[Jimmy Two Times] Mes critiques en 2015

Modérateur: Dunandan

Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2015

Messagepar Alegas » Jeu 05 Fév 2015, 18:21

Il est pas rentré dans le vrai Top. :nono:
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2015

Messagepar Jimmy Two Times » Jeu 05 Fév 2015, 18:25

Le vrai top, c'est celui des mecs qui n' ont jamais vu Terminator ? :eheh:
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2015

Messagepar Alegas » Jeu 05 Fév 2015, 18:26

Terminator est très bien placé dans le vrai Top, mauvaise langue.
Et tu t'adresses à la mauvaise personne pour dire ça. :mrgreen:
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

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Whiplash - 8,5/10

Messagepar Jimmy Two Times » Sam 07 Fév 2015, 02:37



Whiplash - Damien Chazelle - 2014


Il y a des films dont il est difficile de parler tant ils frôlent la perfection. Whiplash entre facilement dans cette catégorie et résonne comme un condensé d'énergie en cette triste année ciné 2014. Auréolé d'une réputation flatteuse depuis sa présentation à Sundance, il n'a pas usurpé les couronnes de lauriers qu'on lui a tressées depuis des mois. De l'indé US pur jus qui ne se regarde jamais le nombril et pensé comme une partition de jazz. Sur le schéma très classique du duel psychologique (et un peu plus) entre l'élève et le maître, Whiplash est un modèle de rythme, millimétré comme du papier à musique. La scène d'ouverture est à ce titre explicite au possible, pose tous les enjeux narratifs sur la table et accroche le spectateur en moins de temps qu'il n'en faut pour regarder un trailer. Premier tour de force.

La grande réussite du film, c'est évidemment son duo d'interprètes. Le jeune Miles Teller est assurément l'une des révélations de l'année, parfait en disciple dont l'abnégation, la persévérance et le cran (car il en faut pour résister à cette enfoiré de prof) forcent l'admiration. Dans le rôle du tyran, l'éternel second couteau J.K Simmons livre une prestation de très haut vol. Comment ne pas penser au sergent-instructeur de Full Metal Jacket (qu'il fait passer pour un enfant de chœur), lui qui pousse ses élèves à bout. Selon lui, la fin justifie les moyens. Il n'y a pas de place pour les faibles dans son groupe. A tel point, qu'il verse parfois dans une forme d’extrémisme qui fait froid dans le dos. Jamais il ne dérogera de ses principes ou n'éprouvera le moindre remord. Sa passion totale pour la musique s'exprime d'une seule façon. Le travail et rien d'autre. Il veut dénicher la prochaine légende du jazz, au sens le plus noble du terme. Et tant pis pour les 99.99% de couilles de loup qui subiront son courroux. Simmons peut se préparer à aller chercher la statuette dorée qui lui tend les bras.

Le réalisateur Damien Chazelle livre quant à lui une copie technique éblouissante. Le genre ne se prêtait à priori pas forcément au tour de force technique. Et pourtant, à l'instar des partitions de batterie effrénées qu'il contient en son sein, Whiplash est une merveille de montage, en atteste son épilogue de folie. Pas de dialogues filmés platement ici. Du rythme, du rythme et encore du rythme. Rarement son et image auront été à ce point au diapason d'une histoire ces dernières années. Un ensemble d'une cohérence sans faille, auquel on reprochera seulement quelques impairs narratifs (comme ce combo accidentogène qui verse un peu dans la sur-dramatisation), heureusement sans conséquences sur le plaisir éprouvé. Pour toutes ces bonnes raisons, Whiplash est déjà presque un classique qui saura résister aux multiples visions tant il sait captiver son audience et tant il a à offrir. De l'énergie, du sang et de la fureur. That's quite my tempo.


8.5/10
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2015

Messagepar Nulladies » Sam 07 Fév 2015, 08:31

D'accord pour le côté légèrement too much de l'accident, mais surtout pour la cohésion entre fond et forme, montage et musique qui fonctionne à merveille.
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2015

Messagepar Mr Jack » Sam 07 Fév 2015, 20:11

D'accord à 100% avec ta critique :super: Perso il vieillit très bien dans ma tête et je pense qu'à la prochaine vision le petit défaut que tu cites disparaitra :wink:
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2015

Messagepar Chuck Chan » Dim 08 Fév 2015, 02:30

Belle critique. Je n'arrive pas à me remettre de ce final, quelle splendeur !
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Appât (1953) (L') - 7/10

Messagepar Jimmy Two Times » Dim 08 Fév 2015, 17:15



L'Appât - Anthony Mann - 1953


Encore une sympathique réussite de la part d'Anthony Mann mais pas forcément mon film préféré du bonhomme sur les quelques uns que j'ai pu découvrir (mon coeur balance entre Tin Star côté western et El Cid côté aventure). L'Appât se distingue par son aspect huis clos à ciel ouvert. Car hormis une scène au cours de laquelle une bande d'Indiens va venir se jeter sous les balles des personnages principaux ( les chasseurs de scalps tirent un peu comme des branques pour le coup...), la caméra de Mann va rester coller à ces anti-héros unis principalement par leur cupidité(James Stewart, Ralph Meeker et Millard Mitchell). Sous leur étroite surveillance, Robert Ryan et Janet Leigh tentent tant bien que mal de leur fausser compagnie, la tête du premier étant mise à prix. Une odyssée commune pas vraiment désirée mais quand l'appât du gain devient plus fort que tout, chacun prend sur soi et fait contre mauvaise fortune bon coeur.


Le truand, le truand et le truand enfin sauf à la fin...


Comme à son habitude, Mann emballe le tout avec ses qualités de technicien indéniables, le technicolor met en valeurs les paysages naturels (les célèbres Rocky Mountains) mais ça reste assez loin à mes yeux des quelques westerns du réalisateur que j'ai pu voir jusque là (ça manque d'un scope mais le procédé n'en était qu'à ses balbutiements au cinéma en cette année 1953). Le western n'est qu'une toile de fond dans l'Appât, qui s'avère plus un jeu de piste psychologique basé sur la manipulation, à l'instar des actions perverses de Robert Ryan, qui essaient de monter ceux qui veulent sa peau les uns contre les autres. Il n'hésitera pas non plus à jeter sa soi-disant dulcinée dans la gueule du loup, histoire de mieux semer la pagaille. Cette dernière est une femme forte et de caractère mais reste aussi un peu la bonniche de service. Derrière les belles paroles, elle n'a pas grand chose d'autre à faire que de panser les blessés ou de faire la bouffe et la plonge... Quelques lourdeurs sont à signaler dans la façon dont les événements se déroulent. S'il est plutôt plaisant de découvrir progressivement les motivations et le passé de chacun, le tout fait tout de même un peu preuve de naïveté comme la façon dont Ryan prétexte sans cesse le besoin de se faire masser le dos pour dévoiler ses sombres desseins à Janet Leigh. Les 3 autres larrons ont un peu de la merde dans les yeux et se font facilement berner. Une forme de naïveté un peu inhérente à l'époque et qui atteint son apogée dans un épilogue qui tranche malheureusement avec le caractère plutôt retors dont faisait preuve le film jusque là. C'est vraiment dommage car le spectacle proposé est plus que plaisant et ces quelques impairs sous forme de concessions commerciales (Stewart en ripou d'un bout à l'autre d'une bobine, c'est difficilement concevable) l'empêche de prétendre à un statut plus flatteur. Du bon Anthony Mann tout de même pour les amateurs.


7/10
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Night Call - 7/10

Messagepar Jimmy Two Times » Mer 11 Fév 2015, 14:57



Night Call - Dan Gilroy - 2014


Un peu déçu car le film figure dans le top 10 2014 du forum (et aussi dans le mien - ironie du sort teintée d'amertume) mais c'était oublier un peu trop vite à quel point les déceptions se sont accumulées ces douze derniers mois. Night Call est un bon film mais il lui manque clairement un soupçon d'âme et d'ambition pour prétendre à mieux. Sur le papier, le pitch est emballant. On suit Jake Gyllenhaal dans la peau d'un cameraman chasseur d'images chocs, lesquelles font les choux gras des chaines locales les plus racoleuses et surtout disposées à diffuser en boucle l’assassinat d'un flic plein champ. Je m'attendais à quelque chose de plus percutant mais c'est au final très froid, très clinique à l'image de la prestation impeccable de l'interprète principal, assez flippant par moment. La réalisation est bien, pas forcément en terme de cadrages ou d'idées de mise en scène mais grâce à une belle photo qui sait capter les ambiances urbaines nocturnes, de quoi de ravir les amateurs de belles images et plus particulièrement de LA. Dommage que le score de James Newton Howard ne marque pas spécialement les esprits, histoire de donner un peu plus de consistance à la forme.

Sur le fond, rien de nouveau sous le soleil de la dénonciation des dérives des médias. Mais il est important à mon sens de ne pas s'attarder plus que ça sur cette pseudo critique de la télé-poubelle. Ce qui intéresse réellement Dan Gilroy, c'est son personnage principal. Un charognard de l'info qui mène sa vie de manière très binaire. Un fou en liberté qui passe presque inaperçu et qui s'accomplit tel qu'il l'entend. Lâché dans un univers qui n'est pas sans rappeler les polars atmosphériques urbains de Michael Mann et Walter Hill, le cynisme en plus, il erre tel un croque-mort en standby, à l'affût des informations délivrées par les ondes de la police. Et dès qu'un potentiel gros coup retient son attention, c'est pour lui l'occasion de sortir de sa torpeur et d'écraser contre le plancher la pédale d’accélération de sa Dodge Challenger pour traverser LA à toute berzingue. Se contentant parfois du strict déroulement des événements qu'il capture avec sa caméra, il s'enfonce peu à peu dans une forme de soif d'images qui le pousse à devenir partie prégnante et à commettre des actes pour le moins répréhensibles. C'est sur ce point que le bas blesse, car il est difficile d'avaler qu'il puisse lui aussi passer au travers des mailles du filets de la justice. Pas dans un monde sous si haute surveillance... Souffrant du fait que le cynisme n'ait plus vraiment droit de citer dans le ciné de genre contemporain, Night Call est néanmoins un bon moment de cinoche et surtout le portrait sans détour d'un bel agité du bulbe.


7/10
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2015

Messagepar Nulladies » Mer 11 Fév 2015, 15:45

Entièrement d'accord.
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2015

Messagepar Jimmy Two Times » Mer 11 Fév 2015, 22:14

C'est pas comme si tu avais le choix!

Je déconne :mrgreen:
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2015

Messagepar Nulladies » Jeu 12 Fév 2015, 17:41

Tiens, pour te prouver que j'ai un avis indépendant, je publie ma critique sur le sujet. :D
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Wrong Cops - 7/10

Messagepar Jimmy Two Times » Dim 15 Fév 2015, 05:35



Wrong Cops - Quentin Dupieux - 2014


Ça faisait un petit moment que je voulais découvrir la filmographie de Quentin Dupieux (aka Mr Oizo), c'est maintenant chose faite avec son dernier long en date, Wrong Cops. Et c'est peu dire que je me suis bien poilé. Exilé outre-atlantique pour l'occasion, il possède un univers qui lui est propre, que certains jugeront prétentieux (je trouve d'ailleurs que c'est un peu le cas lorsqu'il s'exprime en interview), mais diablement rafraîchissant et fun pour les amateurs de bonne déconne. Chez lui, le non-sens règne en maître et on est ainsi à mille lieux des schémas usés jusqu'à la corde de la comédie. Voir se côtoyer dans le même film Eric Judor (très à l'aise dans le moule de Dupieux) ou le fantasque Marylin Manson, ça a de quoi faire peur sur le papier. Et pourtant la mayonnaise prend. Comme son titre l'indique, Wrong Cops nous fait suivre les pérégrinations d'une escouade de flics agités du bocal. Un dealer ripou et mélomane, un obsédé, une manipulatrice ou encore un borgne difforme se rêvant star de techno...

Le fil conducteur qui les unit est un cadavre pas complètement refroidi laissé dans le coffre de voiture du personnage principal (le dealer) et qui va se réveiller. Pour apprécier le ton loufoque de Dupieux, il faut aimer chercher midi à quatorze heures. Toutes les situations ne font pas mouche mais il y a tout de même un bon paquet de séquences particulièrement drôles par leur côté décalé voire complètement absurde. Pour une comédie, c'est particulièrement bien shooté et l'univers chatoyant et ensoleillé de LA se prête très bien au récit, accentuant ainsi l'aspect rêve éveillé que peuvent engendrer les situations comiques. Des flics aussi cons et mégalo sévissent-ils quelque part dans le monde? :eheh: Les acteurs rivalisent de ridicule pour se mettre au diapason du script, rendant ainsi l'ensemble très cohérent. La place prépondérante occupée par la musique, une techno syncopée et minimaliste assez proche dans l'esprit des pionniers américains de Detroit tels Jeff Mills ou Derrick May(et signée Mr Oizo himself), accentue le caractère farfelu de l'entreprise. Seul défaut, le soufflé menace de retomber au bout d'une heure mais comme les meilleures blagues sont les plus courtes, Wrong Cops a la bonne idée de ne pas durer plus de 75 minutes. Bien envie de découvrir les autres opus du réalisateur pour le coup.

7/10
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2015

Messagepar Nulladies » Dim 15 Fév 2015, 05:39

SI c'est ton premier Dupieux, je ne saurais trop te conseiller Wrong et Rubber, que j'ai trouvés meilleurs que celui-ci : plus radicaux encore, et qui supposent donc une certaine tolérance, mais vraiment uniques dans leur genre.
En tout cas, j'attends Réalité avec impatience.
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2015

Messagepar Jimmy Two Times » Dim 15 Fév 2015, 05:43

J'ai Rubber en stock. Sur le papier, ça a l'air le plus barré, non?
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