[Dunandan] Mes critiques en 2015

[Scalp]

Normal que ce soit les black les plus fort.

[Dunandan]

Ce qui m'a surtout fait rire c'est qu'ils étaient déjà les rois en 52 ^^.

[Scalp]

La génétique, on est pas égaux, et un black ça court vite (pour éviter la police) et saute haut (pour grimper au grillage)

[Dunandan]

Gone Girl, David Fincher (2014)

Gone Girl, avec son postulat de départ digne d'un magazine à scandales (un homme accusé de la disparition de sa femme), ne donnait pas forcément envie. Mais c'est oublier que Fincher trouve toujours le moyen de transcender chacun des scripts qu'il choisit d'adapter en leur insufflant ses obsessions et un ton sans concession. Dans la continuité de Millenium et de Social Network qui interrogeaient déjà le problème de communication au sein du couple, David Fincher s'attaque ici à la sacro-institution du mariage. Et c'est avec un humour féroce et cynique que l'on ne lui connaissait plus depuis Fight Club qu'il s'y attelle, en implantant dans notre esprit la question suivante, qui frappe par sa modernité : connaissez-vous vraiment votre conjoint(e) ?

Outre des qualités formelles qu'on est en droit de s'attendre d'un Fincher, le principal intérêt de Gone Girl repose pour moi sur la façon dont ce dernier enchaîne les fausses pistes et faux semblants autour du rôle, mouvant, que tient chacun des "amoureux" de ce couple soit-disant modèle. Chacun à leur tour, on prend parti pour eux en fonction des nouveaux éléments mis à notre disposition, et ce face-à-face étrange (puisque la femme disparaît d'entrée de jeu, il devient presque abstrait) qui se tient là devient particulièrement retors lorsque les journalistes s'en mêlent en jouant les intermédiaires entre la "vérité" et le public avide de faire comme nous, à savoir s'identifier, choisir un camp contre un autre, alors que les choses ne sont pas aussi simples ou tranchées qu'elles ne le paraissent de prime abord.

Une fois de plus, Fincher joue donc avec l'image et la perception qu'on en fait. Bien que la seconde partie soit moins surprenante après le premier twist, il s'amuse à relancer son histoire à coup de rebondissements bien sentis et de ruptures de ton malicieuses (entre satire, film noir, et thriller psychologique), tout en créant une atmosphère délicieusement hypnotisante, malsaine, et ambiguë. Si on rajoute a cela un montage image/son particulièrement efficace (culminant en une séquence tout droit sortie d'un film d'exploitation par son aspect frontal), Gone Girl se retrouve au niveau des Noces rebelles et Three Wives qui eux aussi offraient une déconstruction fascinante du couple idéalisé de l'american way of life, en livrant par dessus le marché une lecture absolument pertinente et jouissive sur le danger des médias qui ont tendance à nous enfermer dans des rôles étouffants tant pour l'homme que pour la femme.

Note : 9/10

[Jack Spret]

La génétique, on est pas égaux, et un black ça court vite (pour éviter la police) et saute haut (pour grimper au grillage)

A plus grande échelle, on peut dire que ça court vite (pour échapper aux fauves) et saute haut (pour s'aggriper aux arbres)

[Scalp]

Et on peut dire aussi que les juifs sont nul en sport à force de jouer les planqués c'est rester dans les gènes

[Jack Spret]

Tu dis n'importe quoi: mon grand père m'a dit qu'ils étaient super doués à la balle au prisonnier...

[Malko Linge]

Le grand défi me tente bien tient.
Je vais voir ou le trouver.
Merci Dunandan pour la critique.

[Dunandan]

My Sassy Girl, Jae-young Kwak (2001)

Légèrement déçu vu la bonne réputation qu'il traînait derrière lui. Pour commencer avec les bons points, l'amorce est très sympa, à savoir les rapports entre garçon et fille qui sont inversés, conduisant à des situations rocambolesques qui fonctionnent plutôt bien dans l'ensemble. Ainsi, c'est marrant de voir ce jeune étudiant galérer comme pas possible pour les jolis atours de cette meuf (mais toujours bien attentionné au demeurant) qu'il ramasse sur le trottoir (littéralement), cette dernière ayant toujours plus de 2g d'alcool dans le sang. Alors elle ne fait rien comme une fille bien éduquée, hors de contrôle pour une raison qui nous échappe. Lui, le pauvre, ne fait jamais ce qu'il faudrait faire selon ses attentes à elle, du coup il se mange des galoches à multiples reprises pour la peine.

Seulement, ce personnage féminin a beau l'air très charmant et agréable à suivre malgré/grâce à ses rudes manières (c'est l'antithèse de la fille facile), avec des mimiques craquantes comme tout (elle me fait trop penser à Shu Qi), ce comique de répétition qui s'opère à travers cette relation pour le moins atypique (limite masochiste) devient redondant et lassant sur la durée, sachant que le film est beaucoup trop long (2h20 !) pour ce qu'il raconte. Et la seconde partie, qui verse dans le Marc Levy approved (donc destin et coïncidences au menu), est beaucoup moins intéressante que la première, un peu mièvre sur les bords, en dépit d'un dénouement assez touchant lorsqu'on sait enfin pourquoi elle agissait de cette façon là, et d'une note d'intention qui tourne en ridicule les codes du mélodrame coréen. Bref, une comédie romantique déséquilibrée en termes d'intérêt et de rythme, mais tout de même portée par un duo attachant, et une première partie vraiment accrocheuse qui ne manque pas de piquant(s).

Note : 7.5/10

Edit du 10/02/2021 : 6.5 => 7.5
Alors certes le dernier tiers tire toujours un peu en longueur, et j'y retrouve un peu les mêmes qualités et défauts, mais je voudrais pondérer mon avis. Je ne me rappelais pas qu'il y avait autant de scènes cultes, alors du coup j'ai senti le temps moins long pour ce qui est certainement l'une des meilleures comédies coréennes à ce jour (c'est juste de bout en bout, le duo est attachant, et on se marre quand même bien. Gros coup de coeur également pour Jeon Ji-hyeon).

[Dunandan]

The Drop, Michaël R. Roskam (2014)

Ce qui saute aux yeux, c'est que The Drop parvient à insuffler ce qu'il faut de vie à son histoire et ses personnages, qui sentent le vécu à plein nez. Au fond, la réalisation n'a rien d'extraordinaire, elle est même plutôt classique dans son genre, mais elle se met tout au service du script qui met un point d'honneur à l'authenticité des situations où ça parle de bon whisky, de la façon de traiter un chien, bref de valeurs de la vie qui n'ont pas de prix. Ainsi, on prend le pouls de la ville et des réactions des personnages, on nous laisse le temps de les connaître avec subtilité (dans le sens qu'on les sent proches de nous, avec un côté ambigu dans leurs motivations qui permet à l'histoire de ne pas être trop linéaire malgré son apparente simplicité).

Quand aux enjeux et au cadre, ils sont balancés en deux minutes montre en main avec une efficacité redoutable expliquant entre autre le nom du bar. Mais par la suite, ce film perd un peu sa couleur "polar" et se porte davantage sur l'atmosphère des bas-quartiers de New-York (très réussie et immersive) et les relations entre personnages. Et même si le rythme est lent et posé (on compte deux ou trois coups de feu tout au plus), difficile de s'ennuyer grâce à une certaine imprévisibilité dans le scénario, à savoir un milieu violent qui peut vite déraper vers les extrêmes, et des personnages peu aisés à percer. On parvient aussi à nous toucher mais sans pathos lourdingue. On pense bien sûr au chien qui offre au spectateur une manière très simple de s'attacher au personnage de Thomas Hardy, mais ça regorge aussi de petits indices sympa sur les manières d'être et/ou motivations de chacun, sous le signe de la survie et de la seconde chance. S'il faut s'investir un peu dans l'histoire pour saisir pleinement les nuances du scénario, rien de bien méchant à comprendre pour autant.

Pour incarner ces personnages avec crédibilité et présence, il fallait un casting solide, ce qui est le cas ici. Tom Hardy est une nouvelle fois incroyable en mec simple et (apparemment) placide qui ne demande rien d'autre qu'on n'empiète pas dans son cercle intime (et il faut vraiment le pousser à bout pour qu'il craque - tout en préservant un calme à faire frémir -). Le regretté James Gandolfini assure en patron de bar ayant perdu de sa superbe d'antan (ce qui est ironique vu le rôle qu'il tenait dans les Sopranos), et cachant bien son jeu derrière ses airs de gros nounours. Noomi Rapace, pour une fois, joue juste, et oui, comme quoi il fallait qu'elle fasse profil bas pour que ça fonctionne, son rôle d'âme blessée par la vie faisant la moitié du travail. Mais ma plus grande surprise vient de Matthias Schoenaerts que j'avais juste aperçu dans De Rouille et d'os, et là il confirme son talent, incarnant ici un mec pourri par son environnement venant pourrir celui des autres d'une manière parfaitement aléatoire et incontrôlable (ce rôle d'électron libre lui va si bien).

J'ai encore une préférence pour Mystic River pour le titre de la meilleure adaptation d'un Lehane, mais c'est aussi parce que j'ai eu plus de temps pour l'apprécier à sa juste valeur et l'apprivoiser, tandis que The Drop est encore tout chaud dans ma tête, mais il est fort à parier qu'il vieillira bien avec le temps faisant son oeuvre. The Drop, c'est tout simplement une proposition de cinéma qui fait passer la sincérité du projet avant les effets de style, avec un traitement qui se met au niveau des personnages tout en préservant une note de mystère. Parmi les scènes à retenir, nous avons un dénouement à la Eastwood où l'espoir côtoie les zones d'ombres, où l'attitude prime sur la morale. En résumé, plus qu'un polar (qui sert surtout de prétexte), The Drop est un beau film intimiste sur les petites gens des bas-quartiers, les gueules cassées en quête de seconde chance épris de certaines valeurs en déliquescence, ce que ne renierait pas Scorsese dans l'esprit (mais c'est très différent dans le traitement).

Note : 8.5/10

[Jimmy Two Times]

On commence à être quelques uns à le défendre. Bienvenue au club!
Oso, je veux un logo approved!

[Scalp]

C'est bon à savoir qu'il y a du monde prêt à cracher 10 000 dollars pour un clebard.

[Mark Chopper]

Je pourrai le faire pour un chat. Pas pour un gosse par contre.

[Scalp]

Ca faire cher la bouffe.

[Heatmann]

We die , all of us . but before you do , you gotta try this fucking whisky my man