[Caducia] Mes critiques en 2015

Modérateur: Dunandan

Kingsman : Services secrets - 6,25/10

Messagepar caducia » Jeu 19 Fév 2015, 21:42

Kingsman

Réalisé par
Matthew Vaughn
Avec Colin Firth, Samuel L. Jackson, Taron Egerton

Long-métrage UK
Genre :Action , Espionnage
Durée : 02h09min
Année de production : 2015

6.25/10




Synopsis


KINGSMAN, l’élite du renseignement britannique en costumes trois pièces, est à la recherche de sang neuf. Pour recruter leur nouvel agent secret, elle doit faire subir un entrainement de haut vol à de jeunes privilégiés aspirant au job rêvé. L’un d’eux semble être le candidat « imparfaitement idéal » : un jeune homme impertinent de la banlieue londonienne nommé Eggsy.



Critique

Kingsman nous fait plaisir avec une production originale qui mélange comédie, action en usant et abusant des codes des films d'espionnage avec références appuyées. Matthew Vaughn ne fait pas dans la délicatesse à l'image de son fameux Kickass. Derrière son air guindé d'un John Steed, Colin Firth nous étonne jouant à la fois sur son image de gentleman coinçé qui se transforme en machine à tuer en l'espace de quelques secondes. Pas du tout crédible mais tellement jouissif.

Comme dans la saga 007, Matthew Vaughn surfe sur les nouvelles technologies pour nous offrir une panoplie de gadgets les plus farfelus que les autres tout en préservant les bons vieux classiques. Entre recyclage du vintage et innovateur dans le n'importe quoi.
Ce mélange de classicisme et d'éléments hauts en couleurs est omni-présent dans Kingsman à la fois dans ses héros aux styles opposés, dans ses variations de styles, d'ambiance, de références. Résultat, au départ c'est assez divertissant, mais sur la durée, l'ensemble ne se tient pas tellement et devient clairement foutraque avec une fin grandiloquente qui est clairement la cerise sur le gâteau qui fera s 'étouffer le spectateur devant ce bouquet final "spécial".
Colin Firth détonne avec son rôle ambigu entre deux époques qui crée la vraie surprise, c'est dommage qu'il évolue dans ses séquences d'action au style énervant qui rend très peu lisible l'action avec des scènes surdécoupées et permet aussi de planquer les retouches numériques.
Le petit jeune (Taron Egerton) est vraiment très fade, agaçant au possible, qui manque clairement de charisme.
Samuel L. Jackson cabotine comme c'est pas permis avec son rôle de badass caricatural qui pique les yeux.

On saluera le coté original de cet univers osé, dommage que le film se perde en voulant en mettre plein les yeux avec pas mal de séquences inutiles et longuettes (genre l'entrainement des jeunes recrues qui dure 10 plombes).
Dommage que la ligne rouge du mauvais gout soit franchie à de multiple reprises, mélangée avec les effets spéciaux approximatifs, le film divertit en ne faisant rien dans la demi-mesure. Décomplexé et improbable qui sombre dans une anarchie psychédélique la plus totale.
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Monster - 5/10

Messagepar caducia » Jeu 26 Fév 2015, 23:30

Monster

Réalisé par
Patty Jenkins
Avec Charlize Theron, Christina Ricci, Bruce Dern

Long-métrage USA
Genre :drame
Durée : 01h40min
Année de production : 2004

5/10





Synopsis


Depuis déjà longtemps, Aileen erre sans but et survit en se prostituant. Lorsqu'un soir, le moral au plus bas, elle rencontre dans un bar la jeune Selby, c'est le coup de foudre.
Pour protéger leur amour et leur permettre de subsister, Aileen continue de se vendre jusqu'à cette nuit où, agressée par un de ses clients, elle le tue. Ce premier crime marque le déclenchement d'un terrible engrenage


Critique

Un film qui a fait coulé beaucoup d'encre lors de sa sortie et qui a été multi récompensé à l'époque. Avec le recul, on se demande bien pourquoi tant d'éloges. Mise à part un réel effort pour coller au physique de la vraie Aileen, avec une transformation physique de Charlize Theron qui lui ressemble comme deux gouttes d'eau, il est dommage que cette minutie de reconstitution ne suive pas avec un scénario faiblard qui surement à vouloir coller trop à la vie de l’héroïne nous laisse de marbre.

Quand on regarde Monster on a l'impression de regarder un épisode de Strip Tease avec un misère humaine omniprésente, un concours de mauvais gout à tous niveaux jusqu'à l'overdose (T-shirts animaliers, coiffures sublimes, déco d’hôtel de passes, gros problème de taille de vêtements). On pourra saluer le courage de deux actrices Charlize Theron et Christina Ricci qui clairement ne sont pas du tout mise en valeur et cassent leur image glam sans complexe.
C. Ricci évolue et offre un jeu subtil, très crédible qui ne se cache pas derrière des artifices, alors que celui de Charlize Theron est beaucoup moins précis, mais ça se comprend car son personnage est atypique et beaucoup moins lisse. Dommage qu'elle tombe dans la caricature et le surjeu à de nombreuses reprises. C'est aussi dommage que l'actrice n'ait pas exploré ce genre de personnages torturés dans la suite de carrière pour affiner ses prestations.

Le milieu de beaufs dans lequel on suit le tandem ne fait pas du tout rêver, et hélas les péripéties des deux paumées est initialement intriguant mais Monster devient rapidement répétitif et d'une platitude extrême qui n'entretient aucun suspense, d'une linéarité exemplaire et dont la psychologie de ses personnages est assez binaire. Reste le coté autodestructeur d'Aileen qui surprend au début et s'embourbe rapidement.
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Film: Monster
Note: 6/10
Auteur: Zeek

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Re: [Caducia] Mes critiques en 2015

Messagepar Jimmy Two Times » Jeu 26 Fév 2015, 23:37

Genre t'as pas un t-shirt de pyjama avec un panda ou Hello Kitty qui traîne dans tes placards :mrgreen:
I'm the motherfucker who found this place!
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Harvey Milk - 5,75/10

Messagepar caducia » Ven 27 Fév 2015, 21:15

Harvey Milk

Réalisé par
Gus Van Sant
Avec Sean Penn, Josh Brolin, Emile Hirsch

Long-métrage USA
Genre :biopic
Durée : 02h07min
Année de production : 2009

5.75/10





Synopsis


Le film retrace les huit dernières années de la vie d'Harvey Milk. Dans les années 70, il fut le premier homme politique américain ouvertement gay à être élu à des fonctions officielles, à San Francisco en Californie. Son combat pour la tolérance et l'intégration des communautés homosexuelles lui coûta la vie. Son action a changé les mentalités, et son engagement a changé l'histoire.


Critique

Je gardais un excellent souvenir de ce biopic, mais à la revoyure, Milk souffre de nombreux défauts et surtout d'un sacré manque de rythme et d'audace qui donnent un résultat classique et pompeux. On ne ressent pas assez la fougue du personnage principal porté par Sean Penn.
Pourtant Gus Van Sant a su bien s'entouré avec une belle brochette d'acteurs secondaires (James Franco, Josh Brolin ou encore Emile Hirsch) qui malheureusement sont assez mal exploités, avec un Sean Penn qui monopolise l'attention.

Malgré les efforts de l'acteur principal, un certain manque de naturel et de sincérité se fait ressentir, Penn a un jeu maniéré et on le sent toujours en mode forcé. Et dire qu'on aurait pu avoir un formidable Robin Williams à la place qui aurait pu nous mettre plus de baume au cœur et passer au cran supérieur du point de vue émotionnel.
Là où Tom Hanks et Mark Ruffalo font des merveilles avec une empathie immédiate, les sourires forcés et les discours militants plombent l'atmosphère. Un acteur qui manque de douceur et de spontanéité dans ce rôle sans aspérité.

Gus Van Sant assume un ton grave, voir dramatique et ne joue quasi jamais sur le coté déluré et excentrique de la communauté, ici on ne fait que pointer du doigt les points négatifs (suicide, problèmes d'intégration, de violence, de toxicomanie...) sans aucune réelle sous-pape de décompression avec des séquences festives plutôt sobres et gentillette. Les quelques plans osés restent aussi dans la retenue avec des jeux d'ombres pour un résultat très sage bien édulcoré pour ne choquer personne (et surtout pas l'Amerique puritaine qu'on dénonce ici).

La reconstitution historique des années 70 est soignée associée à un gros travail sur les accessoires et quelques insertions avec des images d'archives comme des piqûres de rappel inutiles "based on a true story" et l'abus de ralentis.
Van Sant s'inspire vaguement de Philadephia en surlignant les séquences clés de musiques lourdingues pour susciter l'émotion et augmenter le sens dramaturgique, mais c'est assez maladroit. Mise à part la séquence finale qui relève enfin le niveau, Milk déçoit par son coté formaté pour les oscars, son manque de séquence choc, son trop grand classicisme qui oublie de sortir du placard une belle love story en fil conducteur, les aspects lumineux et les particularités des homosexuels pour un film qui pourrait coller à n'importe quelle autre cause militante.
Visuellement l'authenticité se ressent clairement, mais qui reste trop manichéen et convenu au style documentaire et éducatif quasi glacial.
Critiques similaires
Film: Harvey Milk
Note: 7,5/10
Auteur: nicofromtheblock
Film: Harvey Milk
Note: 8/10
Auteur: cinemarium

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Fast and furious 6 - 6/10

Messagepar caducia » Sam 28 Fév 2015, 20:38

Fast and furious 6

Réalisé par
Justin Lin
Avec Vin Diesel, Paul Walker

Long-métrage USA
Genre : action
Durée : 02h10min
Année de production : 2013

6/10





Synopsis


Dom, Brian et toute leur équipe, après le casse de Rio, ayant fait tomber un empire en empochant 100 millions de dollars, se sont dispersés aux quatre coins du globe. Mais l’incapacité de rentrer chez eux, et l’obligation de vivre en cavale permanente, laissent à leur vie le goût amer de l’inaccomplissement. Pendant ce temps Hobbs traque aux quatre coins du monde un groupe de chauffeurs mercenaires aux talents redoutables, dont le meneur, Shaw est secondé d’une de main de fer par l’amour que Dom croyait avoir perdu pour toujours : Letty.


Critique

Une saga qui n'en finit plus, enchaînant épisode sur épisode sur les chapeaux de roues.
Je ne suis pas fan de la saga, mais beaucoup aimé le N°5 qui clairement a relevé le niveau avec en plus des ingrédients qui ont fait le succès de la franchise, le scénario tenait la route.
Oubliez les plages de rêve, Fast 6 nous débarque sous le ciel grisâtre de Londres, avec un changement radical d'atmosphère et d’ambiance.

Le 6ème opus s'inspire grandement de l'épisode 5, mais ça sent le réchauffé avec une nette baisse de qualité, au lieu d' offrir à grand spectacle basé sur des personnages attachants, le rythme est bancal pour un film rempli de bavardages superflus explicatifs et des protagonistes gardent un ton dramatique hyper sérieux (mis à part quelques répliques permettant de trop rares touches d'humour).




Le fameux duo The Rock/Vin Diesel qui avait fonctionné à merveille frise ici le ridicule maintenant qu'ils sont alliés, qu'ils ne se chamaillent plus, ils attendent 3 plombes avant de sortir leur réplique en se croyant dans une tragédie en fronçant les sourcils....au secours. On n'attend pas ce genre de face à face avec de tels acteurs.

Il en est de même pour tous ses acolytes qui sont tous en dépression mis à part le tandem Ludacris / Tyrese Gibson qui permettent de relâcher la vapeur avec des micro-gags. Où est passé l'esprit de la saga qui nous offrait un coté décalé et exotique, j'aime beaucoup Londres mais c'est une ville assez mal choisie pour cette franchise, en plus les rues de la city ne sont pas du tout exploitées à leur juste valeur et la plupart des scènes sont de nuit. On voit donc les beaux hangars, des parkings improbables en plein centre ville, de rares clins d’œil à des quartiers mythiques (Picadilly, Campden) mais les amoureux de cette ville resteront sur leur faim.




On appréciera juste la course by night entre le frère et la sœur qui est bien punchy ressemblant à un jeu vidéo avec un coté ludique indéniable. C'est surtout une des rares scènes où se dégage une émotion, une sorte de complicité inexplicable qui manque au reste des scènes où les membres de l'équipe évoluent chacun en solo et un manque de cohésion se fait ressentir : on se croirait dans un Avengers où chacun montre l'étendue de ses talents spécifiques, ce qui d'autant plus embêtant que les acteurs castés ne sont pas reconnus pour être de haute volée. Donc, des comédiens moyens qui évoluent en parallèle pour montrer leurs gros bras en oubliant la complicité et l'émotion, ça lasse.




Luke Evans incarne le bad guy de service mais est plutôt à coté de la plaque niveau prestation, et carrément interchangeable. Coté fille, on oublie les bikinis pour des blousons en cuir avec une catcheuse, une Michelle Rodriguez très masculine et une future wonder woman peu mise en valeur.

Globalement, on attendre les 2/3 de la pellicule avant que Fast 6 suscite enfin notre intérêt passant à la vitesse supérieure en sortant l'artillerie lourde pour notre plus grand plaisir. Le coté décomplexé et cascades démurées arrivent enfin sur le tard, Justin Lin tente de surenchérir par rapport aux opus précédents, et même si globalement c'est invraisemblable à 100%, le spectateur est divertit par ces séquences originales.
On pourra aussi saluer que le numérique se ressent peu et que la plupart des cascades sont réelles, ce qui devient de plus en plus rares de nos jours. La lisibilité de l'action est aussi à souligner (c'est juste le coup du plan sur le levier de vitesse qui revient une bonne centaine de fois dont on pourrait se passer).




Une saga en dents de scie qui tente de s'affranchir des filles en mini-shorts et du coté beauf du tuning, hélas cet épisode garde un ton trop sérieux (clairement c'est très chiant !) et un réalisation sobre qui nous gâche les rares moments de spectacle qui détonnent un max.
Un scénario faiblard bourré d’invraisemblances, des acteurs en mode mono-expressions peu attachants pour le coup, qui manque de peps et d'une dose de kitsch. Heureusement que la BA du N°6 nous promet un retour aux sources avec un J Statham qui promet une sacrée répartie !
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Re: [Caducia] Mes critiques en 2015

Messagepar caducia » Dim 01 Mar 2015, 10:25

BILAN FEVRIER 2015


40 films vus


Rencontre ciné : John Malkovich



Découvertes marquantes






Valeurs sures





Flops


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King Kong (2005) - 8/10

Messagepar caducia » Dim 01 Mar 2015, 22:51

King kong

Réalisé par
Peter Jackson
Avec Naomi Watts, Jack Black

Long-métrage US, NZ
Genre :Action , aventure
Durée : 02h09min
Année de production : 2005

8/10





Synopsis


New York, 1933. Ann Darrow est une artiste de music-hall dont la carrière a été brisée net par la Dépression. Se retrouvant sans emploi ni ressources, la jeune femme rencontre l'audacieux explorateur-réalisateur Carl Denham et se laisse entraîner par lui dans la plus périlleuse des aventures...



Critique

10 ans après sa sortie, le remake de Peter Jackson n'a presque pas pris de rides et assure de façon remarquable techniquement (avec d'infimes imperfections). Perso, je lui reproche sa longue durée, ça aurait été une excellente idée d'en faire 2 épisodes.

Un film qui est dans son ensemble bien équilibré, ne fait pas trop dans les bavardages inutiles et va à l'essentiel dans son discours, et surtout nous offre des moments de complicité entre son héroïne et le géant qui n'ont pas besoin de mots pour se comprendre ou s'apprivoiser, ce qui permet d'apprécier les images et les expressions humaines ou animées.




King Kong se renouvelle avec des changements de rythme et d'atmosphère, offrant à la fois des séquences d'action inédites avec une sacré dose d'adrénaline (même si elles restent bien peu crédibles), on se laisse aisément emporter, mais aussi Jackson sait insérer des images poétiques où évoluent la belle et la bête à la fois au milieu de la nature ou en plein New York.





Le bestiaire proposé est impressionnant et original, avec une animation riche et bluffante. Des affrontements entre l'espèce humaine, les animaux, les insectes qui font froid dans le dos, avec un suspense bien dosé, dont certaines sont limites gores. Je suis moins fan des courses poursuites avec les dinosaures qui me dérangent dans l'univers de King-Kong et qui s'éternisent un peu trop sans vraiment servir l'avancée narrative.
Contrairement à certains blockbusters qui font de la surenchère coté action et qui tombent dans le ridicule et l'improbable, Peter Jackson a une trame scénaristique qui se tient avec un enchaînement de séquences qui tiennent la route, et gardent le spectateur en haleine.




Enfin, la prouesse du métrage est de mélanger habilement le numérique et les décors en durs et de faire de King Kong un être attachant sans en faire des caisses, de façon sobre sans le transformer en un pseudo humain.
On notera quelques incrustations malheureuses ou des couchers de soleil façon Titanic qui font un peu trop guimauve.

Le casting est solide et aucun acteur ne tente de s’accaparer l'écran. Dommage que la sublime Naomi Watts n'aie qu'une seule expression "bouche bée" dans ce film et qu'elle ait du mal à jouer avec du numérique (regard dans le vide).
Même si les personnages secondaires n'ont pas trop l'occasion d’être développés restent tout de même charismatiques, on arrive rapidement à cerner leur personnalité et à s'attacher à leur destin. Mention spéciale à Jack Black étonnant en bad guy et Kyle Chandler en mode auto-dérision.




Un résultat spectaculaire au rythme varié et aux décors dépaysants, mise en valeur par un BO harmonieuse jamais pompeuse. Une fin vertigineuse en apothéose sur l'empire state qui est un peu trop abrupte par rapport au reste du film.
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Amours chiennes - 7,75/10

Messagepar caducia » Sam 14 Mar 2015, 14:54

Amours chiennes

Réalisé par
Alejandro González Iñárritu
Avec Goya Toledo, Alvaro Guerrero, Jorge Salinas

Long-métrage Mexique
Genre : dramee
Durée : 02h33min
Année de production : 2000

7.75/10






Mexico. Un tragique accident de voiture. Les extremes de la vie, sous l'angle de trois histoires radicalement differentes: Octavio, un adolescent qui a decide de s'enfuir avec la femme de son frere; Daniel, un quadragenaire qui quitte sa femme et ses enfants pour aller vivre avec un top model; El Chivo, un ex-guerillero communiste devenu tueur a gages, qui n'attend plus rien de la vie.


• • • CHALLENGE DÉCOUVERTE • • •



Critique

Film choral ayant pour fil conducteur le meilleur ami de l'homme. On oscille entre les 3 histoires parallèles puis imbriquées de gens aux profils divers et variés allant d'un simple clochard à un mannequin. Même si a priori ils semblent ne rien à voir en commun, le spectateur se rendra compte du coté fataliste du métrage qui dévoile peu à peu les liens qui les unit.



Même si l'action se déroule au Mexique, le cinéaste ne fait pas dans le pathos facile des favelas tant prévisible, au contraire, les thèmes sont plus subtils avec un traitement des protagonistes intelligents. On en sait peu sur leur passé, mais les séquences nous laisse deviner leurs choix de vie, les non dits qui les ont menés aux situations délicates qui nous sont exposées.
Amours chiennes est centrée sur les thèmes de la famille, de la trahison, de l'adultère, du destin et du péché. Le chien n'a pas un rôle si important que ça, il permet de révéler les défauts de ses maîtres dont l'éducation ressentit sur le comportement du chien absorbant les émotions mais toujours fidèle, une sorte de métaphore d'un être malléable, innocent et aimant.



Les personnages sont de générations diverses et d'ages variés, ce qui permet à chacun de s'identifier d'autant plus qu'ils sont loin d’être des personnes extraordinaires, l'empathie est aisée. Le film permet d'osciller entre moments de pur bonheur ou d’extrême tension, ne faisant jamais de voyeurisme ou d’excès et une montée en puissance du coté tragique.
Malgré son aspect déstructuré, on comprend très aisément la réelle chronologie des faits et les mystérieux liens entre ses protagonistes. Malgré sa durée, le spectateur ne trouve pas le temps de s'ennuyer avec un crescendo tensionnel et appréciera la fin très lyrique.
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Diversion - 5/10

Messagepar caducia » Dim 15 Mar 2015, 20:37

Diversion

Réalisé par
Glenn Ficarra, John Requa
Avec Will Smith, Margot Robbie, Rodrigo Santoro

Long-métrage USA
Genre : comédie draMatique
Durée : 01h45min
Année de production : 2015

5/10






La relation entre un arnaqueur professionnel et une apprentie criminelle vient perturber les affaires de chacun, quand ils se recroisent quelques années après leur première rencontre.




Critique

Un film d'arnaque qui est un sous Ocean Eleven, on tente tant bien que mal de nous faire gober le fait que Will Smith est à la tête d'une bande organisée de voleurs et arnaqueurs professionnels en nous dévoilant les coulisses de leurs méthodes, en mettant bien en valeur la cool attitude, l'argent facile, sans jamais mettre sur le tapis le coté illégal de tout ça.
Hélas, ce n'est jamais crédible, on n'apprend strictement rien sur les vols à la tire, cette bande organisée ne se fait jamais prendre malgré des méthodes peu discrètes.



Tout celà n'est qu'un prétexte pour faire évoluer le couple glamour dans une atmosphère bling bling de rève où tout le monde est richissime et qu'on peut plumer en claquant des doigts. C'est aussi l'occasion d'une passion amoureuse attendue entre le tandem Will Smith / Margot Robbie.

Will Smith joue bien mieux que sa partenaire, et c'est pas difficile, j'ai rarement vu moins crédible avec un personnage sans surprise ni personnalité, une bimbo sur talons qui joue l'ingénue. Ces messieux seront surement ravis de voir ce véritable défilé de mode, plus ou moins dénudée.



Coté réalisation, les 2 metteurs en scènes s'inspirent de Michael Mann avec une lumière bleutée et un fort contraste - ambiance night club, mais globalement on a droit à un mauvais opus de Fast and Furious avec des plans insipides et peu inspirés. On remarquera juste une ambiance bien sympathique dans les rues de la Nouvelle Orléans.
Le script repose sur une série d'arnaques de moindre envergure et se termine "en apothéose" avec le coup de maître qui est encore plus invraisemblable avec une surenchère du ridicule de situation.
Un film bien peu captivant qui joue la facilité de la superficialité et oublie de se repose sur une histoire ayant une once de crédibilité à l'image de son twist final.
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Film: Diversion
Note: 3/10
Auteur: Kakemono
Film: Diversion
Note: 3/10
Auteur: Scalp

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Night Run - 7,25/10

Messagepar caducia » Sam 21 Mar 2015, 21:57

Night Run

Réalisé par
Jaume Collet-Serra
Avec Liam Neeson, Ed Harris, Joel Kinnaman

Long-métrage USA
Genre : action
Durée : 01h54min
Année de production : 2015

7.25/10






À Brooklyn, Jimmy Conlon, mafieux et tueur à gages qu'on surnommait autrefois le Fossoyeur, n'est pas au mieux de sa forme. Ami de longue date du caïd Shawn Maguire, Jimmy, qui a aujourd'hui 55 ans, est hanté par ses crimes – et traqué par un inspecteur de police qui, depuis 30 ans, n'a jamais renoncé à l'appréhender. Et ces derniers temps, il semble que le whisky soit le seul réconfort de Jimmy.




Critique

Après déjà 2 collaborations au compteur, Jaume Collet-Serra et Liam Neeson reviennent pour la 3ème fois dans un film d'action. Etant donné que "Non Stop" était loin d’être fameux, je n'attendais à un film du même niveau, bourré d’invraisemblances et plutôt commercial, pas très intelligent, "Night Run" surprend par une nette hausse de qualité.

Au lieu d'incarner le héros parfait (bon père de famille, qui touche tout ce qu'il touche en or), Neeson (Jimmy Conlon) joue au contraire la carte du looser à fond qui accumule les défauts à l'allure proche du clochard, alcoolique, ex-tueur à gages qui a délaissé sa famille pour les éloigner de ce milieu rongé par la corruption et les trafics.
Le fils (Joel Kinnaman / Mike) en revanche colle parfaitement au gendre idéal qui tente de tourner la page sur son enfance difficile avec un père absent et une incompréhension qui persiste malgré les années et ne souhaite pas lui pardonner ses mauvais choix de vie.



Ce qui est bien dans "Night Run" c'est qu'on exploite de façon intelligente la relation complexe père/fils qui sert l'histoire sans pour autant en faire des tonnes sur le trauma qui hante le duo, ainsi on n'a pas droit à trop de séquences flash-blacks surlignant les moments dramatiques issus du passé.
L'opposition entre les 2 héros permet d'apporter un léger coté buddy movie et aussi quelques rebondissements car les réactions inter-protagonistes deviennent beaucoup plus aléatoires étant donné que la confiance demeure très précaire.
Alors que Liam Neeson est en phase de rédemption et souhaite faire table rase du coté sombre de son passé, le fiston est au contraire au fil du déroulement de l'histoire en train de passer du coté obscure pour la bonne cause.
Le problème c'est que dans un buddy movie, il y a une once de complicité dans le duo, or, ici l'ambiance est plutôt glaciale voire polaire.

Ed Harris tient le rôle du bad guy qu'on a toujours plaisir à revoir dans ce registre est malheureusement peu présent avec un rôle mineur et pas très abouti ce qui donne une sorte de déséquilibre des forces.



Night Run propose une large palette de séquences d'action pour la plupart nocturnes, avec fusillades, courses poursuites en voiture, à pied, en mode escalade, sur les rails de trains, dans le métro ou encore dans les bois pour une grande variété de cadres, ce qui évite de s'ennuyer, néanmoins le script manque un peu de cohésion , ça part un peu dans tous les sens et la réalisation fait un peu mal au coeur avec des plans peu lisibles : peut-être pour que la doublure de l'acteur principal soit moins visible ?

Globalement, le cahier des charges du divertissement et de l'action est bien rempli mais le film demeure peu novateur, se perd et reprend des séquences déjà vues pour les apposer les unes à coté des autres, et ressemble à un revenge movie des années 80 qui manque de psychologie approfondie. Dommage que Neeson se cantonne à ce genre de rôles, un peu de variété ne lui ferait pas de mal, même si personnellement ce genre de film me plait mais là Liam en sort 1 tous les 6 mois.
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Sea Fog - 7,75/10

Messagepar caducia » Sam 28 Mar 2015, 01:04

Sea Fog

Réalisé par
Sung Bo Shim
Avec Yun-seok Kim, Park Yu-chun, Han Ye-Ri

Long-métrage Corée
Genre : action
Durée : 01h45min
Année de production : 2015

7.75/10






Capitaine d’un bateau de pêche menacé d’être vendu par son propriétaire, Kang décide de racheter lui-même le navire pour sauvegarder son poste et son équipage. Mais la pêche est insuffisante, et l’argent vient à manquer. En désespoir de cause, il accepte de transporter des clandestins venus de Chine. Lors d’une nuit de tempête, tout va basculer et la traversée se transformer en véritable cauchemar…




Critique

Inspiré d'une histoire vraie, Sung Bo Shim nous plonge dans un métrage qui mélange subtilement réalisme des conditions inconfortables de voyage d'un groupe de clandestins sur un vieux rafiot mené par un capitaine à la personnalité ambiguë campé par Yun-seok Kim.

Aucune perte de temps dans la partie introductive qui va droit au but et dévoile les enjeux du deal concernant la traversée illégale des sino-coréens à bord d'un bateau qui ressemble vaguement à une épave mais qui permet de remplir la gamelle de son équipage et chaque marin possède sa vision propre de la vie et de leur avenir.
Néanmoins les personnages préservent une part d'ombre, rendant leurs faits et gestes inattendus afin de maintenir le suspense.

L'originalité de Sea Fog est son subtil mélange des genres, qui met en avant les problèmes sociétaux (problèmes de la crise mondiale, des différences économiques entre les pays, la corruption...), le survival, le film catastrophe, la tragédie humaine avec une montée en puissance des images.




Même si les décors demeurent peu variés (le pont / la cale du bateau / la salle des machines), ils nous suffisent largement à exploiter le script et sa galerie de personnages tous embarqués dans la même galère, divisés entre instincts primaires, honneur et sa propre survie.
Au fil de l'eau, l'équipage soudé se délite sous nos yeux, les alliances vieilles de plusieurs années volent en éclat en un rien de temps, les vraies personnalités se révèlent face à l'urgence et l'horreur. Sea Fog ne repose jamais sur la linéarité mais est truffé de rebondissements grâce aux agissements inattendus de ses protagonistes qui d’être civilisés se métamorphosent en monstres par la force des choses à de degrés divers.

A aucun moment, le cinéaste n'utilise l'immensité maritime pour surligner l'immensité dans laquelle évolue le bateau. Au contraire, il se sert de la brume épaisse pour l 'isoler et focaliser le regard du spectateur sur ses personnages et créer une sorte de huis clos où l'équipage et ses passagers sont à fleur de peau et la tension à son apogée. Ces conditions de traversée déplorables sont un vrai catalyseur émotionnel.
Ce brouillard est aussi utilisé intelligemment pour limiter la vision des seconds plans pour un esthétisme léché mais aussi plusieurs effets de surprises réussis.




Coté réalisation, Sung Bo Shim n'a pas souhaité recréer la houle à travers des images ballottées non stop, au contraire, les plans larges demeurent hyper stables ponctués de plans serrés plus mouvementés. Les images respirent la maîtrise oscillant entre plans d'une extrême violence mais jamais gores ou au contraire lyriques en de rares occasions.
Car entremêlée dans cette descente aux enfers demeure une bulle d'oxygène, la naissance brutale d'une idylle entre deux personnages diamétralement opposés qui ne répondant à aucune logique mais emplie de symboles à travers ce chaos.




La palette psychologique proposée ne suit pas les stéréotypes, les comédiens sont crédibles, on notera une petite faiblesse au niveau des dialogues qui sont parfois un peu cul-cul (surtout certains entre les 2 tourtereaux). Une musique un peu trop présente et envahissante en début de métrage qui surligne efficacement les images par la suite.

Jamais moralisateur, Sea Fog nous offre un sacré périple qui nous fait dériver vers un drame à la fois humaniste et monstrueux.
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Fast & Furious 7 - 7,5/10

Messagepar caducia » Dim 05 Avr 2015, 15:22

Fast and furious 7

Réalisé par
James Wan
Avec
Vin Diesel, Paul Walker, Jason Statham

Long-métrage USA
Genre :Action ,
Durée : 02h17min
Année de production : 2015

7.5/10






Dominic Toretto et sa "famille" doivent faire face à Deckard Shaw, bien décidé à se venger de la mort de son frère.



Critique

On a cessé de compter le nombre d'épisodes de la saga à la qualité aléatoire mais à la recette quasi constante.
Ici, les ingrédients demeurent identiques mais avec une énorme volonté de surenchère coté scènes d'action souhaitant clairement enterrer ses concurrents tels que Mission Impossible ou la saga Bond (même si c'est pas forcément le même public).
Il faut donc laisser son cerveau à l'entrée de la salle, et profiter du spectacle sans trop se poser de question car les séquences proposées sont irréalistes au possible mais tellement jouissives, défiant les lois de la logique ou de la physique.




Contrairement à l'épisode précédent, le ton employé par les interprètes est moins ridicule et moins grave ainsi on n'a pas droit à de longs discours mais les répliques vont droit au but avec la famille en fil conducteur bien entendu. Là où la team Fast and Furious s'était un peu éparpillée dans l'épisode 6, on ressent une vraie cohésion et complicité entre les membres et une certaine chamaillerie amicale qui anime les interludes. Quelques bonnes punchlines bien senties qui permettent d'enfoncer le clou lors de séquences mémorables, mention spéciale à The Rock qui sort l’artillerie lourde.

Fast 7 nous propose Jason Statham en mode guy qui est tout à fait crédible et amateur de mauvais coups et de grenades et est aussi largement plus à la hauteur que son prédécesseur.
Malgré la perte d'un acteur pilier de la saga, l'histoire se tient dans un déluge d'action permanente et un dépaysement garanti. Un mélange de revenge movie et une course poursuite sans fin plaisant à regarder par sa variété d'action et sa montée en puissance dans le grand n'importe quoi.
Quelques seconds rôles plaisants : Kurt Russell, Tony Jaa ou encore Djimon Hounsou qui ne sont pas là pour de la figuration.
Impossible de s'ennuyer avec des actions en simultanées mais qu'il reste possible de suivre aisément sans craindre une crise d'épilepsie contrairement au Fast 6. Courses poursuites tout terrain, combats à mains nues, bals chicos dans des pays exotiques...




Incohérent, incroyable mais indéniablement jubilatoire, un enchaînement de séquences toutes aussi folles les unes que les autres et un plaisir de revoir la team fast sur les routes ou dans les airs et un hommage sincère à Paul Walker.
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Lost River - 7/10

Messagepar caducia » Lun 06 Avr 2015, 21:06

Lost River

Réalisé par
Ryan Gosling
Avec Christina Hendricks, Saoirse Ronan, Iain De Caestecker

Long-métrage USA
Genre : Drame
Durée : 01h35min
Année de production : 2015

7/10







Synopsis


Dans une ville qui se meurt, Billy, mère célibataire de deux enfants, est entraînée peu à peu dans les bas-fonds d’un monde sombre et macabre, pendant que Bones, son fils aîné, découvre une route secrète menant à une cité engloutie. Billy et son fils devront aller jusqu’au bout pour que leur famille s’en sorte.





Critique

1ère réalisation de Ryan Gosling pour un film un peu foutraque mais un univers urbain et des personnages très différents qu'on aime voir évoluer.
Lost River dégage de multiples inspirations au niveau de ses ambiances, de sa mise en scène. Bien entendu, on retrouve beaucoup d'influences de Nicolas Winding Refn pour les lumières fluos saturées, les néons mais ce n'est qu'une facette du métrage.

Lors des scènes diurnes, c'est un sentiment d'une ville de Détroit pseudo post-apocalyptique où les protagonistes évoluent dans des maisons en ruine dans une banlieue quasi désertique. Gosling offre une grande place au coté urbain des images mais aussi à la nature qui reprend le dessus sur les carcasses et les cités dépéries. Des plans Malikien avec de la verdure mise en avant mais de façon parsemée et pas trop appuyée. Cette mixité de ville épave et de végétation sauvage cache quelques secrets...
Quelques kilomètres plus loin de ce No Man's land, se trouve le centre ville totalement à l'opposé où on tente d'oublier ses problèmes du quotidien par des moyens radicaux et peu ragoutants. Ce volet du film permet au spectateur de plonger dans le coté psychédélique de Lost River où presque tout est permis et qui dérange assurément. Un contraste incroyable entre les décors faits de verre et de métal inondés de lumière violette aveuglante où évoluent des créatures nocturnes qui ont pour mission de distraire ses visiteurs par tous les moyens.




Certes, l' esthétisme varié et inspiré fonctionne à merveille et les personnages intriguent au départ, malheureusement le film à tendance à s'éparpiller en jetant des idées diverses avec un sentiment d'inabouti.

Le script se base sur une famille de banlieusards paumés dont on ignore totalement le passé et qui ne nous sera jamais dévoilé qui ne font pas grand chose d'original de leurs journées à part traîner à droite à gauche ou chez le voisin, jusqu'au jour où ils sont menacés d’expulsion (c'est sur à force de chômer, les factures nous rattrapent un jour ou l'autre).
Une famille très hétéroclite avec Christina Hendricks en matriarche qui ressemble plus à une diva inconsciente qu'à une mère au foyer qui se préoccupe de la vie de sa progéniture, qui devient vite une proie facile envers le 1er pervers venu. Iain De Caestecker est donc le fiston et le fil conducteur de l'histoire (un acteur assez insipide et trop lisse au final).

Quelques éléments perturbateurs viennent troubler cette douceur de vivre à savoir Matt Smith (Bully) et un Ben Mendelsohn calculateur (Dave). Matt Smith incarne une petite frappe qui fait régner sa loi dans le quartier, qui a un coté très bling-bling et provocateur, qui roule des mécaniques mais qui n'a pas grand chose dans la tête. Une sorte de croque mitaine qu'on craint mais qui n'est pas si méchant que ça, un personnage assez présent à l'écran et mal exploité au final, aisément dispensable. Plutôt caricatural tout droit sorti du petit Quin Quin niveau look et neurones.

Le rôle de bad guy de Dave est beaucoup plus ambigu ,torturé . Un manipulateur hors pair, beau parleur très mystérieux. L'acteur Ben Mendelsohn s'en donne à cœur joie.



Lost River est un melting pot d'inspirations entre contes noirs horrifiques, contes pour enfants qui fait vibrer la fibre nostalgique à fond les ballons et fait évoluer des personnages à coté de leurs pompes dans une ambiance onirique.
Une recette envoûtante qui pourra être facilement indigeste pour certains avec un rythme un peu plus soutenu qu'un Malick mais qui possède de nombreuses séquences de remplissage.

A travers cette histoire macabre, une critique de la société à l'abandon qui se meurt à petit feu où l'économie consume progressivement les habitations laissant ses occupants sur le carreau et où les plus aisés réalisent leurs fantasmes les plus fous et les plus subversifs au détriment des êtres les plus fragiles.




Un univers fantomatique hypnotique et un casting à la hauteur qui déçoit par son dénouement et de nombreux mystères qui restent en suspens. Lost River est un plaisir pour nos rétines mais possède de grosses lacunes au niveau de la psychologie de ses personnages. Un film qui a souffert de remaniements de production pouvant expliquer ce manque de cohésion.





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Suite française - 6,25/10

Messagepar caducia » Dim 12 Avr 2015, 19:53

Suite française

Réalisé par
Saul Dibb
Avec
Michelle Williams, Kristin Scott Thomas, Matthias Schoenaerts

Long-métrage UK
Genre : guerre
Durée : 01h47min
Année de production : 2015

6.25/10






Été 1940. France. Dans l’attente de nouvelles de son mari prisonnier de guerre, Lucile Angellier mène une existence soumise sous l’oeil inquisiteur de sa belle-mère. L’arrivée de l’armée allemande dans leur village contraint les deux femmes à loger chez elles le lieutenant Bruno von Falk. Lucile tente de l’éviter mais ne peut bientôt plus ignorer l’attirance qu’elle éprouve pour l’officier…



Critique

D'après le roman d'une déportée Juive, Suite Française nous transporte dans l'intimité d'une maison provinciale d'une famille aisée et dresse à travers son script les relations ambiguës entre les femmes du village et les soldats allemands, ce qui change des films de guerre classiques qui se focalisent surtout sur le front.
Globalement, c'est la liaison interdite entre Lucile (Michelle Williams) et l'officier allemand (Matthias Schoenaerts ) qui est le fil conducteur du métrage. Au délà de cette histoire à l'eau de rose se greffe d'autres personnages qui permettent de rendre cette amourette guimauve beaucoup plus poignante et crédible.

Ainsi, Michelle Williams tente de résister à la tentation à de nombreuses reprises, ensuite elle se sert de façon malicieuse de sa situation ambiguë pour aider son prochain, même si elle parait pour une traînée au regard de ses voisins.

L'ambiance de l'époque est visuellement hyper cliché avec des coiffures et oripeaux infâmes mais la palette de protagonistes rend l'intrigue plus complexe et permet un questionnement sur la limite entre le bien et le mal, où commence la collaboration ?
Il est bien dommage que le film soit porté par Michelle Williams qui est complètement à coté de la plaque ici, contrairement à son habitude, qui garde une expression monolithique, très fade, flanquée d'horribles vêtements qui la rendent anti-sexy au possible. Elle ne fait guère le poids face à Matthias Schoenaerts qui tire son épingle du jeu en livrant une prestation impeccable et sobre tentant de rendre son lieutenant allemand moins caricatural.

Un casting de choix quand aux personnages secondaires : Sam Riley, Margot Robbie, Ruth Wilson, Kristin Scott Thomas qui ont tous un rôle déterminant et qui voient leurs vies bouleversées par la perquisition de leur village au plus proche de leur quotidien avec un sentiment d'impuissance et d'injustice flagrante.

Il est dommage que Suite Française cède à de nombreuses facilités, manque d'audace mais possède quelques moments touchants et de suspense qui contrastent vivement avec les séquences cul-cul qui sont assez nombreuses mais où la confiance envers l'autre demeure précaire.

A voir en VO absolument, il parait que la VF est catastrophique.
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Auteur: Milkshake

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Massacre à la tronçonneuse (1974) - 4/10

Messagepar caducia » Mer 22 Avr 2015, 23:12

Massacre à la tronçonneuse

Réalisé par

Tobe Hooper
Avec
Marilyn Burns, Allen Danziger, Paul A. Partain

Long-métrage USA
Genre : horreur
Durée : 01h24min
Année de production : 1974

4/10






Au fin fond du Texas, des habitants font une découverte macabre : leur cimetière vient d'être profané et les cadavres exposés sous forme de trophées. Pendant ce temps, cinq amis traversent la région à bord d'un minibus. Ils croisent en chemin la route d'un auto-stoppeur et décident de le prendre à bord. Mais lorsque les jeunes gens s'aperçoivent que l'individu a un comportement inquiétant et menaçant, ils finissent par s'en débarrasser.



Critique

Découverte du film "cultissime" et c'est une sacrée douche froide avec un film d'horreur qui historiquement est certes précurseur et couillu mais qui avec le recul se révèle très décevant en de multiple points.

Une partie introductive qui s'étire sur le bon premier tiers du film qui dure moins d'une heure 30, ça fait long, surtout que celle-ci n'a aucun intérêt avec une galerie de personnages qui rivalisent d’insipidité.

Le seul point positif reste ses trouvailles et son inventivité au niveau des décors morbides à souhait qui regorgent de détails bien appétissants. Un film à la fois hyperréaliste mais qui nous fait dériver dans la pure folie de cette fameuse famille mais qui ne mise pas tout sur l'hémoglobine ou la tripaille mais plus sur l'effroi. Ce qui est dommage c'est le gros manque de suspense quasi inexistant, toute cette partie présentation superflue aurait pu servir à instaurer des séquences plus constructives à l'intrigue plutôt que ce massacre précipité et maladroit.

Film pionnier mais qui visuellement fait très fake, on lui pardonnera de part sa date de sortie, mais qui globalement a un aspect old shoold et amateur sans aucune virtuosité de plans. Un film qui frôle le grotesque avec ses gros sabots, une galerie de ploucs dégénérés sans une once d'intelligence. Heureusement que le réalisateur utilise beaucoup le hors champ en évitant la boucherie à tout prix.
Une "actrice" principale qui à défaut de savoir jouer hurle à vous en crever les tympans.
Leatherface, le perso légendaire est super décevant avec son allure de clown à la fin, très pataud.

Distrayant sans plus, fondateur mais empli de défauts majeurs, sans aucun second degré.
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