[Alegas] Mes Critiques en 2015

[Alegas]

Et non, les premiers Dreamworks sont apparemment boudés en HD.
C'est con car il y a aussi La Route d'El Dorado qui serait cool à revoir sur ce support.

[Waylander]

Ce qui me gave , ce sont les chansons.

[Alegas]

Elles sont bien dans celui là je trouve, belles et musicalement inspirées.
C'est pas de la chanson fleur bleue de chez Disney quoi.

[Waylander]

Ah mais j'aime pas les chansons en général donc bien écrites ou pas je m'en fous en fait.

[Alegas]

Excalibur de John Boorman
(1981)

C'était l'un de mes films de chevet durant une partie de mon adolescence, autant dire que le revoir plus de dix ans après lui fait un peu du mal. Si, à l'époque, je savais uniquement me concentrer sur le récit conté, pour en garder finalement le souvenir d'un grand film épique, ce n'est malheureusement plus le cas aujourd'hui, puisque l'esthétique très marquée du métrage (comme finalement la totalité des productions de ce genre à l'époque) en prend clairement un coup. Je garde néanmoins une certaine tendresse pour ce film qui, a bien des égards, est rempli de bonnes intentions. Déjà, c'est peut-être encore aujourd'hui le film le plus fidèle à l'histoire du Roi Arthur (et ce, malgré les ellipses de fou que le film comporte). Malgré les ambitions démesurées d'une telle histoire, Boorman y va à fond quitte à ce que le rendu final en pâtisse. Résultat : une volonté de bien faire mais des climax qui ne ressemblent pas à grand chose, faute de moyens et de la technologie nécessaire (le même film aujourd'hui aurait forcément un cachet visuel plus convaincant).

Du coup, à l'image de cette attaque de château sur fond de Carmina Burana, on a plus l'impression de voir des cosplayeurs se mettre sur la tronche qu'autre chose, filmés par un Boorman qui fait ce qu'il peut pour rendre la chose convaincante. A cela se rajoute l'identité visuelle hyper kitsch en général (encore que certaines séquences rendent très bien comme le brouillard du dragon) et une direction artistique qui en fait beaucoup trop (l'armure de Lancelot qui brille de partout) qui fait que l'on revoit difficilement le film avec un regard perpétuellement au premier degré. Quand au casting, il oscille entre le à peu près convaincant et le très mauvais (choisir un mec sans charisme pour jouer Arthur il fallait oser). Et Merlin c'est quand même le gros WTF du film, entre son look improbable et son surjeu constant. Excalibur, c'est un peu la preuve qu'un film qui a eu un fort impact sur toute une génération de cinéphiles n'est pas forcément un chef-d’œuvre. On attend toujours le film ultime sur le sujet.

5/10

[maltese]

J'en garde un très bon souvenir, le côté lyrique et presque théâtral de l'ensemble a beaucoup de charme, et puis il y a tellement d'images marquantes... Mais il faudrait peut-être que je le revoie.

[Alegas]

Le problème justement à la revoyure c'est que je suis pas sur que le côté théâtral du film soit réellement voulu en fait. J'ai plus l'impression que c'est dû aux moyens assez limités (seulement 11 millions, c'est que dalle pour un film de ce genre, Conan avait coûté le double sans pour autant avoir de grosses scènes de bataille). A la base, le film devait durer 4H30 tout de même, et c'est la Warner qui a obligé Boorman a limiter le budget et le script (d'où les nombreuses ellipses frustrantes).

[Alegas]

La Rançon de la gloire de Xavier Beauvois
(2015)

Autant je comprend bien l'intérêt du pitch de base (l'histoire vraie d'escrocs ayant déterré le corps de Charles Chaplin afin de demander une rançon à sa famille), autant je vois mal en quoi Xavier Beauvois a pu être intéressé par un tel script qui ne raconte pas grand chose et qui, surtout, ne débouche sur rien. En soi, j'aurais peut-être pu pardonner un script pantouflard et vain si la comédie avait tenue ses promesses, mais là encore, ça fait mal : La Rançon de la gloire est une comédie qui ne cherche que rarement à faire rire son spectateur. C'est concept, et ça rend le film d'autant plus insupportable que Beauvois a eu l'excellente idée de ne pas adapter son style de mise en scène. Du coup, là où ses habituels longs plans fixes trouvent un intérêt dans son précédent long-métrage qui traite de l'attente de la mort, difficile d'y trouver un intérêt dans un tel film. Résultat : des séquences étirées en longueur pour rien, à l'image du méfait principal qui doit prendre un bon quart d'heure, là où une utilisation de l'ellipse aurait été préférable. Alors on sent bien que ce qui intéresse Beauvois, c'est l'héritage d'une certaine forme d'humour (le clown) dans la vie de tous les jours à travers un duo plutôt bien joué, mais ça ne fonctionne pas. Les critiques l'ont unanimement descendu en flèche, c'est largement compréhensible.

3/10

[Mr Jack]

La BA vendait bien le vrai niveau du film en fait

[Malko Linge]

J'avoue que mes souvenirs d'Excalibur sont lointains mais j'en garde une bonne première partie et de grosses lenteurs sur la seconde.
Je me trompe. Je l'avais dans ma liste des films à revoir mais du coup tu m'as bien refroidi

[Alegas]

Queen and Country de John Boorman
(2015)

Déception, je crie ton nom. De la part d'un réalisateur comme John Boorman, aux thématiques appuyées le long de son œuvre, je m'attendais au minimum à un film dans lequel je pourrais sauver au moins une sorte de bilan sur une carrière s'étendant sur des décennies. Non pas qu'un dernier long-métrage doit forcément synthétiser ce qu'il a eu avant, mais j'estime que lorsque le dernier film est un choix, surtout de la part d'un réalisateur avec un minimum de talent, j'attends tout de même qu'il se pose comme une conclusion, ce qui n'est clairement pas le cas de ce Queen and Country. Du coup, comble de l'attente, on se retrouve devant un film qui donne plutôt l'impression d'être une œuvre de jeunesse, avec sa mélancolie ambiante et son innocence à fleur de peau. Chose encore plus étonnante, Boorman se permet quelques choix qu'il n'avait que rarement opté jusque là, notamment dans ses changements de ton. Du coup, à peu près tout le film, à l'exception d'un plan final hautement symbolique, donne cette impression que ce dernier métrage n'en est pas un, mais peut-être est-ce là justement l'intention de Boorman. Mais même est ignorant cet aspect, le film reste ce qu'il est : une comédie assez poussive dans le milieu de l'armée britannique. Alors oui, le script fonctionne par moment, mais nombreux sont les défauts récurrents, à l'image de ce personnage secondaire, sidekick du héros, qui en énervera plus d'un. La surprise étant de constater que le film décolle enfin dans une partie romantique vraiment jolie, mais vite abandonnée par Boorman, ce qui donne l'impression qu'il ne savait pas vraiment quoi en faire. Un film assez anecdotique pour conclure une filmographie thématiquement pertinente, dommage.

5,5/10

[Alegas]

BILAN JANVIER 2015

Films vus :

Moyenne générale : 6,37

USA : 16
France : 7
UK : 3
Japon : 2
Italie : 2
Argentine : 1
Canada : 1
Australie : 1


1 : Ma Vie en l'air, Rémi Bezançon, 2005, TV VF : 7/10
2 : L'île de Giovanni, Mizuho Nishikubo, 2014, Truc VOST : 8/10
3 : Colt 45, Fabrice Du Welz, 2014, Truc VF : 5/10
4 : Adieu au langage, Jean-Luc Godard, 2014, Truc VF : 0/10
5 : Exodus : Gods And Kings, Ridley Scott, 2014, Ciné VOST 3D : 4/10
6 : Cold In July, Jim Mickle, 2014, Ciné VOST : 6,5/10
7 : A Most Violent Year, J.C. Chandor, 2014, Ciné VOST : 8,5/10
8 : The Prince Of Egypt, Brenda Chapman, Steve Hickner & Simon Wells, 1998, DVD VF : 8,5/10
9 : Excalibur, John Boorman, 1981, Truc VOST : 5/10
10 : Se7en, David Fincher, 1995, Blu-Ray VOST : 10/10
11 : La Rançon de la gloire, Xavier Beauvois, 2015, Ciné VF : 3/10
12 : Queen and Country, John Boorman, 2015, Ciné VOST : 5,5/10
13 : Vinyan, Fabrice Du Welz, 2008, Blu-Ray VOST : 5/10
14 : Relatos salvajes, Damián Szifron, 2014, Ciné VOST : 7,5/10
15 : Hell in the Pacific, John Boorman, 1968, Truc VOST : 6/10
16 : Wild, Jean-Marc Vallée, 2014, Ciné VOST : 7/10
17 : La Resa dei conti, Sergio Sollima, 1966, Ciné VOST : 6/10
18 : Souvenirs de Marnie, Hiromasa Yonebayashi, 2014, Ciné VOST : 5,5/10
19 : Charade, Stanley Donen, 1963, Ciné VOST : 7/10
20 : The Emerald Forest, John Boorman, 1985, Truc VOST : 8/10
21 : Classe tous risques, Claude Sautet, 1960, Ciné VF : 7,5/10
22 : Inherent Vice, Paul Thomas Anderson, 2015, Ciné VOST : 5/10
23 : Jenny, Marcel Carné, 1936, Truc VF : 7,5/10
24 : J'ai tué ma mère, Xavier Dolan, 2009, Truc VO : 4/10
25 : The Rules of Attraction, Roger Avary, 2002, Truc VOST : 7,5/10
26 : Per qualche dollaro in più, Sergio Leone, 1965, Truc VOST : 9/10
27 : The Great Gatsby, Baz Luhrmann, 2013, Blu-Ray VOST : 8/10
28 : The Theory of Everything, James Marsh, 2014, Ciné VOST : 4,5/10
29 : The Imitation Game, Morten Tyldum, 2014, Ciné VOST : 6,5/10
30 : Godzilla, Gareth Edwards, 2014, Blu-Ray VOST : 7/10
31 : Edge of Tomorrow, Doug Liman, 2014, Blu-Ray VOST : 8/10
32 : Kung-Fu Panda, Mark Osborne & John Stevenson, 2008, Blu-Ray VOST : 7/10
33 : The Reef, Andrew Traucki, 2010, Blu-Ray VOST : 6/10


Découverte du mois :




Autres découvertes marquantes :

[Alegas]

Vinyan de Fabrice Du Welz
(2008)

Je vais finir par croire que le cinéma de Du Welz, ce n'est pas pour moi. Autant je concède au bonhomme un savoir-faire indéniable, notamment sur le plan visuel, autant ses films n'arrivent jamais à pleinement me satisfaire. Avec ce Vinyan, je partais pourtant conquis avec une première moitié de film captivante et ce, dès ce générique dont la proposition aurait pu sortir tout droit du cerveau de Gaspar Noé. Avec un pitch intriguant (est-ce que le personnage de Béart est atteint de folie suite à un manque de deuil, ou est-ce qu'elle a raison de s'obstiner), Du Welz plonge ses personnages dans une jungle dont on se doute bien qu'elle sera le tombeau, au moins psychologique. A partir de là, le film aurait pu livrer une descente aux enfers d'anthologie, en confrontant ses personnages qui, de toute façon, sont dès le début en statut d'opposition. Mais au lieu de ça, Du Welz fait l'erreur de plonger son film dans le mystico-fantastique en plaçant le rôle d'une mère au centre de son récit. A partir de l'instant où tout part en vrille, on a réellement l'impression que le film lui-même ne sait plus de quoi il parle réellement, en témoigne un dernier acte totalement WTF jusque dans son dernier plan, pas spécialement sur le plan thématique (figure de l'enfant qui neutralise le père pour ne pas avoir cru en lui) mais bien sur le plan scénaristique où l'on perd toute cohérence avec le pitch de départ. Alors oui, c'est visuellement léché, oui on voit le cul et le seins de Béart, mais le film laisse tout de même l'impression d'un film qui se plante totalement dans une proposition de cinéma dont je cherche encore à comprendre le sens et l'utilité.

5/10

[pabelbaba]

26 : Per qualche dollaro in più, Sergio Leone, 1965, Truc VOST : 9/10

Souvent sous-estimé, c'est pourtant vraiment un des meilleurs Leone.

[Alegas]

Quasiment aucune réserve sur le film, qui est pour moi le meilleur de la trilogie du coup (bon faut que je revois prochainement le bon, brute, truand vu que la vision remonte à plusieurs années). Je m'attendais vraiment pas à un tel niveau.