⌲ BIG HERO 6 (2015)de Don Hall, Chris Williams (II) avec Scott Adsit, Ryan Potter, Daniel Henney.
Histoire: Un petit génie de la robotique nommé Hiro Hamada découvre qu’un complot criminel menace de détruire la ville de San Fransokyo. Avec l’aide de son plus proche ami, Baymax le robot infirmier, et de ses compagnons qu’il va transformer en une bande de superhéros high-tech, Hiro va tout faire pour sauver la ville et sa population de l’infâme Yokai…
Décidément niveau dessins animés c'est vraiment pas la joie. Mis à part le timbré Lego, le somptueux Rango et quelques exceptions sympathiques (Dragons, Madagascar 3) que ce soit chez Disney, Pixar ou les autres ça manque clairement d'inspiration depuis quelques années.
Au moins pour Big Hero 6, sobrement intitulé Les Nouveaux Héros en VF, on tente des trucs. Quitte malheureusement à manquer de subtilité et à retomber dans le déjà-vu. De par son aspect moderne et hybride, Big Hero 6 tente de creuser un nouveau sillon en prenant pour cible un public plus jeune (10-15 ans) qu'à l'accoutumée (où c'était plus grand public). Mais dès le départ et l'annonce du nom de la ville censée mixée la culture américaine et japonaise, on a très peur : San Fransokyo ? Déjà le porte-manteau est foiré (le mieux aurait été de trouver un nom qui ne se réfère à rien et d'y insérer des inspirations ici et là) puis les touches visuelles représentatives des deux pays sont vraiment pas subtiles. Les pentes propres aux rues de SF jonchées de cerisiers en fleurs ; le métro aérien surplombant un train moderne à grande vitesse ; un temple japonais face à des buildings américains et le pompon : le Golden Gate Bridge à l'allure lui aussi d'un temple japonais. C'est quand même bien lourd et surtout là pour nous faire avaler le fait qu'au Japon tout le monde parle l'anglais puisque Disney essaie de s'ouvrir à l'Asie.
Bref, si on en revient à l'histoire de départ c'est là aussi très classique. On veut alterner avec les héroines fortes après Brave, Raiponce et La Reine des Neiges donc on nous met un orphelin japonais (aux yeux ronds) surdoué de la robotique qui va s'inscrire à 14 ans à l'université parce qu'il sait créer un système de micro-robots contrôlés par le cerveau en dix minutes dans son atelier ultra-équipé (payé par sa tante qui tient une pâtisserie, qu'est-ce que c'est bien Sanfransokyo). Tous les traumas qu'on empile vite fait comme des boites de sushis c'est fastoche et surtout là pour articuler une histoire de vengeance qu'on a vu, revu et rerevu si on s'intéresse un tant soit peu aux DA depuis qu'on est tout jeune (ce qui est mon cas). Le traitement des évènements est beaucoup trop rapide, les choses se construisent en un claquement de doigts et le groupe de "nouveaux héros" se forment tellement rapidement qu'on a pas le temps de les apprécier un à un.
Bref, c'est pas très subtil et trop rapide. Puis l'humour est très axé moins de 14 ans. Les gags sont vus et revus et puis le robot n'est attachant qu'à la toute fin, et encore c'était juste pour la tentative de larmichette parce que tout le long il est pas très drôle et un peu gauche le robot -c'est pas Wall-E, quoi. Bon le méchant est pas si nul, ça va, il a une bonne allure et les scènes d'action l'entourant sont dans l'ensemble réussies (surtout la première). Par contre bon la morale est pas très subtile non plus : vive les nerds imaginatifs de chez Disney et fuck les riches en costard de chez Google. Mouais.
Par contre les dessins sont jolis (pas des personnages, par contre), l'animation est fluide et les couleurs sont sympas, mais dans le genre, et si je globalise tout ce que je viens de dire, le conseil que je peux donner : courir revoir les Indestructibles.
5/10