[Dunandan] Mes critiques en 2015

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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2015

Messagepar Dunandan » Jeu 15 Jan 2015, 14:38

Après environ 1h00 d'attente... :mrgreen: (je le sais, car j'ai regardé ma montre pour celui-là)
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2015

Messagepar Alegas » Jeu 15 Jan 2015, 14:43

Dun', tu peux éviter à l'avenir les films de Im Sang-soo, c'est que des trucs chiants dans ce genre.
Man from nowhere, ça devrait déjà être plus ta came, me déçois pas sur celui là. :nono:
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2015

Messagepar Mark Chopper » Jeu 15 Jan 2015, 14:46

Ouais Man From Nowhere, tu ne vas pas ronfler devant celui-là.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2015

Messagepar osorojo » Jeu 15 Jan 2015, 14:57

Ouais, c'est kro kro bien Man from Nowhere !
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Du sang et des larmes - 7,5/10

Messagepar Dunandan » Jeu 15 Jan 2015, 22:27

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Du sang et des larmes, Peter Berg (2014)

Un film à la gloire des Navy Seals, dans la droite lignée de la Chute du faucon noir. Ce que j'ai bien aimé, c'est que là où ça aurait pu jouer à fond la carte du patriotisme exacerbé (d'autant que c'est basé sur des faits réels), ça adopte en fait complètement le point de vue de ces soldats hyper entraînés. Le début sous forme de docu-fiction nous met tout de suite dans l'ambiance avec un entraînement burné, de survivor, qui montrent de quel métal ils sont faits. Certes, la psychologie des personnages est peu développée, mais leur charisme (de vrais bonhommes), leur sens de la fratrie, et les petits détails autour de la famille, sont suffisants pour qu'on s'attache à eux.

Comme dans La chute du faucon noir, on a affaire à une mission d'infiltration et d'élimination contre un chef ennemi qui a mal tourné (le cadre est par contre très différent avec un environnement naturel qui ne sera pas à leur avantage). On sent bien la tension qui monte au côté des personnages, avec l'attente, les ennuis techniques, et enfin un choix cornélien d'une importance primordiale (entre leur code d'honneur et la réussite de la mission), qu'ils vont payer très cher. Le ton est ainsi très réaliste, et on maintient ce cap jusqu'au bout. Et quand enfin ça se tire dessus, ça envoie du lourd, c'est très immersif (gros travail sur le son et l'image), et on a mal pour eux.

Présentés comme des surhommes, même à 5 contre 40, ils préservent ainsi une grosse combativité en dépit des blessures (ça m'a scié le jeté de la falaise), bien qu'à un moment donné, ils perdent un peu le nord, ce qui est compréhensible vu leur situation apparemment désespérée (mais ils ne le sont jamais). Etant donné qu'on se sent proches d'eux de bout en bout (leur code d'honneur, du sacrifice, et de la famille), c'est d'autant plus viscéral et éprouvant. Quant aux Talibans, s'ils sont présentés tels qu'ils le sont habituellement, à savoir des barbares sans code d'honneur ni indulgence, on ne peut pas dire que ce soit complètement manichéen en dépit des apparences, grâce à une alliance inattendue qui apporte un regard nuancé sur le peuple afghan. Et puis c'est oeil pour oeil, le sous-texte idéologique est presque absent.

Bref, un film qui ose aller au bout de son approche pro Navy Seals, mais sans faire du patriotisme gratuit pour autant. Car du simple film de guerre aux enjeux géopolitiques, on bascule très vite vers le pur survival en milieu hostile. On aurait peut-être pu se passer de l'album photo à la fin qui en rajoute une couche dans le mélo, mais ça peut se comprendre vu la dimension tragique et poignante de cette histoire au fond véridique. Avec La chute du faucon noir, on tient là l'un des meilleurs films du genre (la guerre "moderne"), où l'héroïsme, et surtout le sens du brotherhood et de l'honneur, sont placés au-dessus du reste, si bien qu'on se surprend à oublier le pourquoi du comment.

Note : 7.5/10
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Man From Nowhere (The) - 7/10

Messagepar Dunandan » Ven 16 Jan 2015, 01:10

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The man from Nowhere, Lee Jeong-beom (2010)

C'est le Man on fire coréen, mais je préfère quand même largement son homologue américain. J'ai en fait un petit soucis avec son personnage principal. Celui-ci ne manque pas de charisme et de classe, et il est convaincant lorsqu'il s'agit de casser la gueule aux kidnappeurs de cette jeune gamine fort mignonne au demeurant. Mais ce sont les rôles qu'il est censé incarner qui me posent un peu problème. Il manque tout simplement d'épaisseur pour se faire passer pour un ex-agent des forces spéciales, en dépit d'un solide trauma familial. Du coup, le lien symbolique qui l'associe à cette gamine a beau être évident et assez subtil (pas mal l'idée des ongles), ça ne m'a pas touché plus que ça. Vu que leur duo constitue le moteur narratif et émotionnel du film, ça la fout un peu mal.

L'intrigue, quant à elle, n'a rien d'extraordinaire (un trio qui se retrouve mêlé à des mafieux par inadvertance), mais a le mérite d'aller droit à l'efficace : une chasse à l'homme ponctuée de gros morceaux de bravoure (le combat dans les toilettes ou le final dans le QG du boss). A mains nues, au couteau, ou au pistolet, les règlements de compte sont suffisamment nombreux et variés tant dans le fond et la forme pour tenir en haleine le spectateur, avec une tension qui culmine aussi psychologiquement (et qui montre que ce "héros" va encore plus loin que ses adversaires). Et ça ne s'arrête pas là, avec l'évocation d'un trafic touchant directement les enfants qui soulève le coeur et colore le récit d'une tonalité plus coréenne (à savoir plus sociale), alors que jusque là on se serait cru à un film de genre américain (il y a même un chinois qui parle anglais avec des phrases très typées dans ce sens là, presque un clin d'oeil en soi). Au final, c'est peu original avec un début un poil longuet, mais quand même assez jouissif au final, malgré un noyau émotionnel limité.


Note : 7/10
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2015

Messagepar dagokhiouma » Ven 16 Jan 2015, 01:14

tu fais un peu le difficile quand même. l'émotion du perso est là, toute en subtilité et classe à la coréenne, par bonheur on évite le pathos et le mélo surlignés, à l'américaine justement.
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Messagepar Dunandan » Ven 16 Jan 2015, 01:15

Ouais mais le perso principal, on dirait qu'il a 20-25 ans à tout rompre... Ce genre de choses, ça me gêne. Crédibilité et implication, toussa.

Sinon je suis d'accord avec toi pour l'émotion tout en retenue, mais c'est un autre problème.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2015

Messagepar dagokhiouma » Ven 16 Jan 2015, 10:12

C'est vrai qu'il fait jeune, mais c'est un lieu commun de dire qu'il est difficile de donner le véritable âge pour des hommes de certains peuples de l'Asie. Ils font longtemps plus jeune que leur âge.
Bref, c'est toujours mieux que d'avoir un vieux Bruce Willis j'm'en foutiste dans ce genre de prod.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2015

Messagepar Dunandan » Ven 16 Jan 2015, 14:46

Je n'ai pas eu ce problème avec d'autres films sud-coréens, donc je rejette cet argument :mrgreen:. D'autant plus que j'ai pu constater que d'autres sont d'accord avec moi sur ce point. Et puis ce n'est pas une question d'âge hein, mais c'est juste qu'on n'a pas l'impression qu'il a un fort vécu. Il pourrait avoir 30 ans ou plus, ce serait la même chose.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2015

Messagepar Mark Chopper » Ven 16 Jan 2015, 14:47

T'es jaloux parce que ta femme l'a trouvé mignon.
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Messagepar Dunandan » Ven 16 Jan 2015, 14:49

:eheh:

Et moi non plus je ne fais pas mon âge :chut:
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2015

Messagepar Dunandan » Sam 17 Jan 2015, 00:49

Only God Forgives : ?/10.

J'étais prévenu que c'était bien perché, et j'ai seulement accroché à l'apparition de la mère... (la thématique oedipienne a éveillé mon intérêt). Sinon gros travail sur l'image et le son, c'est très atmosphérique/trippant, et le final est bien jouissif :mrgreen:.

Mais voilà, ça ne sert rien à poser mon avis alors que j'ai l'impression d'en être resté à la surface. A la lumière de la seconde partie, plus facile d'accès, je pense que je vais mieux "comprendre". Un curieux OVNI en tous cas. A retenter, mais avant ça, je vais approfondir la filmo de Refn, que je connais en fait très mal.
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Gardiens de la galaxie (Les) - 7,5/10

Messagepar Dunandan » Sam 17 Jan 2015, 20:28

Image
Les Gardiens de la Galaxie, James Gunn (2014)

Après avoir subi de nombreuses productions Marvel oscillant entre le moyen et le très mauvais (à part X-Men : First class et Wolverine l'immortel, pas grand chose à sauver de ces dernières années), ça fait plaisir de retrouver un tel divertissement de qualité, à la fois fun et sans prétention. Il y avait pourtant à craindre avec l'évocation d'un énième trauma pour traiter l'un des personnages principaux, mais très rapidement on a droit à l'une des idées les plus brillantes du film, à savoir l'utilisation de cette bande-son pop-rock '70-80 qui rappelle ce lourd passé sans en forcer le trait. Ce qui permet également et surtout une rencontre plutôt originale et jouissive entre ce côté rétro du XXème siècle et l'univers space-opera (très bons sfx) des Gardiens de la galaxie, donnant lieu à quelques sympathiques collisions entre ces deux dimensions a priori incompatibles.

Certes, le coeur de l'intrigue n'a rien de mirobolant (encore un globe super-puissant que la moitié de l'univers recherche, pour sauver ou détruire ce dernier), et du coup les bad-guys ne sont pas très nuancés (au moins ils pètent la classe). Des enjeux d'une simplicité totale. Perso ça ne m'a pas vraiment dérangé, car le paquet est mis sur ces gardiens de la galaxie, losers notoires, qui se retrouvent tous embarqués sur la même galère alors qu'ils n'ont pas grand chose en commun, et qui du coup mettent beaucoup de temps avant d'accorder leurs intérêts. Peu de place pour la psychologie de comptoir ou aux états d'âme, ils sont avant tout caractérisés par l'action. Pas très adroits en situation de groupe, cela donne lieu à des péripéties rocambolesques où la préparation va toujours de paire avec une bonne dose d'improvisation et donc d'imprévu (la séquence d'évasion en livre un bel exemple, où une grosse connerie - qu'on voit venir de très loin avec un plaisir délectable, merci "Groot" - fait accélérer les choses à une vitesse grand V). Malheureusement, comme pour presque tout Marvel qui se respecte, on a cette sensation de plaisir pop-corn qui risque de ne pas laisser trop d'empreintes marquantes, avec une émotion assez minime, et des séquences d'action certes impressionnantes (et malgré tout digestes), mais filmées sans brio.

Mais d'un autre côté, la marchandise est livrée avec un rythme bien géré (peu de temps pour s'ennuyer sans pour autant frôler l'overdose), le tout avec un humour qui fonctionne (parfois borderline, merci Rocket), et une utilisation, encore une fois, originale et vraiment cool de la musique. Enfin, chacun des membres des GDLG devient attachant à sa manière (surtout le duo formé par Groot, un peu couillon mais bourré de surprises, et Rocket, un raton-laveur bad-ass et à l'humour douteux), formant de fil en aiguille une belle petite famille soudée. Bref, un Blockbuster plaisant, rafraichissant, pas prise de tête pour un sou, et pourtant pas trop calibré pour un Marvel (ce qui fait un bien fou).

Note : 7.5/10
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Grand Défi (Le) - 7/10

Messagepar Dunandan » Lun 19 Jan 2015, 01:39

Image
Hoosiers, David Anspaugh (1986)

Hoosiers a attisé ma curiosité, car il est cité comme l'une des grosses références du film sportif américain aux côtés, par exemple, de Fields of Dream. Et en effet, rien de plus américain dans son approche. On y suit le come-back d'un entraineur de basket-ball dans un coin perdu des Etats-Unis. Un cadre très fordien dans l'âme, avec une réalisation qui sait d'ailleurs très bien mettre en valeur son environnement rustique. Et si l'intrigue n'a rien de surprenante en soi (et puis ici le basket, c'est vraiment l'opium du peuple, tout le monde adore et ne parle que de ça, à part une jeune prof qui finit elle aussi par succomber), elle regorge de bonnes intentions, et forme en quelque sorte le canevas classique de la success story à l'américaine, où les plus petits peuvent gagner si l'esprit d'équipe passe avant tout.

Par contre ce film n'est pas dénué de défauts. La réalisation, si elle ne manque pas de charme, manque de punch et de tension durant les matchs, qui reposent surtout les derniers points à faire avant le décompte final, ce qui est répétitif à la longue. La stratégie, au fond, passe au second plan, ce qui est un peu dommage. On nous martèle le message "l'équipe avant", "faites de votre mieux", mais on ne sait pas toujours où il veut en venir sur le terrain. L'entraînement censé poser les bases de sa technique est aussi trop court. On pourrait presque dire que le plus intéressant demeure ce qui est autour de la dynamique des matchs, à savoir la lutte entre l'entraîneur (qui doit encore faire ses preuves) et la communauté (qui a des vues bien arrêtées), entre l'esprit d'équipe et les forces individuelles. Ainsi, en plus d'être un film de rédemption, c'est aussi un film de la seconde chance (ce qui va souvent ensemble) en incluant des membres a priori faibles, mais galvanisés lorsqu'ils jouent ensemble. A ce titre, j'ai trouvé ça pas mal que le soit-disant pilier soit mis de côté (par une astuce narrative quand même bancale mais efficace), pour que cette idée soit mise en application.

Le petit détail qui m'a amusé, c'est que leurs adversaires les plus forts soient des blacks (en 1952, c'était déjà eux les plus forts). Côté casting, Gene Hackman est bien dans le rôle de la tête brulée et du mentor vieille école qui apprend des autres autant qu'il leur enseigne, Dennis Hopper est pas mal comme alcoolique notoire qui a sa petite minute de gloire sur le terrain en tant que coach (de l'actor's studio dans sa plus pure tradition, donc ça cachetonne un peu), et enfin les jeunes joueurs savent jouer au basket-ball même s'ils manquent un peu de charisme. La petite romance au milieu passe plutôt bien, même si elle est assez accessoire et classique (ça va dans le sens de l'acceptation de l'entraineur par le village entier).

Je ne vendrais donc pas ce film comme un chef-d'oeuvre qu'il n'est pas (problèmes de rythme, peu de surprises), mais c'est à voir pour tout amateur du genre. Car c'est un concentré de ce qu'on peut trouver dans un film sportif "classique" (ce qui peut aussi rebuter, au sens où, encore une fois, il n'y a rien de plus américain dans l'esprit et la façon dont c'est raconté). Et puis ça fait passer un chouette message, très positif, sur l'esprit d'équipe qui peut renverser n'importe quel pronostic.

Note : 7/10
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Film: Grand défi (Le)
Note: 7/10
Auteur: Scalp

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