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Destination Finale 5
Final Destination 5
Steven Quale — 2011 — 3.5/10
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La série des Destination Finale est la preuve qu'un bon concept n'est pas déclinable à l'infini. Si le premier volet conçu par le duo Glen Morgan-James Wong (à l'origine de certains des meilleurs épisodes d'X-Files) et sa suite bigger and louder étaient d'excellentes séries B, la baisse qualitative s'est fait ressentir dès le troisième, amplifiée dans le quatrième et confirmée par ce nouveau volet. Le problème, c'est que chaque nouvel épisode reprend exactement la même trame narrative sans essayer d'étoffer la mythologie de la saga. Si bien qu'on a trois longueurs d'avance sur l'intrigue. Et ce n'est pas ce qui sert de personnages qui va nous maintenir intéressés, ceux-ci étant totalement creux, incarnés par des acteurs lisses au possible, évoluant dans des scènes dignes d'un soap opéra (le couple qui se sépare parce que le héros doit partir travailler sur Paris, le sidekick qui rencontre des problèmes avec un de ses employés...je ronfle!) ou d'une sitcom (le tombeur de service, le patron à l'ouest). A la rigueur, pourquoi pas, l'intérêt de cette série étant d'abord ses mises à mort inventives, utilisant des objets des quotidiens et se terminant par une chute imprévue (la mort vient toujours d'où on ne l'attend pas). La montée en puissance de ces meurtres est bien gérée, mais leur conclusion invariablement loupée (cf. la mort de la gymnaste qui se conclue de la manière la moins intéressante possible, absolument pas crédible et montée trop rapidement pour qu'on y comprenne grand-chose). Les scènes dans la cuisine du restaurant n'utilisent pas le quart des possibilités offertes par cet endroit. On se console avec la catastrophe sur le pont qui ouvre le film et ses effets gores sympa (le film a été conçu pour la 3D et ça se voit) ainsi que la scène chez l'ophtalmo, assez efficaces. Le lien avec le premier film est assuré via un clin d'oeil bienvenu, même s’il n’aboutit sur rien d'intéressant. Bref, ce cinquième volet, s'il est moins raté que le précédent, confirme qu'il est largement temps pour ses producteurs d'arrêter les frais.