La vengeance de Monte Cristo, Kevin Reynolds (2002)
Kevin Reynolds est un réalisateur que j'affectionne particulièrement, l'un des derniers bons faiseurs de films d'aventures à l'ancienne. Et là, il a entre les mains du caviar dans le genre, avec son lot de trahison, de romance, et de vengeance, qu'il adapte avec la fameuse règle en trois actes. On a certes parfois l'impression que ça avance un peu trop vite en besogne, mais on n'a du coup jamais le temps de s'ennuyer, d'autant plus que le rythme va crescendo. J'ai une notable préférence pour le passage de la prison qui met un coup d'honneur à l'évolution d'Edmond Dantes, qui du jeune naïf emprisonné en toute innocence, devient un homme pleinement formé et préparé, ce qui aura toute son importance considérant ses plans machiavéliques de vengeance.
Qui dit réalisation des années 90, dit décors en dur, et ça fait toujours plaisir de retrouver de l'authenticité là où la moitié des plans se ferait en CGI de nos jours. Si la réalisation se fait dans un premier temps peu démonstrative, Reynolds nous en met ensuite plein les yeux lorsque Edmond devient Comte, avec de magnifiques intérieurs de palais et de fastueuses fêtes, des plans qui usent de jolis jeux de lumière, et des affrontements à l'épée qui se font un peu plus présents. L'émotion répond aussi présente via certaines séquences désormais classiques dans le genre (l'amour éternel contrarié par des évènements malheureux, ou encore le Comte qui joue brièvement à être père et vole ainsi la place de son adversaire dans sa propre famille), même si encore une fois, le rythme est certainement trop rapide dans son ensemble.
Ainsi, le plus gros soucis du film, ce sont ses raccourcis narratifs qui nuisent à la caractérisation de certains personnages, et c'est le duo fraternel, pourtant élément central du récit, qui en souffre le plus, pas vraiment nuancé et même un peu manichéen dans la forme, alors que la lutte de classes qu'il représente est très intéressant à suivre. Malgré tout, l'histoire ne manque pas de souffle avec des dialogues qui font souvent mouche, et le casting, d'implication, en dépit de personnages auxquels il manquerait une ou deux lignes d'écriture pour gagner en profondeur. Mais bon, en ces temps de disette, on ne va pas faire la fine bouche, d'autant que je n'ai pas vu mieux dans le genre depuis le Zorro de Martin Campbell (le premier, bien sûr), les cascades à califourchon et les explosions en moins.
Qui dit réalisation des années 90, dit décors en dur, et ça fait toujours plaisir de retrouver de l'authenticité là où la moitié des plans se ferait en CGI de nos jours. Si la réalisation se fait dans un premier temps peu démonstrative, Reynolds nous en met ensuite plein les yeux lorsque Edmond devient Comte, avec de magnifiques intérieurs de palais et de fastueuses fêtes, des plans qui usent de jolis jeux de lumière, et des affrontements à l'épée qui se font un peu plus présents. L'émotion répond aussi présente via certaines séquences désormais classiques dans le genre (l'amour éternel contrarié par des évènements malheureux, ou encore le Comte qui joue brièvement à être père et vole ainsi la place de son adversaire dans sa propre famille), même si encore une fois, le rythme est certainement trop rapide dans son ensemble.
Ainsi, le plus gros soucis du film, ce sont ses raccourcis narratifs qui nuisent à la caractérisation de certains personnages, et c'est le duo fraternel, pourtant élément central du récit, qui en souffre le plus, pas vraiment nuancé et même un peu manichéen dans la forme, alors que la lutte de classes qu'il représente est très intéressant à suivre. Malgré tout, l'histoire ne manque pas de souffle avec des dialogues qui font souvent mouche, et le casting, d'implication, en dépit de personnages auxquels il manquerait une ou deux lignes d'écriture pour gagner en profondeur. Mais bon, en ces temps de disette, on ne va pas faire la fine bouche, d'autant que je n'ai pas vu mieux dans le genre depuis le Zorro de Martin Campbell (le premier, bien sûr), les cascades à califourchon et les explosions en moins.
Note : 7.5/10