Pendez les Haut et Court - Ted Post (1968)
Clint Eastwood avait quand même du nez faut l'avouer, au lieu de faire comme pas mal de ses compatriotes exilés en Italie en profitant de son statut de star pour enchainer les cachetons faciles, il va jusqu’à refuser la proposition de Leone de le faire apparaitre dans Il Etait une Fois dans l'Ouest pour retourner au bercail avec une idée bien précise : relancer le western dans son pays, préserver son intégrité tout en infusant certains aspects novateurs du western italien pour le faire évoluer. Pendez les Haut et Court son premier "vrai" western US est une œuvre bâtarde, pas vraiment aboutie ni d'un plan formel, ni thématique mais qui contient déjà les germes de l’œuvre du Eastwood réalisateur, le personnage de Jed Cooper est quelque part un Harry Callahan avant l'heure, un personnage qui subit la violence et ne peut y répondre sans sortir du cadre de la loi (Clint jette son étoile comme il se défait de son insigne à la fin de Dirty Harry).
D'ailleurs, là où on pourrait s'attendre à un film de vengeance stricto sensu, Post choisit une direction inattendue, en s’intéressant à la notion de Loi et de Justice dans un Far West qui se civilise de plus en plus, entre Cooper qui croit en un premier temps à la Justice en refusant de céder à la vengeance avant de tomber dans une certaine désillusion et se transformer en vigilante, mais aussi a travers le personnage du Juge joué par Pat Hingle qui est montré comme un fonctionnaire qui peut imposer ses règles du jeu sans contestation, il y avait une piste intéressante a traiter qui pouvait donner un excellent western mais qui s'auto-plombe régulièrement par des moments incohérents (certains clashs entre Hingle et Clint) quand ils ne sont pas inutiles (c'était obligé de foutre une romance dans la dernière demi-heure du film ?), on sent encore une certaine fébrilité et un manque de maitrise du genre, notamment dans la réalisation qui s'amuse timidement a singer les gimmicks du western spaghetti (les zooms rapides essentiellement). Malgré ses défauts assez ennuyeux, Pendez les Haut et Court a le mérite de détonner dans la filmo de Clint Eastwood, qui est impeccable comme toujours dès qu'il s'agit de jouer les tough guy, en plus les seconds rôles sont bien sympa (Ben Johnson, Ed Begley, Dennis Hopper ou Bruce Dern entre autres), un honnête western en somme.
6,5/10
D'ailleurs, là où on pourrait s'attendre à un film de vengeance stricto sensu, Post choisit une direction inattendue, en s’intéressant à la notion de Loi et de Justice dans un Far West qui se civilise de plus en plus, entre Cooper qui croit en un premier temps à la Justice en refusant de céder à la vengeance avant de tomber dans une certaine désillusion et se transformer en vigilante, mais aussi a travers le personnage du Juge joué par Pat Hingle qui est montré comme un fonctionnaire qui peut imposer ses règles du jeu sans contestation, il y avait une piste intéressante a traiter qui pouvait donner un excellent western mais qui s'auto-plombe régulièrement par des moments incohérents (certains clashs entre Hingle et Clint) quand ils ne sont pas inutiles (c'était obligé de foutre une romance dans la dernière demi-heure du film ?), on sent encore une certaine fébrilité et un manque de maitrise du genre, notamment dans la réalisation qui s'amuse timidement a singer les gimmicks du western spaghetti (les zooms rapides essentiellement). Malgré ses défauts assez ennuyeux, Pendez les Haut et Court a le mérite de détonner dans la filmo de Clint Eastwood, qui est impeccable comme toujours dès qu'il s'agit de jouer les tough guy, en plus les seconds rôles sont bien sympa (Ben Johnson, Ed Begley, Dennis Hopper ou Bruce Dern entre autres), un honnête western en somme.
6,5/10