8/10
Pourquoi cette note?
Parce que Riddick est un putain de personnage...Après s'etre embourgeoisé dans des chroniques pas bien emballantes, Riddick revient à la case départ. En effet, David Twohy a la bonne idée de quitter le space opéra boursouflé pour un retour aux sources plus que salvateur.
Le réalisateur décide donc de redonner toute la bestialité et l'ambiguité qui ont fait la renommée du personnage. Avec des moyens un peu plus serrés, le binome Diesel-Twohy y gagne fortement en liberté et s'octroie le droit d'imposer une colossale demi heure d'exposition silencieuse tout à la gloire du musculeux mercenaire. Riddick oublie, très vite, ses desseins de roi ainsi que les très kitschs Necromongers pour revenir à quelque chose de plus basique comme la survie en milieu hostile. Cette longue introduction a le mérite d'iconiser encore plus le personnage faisant de lui une sorte de fils éloigné d'un certain Conan (
raaaahhh le plan sur son trone!!! ). Passé ce morceau de bravoure (
assez inédit dans le cadre d'un gros film de studio), le film revient sur des rails plus conventionnels avec une chasse à l'homme réservant de belles empoignades (
j'adore toujours autant le principe de la proie qui va déssouder un à un ses poursuivants).
Et il faut bien reconnaitre que ce troisième épisode est efficace de ce point de vue là, abritant au passage une palanquée de personnages aussi burnés les uns que les autres (
meme le perso de Dahl!). Je regrette simplement ce troll de Santana (
Jordi Molla), symbole d'un recours à une touche d'humour très dispensable (
et je parle pas des scènes avec le dingo, vrai faute de gout tiens!). Pour le reste, ça enchaine les manos à manos, les embuscades et les morts très douleureuses faisant de Riddick une menace omniprésente. Le film est évidemment tout à sa gloire, épaulé par un Vin Diesel pile poil comme il faut pour iconiser un personnage qu'il aime par dessus tout. Autre point fort du film, la rencontre avec Big Daddy Johns (
Matthew Nable qui tient la dragée haute à Diesel en terme de charisme) rappelant le meilleur des chocs 80's (
j'ai beaucoup pensé à la rencontre Carl Weathers et Arnold au début de Prédator). Mais quitte à célébrer à fond le Furyien, il aurait fallu à aller au bout du concept et le faire mourir sur cette montagne dans ce combat final de nuit ou meme lui pense que c'est la fin! J'avoue avoir été déçu par ce refus de le faire passer à la postérité en le tuant tel un héros de mythologie. Dommage...
Malgré tout, ce troisième Riddick constitue une belle conclusion en forme de survival testostéroné et qui a la bonne idée de ne jamais se caler sur les codes actuels du blockbuster. Le film suit sa logique très 80's pour notre plus grand plaisir et offre un spectacle masculin de très haut niveau. Sans doute, le meilleur volet de la saga du Furyien...