[puta madre] Mes critiques en 2015

Modérateur: Dunandan

Premier jour du reste de ta vie (Le) - 8/10

Messagepar puta madre » Lun 12 Jan 2015, 12:31

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Le Premier Jour du reste de ta vie

Rémi Bezançon — 2008 — 8/10
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Etonné par la présence d'un drame français contemporain au sein du Top 200, au même titre que des classiques du western, de la science-fiction ou du film d'action, il fallait que je juge par moi-même...et j'en ressors enthousiasmé! Le Premier jour du reste de ta vie repose sur un concept casse-gueule qui s'avère payant: suivre les cinq membres d'une même famille sur une vingtaine d'années au cours de cinq segments d'une journée présentant les événements du point de vue d'un des personnages. L'ensemble brasse avec une belle fluidité des thèmes tels que le conflit entre générations, les premiers émois sexuels, les déceptions sentimentales, la peur de vieillir, le désir de reconnaissance auprès de ses parents, l'envie de quitter le cocon familial, les relations parfois tendues entres frères... On suit leurs joies et leurs peines, petites et grandes, et le rire côtoie le drame sans que l'un prenne le pas sur l'autre. Le Premier jour du reste de ta vie peut compter sur un casting aux petits oignons et sur une réalisation de bonne tenue, qui fait une belle utilisation de morceaux tels que le Time de David Bowie ou le Perfect Day de Lou Reed. Au terme du film, la sensation de proximité avec chaque personnage est tangible et l'on a bien l'impression de bien connaître cette famille. Le plan de Zabou Breitman dégonflant le coussin seule dans la voiture dégage une belle émotion, aussitôt contrebalancé par une dernière image positive qui annonce le début d'un nouveau cycle...
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Hollywood Boulevard - 6/10

Messagepar puta madre » Mar 13 Jan 2015, 13:07

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Hollywood Boulevard

Allan Arkush & Joe Dante — 1976 — 6/10
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Avec Hollywood Boulevard, coréalisé avec Allan Arkush, Joe Dante plaçait d'emblée sa filmographie sous le double signe de l'humour et de la cinéphilie. Hollywood Boulevard possède la particularité d'avoir été filmé au sein même du système de production dont il se moque ouvertement, celui du légendaire producteur Roger Corman, égratignant avec une certaine tendresse son recours au système D et l'aspect mercantile de ces films d'exploitation ("it's all about tits and ass" lance le producteur dans le film). Hollywood Boulevard narre les aventures de quatre aspirantes actrices tentant de se faire un nom à Hollywood et finissant par tourner dans des séries B fauchées. Il parodie films de guerre, women in prison, braquage ou SF , les films dans le film étant à chaque fois constitués d'extraits de productions préexistantes, comme La Course à la mort de l'an 2000 (réalisé par Paul Bartel, qui interprète ici un rôle de metteur en scène et dans lequel apparaissait déjà Mary Woronov) ou The Big Doll House (du WIP avec Pam Grier). De tits, le film ne manque pas, trois des quatre personnages féminins dévoilant leur généreuse poitrine. Mais celle qui tire véritablement son épingle du jeu, c'est Mary Woronov en starlette pince-sans-rire (son personnage fait penser à celui Cathy Moriarty dans Panic sur Florida Beach) qui voit d'un mauvais oeil l'arrivée de trois concurrentes.

Le récit dévie à mi-métrage en intrigue policière, lorsque les aspirantes actrices viennent à disparaître. Le film contient alors une belle scène de meurtre d'inspiration slasher-esque. Comme souvent chez Dante, les caméos et références diverses se bousculent. A commencer par Dick Miller, qui trouve ici un de ses rôles les plus étoffés chez le réalisateur, celui d'un ex-acteur reconverti en agent à la petite semaine. On retrouve également les réalisateurs Paul Bartel, Lewis Teague, Jonathan Kaplan, un extrait de The Terror avec Boris Karloff et...Dick Miller!, ou bien des icônes pop comme Godzilla (avec le réalisateur Jonathan Demme dans le costume!) ou Robbie le Robot. L'ensemble constitue une bobine décontractée, assez foutraque, mais jubilatoire pour qui saura la prendre au second degré.
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Baie sanglante (La) - 6/10

Messagepar puta madre » Ven 16 Jan 2015, 12:18

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La Baie sanglante
Reazione a catena

Mario Bava — 1971 — 6/10
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Non content d'avoir signé deux précurseurs du giallo des années 70 avec La Fille qui en savait trop et Six femmes pour l'assassin, Mario Bava réalisait ici l'ancêtre de Vendredi 13 et de tous ses succédanés. L'argument de départ est le même que celui d'un bon nombre de slashers qui déferleront sur les écrans ricains durant les années 80: autour d'un lac perdu au fin fond d'une forêt, un assassin massacre un par un tous ceux qui auront le malheur de croiser son chemin sous le regard impassible de la baie du titre. Mais Bava va pervertir ce schéma pour offrir une oeuvre d'une extrême noirceur, où chaque personnage est soit un assassin en puissance, soit une victime, voire les deux à la fois. La Baie sanglante démarre sur une atmosphère semblable à celles des premières oeuvres du cinéaste où l'on voit une paraplégique seule dans sa grande demeure se faire assassiner. Bava nous révèle quasi-instantanément le visage de son assassin, qui va lui-même se faire tuer quelques instants plus tard. Le ton est donné d'entrée de jeu puisqu'ici, l'identité de l'assassin importera finalement peu, pas plus que ses motivations: Bava se sert de cette intrigue pour orchestrer un jeu de massacre où la folie meurtrière semble se propager comme un virus. Le cinéaste propose ainsi toute une série de meurtres bien sanglants, tous servis par d'excellents maquillage de Carlo Rambaldi (le papa d'E.T.!): machette enfoncée en plein visage, égorgement, décapitation filmée en gros plan, couple transpercé par une lance alors qu'ils font l'amour, leurs râles d'agonie se mélangeant à ceux d'orgasme, etc.

L'intrigue est donc réduite au strict minimum, essentiellement là pour relier les différents meurtres entre eux. Bava a un peu de mal pour maintenir l'intérêt sur l'ensemble du film, se reposant sur des personnages caricaturaux (la voyante et son collectionneur de mari) ou peu développés. Par ailleurs, le cinéaste signe des transitions beaucoup trop abruptes entre ses séquences, notamment les flashbacks qui arrivent sans prévenir ou la toute dernière séquence qui intervient alors que la précédente n'est pas arrivée à son terme logique. Il a également tendance à abuser du zoom pour appuyer ses effets, ce qui devient soulant au bout d'un moment. Dommage également qu'il ait davantage recours à la surprise qu'au suspense lors de ses scènes de meurtre, leur montée en puissance étant bien souvent réduite au strict nécessaire. Quant à la dernière séquence, on pourra la juger too much, mais elle renvoie à la toute première scène, qui nous montre la mort d'une...mouche! Malgré le pessimisme ambiant, Mario Bava nous prouve qu'il n'a pas perdu son sens de l'humour...


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Sept Samouraïs (Les) - 10/10

Messagepar puta madre » Sam 17 Jan 2015, 12:05

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Les Sept Samouraïs
Shichinin no samurai

Akira Kurosawa — 1954 — 10/10
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Un sommet du film d'aventures. Plus encore que son aspect spectaculaire, ce qui fait pour moi la valeur des Sept samouraïs, c'est son côté profondément humain. Akira Kurosawa est à l'image du leader des samouraïs incarné par Takashi Shimura, respectueux de chacun. Ainsi, le cinéaste met sur un pied d'égalité l'ensemble des personnages, même si bien entendu Shimada le sage et Kikuchiyo le chien fou, les deux personnalités opposées, sont mis en avant. Tous les protagonistes possèdent leur moment à eux, qu'ils soient samouraïs ou simples villageois. Kurosawa ne perd jamais de vue que toute l'intrigue tourne autour du sauvetage du village d'une bande de pillards. Il nous montre les villageois avec leurs qualités et leurs défauts, dans leur vie quotidienne, dans leurs rapports entre eux ou lors de leur travail dans les champs. Il est d'ailleurs éloquent que le film passe une bonne vingtaine de minutes uniquement avec les villageois, sans qu'on n'y voit l'ombre d'un des samouraïs du titre. Et lorsque ceux-ci apparaissent, ils ne phagocytent pas tout le récit autour de leur personne. Kurosawa passe néanmoins un moment à nous les présenter lors de la phase de recrutement, qui nous permet de les rencontrer un à un, pour découvrir leurs personnalités ou leurs aptitudes (cf. le test visant à étudier leur réaction et où chacun réagit différemment). Kurosawa aime ses personnages et il nous les fait aimer également.

Le deuxième aspect qui retient l'attention, c'est la description de la stratégie appliquée par le leader Shimada. De la construction des barricades jusqu'à la tactique pendant la bataille en passant par des escarmouches visant à éliminer des ennemis ou à leur subtiliser leur fusil, sa stratégie est expliquée de manière claire, visualisée notamment par le document où il indique le nombre d'ennemis vaincus, ce qui fait qu'on sait exactement ce qui se passe et pourquoi et favorise l'implication dans ce qui se passe à l'écran.

Les Sept samouraïs se distingue également par sa beauté picturale. Kurosawa multiplie les plans qui flattent la rétine: Toshiro Mifune assis prostré au sommet de la colline à côté de la tombe d'un de ses camarades, les passages avec les deux jeunes allongés dans le champ de fleurs, l'éveil d'une prostituée dont l'identité nous sera dévoilée quelques instants plus tard, le final se déroulant sous une pluie diluvienne...et des exemples comme ça, il y en a encore beaucoup d'autres. Le cinéaste multiplie les gros plans, comme pour mieux capter les tourments, les peurs, la lâcheté mais aussi la bravoure ou le sens de l'honneur qui caractérisent les protagonistes. La musique de Fumio Hayasaka possède un aspect presque solennel qui vient renforcer la gravité des événements. Il se permet une unique variation héroïque de son thème, lors du plan qui montre le drapeau à l'effigie des samouraïs et du village. Le spectacle est assuré lors des combats qui constituent la deuxième partie, que ce soit l'escarmouche visant à éliminer des bandits avant leur arrivée au village ou bien les assauts de ces derniers, qui vont des tentatives de franchir les barricades aux percées à cheval. S'il faut attendre un moment pour assister à ces affrontements, cette seconde moitié remplit parfaitement son objectif en multipliant les séquences d'action pendant une bonne heure.

Au casting, une belle brochette d'acteurs. Takashi Shimura en chef humble et plein de sagesse. Son mouvement de la main sur ses cheveux ou ses rires francs l'humanisent et le rendent hautement sympathique. Toshiro Mifune déploie une belle énergie en Kikuchiyo, samouraï insouciant à la personnalité torturée, qui est au centre de nombreuses touches d'humour du film. Se démarquent également Kamatari Fujiwara en guerrier aussi taciturne que doué, Isao Kimura en bleu de service dont le sens de l'honneur lui interdit de déflorer une jeune paysanne dont il s'est épris, Minoru Chiaki qui attire la sympathie par la bonhomie qu'il dégage et Yoshio Tsuchiya en villageois hanté par un événement dont il refuse de parler.

Malgré ses 3h27, on ne voit pas le temps passer. Les Sept samouraïs fait preuve d'une belle ampleur et met en exergue des vertus tels que le courage, le sacrifice, le sens de l'honneur sans sacrifier ses personnages sur l'autel du spectaculaire. Un idéal de cinéma!
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Re: [puta madre] Mes critiques en 2015

Messagepar Alegas » Sam 17 Jan 2015, 12:23

Tu le fais rentrer dans le Top du coup. :super:
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

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Scanners - 5/10

Messagepar puta madre » Lun 19 Jan 2015, 18:10

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Scanners

David Cronenberg — 1981 — 5/10
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J'entretiens une relation assez particulière avec Scanners, puisque ça doit être mon cinq ou sixième visionnage, et je ne l'apprécie qu'une fois sur deux. Cette fois, c'était la mauvaise! Avec Scanners, on n'est pas loin des X-men avec ses deux factions de mutants qui s'opposent, l'une pour dominer l'espèce humaine, l'autre pour la protéger. Le budget et les effets spéciaux de l'époque ne permettant pas de livrer un résultat à grand spectacle, Cronenberg oriente son intrigue vers le thriller. Le début est prometteur, que ce soit la présentation du personnage principal et sa rencontre avec le savant incarné par Patrick McGoohan qui l’aide à maîtriser ses pouvoirs, ou l'attentat télépathique orchestré par le personnage de Michael Ironside. La suite, jamais haletante, déçoit en raison d’un rythme en dents de scie. Cronenberg n'est pas forcément à l'aise dans les scènes d'action et malgré la panoplie d'armes présentes à l'écran, aucune de ces scènes n'est vraiment excitante. Il se rattrape lors des passages horrifiques, notamment ce télépathe dont la tête explose devant un parterre de spectateurs venus assister à une démonstration de ses aptitudes, ou bien l'affrontement final entre les deux ennemis qui voient leurs veines se gonfler jusqu'à déformer leurs bras ou leur visage. Comme souvent, le réalisateur cultive l'ambiguïté dans les derniers instants de son film. Stephen Lack est un héros bien fade, heureusement bien entouré par des acteurs chevronnés comme McGoohan, Lawrence Dane ou Jennifer O'Neill. Rendez-vous dans quelques années pour ma critique à 7/10...
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Amants et fils - 8/10

Messagepar puta madre » Mar 20 Jan 2015, 12:48

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Amants et fils
Sons and Lovers

Jack Cardiff — 1960 — 8/10
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Quand un chef opérateur de talent passe à la mise en scène, épaulé par un autre chef opérateur de talent, ça donne une oeuvre visuellement superbe. Jack Cardiff, qui a signé entre autres la photo de Pandora, Les Chaussons Rouges ou...Rambo 2! et réalisé Le Dernier train du Katanga, livre en collaboration avec Freddie Francis (Les Innocents, Elephant Man) un somptueux noir et blanc qui exploite toute largeur de son cinémascope, donnant lieu à de superbes composition qui mettent en contraste premier plan et arrière-plan. Prenant place dans une petite ville minière anglaise du début du 20ème siècle, cette adaptation d'un roman de D.H. Lawrence étudie les rapports entre hommes et femmes alors que le mouvement des suffragettes commence à prendre de l'ampleur. Le héros, incarné par Dean Stockwell, souhaite se sortir de ce milieu pour s'adonner à sa passion de la peinture. Il est entouré de femmes possessives, autoritaires, prudes ou volages qui conditionnent son existence tandis que son père alcoolique ne se reconnaît pas en lui. Le film suit donc ses envies, ses joies et ses tourments, tout en dénonçant le système de classes et le lourd héritage dont souffrent parfois les enfants. Les acteurs livrent de brillantes prestations: Dean Stockwell en jeune homme incertain, dont le coeur balance entre une jeune fille coincée et une femme mariée, Wendy Hiller en mère qui mine l'autorité paternelle pour mieux se raccrocher à ses enfants ou Trevor Howard en mineur que la vie a rendu amer. L'évolution du personnage principal donne lieu à des passionnantes scènes dialoguées pour aboutir à une conclusion désenchantée où sa liberté nouvellement acquise le voue à une existence solitaire. Un très beau drame, à tous les niveaux.
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Re: [puta madre] Mes critiques en 2015

Messagepar Jed_Trigado » Mar 20 Jan 2015, 12:51

C'est que ça donne envie ce petit film, puis Cardiff c'est pas un manche dans son domaine. :bluespit:
"Je mets les pieds où je veux Littlejohn et c'est souvent dans la gueule." Chuck Norris

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Baby Cart 4, L'âme d'un père, le coeur d'un fils - 7/10

Messagepar puta madre » Mar 20 Jan 2015, 17:18

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Baby Cart : L'Âme d'un père, le cœur d'un fils
Kozure Ôkami: Oya no kokoro ko no kokoro

Buichi Saito — 1972 — 7/10
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L'Âme d'un père, le cœur d'un fils, c'est avant tout LE personnage féminin de la saga Baby Cart. Une tueuse torturée dont les souffrances sont imprimées à même la peau, au moyen d'un tatouage destiné à déstabiliser ses ennemis. Un personnage dont la quête de vengeance renvoie à celle de Ogami Itto et dont l'itinéraire nous est montré dans de fascinants flashbacks. Le film s'ouvre sur une très belle séquence où elle en découd avec des ennemis, leur sang venant éclabousser sa poitrine dénudée. La manière dont elle détourne l'attention de son ennemi juré lors du duel qui les oppose est à la fois complètement inattendue et fort logique vu ce qui a précédé. Bref, un beau personnage plus grand que nature qui disparaît malheureusement au terme des deux premiers tiers du métrage.

L'Âme d'un père, le cœur d'un fils casse quelque peu le moule de la saga. D'abord parce que la mission est confiée à Ogami dès la fin du pré-générique. Ensuite, parce qu'il sépare Daigoro de son père pendant une longue séquence. L'occasion de développer davantage que par le passé (notamment le 2ème épisode où il venait en aide à son père blessé) le côté débrouillard de l'enfant. Ici, il survit à un incendie qui dévaste un champ. Il prendra encore davantage son indépendance l'épidode suivant, où il se révélera aussi coriace que son père.

Ogami Itto perd le côté invulnérable qui le caractérisait jusqu'à présent et finit le film dans un piteux état. On rencontre ainsi le seul ennemi qui soit parvenu à le vaincre. Un événement raconté dans un flashback qui nous dévoile qu'il est devenu le bourreau du shogun en trichant! Dans la partie actuelle, on le voit même perdre à la loyale contre cet ancien membre du clan Yagyu et s'en sortir uniquement avec une arme dissimulée dans le landau. Le final dans la carrière fait un peu trop redite par rapport au précédent, si ce n'est la présence d'un dédale de tranchées dans lesquels Ogami sème ses ennemis pour mieux les occire.

A la réalisation, Buichi Saito remplace Kenji Misumi sans qu'on ne ressente de différence, si ce n'est un style plus bondissant lors de certains combats. Toujours est-il qu'à force d'enchaîner les épisodes à rythme rapproché, la lassitude commence à s'installer et j'ai trouvé cet épisode moins satisfaisant que les deux précédents. A suivre...
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Re: [puta madre] Mes critiques en 2015

Messagepar Jack Spret » Mar 20 Jan 2015, 17:37

:super:
Best plan ever !

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"- Ça vous dirait un petit échange dans la ruelle, derrière le bar ?
- Si c’est un échange de fluides corporels, je suis pas contre. Mais alors dans ce cas, tu passes devant."
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Re: [puta madre] Mes critiques en 2015

Messagepar pabelbaba » Mar 20 Jan 2015, 18:47

Pour les myopes, astigmates et presbytes du forum :

"Oh, les jolis tétons!" :D
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Re: [puta madre] Mes critiques en 2015

Messagepar Mark Chopper » Mar 20 Jan 2015, 19:23

Tu te fais avoir... Il s'agit du torse de Thomas Ian Nicholas.
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Re: [puta madre] Mes critiques en 2015

Messagepar pabelbaba » Mar 20 Jan 2015, 19:35

:nono: Lui a un dauphin sur le torse. :love:
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Anti-gang (Sharky's Machine) (L') - 5/10

Messagepar puta madre » Mer 21 Jan 2015, 12:42

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L'Anti-gang
Sharky's Machine

Burt Reynolds — 1981 — 5/10
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Décidant qu'on n'est jamais mieux servi que par soi-même, Burt Reynolds passe pour la troisième fois derrière la caméra pour mettre en valeur ses exploits virils. Décrit par Reynolds comme un "Dirty Harry à Atlanta", Sharky's Machine fait davantage penser au Laura d'Otto Preminger auquel il emprunte son twist et une scène à l'identique
(celle où la supposée victime surprend le flic dans son appartement alors que tous la croient morte)
. Il y a également un petit côté Vertigo puisque le flic tombe amoureux de cette femme (une prostituée dans le cas présent) pendant qu'il la file.

Reynolds ne se distingue pas par sa subtilité. Les méchants sont très méchants: Henri Silva est non seulement un tueur de sang-froid mais il est en plus cocaïné au dernier degré et se met à hurler juste avant d'exécuter ses victimes. Les voitures explosent lorsque le héros tire une seule fois dessus. La love story est traitée avec des gros sabots. Néanmoins, la première heure passe très bien, même s'il ne faut pas être très regardant sur le réalisme des procédures policières.

Reynolds incarne un flic rétrogradé après qu'un civil ait été tué lors d'une de ses opérations et qui se voit transféré à la brigade des moeurs. La séquence d'intro est plutôt efficace, le voyant poursuivre un dealer dans les rues d'Atlanta et se termine sur un gag assez drôle avec l'expulsion du truand du bus où il avait pris des otages lorsque Reynolds en active les portes mécaniques. Cette partie est bien rythmée, les événements s'enchaînant sans temps mort, et crédibilise le fait que Reynolds tombe amoureux via une séquence montage sur fond de musique jazzy. Il y a une bonne alchimie entre les membres de l'équipe qui entoure le héros (la "Machine" du titre original), composée entre autres des acteurs Brian Keith et Bernie Casey. Mais Reynolds préfère se concentrer sur l'histoire d'amour avec Rachel Ward, avec moult gros plans sur les regards langoureux qu'ils se lancent. D'où un gros ventre mou pendant une bonne demi-heure. Ça s'améliore sur la fin, avec une scène de torture où Reynolds se fait couper les doigts, puis une bonne petite fusillade pour terminer et la chute du méchant du haut d'un gratte-ciel.

S'il n'avait pas été plombé par une relation amoureuse guère passionnante, on tenait un bon petit polar. Dommage...
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Venin de la peur (Le) - 5/10

Messagepar puta madre » Mer 21 Jan 2015, 14:42

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Le Venin de la peur
Una lucertola con la pelle di donna

Lucio Fulci — 1971 — 5/10
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Pas convaincu par ce Fulci à la réputation plus que flatteuse. Je lui préfère largement L'Emmurée vivante, l'autre giallo que j'ai vu du même réalisateur (en attendant de découvrir Perversion story et La Longue nuit de l'exorcisme). Il s'essaie ici à un mélange de styles, mariant onirisme, suspense et enquête policière. Sauf qu'aucune de ses composantes n'est vraiment convaincante. C'est assez osé de démarrer le film par deux longues séquences de rêve, une entrée en matière qui peut s'avérer déstabilisante pour le spectateur. Sauf que ces séquences font beaucoup trop kitsch, avec notamment un cygne animé d'une rare laideur, et ne font jamais rentrer dans le "trip" voulu par Fulci. L'enquête policière est, elle, plombée par de longs tunnels de dialogue. Quant aux passages à suspense, il n'ont rien d'exceptionnel: seule se distingue la scène où l'assassin présumé tente de forcer une porte barricadée par l'héroïne, avec des zooms à répétition sur la porte à chacun des coups. Fulci nous propose également une scène de vivisection nullement justifiée par le récit et 2-3 split-screens qui apparaissent sans crier gare, le réalisateur ne les inscrivant jamais dans une unité stylistique cohérente. On se rattrape donc avec un twist final surprenant et une actrice (Florinda Bolkan) qu'on prend plaisir à voir évoluer à l'écran. Le postulat de départ était intrigant (une femme est accusée d'un meurtre dont elle a rêvé dans les moindres détails), mais le résultat final est loin d'être à la hauteur.
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