[Alegas] Mes Critiques en 2015

[Jed_Trigado]

Depuis quand De Funès sauve un film ?

[Alegas]

Surtout que même si on l'aime bien, il apparaît 15-20 minutes , pas plus.

[Alegas]

Hana-bi de Takeshi Kitano
(1997)

Nouvel essai pour le cinéma de Takeshi Kitano qui, jusque là, ne m'avait toujours pas convaincu, que ce soit dans ses films mineurs ou ses œuvres plus prestigieuses. J'ai donc tenté de m'attaquer à à ce qui est considéré comme un de ses chefs-d’œuvre, et autant dire que la douche est froide. Alors j'ai bien conscience que c'est quelque chose de l'ordre du subjectif qui se joue dans l'appréciation de ce film, mais en ce qui me concerne ça ne fonctionne tout simplement pas. Non seulement je ne rentre jamais dans le récit, mais en plus je me fais chier royalement, le tout sans réellement comprendre les choix formels de Kitano. En ce sens, j'ai réellement eu l'impression de revivre ma séance d'Aniki, où j'y retrouve même certaines particularités formelles qui ne font que m'agacer (je pense notamment à ce montage très sec qui coupe directement toute émotion et/ou empathie avec les personnages). C'est clairement un film qui s'exprime via une certaine lenteur, des ruptures de ton qui font naître l'émotion, mais là encore ça ne fonctionne tout simplement pas chez moi, à l'exception peut-être de quelques scènes qui m'ont soit fait rire (le braquage), soit étonné par leur intention extrême (les ultimes plans du film). Pour le reste, entre le rythme léthargique qui a failli avoir raison de moi à plusieurs reprises, des plans longs inutiles (non mais sérieux le coup de repeindre la voiture en insistant trois plombes sur l'action...), le personnage de Kitano qui m'apparaît comme une caricature poussive de film en film, ou le destin d'un mec qui se met à peindre des fleurs, je n'y trouve pas mon compte, pire encore : j'ai tout simplement l'impression que c'est un cinéma qui ne m'est pas destiné. A l'avenir, à moins de céder à une nouvelle curiosité malsaine, je ferais en sorte d'éviter de mater du Kitano.

3,5/10

[Jimmy Two Times]

Aigri de la décennie. Kickban!
Rien que pour la musique, ça vaut minimum la moyenne.

[lvri]

Depuis quand De Funès sauve un film ?

J'adore de Funès. Du coup, me concernant, sa présence pourrait sauver n'importe quelle comédie !

[Dunandan]

Aigri de la décennie. Kickban!
Rien que pour la musique, ça vaut minimum la moyenne.

Pour le coup, le terme "aigri" me semble inapproprié, il est 'juste" insensible/hermétique à la poésie et au style de Kitano...

[Jimmy Two Times]

Je sais bien, c'est pour charrier.

Ça doit être les séquelles irréversibles de son marathon Jupiter Ascending dans ce cas

[Scalp]

Laissez Alegas tranquille, il a droit de mettre les notes qu'il veut

[Mr Jack]

Oh Alegas, le briseur de moyennes

[Dunandan]

Ça doit être les séquelles irréversibles de son marathon Jupiter Ascending dans ce cas

Tu marques un point

[Alegas]

Laissez Alegas tranquille, il a droit de mettre les notes qu'il veut

T'es malade ?

[Alegas]

Bad 25 de Spike Lee
(2012)

Étant un grand fan de Michael Jackson, et accessoirement de son album Bad qui est certainement l'un de mes favoris, je nourrissais de grands espoirs en ce documentaire qui, malgré tout, me faisait peur par le fait qu'il soit dirigé par Spike Lee, réalisateur qui a un peu trop tendance à en faire des tonnes dès qu'il rend hommage à une célébrité afro-américaine. Pourtant, les doutes se dissipent très vite face à ce film qui s'impose rapidement via une note d'intention louable, à savoir revenir sur cet album mythique, de sa pré-production à la tournée mondiale. Si le côté léchage de pompes est inévitable, on sent tout de même un profond respect pour le personnage qu'était Michael Jackson, mais aussi sur son travail minutieux qui, grâce à une analyse chanson par chanson, se révèle d'une richesse assez étonnante. La grande force de ce film, c'est finalement d'aller au bout de son sujet, puisque l'on a même des anecdotes pertinentes sur la construction musicale des différentes chansons, et même du tournage des différents clips. A ce titre, Bad 25 est davantage un film qui s'adresse à ceux qui connaissent l'album sur le bout des doigts, à la différence des nombreux soi-disant documentaires non-officiels sortis depuis la mort du King of Pop, et qui cherchaient surtout à faire parler de l'homme.

Point de voyeurisme donc (à l'exception d'une scène franchement gênante où Lee filme les larmes des anciens collaborateurs en évoquant le décès de Jackson) mais une vraie volonté de prouver que Bad, au-delà de son statut d'album à succès, est surtout un petit bijou de création musicale. Aidé par l'Estate et la famille Jackson, Spike Lee arrive à avoir nombre d'éléments qui rendent le film véritablement pertinent. Entre des images d'archives rares, des extraits de concert de très belle qualité (le live de Another Part of Me ), des influences de Jackson (notamment The Band Wagon pour le clip de Smooth Criminal ), des interviews de collaborateurs (notamment Martin Scorsese qui commente le clip Bad), de chanteurs influencés (bon là par contre ça sent vraiment le carnet d'adresse de Spike Lee ouvert pour l'occasion, et puis Justin Bieber qui vient raconter qu'il a un jet privé, ça le fait moyen) ou des passages entiers de démos inédites, Bad 25 est clairement un indispensable pour n'importe quel fan de Michael Jackson. On en vient même à espérer un film semblable pour chaque album du chanteur, ce qui pourrait s'avérer vraiment intéressant pour des albums moins mis en avant comme Invincible.

8/10

[lvri]

Il est sorti chez nous ?

[caducia]

Je crois avoir vu la fin sur arte l'an dernier.

[Alegas]

Yep c'est bien passé sur Arte il y a quelques mois (j'avais passé l'info sur le topic correspondant à l'époque). Il y a un BR US sans sous-titres, et aucune sortie vidéo prévue chez nous.