[Milkshake] Mes critiques en 2015

[Milkshake]

Quatrième salve :


John McCabe de Robert Altman (1971) : 7/10

Un western plutôt original en pleine déconstruction du mythe, Altman focalise son récit sur la création d'une maison close dans une ville naissante. Cela donne quelques scènes cocasses, il y a une belle ambiance boueuse, enfumé et enneigé pas étonnant puisque le directeur photo de Heaven's Gate est là, Warren Beatty trouve ici un rôle à sa mesure et Miss Docteur Jivago prend le contrôle pour une histoire d'amour qui ne sera pas consommé. Le traitement est sympa mais l'intrigue manque clairement de péripétie et les perso secondaires n'existent pas, ça se résume à un riche qui veut racheter le saloon, il faut pas attendre de l'action qui n'arrive qu'en toute fin de métrage un peu gaché par un filtre qui est là pour nous faire croire à un déluge de neige alors que les acteurs n'ont pas un seul flocon sur eux. Un peu dommage d'avoir fait ça car le final est bien.


Les Cheyennes de John Ford (1964) : 5/10

Un film à papa ça dure 2h20 il y a facile une heure de trop, les films d'exode le type de récit le moins passionant qui soit (on l'a encore vu avec le dernier Ridley Scott), oui il y a du gros budget, des figurants à l'écran, monument valley mis en valeur avec un scope ça donne de belles images mais à côté de ça on a toujours de indiens joué par des blancs et surtout une écriture totalement à l'ouest entre bon sentiments à dégouliner (le personnage de la femme) et un deuxième film (qui dure 30 minutes) qui apparait au milieu avec James Stewart et Arthur Kennedy qui n'a aucun lien avec l'histoire, un film sur Wyatt Earp aurait été plus intéressant, c'est là qu'on a les meilleures scènes (scène de poker), le reste du temps Richard Widmark se démène un peu dans le vide, personne ne l'écoute. Et la fin filmé en studio vient achever le tout.


Le Train sifflera trois fois de Fred Zinnemann (1952) : 7/10

Bien que très classique et court (1h20), le film fonctione bien, la tension est là jusqu'au bout, un Shérif qui demande de l'aide et se voit délaisser par toute sa ville à l'arrivé d'hommes en quête de vengeance. Gary Cooper est très bon et Grace Kelly fait le job, on a aussi un personnage de mexicaine assez osé pour l'époque, en terme de réal c'est soigné, bien découpé, il y a des plans de grue de ce shérif seul dans sa ville qui apportent un vrai plus.

[Scalp]

Si t'"as bien aimé Cooper faut voir aussi la Colline des Potences et L'homme de l'Ouest.

Et oui les Cheyennes c'est vraiment moyen

[osorojo]

Bien cool tes petites review, j'ai un peu de mal à me motiver en ce moment pour lancer du film, je crois que je vais me lancer dans un cycle aussi. Marre de choisir mes séances

[Milkshake]

Si t'"as bien aimé Cooper faut voir aussi la Colline des Potences et L'homme de l'Ouest.

Et oui les Cheyennes c'est vraiment moyen

Ok je note les Cooper.

Pour Ford je vais encore tenter 2/3 qui sont considerer comme ces meilleurs mais j'ai l'impression que c'est pas du cinema fait pour moi.

[Alegas]

Blackhat (Hacker) de Michael Mann

Une fois que le film démarre véritablement, Mann via sa mise en scène toujours passionante arrive à tenir un rythme soutenu, une véritable urgence parsemé d’éclats, en filmant Hong Kong et Jakarta de nuit Mann prouve une nouvelle fois qu’il est le roi des ambiances nocture et de l’action sèche. On aurait juste aimé que Mann délivre plus de séquences de ce type. Finalement le film n’est qu’un prétexte pour le réal de faire du Mann à l’état pur, ces projets n’étant plus que de territoires d’expérimentations visuelles pour capturer une nouvelle fois les scènes, personnages qui bercent son cinéma depuis Thief. Ici on a droit à des gros plans sur visage et une caméra qui épouse le mouvement d’une course poursuite, le passage d’action le plus immersif depuis des lustres.

Le centre du film est finalement son histoire d’amour qui renvoi directement à Miami Vice, cette fois cela s’intègre mieux au récit, imposant un temps d’hésitation dans les choix à prendre, la dulcinée étant la sœur du meilleur ami de notre héros. Chris Hemsworth (débordant de charisme ici) et Wei Tang (la miss de Lust Caution) bien que le deux soit bien dirigé, impliqué, leur scènes sont plus courte et moins touchante que celle de Colin Farell et Gong Li. On aurait pas dit non à plus de Viola Davis (une grande actrice) impeccable une nouvelle fois.

En défauts, on peut se poser la question pourquoi avoir déplacé en début de métrage l’attaque de la centrale ? (changement fait au montage) mais surtout pour un réal comme Mann il est étrange qu’il laisse passer ces 2/3 grosses facilités qui font avancer le script : le piratage de la NSA avec un PDF, le GPS qu’on peut mettre en off via un téléphone Android (bien surligné)…. Dommage pour un film qui pour une fois prend le sujet du Hacker sérieusement en parlant de code relativement correctement (contrairement à tous les Blockbuster depuis 20 ans ), là ça tue la tentative de rigueur, à un moment on a presque envie que Mann nous fasse son Opération Espadon qui lui au moins allait à fond vers des scènes fun décomplexé quitte à virer dans le n’importe quoi total.

La véritable limite du film finalement est son sujet même, le Hacking, il n’y a rien de moins palpitant et de plus anti-cinématographique qu’un gars qui code derrière son écran. Même si Mann fait tout pour dynamiser cela visuellement, on voyage, il y a du suspense, de la tension et de l’action, mais avec un tel sujet Mann peut difficilement en faire plus.

Si Mann veut refaire un grand film il faudra que s’offre à nouveau un script d’Eric Roth ou qu’il attaque lui-même frontalement le sujet Taulard/Voleur contre Flic au lieu de passer par un concept qui vampirise le récit.

8/10

[Milkshake]

Water Diviner (La promesse d'une vie) de Russell Crowe : 6/10

Je comprends clairement la vonlonté de l'acteur passant derrière la caméra (si on excepte Noé) ce film est le rôle le plus intéressant que Crowe s'offre depuis des lustres, il est vraiment touchant dans ce film , le film aurait du se focaliser sur la bataille de Gallipoli et sur ces fils : les meilleures séquences du film.

Sinon on s'offre un choc des cultures à l'eau de rose pendant + 1h (pas passionant), le rendu visuel numérique à base de filtre jaunatre et CGI mal intégré est assez moche (Andrew Lesnie directeur photo des derniers Hobbit numérique), le sujet trop ambitieux pour le budget accordé et Crowe s'entoure d'actrices pas convaincante.

La chanson de fin est vraiment belle.

[Milkshake]

Restrospective Western Spaghetti :

Pour se faire un listing des films du genre à voir, deux tops intéressant.

Top 20 de Tarantino : http://www.spaghetti-western.net/index.php/Quentin_Tarantino's_Top_20_favorite_Spaghetti_Westerns

Top 20 du même site : http://www.spaghetti-western.net/index.php/Essential_Top_20_Films


Sergio Corbucci


Le Mercenaire de Sergio Corbucci (1968) : 8.5/10

Gros coup de cœur, un des meilleurs western que j'ai pu voir. Le récit est dense, rythmé bourré d’idées de mise en scène. Pour moi c'est de loin l'œuvre la plus aboutie du réal que ça soit le scenario qui se relance sans cesse et son plus bel effort formel, Tarantino a pas mal piqué dans ce film : Verre de lait, liste d’objectifs. Les scènes d'action sont amples et bien filmé, ici pas la place pour les plans tourné à l'arrache comme on retrouve dans d’autres de ces films.

Le film est surtout annonciateur du chef d'œuvre de Leone qui a beaucoup piqué dans ce film avec son duo qui marche du tonnerre contre nature qui se fait de coups bas en profitant du bordel ambiant de la révolution, Franco Nero en Polack trouve son meilleur rôle (meilleur que dans Kéoma et Django) qui a l’allumette facile et le thème principal d'Ennio Morricone est un des plus beau qu'il a composé . Le duel final clownesque est excellent c’est du niveau de Leone, le film se permet même d’avoir un personnage féminin fort et une floppé de plan iconiques pour ses personnages.



Navajo Joe de Sergio Corbucci (1966) : 6/10

Là pour le coup la première demie heure annonce un bon film, c’est rythmé avec de l'action, du scalp, de l’attaque de train, des plans iconique de Navajo Jo du haut des montagnes puis le film s’effondre en entrant dans une ville, en cumulant des scènes inutiles et longues avec les villageois... Et Burt Reynolds de près n’a clairement rien à faire du film, son look improbable n’aide pas, zéro implication, acteur absent pour un récit poussif et facile. Heureusement que le score épique de Moriccone vient relever le tout, le compositeur pourrait rendre épique une pub Nespresso.



Giulio Petroni


Death Rides A Horse (La Mort était au Rendez-vous) de Giulio Petroni (1967) : 8/10

Belle surprise, le début sous le déluge de pluie marque la rétine avec sa bande de bad guy qui ont tous une particularité physique. Base d’un scénario solide, une structure de récit qui est clairement la plus grosse influence sur le cinéma de Tarantino qui depuis Kill Bill ne cesse de retravailler ces fameux flashback Spaghetti, trauma originel qui pousse à la vengeance. La réal est inspiré avec du plan 360 notamment, Lee Van Cleef trouve ici son plus beau rôle à côté d’un acteur qui nous fait du Clint Eastwood de manière convaincante. Le film délivre un très bon final bien poussiéreux et la musique d’Ennio Morricone est une nouvelle fois géniale.


Tepepa (Trois pour un Massacre) de Giulio Petroni (1968) : 5/10

J'ai trouvé cela long, très long pour un western zappata, le discours politique sur l'illusion de la révolution prend le pas sur le récit, du coup on se retrouve avec un film extrêmement plat qui ne propose pas grand-chose, oui le film est joli, bien cadré mais le duo principal ne fonctionne pas du tout avec un anglais monolithique, Tomas Milian en Tepepa est oubliable et surtout un Orson Welles ailleurs qui se demander ce qu'il fait là. Même la bande son d’Ennio Morricone est anecdotique. Film très oubliable.


Maitenant il va falloir découvrir du Sergio Sollima (Colorado, le Dernier Face à Face et Saludos Hombre) et du Tonino Valerii dont le Day of Anger (Le dernier Jour de la colère) est souvent cité.

[Heatmann]

si tu met autant a death rides a horse , tu va craquer sont slip devant Day of anger - et pis toute ces lists n en parlent pas , mais bon El chuncho c'est du lourd ( tfacon le meilleur , hors leone et grand silence , c est keoma , QT il dit souvent un peut de la merde )

[Milkshake]

Yes Days of Anger c'est prévu comme El Chuncho et Chacun pour Soi de Giorgio Capitani, tout en haut de ma liste dès que je met la main dessus.

De Corbucci va falloir voir aussi Companeros et Far West Story.

Par contre les Tessari (The return of ringo et A pistol for Ringo) qui sont dans le top de Tarantino, les critiques de Scalp donnent pas envie donc ça on va éviter.

[Jed_Trigado]

Ouais mais il est de mauvaise foi sur les Ringo, je valide les deux sans problème qui sont très différents dans leur approche (comme QT, si je devais faire un top, il est certain que Le Retour de Ringo y serait, c'est une superbe réadaptation de la dernière partie de l'Odyssée d'Homère).

C'est con que j'ai pas gardé mes critiques d'ailleurs.

[Dunandan]

Far west story est aussi vraiment sympa, c'est Bonny & Clyde en mode spagh'

Et puis bon Milian est on fire

[Scalp]

Les Ringo c'est ultra cheap et bien pauvre sur le forme, on est loin de tout les autres spaghetti cité dans cette page.

[Jed_Trigado]

Mais bien sur.

[Milkshake]

Good Kill d'Andrew Niccol : 1/10

On a définitivement perdu Andrew, j'espère me tromper et qu'il demontrera le contraire dans un futur proche mais ce film encore plus que le précédent qui n'était qu'un job paycheck donne l'impression que Niccol a totalement perdu sa vibe, son inspiration et que plus jamais il ne sera capable de délivrer des films/script du niveau stratosphérique de Gattaca et Lord Of War.

Le traitement du film est totalement anti cinématographique, les dialogues sont tellement lourdingue ça parait improbable que Niccol ait pu écrire cela Zéro prise de risque dans ce traitement plat et fadasse mais ça a pas du couter chère 2/3 million à tout casser avec 3 acteurs devant 2 écrans d'ordi pendant 1h30, palpitant...

Pourtant le sujet est intéressant mais peut être pas fait pour en faire un film correct. Heuresement que ça se passe à côté de Vegas.

[Milkshake]

Une salve Western Spaghetti :


The Big Gundown (Colorado) de Sergio Sollima (1968) : 8/10

Voilà un film qui donne vraiment envie de découvrir les deux autres western de Sollima car là c'est de haute tenue, tout les duels sont orchestré au millimètre près (le coup du plan sur les balles et les adversaires est génial) porté par une nouvelle fois excellente bande son de Morricone L'histoire est vraiment solide avec quelques surprises bien amenés et un bon bad guy (pas étonnant lorsqu'on voit que Sergio Donati est au scénario et qu'il a participé à l'écriture des meilleurs Leone), enfin Tomás Milian a de quoi faire, il s'en prend plein la tronche poursuivit par un Lee Van Cleef au sommet. Un duo qui fonctionne pour aboutir à un double final juste excellent. Bonne surprise.

A noter également que Luciano Vincenzoni, la troisième main des meilleurs Leone a scénarisé Le Mercenaire et La Mort était au Rendez-vous donc tout se recoupe.


Beaucoup moins convaincu par :


Far West Story de Corbucci (1972)

On y retrouve Tomás Milian qui pour une fois ne fait pas le mexicain mais un personnage bien grossier et misogyne, faudra que Jed Trigado nous explique comme cela a inspiré son pseudo , cela apporte des scènes marrantes mais le western spaghetti qui vire à l'humour c'est pas mon truc, on dirait que le genre est à bout de souffle et n'arrive plus à se renouveller là commence l'autoparodie d'un genre à l'image de Jed Trigado qui s'engouffre une platée de spaghetti dans un bonnie & clyde un peu foutraque et oubliable.



Sabata de Gianfranco Parolini (1969)

Celui là il vaut mieux l'éviter et l'oublier, le film est plus dans la veine d'un mauvais James Bond à base de gadget et méchant excentrique qu'un western qui a un minimum de tenu. On se demande ce que Lee Van Cleef fait là dedans.



Le Grand Duel de Giancarlo Santi (1972)

Là le début est bon porté par l'excellente musique de Luis Bacalov très Morricone dans l'esprit, c'est l'autre compositeur chez qui Tarantino a beaucoup pioché, la musique est reprise dans Kill Bill mais il a aussi pris son fameux thème Django mais le sidekick de Lee Van Cleef commence à faire des pirouettes, vient gâcher le film, le bad guy est vraiment raté donc le fameux grand duel final est décevant à noter le flashback en noir et blanc qui a la classe (Kill Bill style)


Mon nom est personne de Tonino Valerii (avec quelques passages shooté par Leone ? ) (1973)

Pourtant ça démarre vraiment bien là aussi (une récurrence dans les films inaboutis du genre qui partent sur une bonne idée de base), l'intro chez le barbier est excellente , la musique de Ennio Morricone enjoué qui présente Terrence Hill est vraiment sympa mais le film tourne vite à vide et surtout à la pantalonnade à base d'accéléré et de concours de baffes avec un passage de 40 minutes dans une ville qui ne sert à rien et le final avec la horde sauvage (il y a un message à comprendre avec le tombe nommé Sam Peckinpah ???) dont on nous parle pendant tout le film est très decevant avec une reprise de Chevauchée des Walkyries par Morricone à l'harmonica ça sonne vraiment pas bien, la première mauvaise idée de compo que je note de la part de Morricone. Heuresement que Henri Fonda survole tout le film de toute sa classe pour faire passer la pillule.