Terminator 3 : le Soulèvement des Machines - Jonathan Mostow - 2003
Cameron parti observer le cycle de reproduction des palourdes au fond de l'Atlantique, Jonathan Mostow (U-571) hérite du bébé Terminator 3. 12 ans après le précédent volet, le revival était risqué. Bardé d'un budget XXL, le film remplit son contrat en matière d'action avec des séquences de destruction massive qui envoient la sauce. Elles sont plutôt bien gaulées mais manquent cependant de personnalité. Côté script, le soulèvement des machines promis par la tagline est finalement à peine esquissé. On comprend rapidement que l'apocalypse est inéluctable mais il y a de quoi être frustré car à l'écran, cela se résume à 3/4 robots qui butent quelques ingénieurs au cours de l'épilogue. L'impression d'être face à une simple introduction qui prépare le terrain pour les épisodes à venir est prégnante. Les défauts apparus dans le Jugement Dernier sont ici accentués avec notamment un T-800 de plus en plus tourné en ridicule et qui s'humanise toujours un peu plus. Mercantilisme quand tu nous tiens.
Le couple Nick Stahl/Claire Danes est assez pâlot et il faut donc s'en remettre une fois de plus à Schwarzy, qui assure le service minimum, mais qu'on a toujours plaisir à retrouver dans la carcasse cybernétique du Terminator. Revoir le film aujourd'hui et dans la foulée de ceux de Cameron, c'est comme revisiter l'histoire des effets visuels au cinéma. L'ingéniosité et le bricolage des années 80 ont laissé place 10 ans plus tard à une nouvelle ère mêlant effets live et prémices digitales, à laquelle succédera enfin le tout numérique, symbolisé ici par le couteau suisse interprété par Kristanna Loken, terminatrice increvable mais autrement moins menaçante que le cultissime T-1000. La saga franchit à ce titre un nouveau pallier en terme d'aseptisation de la violence. Si les robots venus du futur explosent tout sur leur passage, ils le font sans effusion de sang. Il faut donc se contenter d'un plaisir simple, celui de retrouver une icone du cinéma d'action dans un rôle qui lui colle à la peau. Faire vibrer la fibre nostalgique, c'est la principale qualité de ce troisième opus. Un spectacle bourrin qui fait son office de blockbuster estival mais qui déçoit en terme de narration. Il y a de quoi nourrir encore plus de regrets à la vision de son épilogue, plutôt culotté et anormalement pessimiste pour un film de ce calibre. La légende se meurt à petit feu...
"Si vous pouviez m'enterrer pour de bon, je vous en serai reconnaissant". Pas de bol, he'll be back pas plus tard que cet été...
Le couple Nick Stahl/Claire Danes est assez pâlot et il faut donc s'en remettre une fois de plus à Schwarzy, qui assure le service minimum, mais qu'on a toujours plaisir à retrouver dans la carcasse cybernétique du Terminator. Revoir le film aujourd'hui et dans la foulée de ceux de Cameron, c'est comme revisiter l'histoire des effets visuels au cinéma. L'ingéniosité et le bricolage des années 80 ont laissé place 10 ans plus tard à une nouvelle ère mêlant effets live et prémices digitales, à laquelle succédera enfin le tout numérique, symbolisé ici par le couteau suisse interprété par Kristanna Loken, terminatrice increvable mais autrement moins menaçante que le cultissime T-1000. La saga franchit à ce titre un nouveau pallier en terme d'aseptisation de la violence. Si les robots venus du futur explosent tout sur leur passage, ils le font sans effusion de sang. Il faut donc se contenter d'un plaisir simple, celui de retrouver une icone du cinéma d'action dans un rôle qui lui colle à la peau. Faire vibrer la fibre nostalgique, c'est la principale qualité de ce troisième opus. Un spectacle bourrin qui fait son office de blockbuster estival mais qui déçoit en terme de narration. Il y a de quoi nourrir encore plus de regrets à la vision de son épilogue, plutôt culotté et anormalement pessimiste pour un film de ce calibre. La légende se meurt à petit feu...
6/10