[oso] Ma prose malade en 2015

[Malko Linge]

Maltese, je suis fan du film et je reste convaincu que l'idée est sublime, que Bill Muray est génial dans le rôle et que de multiples scènes sont à mourir de rire. La nostalgie n'est qu'un élément qui, pour moi, rajoute à la qualité intrinsèque du film.

Maintenant, je comprend que pour certains, la couche de bons sentiments à la guimauve surpasse tout ce qui a déjà été dit sur ce film.

[maltese]

Oui, je suis d'accord et je le comprends aussi. Ce que je voulais plus dire, c'est que, oui j'ai vu et revu Un Jour Sans Fin, et forcément, quand je le revois aujourd'hui, le plaisir est décuplé par le fait que je connaisse le film par coeur et qu'il continue à me faire vibrer. Mais c'est pareil pour un film comme Die Hard par exemple, et je ne suis pas sûr qu'on mettrait principalement la nostalgie en avant pour expliquer l'amour qu'on puisse porter au film de McTiernan.

Un Jour Sans Fin, qu'on aime ou pas, je pense que c'est un film qui reste et qui continuera à toucher des gens parce que ses thèmes et son humour son universels. Mais on peut par exemple beaucoup aimer ce film et trouver Andie MacDowell insupportable dedans ( ), et on peut trouver que c'est de la merde totale évidemment

[osorojo]

Perso j'avoue ne pas trop comprendre ce débat sur la "nostalgie" que susciterait ce film. Oui, je l'ai découvert il y a longtemps, mais à mon sens, ce serait comme dire que j'aime Les Affranchis parce que j'ai la nostalgie de l'époque où je l'ai découvert... Je n'ai pas l'impression que ce soit le film d'une époque, d'une génération ou quoi que ce soit d'autre, quelque chose à quoi on pourrait l'assimiler en-dehors de ses qualités propres (scrip très drôle et d'une finesse remarquable, tendresse et mélancolie sur la vie et son destin, acteurs en grande forme, etc...).

Non mais moi je veux bien tout entendre, mais va falloir définir la finesse remarquable du script. Bill Murray, gros connard, se trouve pris au piège d'une journée infinie qu'il partage avec une bonnasse insupportable qu'il aimerait mettre dans son plumard. Après avoir essayé de la lever comme il l'aurait fait avec n'importe qui, il se rend compte qu'il lui faudra plus de cordes à son arc. Après un apprentissage accéléré en piano, sculpture, poésie française, et avoir réussi en une journée à se faire connaître de toute une ville, il l'emballe enfin, pour le pire ou pour le meilleur. Le plus beau dans l'histoire, c'est que sa victime, pourtant convaincu qu'elle bosse avec un connard fini la veille au soir tombe sous l'emprise du tombeur en une journée à peine, persuadé de lire dans les yeux de son narcissiques de collègue une lueur nouvelle.

C'est clair, c'est d'une finesse exemplaire

[Mark Chopper]

Pour moi, c'est le film que Capra aurait pu réaliser s'il avait vécu dans les 1990's. Le triomphe de la naïveté contre le cynisme, mais jamais niais, et un humour intemporel.

[osorojo]

On sera, je pense, jamais d'accord sur ce film. Jamais niais ... wow Par essence, le perso de McDowell c'est la niaiserie personnifiée !

[Mark Chopper]

Un personnage peut-être niais sans que le film le soit, voyons.

[osorojo]

Je refuse de continuer ce débat.

[maltese]

En fait Osorojo, je ne sais pas si tu as déjà vu des films de Capra, mais c'est vrai que je ne te les conseille pas trop

ATTENTION : ce qui suit spoile le film (au cas où...)


Pour moi le script est très fin parce qu'en partant d'une situation loufoque, il parvient à toucher à quelque chose de très profond sur le sens de la vie, la destinée, le divin même quelque part (Murray se sent un dieu lorsqu'il constate qu'il est devenu immortel). Le cheminement de Murray, ce n'est pas juste "le connard cynique qui va devenir gentil pour séduire la fille", c'est vraiment l'exploitation de tout ce que chacun rêverait de faire s'il se retrouvait dans une situation pareille, pour finalement découvrir que toutes les petites joies de la vie sont éphémères, qu'on finit par se lasser de tout et qu'au final, lorsque toutes les possibilités de la vie ont été exploitées, il ne reste plus qu'à se regarder dans le miroir et chercher qui on est et qu'est-ce qu'on veut vraiment faire. Murray ne devient pas "gentil" pour se sortir de sa boucle ou pour séduire Andie Mcdowell; il ne pense même plus à en sortir, il ne pense plus que c'est possible.

Oui, c'est naïf, très humaniste, mais de temps en temps, ça fait du bien justement.

[osorojo]

Pour te répondre, non je ne connais pas du tout le cinoche de Capra.

Sinon, j'ai lu chacun de vos commentaires, je les ai intégrés, mais j'ai définitivement un avis qui n'est pas le même. Bien sur que dans le film Murray ne devient pas gentil volontairement ...

Sinon, vu que le débat tourne un peu en rond, je dirais juste que je ne prétends aucunement avoir une lecture objective du film. Je me suis juste fait un peu chier devant, honnêtement j'ai trouvé le dernier quart d'heure lourdingue à souhait et je n'ai pas été sensible à tout ce que tu décris sur une éventuelle illustration du sens de la vie, voir du divin ^^ Je trouve juste pour ma part que le film manque un peu de noirceur, tout y est trop poli, trop gentil. Même quand Murray est un connard, il est finalement attachant.

En bref, évidemment que le film a certainement quelque chose, vu son gros réservoir de fans, je ne l'ai pas vu. C'est tout. Je me sens comme le petit nouveau dans une cour de récré qui n'a pas la bonne collection de bille. Ça va hein les intégristes de la marmotte et des bons sentiments !

[Dunandan]

Et pourquoi un connard ne serait pas sympa ?

[osorojo]

P'tain, t'y mets pas sérieux !

[Mark Chopper]

Un débat sans fin.

(Tu vas te taper un Capra au prochain challenge )

[osorojo]

Un truc pas niais, hein, s'il te plait

[Mark Chopper]

Je vais te mettre La Vie est belle et si tu n'aimes pas, je lâche Heatmann sur toi.

[osorojo]

Ptain, 2h10, des anges et tout, tu veux ma mort