Hana-bi de Takeshi Kitano
(1997)
Nouvel essai pour le cinéma de Takeshi Kitano qui, jusque là, ne m'avait toujours pas convaincu, que ce soit dans ses films mineurs ou ses œuvres plus prestigieuses. J'ai donc tenté de m'attaquer à à ce qui est considéré comme un de ses chefs-d’œuvre, et autant dire que la douche est froide. Alors j'ai bien conscience que c'est quelque chose de l'ordre du subjectif qui se joue dans l'appréciation de ce film, mais en ce qui me concerne ça ne fonctionne tout simplement pas. Non seulement je ne rentre jamais dans le récit, mais en plus je me fais chier royalement, le tout sans réellement comprendre les choix formels de Kitano. En ce sens, j'ai réellement eu l'impression de revivre ma séance d'Aniki, où j'y retrouve même certaines particularités formelles qui ne font que m'agacer (je pense notamment à ce montage très sec qui coupe directement toute émotion et/ou empathie avec les personnages). C'est clairement un film qui s'exprime via une certaine lenteur, des ruptures de ton qui font naître l'émotion, mais là encore ça ne fonctionne tout simplement pas chez moi, à l'exception peut-être de quelques scènes qui m'ont soit fait rire (le braquage), soit étonné par leur intention extrême (les ultimes plans du film). Pour le reste, entre le rythme léthargique qui a failli avoir raison de moi à plusieurs reprises, des plans longs inutiles (non mais sérieux le coup de repeindre la voiture en insistant trois plombes sur l'action...), le personnage de Kitano qui m'apparaît comme une caricature poussive de film en film, ou le destin d'un mec qui se met à peindre des fleurs, je n'y trouve pas mon compte, pire encore : j'ai tout simplement l'impression que c'est un cinéma qui ne m'est pas destiné. A l'avenir, à moins de céder à une nouvelle curiosité malsaine, je ferais en sorte d'éviter de mater du Kitano.
3,5/10