UN JOUR DE CHANCE
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Alex De La Iglesia | 2012 | 7/10
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Qu’on ne s’y trompe pas, même si la fougue de l’indomptable De La Iglesia ne s’y exprime pas avec la même férocité que dans ses autres rejetons, Un jour de chance porte toutefois sa rage revendicatrice. Pour faire corps avec son sujet, il opte pour un peu plus de retenue, son propos est suffisamment acide pour qu’il n’ait nullement besoin de le parer de sa désormais célèbre furie visuelle. C’est exclusivement par l’écriture très grossière de ses nombreux personnages qu’il met à mal le commerce de l’image régissant nos sociétés modernes marquée par cette soif de célébrité qui fait naître des étoiles dans les yeux de ceux qui la font rimer avec deniers.
Comme à son habitude, le barbu ne mâche pas ses mots et ne verse pas dans le sous-entendu. Pour dénoncer les attitudes mercantiles d’une société qui n’hésite pas à monnayer l’invendable, il va jusqu’à imaginer l’agonie publique d’un individu, dont la mort est mise aux enchères par le pauvre bougre lui-même, qui voit, dans le placement sur le marché de son trépas, un moyen d’assurer l’aisance financière de sa famille, en une période de crise rendant le travail et la réussite réservés à quelques privilégiés seulement.
Fort de son solide savoir-faire, De la Iglesia sert son propos d’une mise en scène solide, multiplie les points de vue surprenants et les petites trouvailles visuelles pour générer une symbolique très forte, qui ne manque pas d’être efficace, même si son auteur estompe un tantinet la créativité qui la fait naître. Pour compenser la nuance visuelle à laquelle il consent, place est faite aux propositions de tous les acteurs présents à l’écran. Ces derniers l’ont bien compris et donnent le meilleur, à l’image de la torride Salma Hayek qui trouve la juste partition dans son rôle de femme aimante, seule personne à avoir les pieds sur terre, même lorsqu’elle descend dans l’arène pour faire face aux requins que son mari a invités comme témoins de son agonie.
Au cours d’une dernière demi-heure parfaitement rythmée, De La Iglesia parvient à trouver une subtile harmonie entre farce sociale et émotion sincère, qui parviendrait presque à faire oublier les habituelles envolées dont il a le secret. Presque … parce qu’il y a un bel et bien un petit manque à l’écran. Presque … parce que si sa proposition paraît honnête, elle semble tout de même un peu trop sage. Un jour de chance fait l’effet d’une respiration plus tempérée dans une œuvre caractérisée par l’exubérance. Un retrait certainement nécessaire pour permettre à l’espagnol de retrouver sa furie formelle, celle qu’il remettra, au grand bonheur de ses fans (ui ui, j’en fais partie), sur les rails de la récréation sous cocaïne à l’occasion de l’explosif Les sorcières de Zugarramurdi.
Comme à son habitude, le barbu ne mâche pas ses mots et ne verse pas dans le sous-entendu. Pour dénoncer les attitudes mercantiles d’une société qui n’hésite pas à monnayer l’invendable, il va jusqu’à imaginer l’agonie publique d’un individu, dont la mort est mise aux enchères par le pauvre bougre lui-même, qui voit, dans le placement sur le marché de son trépas, un moyen d’assurer l’aisance financière de sa famille, en une période de crise rendant le travail et la réussite réservés à quelques privilégiés seulement.
Fort de son solide savoir-faire, De la Iglesia sert son propos d’une mise en scène solide, multiplie les points de vue surprenants et les petites trouvailles visuelles pour générer une symbolique très forte, qui ne manque pas d’être efficace, même si son auteur estompe un tantinet la créativité qui la fait naître. Pour compenser la nuance visuelle à laquelle il consent, place est faite aux propositions de tous les acteurs présents à l’écran. Ces derniers l’ont bien compris et donnent le meilleur, à l’image de la torride Salma Hayek qui trouve la juste partition dans son rôle de femme aimante, seule personne à avoir les pieds sur terre, même lorsqu’elle descend dans l’arène pour faire face aux requins que son mari a invités comme témoins de son agonie.
Au cours d’une dernière demi-heure parfaitement rythmée, De La Iglesia parvient à trouver une subtile harmonie entre farce sociale et émotion sincère, qui parviendrait presque à faire oublier les habituelles envolées dont il a le secret. Presque … parce qu’il y a un bel et bien un petit manque à l’écran. Presque … parce que si sa proposition paraît honnête, elle semble tout de même un peu trop sage. Un jour de chance fait l’effet d’une respiration plus tempérée dans une œuvre caractérisée par l’exubérance. Un retrait certainement nécessaire pour permettre à l’espagnol de retrouver sa furie formelle, celle qu’il remettra, au grand bonheur de ses fans (ui ui, j’en fais partie), sur les rails de la récréation sous cocaïne à l’occasion de l’explosif Les sorcières de Zugarramurdi.