Kingsman |
Réalisé par |
6.25/10 |
Synopsis
Critique
Kingsman nous fait plaisir avec une production originale qui mélange comédie, action en usant et abusant des codes des films d'espionnage avec références appuyées. Matthew Vaughn ne fait pas dans la délicatesse à l'image de son fameux Kickass. Derrière son air guindé d'un John Steed, Colin Firth nous étonne jouant à la fois sur son image de gentleman coinçé qui se transforme en machine à tuer en l'espace de quelques secondes. Pas du tout crédible mais tellement jouissif.
Comme dans la saga 007, Matthew Vaughn surfe sur les nouvelles technologies pour nous offrir une panoplie de gadgets les plus farfelus que les autres tout en préservant les bons vieux classiques. Entre recyclage du vintage et innovateur dans le n'importe quoi.
Ce mélange de classicisme et d'éléments hauts en couleurs est omni-présent dans Kingsman à la fois dans ses héros aux styles opposés, dans ses variations de styles, d'ambiance, de références. Résultat, au départ c'est assez divertissant, mais sur la durée, l'ensemble ne se tient pas tellement et devient clairement foutraque avec une fin grandiloquente qui est clairement la cerise sur le gâteau qui fera s 'étouffer le spectateur devant ce bouquet final "spécial".
Colin Firth détonne avec son rôle ambigu entre deux époques qui crée la vraie surprise, c'est dommage qu'il évolue dans ses séquences d'action au style énervant qui rend très peu lisible l'action avec des scènes surdécoupées et permet aussi de planquer les retouches numériques.
Le petit jeune (Taron Egerton) est vraiment très fade, agaçant au possible, qui manque clairement de charisme.
Samuel L. Jackson cabotine comme c'est pas permis avec son rôle de badass caricatural qui pique les yeux.
On saluera le coté original de cet univers osé, dommage que le film se perde en voulant en mettre plein les yeux avec pas mal de séquences inutiles et longuettes (genre l'entrainement des jeunes recrues qui dure 10 plombes).
Dommage que la ligne rouge du mauvais gout soit franchie à de multiple reprises, mélangée avec les effets spéciaux approximatifs, le film divertit en ne faisant rien dans la demi-mesure. Décomplexé et improbable qui sombre dans une anarchie psychédélique la plus totale.