme ceux qui ont veillé à son chevet d'ailleurs. Mais le doute a laissé place à la fatalité. Et malgré la volonté affichée de nombreux professionnels de le débrancher, le pauvre Ridley a résisté parlant à qui voulait l'entendre d'un certain Moise à la sauce teenage. La rechute a été brutale... avec cette relecture compactée des Dix commandements. Le pauvre bougre n'ayant plus toute sa tete recrute et confie ses roles au tout venant, se regarde filmer avec des plans d'ensemble dénué d'interet et croit possible de tout raconter en seulement 140 minutes... Sa démence, désormais actée, l'éloigne de ses acteurs qui n'ont plus d'autres choix que d'improviser... Le film ne s'en remettra jamais malgré un dernier quart d'heure à la gloire des techniciens.

Sir Ridley a été retrouvé dans un état très grave après les premières projections, semble-t-il. On dit qu'il a eut un soubresaut de lucidité, arguant qu'il ne faisait cela que pour l'argent et qu'il s'en foutait désormais. Mais, la maladie l'a rapidement rappelé à l'ordre. Le pauvre homme s'est mis à proférer des paroles sans la moindre logique. "Prometheus 2, Blade runner 2, The Martian avec Matt Damon!!" Claironnait-il... S'en était fini... du moins le croyais je. L'homme s'est évadé me dit-on et on l'aurait déambuler du coté de la NASA! Les autorités n'ont, à ce jour, pas réussi à prendre les dispositions nécessaires pour stopper le forcené...

[Alegas]

[Mark Chopper]

C'est avec une grande tristesse que je vous annonce que Sir Ridley Scott n'est plus de ce monde... L'homme s'est éteint le 12 décembre 2014, jour de la sortie d'Exodus, Gods and Kings.

Il est mort depuis minimum dix ans.

Faire un film sur un élément de décor ou transformer Cameron Diaz en escargot étaient des alertes suffisantes pour prendre des dispositions d'urgence.

[Pathfinder]

Ca fait un moment que je voulais me payer le père Ridley!

[Jed_Trigado]

Faut vraiment que Scott arrête de croire qu'a son âge avancé on puisse enquiller autant de gros films sans que la qualité en pâtisse.

[Pathfinder]

Pas mieux!

[Mark Chopper]

Et on se doute bien qu'avec Matt Damon dans l'espace, ça ne va pas s'arranger

[maltese]

Critique énorme

[Pathfinder]

à vot' service!

[Dunandan]

8/10


Pourquoi cette note?
Parce que c'est vachement bien, tout simplement...

Depuis Memento, je suis un grand admirateur de l'univers de Christopher Nolan. Meme si le réalisateur anglais patauge parfois dans la semoule dès qu'il faut muscler le jeu, il sait, à chaque fois, passer outre et imposer son univers très codifié. Son approche carthésienne des évènements confère à chacun de ses films froideur et réalisme. Et il faut bien reconnaitre que cette froideur n'empiète jamais sur ses thématiques et délivre bien souvent des ambiances hypnotiques et énigmatiques tout à fait bienvenues. Au sein de la sacrosainte DC comics, il a également réussi à imposer cette patte en lançant la mode des super héros dépressifs. Et Interstellar n'échappe pas à la règle. Meme si le film flirte très souvent avec le pathos, il arrive à se sortir des nombreux pièges larmoyants en livrant un parpaing SF d'une beauté aussi stupéfiante que glaçante. Je relèverais juste une structure un peu bancale à cheval entre une première partie qui frole la perfection dans sa gestion des personnages et de leurs interactions et la découverte d'un Matt Damon plongeant illico le film dans une dramaturgie un brin grotesque. Pour le reste, Interstellar se révèle etre un blockbuster (165 millions tout de meme) à l'ancienne (jamais cannibalisé par ses discrets CGI), passionnant et superbement interprété (McCo est bien meilleur que dans Dallas machin).

[Pathfinder]

Le point sur le mois de Mars
Du très lourd au début puis ça a craqué sur la fin... Moyenne du mois: 6,94 pour 17 films

Ce qu'il faut retenir en priorité:


Le truc à éviter parce que c'est vraiment du foutage de gueule:


Le film que j'oblige à découvrir:


Le détail:
28 Whiplash 10/10
29 Happiness Therapy 8/10
30 Les marches du pouvoir 4/10
31 Ordure! 5/10
32 Sympathy for Mister Vengeance 8,5/10
33 Otage 7,5/10
34 Le Majordome 6/10
35 Death Sentence 8/10
36 Fargo 8,5/10
37 Smokin Aces 8/10
38 La Mouche 9/10
39 Blitz 6,5/10
40 Braquage à l'anglaise 7/10
41 Le Hobbit, la bataille des cinq armées 5/10
42 La prochaine fois, je viserai le coeur 6/10
43 Exodus, Gods and Kings 3/10
44 Interstellar 8/10

[Jimmy Two Times]

Excellente ta critique d'Exodus!

[Pathfinder]

Ridley n'est plus intouchable...et depuis un bail meme!

[Alegas]

8/10


Pourquoi cette note?
Parce que c'est passionnant malgré un sujet qui ne l'était pas forcément au départ...

Il y a quelques temps, j'évoquais une possible déchéance artistique pour David Fincher. Au regard du dégoulinant Benjamin Button, l'idée n'était pas à exclure. Mais en revoyant Social Network, cette brève pensée a rapidement volée en éclats.

Sur la base d'un sujet d'actualité plutot casse gueule, Fincher s'éloigne très vite de la simple success story et va s'intéresser aux nombreuses zones d'ombre entourant la création du site. Epaulé par la plume acide d'Aaron Sorkin, il déroule un récit protéiforme (thriller, biopic, enquète, analyse) qui égratigne aussi bien la jeunesse dorée des campus upper class que la réussite insolente et mystérieuse de Mark Zuckerberg. En jouant sur l'ambiguité de la vraie paternité de Facebook, Fincher bouscule son personnage principal et le jette en pature en prenant soin de ne jamais vraiment prendre parti. A l'instar de Zodiac, la masse d'information est colossale. Et en bon carthésien du cinéma, David Fincher laisse le spectateur se forger son avis à la lumière des nombreuses pistes évoquées. Comme toujours, la forme est somptueuse, aidée par des sfx de plus en plus maitrisés (leur discrétion est diabolique) et la musique lancinante du binome Ross/Reznor. Passionnant d'un bout à l'autre, Social Network est la preuve que le cinéma glacial de David Fincher fait partie du haut du panier et que le réalisateur est bien meilleur lorsqu'il n'essaie pas de draguer l'académie des Oscars.

Alors pitié plus de Benjamin Button et plus jamais je ne parlerais de déchéance artistique...