[Milkshake] Mes critiques en 2015

[Milkshake]

Knight of Cups de Terrence Malick : 8,5/10
Ex Machina de Alex Garland : 8,5/10

Blackhat de Michael Mann : 8/10
Nos Futurs de Rémi Bezançon : 8/10
Inside Out de Pete Docter : 8/10

L'homme Irrationnel de Woody Allen : 7,5/10
La Dame dans l'auto avec des lunettes et un fusil de Joann Sfar : 7,5/10
The Assasin de Hou Hsiao-hsien : 7,5/10
Youth de Paolo Sorrentino : 7,5/10
It Follows de David Robert Mitchell : 7,5/10
She’s Funny That Way (Broadway Therapy) de Peter Bogdanovich : 7,5/10
Le pont des espions de Steven Spielberg : 7,5/10
Suite Française de Saul Dibb : 7,5/10
Mission: Impossible - Rogue Nation de Christopher McQuarrie : 7,5/10

The Assasination de Dong-hoon Choi : 7,5/10
The Dark Valley de Andreas Prochaska : 7,5/10
Sea Fog de Sung Bo Shim : 7,5/10
Slow West de John Maclean : 7,5/10
Loin des Hommes de David Oelhoffen : 7,5/10
The Voices de Marjane Satrapi : 7,5/10
Unbroken d'Angelina Jolie : 7,5/10

The Lobster de Yorgos Lanthimos : 7/10
Agents très spéciaux - Code U.N.C.L.E de Guy Ritchie : 7/10
Crimson Peak de Guillermo Del Toro : 7/10
Testament of Youth de James Kent : 7/10
Far from the Madding Crowd de Thomas Vinterberg : 7/10
Mad Max Fury Road de George Miller : 7/10
Shaun le mouton de Mark Burton & Richard Starzak : 7/10
Pawn Sacrifice de Edward Zwick : 7/10

Dheepan de Jacques Audiard : 6.5/10
La Isla Minima de Alberto Rodriguez : 6.5/10
By The Sea de Angelina Jolie : 6.5/10
Selma de Ava DuVernay : 6.5/10

Tale of Tales de Matteo Garrone : 6/10
Me and Earl and the Dying Girl de Alfonso Gomez-Rejon : 6/10
The Gift de Joel Edgerton : 6/10
Victoria de Sebastian Schipper : 6/10
Life de Anton Corbijn : 6/10
Love & Mercy de Bill Pohlad : 6/10
Child 44 de Daniel Espinosa : 6/10
Entourage de Doug Ellin : 6/10
Infinitely Polar Bear de Maya Forbes : 6/10
The Walk de Robert Zemeckis : 6/10

Découverte/Redécouverte :

Miami Vice de Michael Mann (2006) : 7/10
Le Conformiste de Bernardo Bertolucci (1970) : 8/10
Fisher King de Terry Gilliam (1991) : 8/10
Hunger de Tony Scott (1983) : 8/10
Twin Peaks - Fire Walk With Me de David Lynch (1992) : 7.5/10
The King Of New York de Abel Ferrara (1990) : 7.5/10
Body Double de Brian De Palma (1984) : 7.5/10
Another Woman de Woody Allen (1989) : 8/10
Sacco et Vanzetti de Giuliano Montaldo (1971) : 7/10

Retro Western Spaghetti :

Le Mercenaire de Sergio Corbucci (1968) : 8,5/10
El Chuncho de Damiano Damiani (1966) : 8,5/10

Une Corde, Un Colt de Robert Hossein (1969) : 8/10
Keoma de Enzo G. Castellari (1976) : 8/10
Death Rides A Horse de Giulio Petroni (1967) : 8/10
The Big Gundown de Sergio Sollima (1968) : 8/10

Companeros de Sergio Corbucci (1970) : 7,5/10
Le Dernier jour de la colère de Tonino Valerii (1968) : 7,5/10

[Alegas]

When it feels scary to jump, that is exactly when you jump, otherwise you end up staying in the same place your whole life and that I can’t do.

A Most Violent Year de JC Chandor

Malgré le côté froid et théorique du métrage avec cette fin tout en symbole, on sent que Chandor progresse, il a tout d'un futur grand réal/scénariste, un nouveau film délicieusement acerbe sur la notion de réussite prôné par le capitalisme américain comme son premier essai imprésionnant de maturité Margin Call.

A Most Violent Year un film noir urban porté magistralement par Oscar Isaac qui ne cesse de confirmer son talent depuis Agora, un suspense déjouant toutes les attentes du film de gangster : ce qui en fait la grande force rafraichissante portant la patte de son auteur mais limitant également le potentiel de l'histoire, à la fin on en veut plus, Chandor reste très à la surface, refuse le spectaculaire et l'émotion facile mais du coup empêche son film de totalement décoller pour faire un grand film et arriver au niveau des premiers James Gray.

Chandor va par petite touche poser les fondations d'un récit qui ricoche et intérroge sur la confiance et le désir inexplicable de reussite dans un système ou il faut descendre son prochain pour réussir. D'un point de vue scénaristique Chandor est bref, sec et touche au plus juste mais à l'image d'une réal bien pensé, maitrisé qui ne se lâche jamais totalement, le personnage principal évite l'effusion de sang mais ne peut échapper à la corruption, à l'emprise de sa femme, une Chastain vénéneuse une nouvelle fois parfaite .

Attaqué de toutes parts, Oscar Issac tente de garder son calme tout en choissisant la meilleure voie possible, s'attachant à une morale, une honnêté de facade qu'il est le premier à enfreindre ne donnant aucune chance à son prochain. Le fond du film passionant, la compléxité de ses personnages également, Chandor apporte de très belles scènes de tension aux revirements inatendu le tout filmé d'une manière classieuse dans l'ombre New Yorkaise mais on ne peut s'empêcher de penser qu'il aurait pu aller plus loin, apporter plus d'émotion pour en faire un film définitif.

Voir une telle perle noir, d'une telle franchise, authenticité, intelligence et classe est tellement rare. Quand on démarre par Marvin Gaye - Inner City Blues et qu'on finit par une composition originale qui résume parfaitement le film Alex Ebert - America For Me. Tout est dit.

Il faut encourager les gens à aller voir ce film éminemment prometteur pour le reste de la carrière de J.C. Chandor.

8.5/10

[Jimmy Two Times]

Je meurs d'envie de le voir mais le temps libre est une denrée rare en ce moment.

[Milkshake]

Si tu aimes The Yards ça devrait te plaire, c'est le film qui se rapproche le plus du Chandor même si Chandor est pas encore du même niveau.

[Jimmy Two Times]

The Yards, pffiou c'est du 10/10 et top 20 perso. Hate de voir le Chandor alors

[Alegas]

Inherent Vince de PTA

Il n'y avait pas forcément d'attente concernant ce film mais avec le talent de PTA on peut s'attendre à un traitement intéressant de l'amérique 60s hippie et psychédélique. Au final on se retrouve avec un métrage dont les posters sont plus cool et inspiré que le film en lui même.

Consternant durant 2h30 interminable Putain PTA tu peux pas nous faire ça , un film aussi baclé de la part de PTA c'est impossible même dans l'oripilant Punch-Drunk-Love, il y avait de la folie, de la mise en scène, là il n'y a rien. Juste une pause récréative (le tournage a du être sympa) d'un réalisateur en mode automatique qui n'offre quasiment que des gros plans, champ/contre champ pour camoufler un récit et une reconstitution qui demande trop de moyen pour le budget accordé.

Inhérent Vice se résume donc à un mauvais copier collé de passages d'un très mauvais bouquin, trop dense pour être adapté à l'écran. Un exemple de tout ce qu'il ne faut pas faire en terme de narration : voix off omniprésente placé n'importe comment, multitudes de tête connues pour des personnages secondaires qui apparaissent pour une micro scène (au moins chez Wes Anderson cette brièveté ne fait qu'un avec le rythme du film), multitude de sous intrigue qui ne se rejoignent jamais à l'image (seulement par la voix-off) et une grosse poignée de scène inutile ou gratuite qui auraient pu rester sur la table de montage.

A aucun moment on ne peut comprendre ce qui a intéressé PTA dans ce récit qui n'explore rien si ce n'est qu'un pretexte pour faire une comédie décompléxe mais cela manque cruellement de folie stone. Pourtant Joaquin Phoenix en total sous jeu est défoncé durant tout le film mais à l'image d'un diner christique à base de pizza qu'on apperçoit à peine un quart de seconde. CUT. Tout le potentiel comique de l'histoire ne décolle jamais. On passe d'un sujet à l'autre sans consistance à l'exception du passage chez le dentiste.

Il reste juste les scènes avec Josh Brolin seul personnage un minimum original qui sort de son archétype cliché pour offrir des passages vraiment drôle mais cela se résume à 3/4 scènes. Le reste est un gros gachis qui part d'un matériel de base tellement foutraque qu'on se demande comment la Warner a pu financer cette débâcle.

En espérant que PTA ne touche plus jamais à du Pynchon pour le reste de sa carrière, se remette vraiment au boulot pour retrouver une véritable envie de filmer et nous offrir de nouvelles perles cinématographiques.

2/10

[Mark Chopper]

J'envisage de prendre un avatar Jeff Goldblum dans Jurassic Park

Je sais que je suis aigri, mais faites-moi confiance quand je dis qu'un bouquin est naze et ne peut pas donner un bon film.

[Alegas]

Sans être aussi méchant que toi sur la note je me retrouve pas mal dans ton avis. Jamais j'avais l'impression de mater un PTA.
Bon après il y a quand même des sacrés moments WTF qui m'ont fait hurler de rire (quand Phoenix mate la photo du bébé ).

[Heatmann]

je suis en mode relou , mais pk goldblum ? ( quand tu le dira je ferais : ahhh ouaiii )

[Alegas]

[Heatmann]

Ahhh ouaiiii , excellent

( bon , j'ai zero souvenir de la VF aussi )

[Milkshake]

Je sais que je suis aigri, mais faites-moi confiance quand je dis qu'un bouquin est naze et ne peut pas donner un bon film.

Quand tu nous a dis cela à l'annonce du projet, il y a deux ans je pensais que PTA pourrait en faire quelque chose de regardable.

Oui c'est une règle en or si on part avec un matériel pourri impossible de faire un scénario correct puis un bon film.

J'ose même pas imaginer ce que doit être la lecture des romans de Pynchon.

Sans être aussi méchant que toi sur la note je me retrouve pas mal dans ton avis. Jamais j'avais l'impression de mater un PTA.
Bon après il y a quand même des sacrés moments WTF qui m'ont fait hurler de rire (quand Phoenix mate la photo du bébé ).

Honnêtement les moments WTF il y a pas beaucoup, le film est trop gentil pour les délires qu'il porte, ça manque vachement au film de vrai passages délirant.

Inherent Vice voudrait être un sorte de Big Lebowski dans un trip de drogué paranoiaque à la K. Dick mais cela n'y arrive jamais.

[Mark Chopper]

J'ose même pas imaginer ce que doit être la lecture des romans de Pynchon.

Le mec est quand même présenté par les plus grands spécialistes de la littérature américaine comme l'un des quatre auteurs majeurs contemporains (avec Roth, McCarthy et DeLillo).

A force de lire ça partout, j'en ai lu. Je n'ai pas aimé, mais j'ai insisté en pensant que je passais à côté de quelque chose, en en lisant plusieurs (j'étais étudiant, j'étais dingue... J'en ai lu 6).

Ma dernière tentative, c'était donc Vice caché mais je n'ai pas tenu en entier. Une réputation/un statut qui me dépassent complètement.

[Milkshake]

Oui enfin il fait se méfier des titres proclamé de grands écrivain comtemporain.

Pour Pynchon là je suis vacciné.

DeLillo oui c'est ambitieux sur le papier mais le peu que j'ai lu j'ai trouvé ça d'un chiant.

Par contre Roth il a fait de bon romans même si ces tous derniers sont plutot mineur.

McCarthy ça reste un grand avec un véritable style. J'espere qui va pouvoir nous offir d'autre roman ou scénario, certains dialogues de Cartel sont géniaux.

[Mark Chopper]

D'accord avec toi.

Roth, je suis vraiment fan. Il a signé des chefs-d'oeuvre à plusieurs reprises dans sa carrière. McCarthy, je suppose qu'on peut encore espérer un roman (il est âgé tout de même)...