(vous allez vraiment croire que j'aime tout mais bon je commence par mes coups de coeur de l'année hein, enfin si ça vous chante vous pouvez toujours me lancer des tomates je maîtrise l'art de l'esquive)
KINGSMAN de Matthew Vaughn
Matthew Vaughn est donc devenu, à l'instar de son compatriote Edgar Wright, un fabriquant de bonheur.
Pas la peine de décortiquer le film en long en large et en travers : KINGSMAN est un concentré de pur plaisir (sauf pour notre ami Scalp mais ça ça me dépasse) qui enchaîne les passages jouissifs avec une virtuosité qui en fait probablement le meilleur film de son réal. Le casting est parfait (Firth tout en flegme, Taron Egerton en gentil lascar, Caine en vieux boss, Strong en simili-Q plus musclé, Jackson qui cabotine joyeusement en zozotant), on se fait pas chier une demi-seconde (bon à part Scalp mais voilà), on se marre à intervalles réguliers (à part... ouais enfin merde), y a même un poil d'émotion sincère quand il faut... D'ailleurs si le film est référentiel, à aucun moment on ne tombe dans la pantalonnade gonzo ou le fan service débile, tour est à sa place et on rit toujours avec les personnages et jamais contre eux (comme chez Wright, donc).
Sinon pour ceux qui ne me connaissent pas je suis un gros bourrin qui aime l'action qui tape, et de l'action non seulement y en et pas qu'un peu mais en plus elle déchire. Les chorégraphies de l'excellent Brad Allan sont superbement mises en valeur par Vaughn qui enchaîne les trouvailles, entre choix des cadres pour intensifier les impacts et plans-séquences de folie (d'ailleurs globalement y a une idée de mise en scène par plan dans ce film) et les acteurs donnent vraiment d'eux-mêmes, s'ils sont doublés eh ben ça se voit pas. Et, comme dans toute bonne collab' de Millar, c'est violent, ça tâche la moquette et y a un peu de boule. Dernier bon point, s'il ne se renouvèle pas Henry Jackman fait bien le boulot à la zic, avec un score encore une fois à la fois fun, épique et émouvant.
Voilà, une nouvelle preuve après KICK-ASS que post-modernisme ne rime pas nécessairement avec cynisme et que Matthew Vaughn mérite bien de se taper Claudia Schiffer même si elle serait plus heureuse avec moi.