[Alegas] Mes Critiques en 2015

[Jimmy Two Times]

Si tu n'es pas une biatche, tu devrais revoir 21 grammes (enfin 21 tonnes, parce que c'est lourdingue au possible) à la baisse. T'avais vu Birdman au fait?

Edit: ah ouais j'avais pas vu ta note.

[Alegas]

21 Grammes j'en ai plus aucun souvenir en plus, donc ouais je m'attends un peu à tout pour celui là, mais de mémoire c'est celui que j'aime le moins.

[Jimmy Two Times]

J'ai divisé ma note par 2 en le revoyant

[Alegas]

Vanilla Sky de Cameron Crowe
(2001)

Il y a encore quelques années, lorsque je l'avais découvert durant mes années lycéennes, j'aimais bien ce qui m'apparaissait alors comme un petit film malin et efficace. Aujourd'hui, après avoir vu le film original d'Alejandro Amenábar, je ne peux que me rendre à l'évidence : non seulement Vanilla Sky est un film qui copie sans cesse son modèle, mais il le fait avec une telle paresse qu'il en devient presque irritable. Si, en l'état, le film peut à la limite passer pour quelque chose de sympathique, il suffit de le comparer avec l'original pour saisir à quel point Cameron Crowe se contente de reprendre absolument tout du travail d'Amenábar. Même enchaînement de séquences (la seule scène manquante étant la plus violente...), même dialogues, parfois même les idées de mise en scène identiques, autant dire qu'on navigue en plein déjà-vu désagréable, avec l'impression de regarder un métrage totalement inutile, puisqu'il ne cherche jamais à proposer quelque chose qui lui serait propre. Que possède donc Vanilla Sky ? Mis à part un joli casting et une meilleure photographie que le film espagnol (encore heureux vu la différence de budget), pas grand chose finalement. Pire encore, ces petits détails qui donnent l'impression d'un mauvais goût constant, entre des apparitions WTF (Steven Spielberg en caméo à la fête du héros, je cherche encore à comprendre...), des morceaux pop généralement mal placés ou un protagoniste principal édulcoré par rapport au personnage de Noriega, le constat est simple : Vanilla Sky est l'image même du remake paresseux qui finit par être une parodie de son modèle.

3,5/10

[Alegas]

Punch-Drunk Love (Punch-Drunk Love - Ivre d'amour) de Paul Thomas Anderson
(2002)

Décidément, que ce soit à la découverte ou à la revision, ce Punch-Drunk Love n'aura cessé de me surprendre, au point de passer dans mon estime de petit film mineur étonnant à l'une des meilleures comédies romantiques de ce début de siècle. Car si le film, au premier abord, apparaît comme une curiosité presque WTF dans la filmographie de Paul Thomas Anderson, il apparaît évident qu'à l'instar de ses deux précédents métrages, Punch-Drunk Love se veut être lui aussi, à sa façon, un film très personnel pour son auteur. Ainsi, difficile de ne pas imaginer le personnage d'Adam Sandler comme une certaine version du réalisateur, qui a lui aussi vécu au sein d'une famille nombreuse et qui en a souffert à bien des égards lorsqu'il s'agissait de se démarquer, voire de se socialiser dans le monde extérieur. Avec cette piste de lecture, ce drôle de petit film en devient profondément touchant dans sa sincérité à fleur de peau, tout en restant néanmoins une comédie de premier ordre, que ce soit à travers des situations évoquant des grands noms du burlesque (on pense à Buster Keaton et Jacques Tati dans la construction visuelle des gags mais aussi dans l'épure de l'univers décrit) ou encore des dialogues tellement hors de propos qu'il s'inscrivent à merveille dans le ton hautement improbable du métrage. Difficile donc d'écrire un pavé sur ce film qui, à mon sens, est surtout une jolie expérience de cinéma qui doit beaucoup à ses intentions assumées, à son joli casting (Adam Sandler n'a jamais été aussi bon) et surtout à sa sublime mise en scène qui rappelle qu'une réalisation soignée aide toujours un film de ce genre à atteindre une qualité inespérée.

7,5/10

[elpingos]

Ca valait au moins ça

Un de mes films préférés perso ...

[Alegas]

There Will Be Blood de Paul Thomas Anderson
(2007)

Si je devais citer le film qui, à mon sens, s'impose comme le chef-d’œuvre de la décennie 2000's, nul doute que je choisirais celui-ci. Monumentale claque à la découverte et à chaque revision, cet opus de Paul Thomas Anderson est non seulement son plus perfectionné, mais aussi, plus étonnant, son moins caractéristique de sa filmographie. Certes, certains de ses thèmes fétiches se retrouvent de façon plus ou moins différentes, notamment la vision de la famille, mais non seulement Anderson se refuse à réutiliser ses têtes d'affiche habituelles, mais en plus il se permet de se réinventer formellement, optant pour une apparence plus froide qui renvoie directement au cinéma de Stanley Kubrick (rien que l'ouverture, avec les violons en crescendo, renvoient à un film comme 2001). Si on aurait pu craindre une perte d'identité, c'est finalement tout le contraire qui se produit, Anderson arrivant à sublimer son cinéma et lui faire atteindre des niveaux de perfection assez incroyables. Il en résulte une œuvre sublime et définitive sur l'ambition, mais surtout sur ce qui définit les bases du capitalisme américain, avec la confrontation de la religion et de la quête du pouvoir financier, les deux se confondant peu à peu au sein du récit.

Une confrontation thématique qui devient une confrontation humaine entre Daniel, humain désabusé par la race humaine, et Eli, cherchant à manipuler son prochain au nom de Dieu afin de satisfaire des désirs qu'il se cache à lui-même. Avec ce fil rouge, Anderson en tire un film ambitieux, passionnant, voire labyrinthique (nombreuses sont les intentions de personnages qui peuvent êtres prises à plusieurs niveaux de lecture, en témoigne la fameuse hypothèse de la schizophrénie d'Eli à laquelle j'adhère totalement) et parfait de bout en bout, que ce soit dans sa mise en scène où chaque cadre est pensé au millimètre près, dans la musique expérimentale et hypnothisante de Johnny Greenwood ou encore dans le casting nickel qui permet à Daniel Day-Lewis de confirmer quel grand acteur il est. Un pur chef-d’œuvre, ni plus ni moins, et sans doute le plus grand film réalisé ces dernières années. Le terme classique instantané est souvent utilisé à tord et à travers, mais avec There Will Be Blood, il trouve un sens particulièrement pertinent.

10/10

[elpingos]

(et aussi sur ta critique de Magnolia que j'avais loupée ...)

[Pathfinder]

J'avais pas vu ta critique de Magnolia, un grand et je partage ton 10!

[Jack Spret]

Ça fait 5 alors

[Pathfinder]

[Scalp]

4,5/10

[Alegas]

BILAN MARS 2015

Films vus :

Moyenne générale : 7,36

USA : 24
Canada : 2
France : 1
Mexique : 1


64 : Birdman, Alejandro González Iñárritu, 2014, Ciné VOST : 7,5/10
65 : Jupiter Ascending, Lana & Andy Wachowski, 2015, Ciné VOST 3D : 8/10
66 : Big Hero 6, Don Hall & Chris Williams, 2014, Ciné VF : 6,5/10
67 : Chappie, Neil Blomkamp, 2015, Ciné VOST : 4,5/10
68 : Cloud Atlas, Lana & Andy Wachowski & Tom Tykwer, 2012, Blu-Ray VOST : 10/10
69 : Captain EO, Francis Ford Coppola, 1986, Ciné VO 3D : 6/10
70 : Hard Eight, Paul Thomas Anderson, 1996, DVD VOST : 7/10
71 : L'Arme à gauche, Claude Sautet, 1965, Truc VF : 6/10
72 : The Usual Suspects, Bryan Singer, 1995, DVD VOST : 8/10
73 : Amores Perros, Alejandro González Iñárritu, 2000, DVD VOST : 7,5/10
74 : Magnolia, Paul Thomas Anderson, 2000, Blu-Ray VOST : 10/10
75 : Vanilla Sky, Cameron Crowe, 2001, DVD VOST : 3,5/10
76 : Punch-Drunk Love, Paul Thomas Anderson, 2002, DVD VOST : 8,5/10
77 : There Will Be Blood, Paul Thomas Anderson, 2007, Blu-Ray VOST : 10/10
78 : 8 Mile, Curtis Hanson, 2002, Blu-Ray VOST : 7,5/10
79 : Blackhat, Michael Mann, 2015, Ciné VOST : 8/10
80 : Blackhat, Michael Mann, 2015, Ciné VOST : 8/10
81 : Amadeus, Milos Forman, 1984, Blu-Ray VOST : 8,5/10
82 : The Brood, David Cronenberg, 1979, DVD VOST : 3/10
83 : Big Eyes, Tim Burton, 2014, Ciné VOST : 4,5/10
84 : Speed Racer, Andy & Lana Wachowski, 2008, Blu-Ray VOST : 10/10
85 : Scanners, David Cronenberg, 1981, DVD VOST : 5/10
86 : The Beguiled, Don Siegel, 1971, Truc VOST : 7,5/10
87 : Dirty Harry, Don Siegel, 1971, Truc VOSTA : 8/10
88 : Charley Varrick, Don Siegel, 1973, Truc VO : 7,5/10
89 : Invasion of the Body Snatchers, Don Siegel, 1956, Truc VOSTA : 5,5/10
90 : Good Kill, Andrew Niccol, 2015, Ciné VOST : 5,5/10


Découverte du mois :




Autres découvertes marquantes :

[Scalp]

Cte moyenne

[Alegas]

J'ai bien sélectionné ce mois-ci. A part les Cronenberg, je n'ai pas vraiment pris de risques, même au ciné.