9/10
Pourquoi cette note?
Parce que c'est passionnant et superbement mis en scène...Comme je n'arrive pas à écrire un traitre mot sur Zodiac, je vais donc m'amuser à décrire le pourquoi du comment de ce nouveau visionnage. Il y a quelques temps, j'écrivais à propos de Millénium tout en essayant de digérer mon énorme déception de l'époque. J'avais meme dit que Monsieur Fincher amorçait, sans doute, sa phase de déclin artistique...
Quelques années plus tard, je me dois de tempérer voire meme de réviser tout ça. S'il y a bien quelque chose sur lequel je ne reviendrais pas, c'est Benjamin Button qui est et restera un vrai furoncle dans la filmographie du bonhomme. En revanche, ce que je n'avais pas prévu c'est de revaloriser, de fond en comble, Millenium. Calmé et bien décidé à lui redonner une chance, je met sereinement le blu-ray dans le lecteur. Passée la claque monumentale du générique, je redécouvre le film et lui accorde toute l'attention que je n'avais visiblement pas eu lors de sa sortie. Vénéneux, tortueux, le thriller de David Fincher déploie une emprise rare et laisse un gout amer (
dans le bon sens du terme si je puis dire) qui n'est pas sans rappeler une autre grande réussite du réalisateur. Seven, oui la comparaison est lachée meme si l'approche reste bien différente... Toujours est il que ce détour en terre suédoise a été salvateur puisqu'il m'a donné envie de revoir Zodiac (
film qui prenait injustement la poussière sur mon étagère). Pas de vrais points communs à priori avec la relecture de Stieg Larson mais juste un furieux besoin d'etre à nouveau noyé dans l'univers particulier du réalisateur. Et quoi de mieux que le meilleur film d'investigation de ces dernières années?! Encore une fois, je n'arrive pas à trouver des mots clairs pour exprimer mon ressenti à la suite de cette troisième vision.
Visuellement étourdissant, Zodiac se bonifie avec le temps avec son rythme exemplaire et son flot d'informations distillé avec une grande maitrise. Il faudrait remonter à l'intouchable JFK pour tutoyer à nouveau une telle maestria. Zodiac est donc un tour de force technique et narratif ébourrifant proposé par un artiste passionné entièrement dévoué à son sujet. Une critique bizarroide, j'en conviens mais qui a le mérite d'expliquer le pourquoi du comment de cette nouvelle séance.