[Alegas] Mes Critiques en 2015

[Jed_Trigado]

Ouais c'est sur cette chaine que je l'ai vu et oui, sinon très bon documentaire, assez complet malgré quelques défauts.

[lvri]

OK. Je pense que j'avais vu la fin aussi, mais j'avais entendu qu'il ne s'agissait que d'une version courte.
Dommage que ça ne sorte pas chez nous......

[Alegas]

BILAN FÉVRIER 2015

Films vus :

Moyenne générale : 7,07

USA : 20
France : 4
Espagne : 2
Indonésie : 1
Japon : 1
UK : 1
Chine : 1


34 : Foxcatcher, Bennett Miller, 2014, Ciné VOST : 3/10
35 : The Jericho Mile, Michael Mann, 1979, Truc VO : 5,5/10
36 : Jupiter Ascending, Lana & Andy Wachowski, 2015, Ciné VOST 3D : 8/10
37 : Jupiter Ascending, Lana & Andy Wachowski, 2015, Ciné VOST 3D ATMOS : 8/10
38 : The Wolf of Wall Street, Martin Scorsese, 2013, Blu-Ray VOST : 8,5/10
39 : Black Snake Moan, Craig Brewer, 2007, DVD VOST : 8/10
40 : The Matrix, Lana & Andy Wachowski, 1999, Ciné VOST : 10/10
41 : The Matrix Reloaded, Lana & Andy Wachowski, 2003, Ciné VOST : 9,5/10
42 : The Matrix Revolutions, Lana & Andy Wachowski, 2003, Ciné VOST : 9/10
43 : The Raid, Gareth Evans, 2011, Blu-Ray VOST : 7,5/10
44 : Ruby Sparks, Valerie Faris & Jonathan Dayton, 2012, Blu-Ray VOST : 8,5/10
45 : The Grey, Joe Carnahan, 2012, Blu-Ray VOST : 9,5/10
46 : Jupiter Ascending, Lana & Andy Wachowski, 2015, Ciné VOST 3D ATMOS : 8/10
47 : Zodiac, David Fincher, 2007, Blu-Ray VOST : 8/10
48 : The Curious Case of Benjamin Button, David Fincher, 2008, Blu-Ray VOST : 8,5/10
49 : It Follows, David Robert Mitchell, 2015, Ciné VOST : 7/10
50 : Abre Los Ojos, Alejandro Amenábar, 1997, Truc VOST : 7,5/10
51 : Frank, Lenny Abrahamson, 2014, Truc VOST : 5/10
52 : The Others, Alejandro Amenábar, 2001, Truc VOST : 7/10
53 : Un Cœur en hiver, Claude Sautet, 1992, TV VF : 5/10
54 : Mar Adentro, Alejandro Amenábar, 2004, Truc VOST : 8/10
55 : Bonjour Sourire, Claude Sautet, 1955, Truc VF : 0/10
56 : Hana-Bi, Takeshi Kitano, 1997, Truc VOST : 3,5/10
57 : Bad 25, Spike Lee, 2012, Truc VOST : 8/10
58 : Kingsman : The Secret Service, Matthew Vaughn, 2015, Ciné VOST : 7,5/10
59 : Wolf Totem, Jean-Jacques Annaud, 2015, Ciné VOST : 6/10
60 : American Sniper, Clint Eastwood, 2014, Ciné VOST : 4/10
61 : La Victoire en chantant, Jean-Jacques Annaud, 1976, Truc VF : 2/10
62 : La Guerre du Feu, Jean-Jacques Annaud, 1981, Truc VO : 7,5/10
63 : Enemy At The Gates, Jean-Jacques Annaud, 2001, Blu-Ray VOST : 8/10


Découverte du mois :




Autres découvertes marquantes :

[Pathfinder]

Tes découvertes du mois, ça fait flipper sévère!!! Qu'est ce que ça doit être tes bides du mois...

[Alegas]

Ok.

T'as pas quelque chose de plus constructif à dire par hasard ?

[Pathfinder]

Putain dès qu'on chie sur tes idoles, t'as plus le moindre humour toi...

[Alegas]

C'était censé faire rire en fait ?
Désolé d'y avoir décelé de la condescendance.

[Pathfinder]

Bah, je ne faisais que répondre à ta blague... Tu sais celle de Jupiter qui est la découverte marquante du mois. Elle était fameuse pourtant!
(bon allez, j'arrete. T'as l'air de mauvais poil aujourd'hui...)

[Alegas]

C'est marrant, j'ai pas souvenir que t'ai vu le film pourtant.
De là à penser que tu viens me vanner juste parce que Jupiter Ascending est un film que je suis censé être le seul à trouver bon, et ce sans l'avoir vu toi-même, il n'y a qu'un pas.

[Pathfinder]

Bon allez, je vais pas te rentrer dans le lard parce que tu es un brin sur la défensive . Mais, j'ai vu le film ce week end justement... C'est pour cette raison que je me suis permis cette gentille pique mais bon...

[Scalp]

Cte biatch celui là.

[Alegas]

Kingsman : The Secret Service (Kingsman : Services secrets) de Matthew Vaughn
(2015)

Très bonne surprise pour quelqu'un comme moi qui n'aimait pas spécialement le style de Vaughn jusque là. Sans aller jusqu'à détester ses films, loin de là, j'avais toujours un peu de mal dans le mélange bancal entre un hommage à un cinéma 60/70's et une volonté de le remettre au goût du jour pour un public adolescent. J'ignore si c'est le fait que l'hommage se dirige cette fois vers un genre que j'apprécie (le film d'espionnage bondien kitsch à souhait) ou bien si c'est le le traitement bien plus orienté second degré, toujours est-il que ce Kingsman s'impose à mes yeux comme son film le plus jouissif jusqu'ici. Il faut dire que le fait que le film ne se prenne jamais au sérieux joue énormément dans l'appréciation de ce spectacle qui ne ressemble à pas grand chose de connu. Sans tomber dans la parodie, on est plutôt devant quelque chose de résolument fun tout en étant respectueux d'un héritage qui se ressent à chaque scène.

Mieux encore, l'aspect comique fonctionne totalement, les gags jamais intrusifs sont nombreux (le gag final sur la princesse étant la cerise sur le gâteau) et c'est clairement le festival de la réplique culte, au détour de plusieurs scènes sacrément culottés dans le paysage balisé des blockbusters actuels (la séquence de l'église est, à ce titre, particulièrement savoureuse). Le casting est plutôt inspiré, tombant joyeusement dans l'acting fonctionnel et sans prise de tête, mention spéciale à Colin Firth qui fait plaisir à voir dans ce genre de rôle. Et je ne parle même pas de la soundtrack, il suffit de savoir qu'on a une baston sur Freebird pour savoir qu'on est devant un film de goût. Encore une fois, Vaughn ne cherche jamais à titiller les critiques ou a faire un grand film, son objectif étant clairement de livrer un pur film de méchant garçon sans pour autant prendre son spectateur pour un idiot. Le succès du film, pour un spectacle qui aurait très bien pu se planter en beauté, redonne quelque peu espoir dans la réception de tels films par le grand public.

7,5/10

[Alegas]

American Sniper de Clint Eastwood
(2014)

A la vue du premier trailer, je n'espérais qu'une seule chose : revoir le même Eastwood plein de fureur qui nous avait offert le diptyque d'Iwo Jima, dans un film qui se rapproche énormément de Flags of our fathers puisqu'il traite lui aussi de la façon dont sont caractérisés les héros, et de comment ils sont reçus à la vie civile. Malheureusement, là où le premier opus de la bataille d'Iwo Jima était un modèle d'écriture, plein de subtilités et capable de lancer des réflexions puissantes, ce American Sniper est un peu l'image même de ce qu'il ne fallait pas faire sur le sujet. Pas étonnant que le personnage de Chris Kyle ait intéressé Steven Spielberg (lui qui devait initialement réaliser le film), dans le sens où un tel protagoniste est la quintessence d'une Amérique qui se contredit, capable de proclamer la vie humaine plus importante qu'autre chose tout en glorifiant l'un des plus grands tueurs de l'histoire de l'armée.

Chez Spielberg, le sujet aurait sûrement été ambiguë, portant une vision peu fameuse d'une guerre, d'un personnage et d'un pays. Chez Eastwood, c'est tout le contraire qui se produit, à croire que le réalisateur a perdu la faculté a obtenir des scripts autre chose que ce qui est écrit noir sur blanc. American Sniper en devient prévisible et terriblement simpliste dans ce qu'il démontre, à savoir un énième héros qui va connaître des difficultés à retrouver une vie décente après un conflit guerrier. Entre des séquences familiales qui ne fonctionnent jamais (Sienne Miller est aussi insipide que le bébé en plastique) et des séquences en Irak qui ne montrent que ce que l'on veut bien montrer (les Irakiens deviennent ainsi tous des tueurs en puissance ou des victimes d'autres Irakiens), le film d'Eastwood devient rapidement un film stupide qui jamais n'arrive à dégager ne serait-ce que des pistes intéressantes par ses thématiques. Le script abandonne ainsi des idées intéressantes comme la storyline du frère pendant qu'il développe des rebondissements fictifs qui ne découlent sur rien de pertinent, sinon offrir au spectateur quelques séquences d'action dans un film au rythme léthargique, à l'image de ce duel de snipers.

Autant la chose serait pardonnable si la technique permettait d'offrir au minimum un film de guerre bien branlé, mais là encore Eastwood se contente du strict minimum à l'instar de ces dernières années. Photographie grise déjà vue mille fois ailleurs, scènes de tension sans tension, CGI foireux dignes d'une production Asylum (il faut voir ces faux plans en hélico, ce bullet-time hideux ou encore la main du fameux bébé en incrustation pour faire croire à un vrai), le dernier Eastwood fait clairement peine à voir et ce, malgré un acteur principal plutôt convaincant et un sujet en or. Enfin, le générique final est à l'image du film : facile, se reposant uniquement sur ce que son personnage évoque à l'Amérique et cherchant constamment à caresser l'américain moyen dans le sens du poil au lieu de le titiller, de l'aider à réfléchir et à avancer sur ce qui définit un être de valeur. Ainsi, le tueur froid, vaniteux et fanatique (il se considérait comme un Croisé, comme un élu de Dieu en somme) devient un héros compréhensible, fier et regretté.

3/10

[Alegas]

La Victoire en chantant de Jean-Jacques Annaud
(1976)

Pour un film d'Annaud, même son tout premier, c'est quand même sacrément décevant. Pas étonnant que le film ait fait un gros bide à ses deux sorties françaises, et du coup incompréhension totale devant l'obtention de l'Oscar du meilleur film étranger dont la seule véritable qualité est le sujet qu'il aborde. Les intentions sont pourtant pas mauvaises, d'une part parce que Annaud tient avec ce film à rendre hommage à un continent qu'il a découvert lors de son service militaire, de l'autre parce qu'il y a une véritable volonté de se moquer d'un aspect colonialiste peu abordé à l'époque. Malheureusement, si le sujet est prometteur, c'est bien le traitement qui est finalement le gros point noir du métrage, avec cette orientation comique quasi-burlesque qui non seulement en fait trop, mais qui ne marche que très rarement. Il en résulte un film assez grossier dans sa façon de piétiner l'image des colons, très facile dans son écriture, et surtout pas du tout mémorable, même la mise en scène d'Annaud fait ici le strict minimum. A réserver aux complétistes donc.

2/10

[Alegas]

La Guerre du Feu de Jean-Jacques Annaud
(1981)

Agréablement surpris par ce film qui, encore aujourd'hui, n'a pas réellement d'équivalent. La période préhistorique, malgré sa richesse, a toujours été une période un peu boudée au cinéma et malgré cela Annaud arrive à livrer un film presque exemplaire. Alors certains pourront toujours attaquer le film sur une véracité historique qui n'a jamais été le cœur du projet, mais toujours est-il que La Guerre du Feu reste un divertissement plutôt culotté dans ses intentions, ce qui rend encore plus surprenant son énorme succès de l'époque (ce genre de films manque indéniablement dans le paysage cinématographique français actuel). Ce qui impressionne tout d'abord, c'est évidemment le traitement d'Annaud qui ne tombe jamais dans la facilité. Entre une violence graphique omniprésente, une sexualité barbare ou encore l'utilisation d'un langage non sous-titré, Annaud a une vraie volonté de filmer la période de la façon la plus réaliste possible. Non seulement le film y gagne clairement en authenticité, mais cela oblige aussi Annaud à faire passer la compréhension du récit uniquement par l'image. L'autre point fort du métrage, c'est justement ce récit qui, à ma grande surprise, ne se veut pas être un film de genre, mais plus un récit initiatique qui permet d'aborder la naissance d'une certaine humanité à la fois spirituelle et technologique (il y a un petit côté Rahan dans cette façon de découvrir plusieurs cultures pour développer un propos sur ce qui caractérise l'humain). Visuellement, hormis quelques passages où les limites du budget se font sentir (le passage des mammouths notamment), le film n'a pas vraiment vieilli, notamment grâce à un tournage en décors naturels qui donne un cachet indéniable. Le premier bon film d'Annaud, qui promettait déjà une carrière vraiment intéressante.

7,5/10