[Scalp] Le coin allociné garantie sans argument

[francesco34]

Pour Highlander tu énumères tout ce que je redoute. Pas revu depuis longtemps mais ça doit être effectivement un des films eighties qui a pris le plus gros coup de vieux... Et dire qu'à l'époque on trouvait déjà les suites d'une nullité confondante, ça donne le niveau
De toute façon Mulcahy il a pas fait illusion bien longtemps, brillante carrière le gars...

[Scalp]

Gamin, j'adorais en plus.

[Alegas]

La Belle et la Bête de Christophe Gans - 2014

Je m'attendais tellement à pire au vu des la BA catastrophique (genre on se croyait dans un Tim Burton), bon c'est raté mais c'est pas la purge attendu.
Alors oui Gans est un grand formaliste, oui il sait composer des magnifiques plans pleins de symbolique, oui c'est souvent très beau, oui il a vu pleins de super films qu'il adore citer, là y a pas de soucis sauf que son obsession du jolie plan se fait au détriment de tout le reste.
La direction d'acteur ? inexistante : bon Seydoux je pensais que ce serait pire que ça mais faut dire que finalement elle a pas grand chose à jouer et du coup ça passe, par contre dans un film qui s'appel la Belle et la Bête ce serait bien que l'actrice qui joue la Belle le soit parce que Seydoux avec sa gueule de poisson ça le fait pas trop, Cassel en bête c'est nul (la scène du diner où il s'énerve c'est chaud quoi) après faut dire qu'il est pas aidé par le rôle, il a pas vraiment de scène pour proposer un truc en fait (on dirait plus un gros nounours qu'autre chose), le reste du casting est mauvais dans l'ensemble, Dussolier habituellement si bon est ici guère convaincant et quel idée de prendre Noriega si c'est pour le doubler, par charité je parlerais pas de Audrey Lamy.
Mais il y a pas que ça après 20 minutes qui sont plutôt pas mal pour poser le contexte, Gans oublie l'essentiel nous faire croire à son histoire, alors c'est bien beau il se repose sur le fait que tout le monde connait ce conte mais ça suffit pas parce quand tu racontes une histoire d'amour c'est bien de donner des scènes communes aux 2 personnages et là bein putain difficile d'y croire, ils s'aiment parce que ? bein parce que, super. Et il nous gratifie d'une sous intrigue à base de méchant voleur consternante (y sont très méchant donc très moche et très sale) qui donne lieu à un climax final bien nul, alors oui c'est spectaculaire de voir des géants de pierre mais euh t'as une bête dans ton film pourquoi tu la fais pas se battre ? non parce que les géants de pierre vla l'idée de merde. Sinon Gans s'essaye aussi à la comédie et comment dire, c'est pas son truc, c'est jamais drôle et toujours plombant.
Bon après d'un coté c'est le genre de spectacle familiale qu'il faut quand même encourager, c'est autre chose que les comédies à la con qui sortent pas douzaine, pour une fois que la thune se voit à l'écran mais bon ça suffit pas de bien gérer son budget.
Bref la Belle et la Bête c'est le pacte des Loups sans Dacascos qui fait du kung fu donc c'est pas bien, en gros un film pour gamine de 8 ans et pour mamie.

[Mark Chopper]

dans un film qui s'appel la Belle et la Bête ce serait bien que l'actrice qui joue la Belle le soit parce que Seydoux avec sa gueule de poisson ça le fait pas trop

Le corps rattrape le coup quand même, mais ce n'est pas faux.

[Scalp]

Ouais avec un sac sur la tête ça passe tout de suite mieux

[osorojo]

Je l'ai sous le coude celui là, j'ai pas encore réussi à trouver la motive pour le regarder

Même avis que vous pour Seydoux, elle fait partie des actrices que l'on voit partout dont je ne comprends pas trop le succès. La Scarlett française en gros. (mais ui, elle a un corps de rêve, cf Les adieux à la reines et probablement le pois chiche, mais j'ai pas encore eu le courage de le regarder non plus xD).

[Scalp]

Perds pas ton temps à mater, au mieux tu trouveras ça moyen

[Moviewar]

All the President's Men de Alan J Pakula - 1976

Pakula certainement le réal des 70's le plus surcoté, entre Klute bien chiant, A Cause d'un Assassinat bien nase et ce President's Men y a pas de quoi se la péter.
Alors c'est pas un mauvais film loin de là, mais il bénéficie du fait qu'il adapté d'un "fait divers" majeur de l'histoire des States, ce serait une fiction, le film serait clairement oublié. Ici on a donc l'enquête minutieuse des 2 journalistes qui amena le scandale du Watergate, le film a donc 2 soucis majeur : on connait l'issue finale et on se tape une investigation qui se limite en exagérant à voir Redford au téléphone, on a connu plus trépidant. Après c'est pas chiant, ça reste intéressant à suivre mais faut rester accrocher car ici on a juste des noms cités, et c'est comme ça pendant 2h, alors parfois on a une bonne scène ( Redford jonglant entre 3 appels, Redford et Hoffman interrogeant une source et toute les scènes avec Robards ) mais dans l'ensemble le coté investigation nous laisse un peu à l'extérieur on suit ça mais de loin.
Redford est très bon, meilleur que Hoffman même ce qui est surprenant.
Sur le scandale en toile de fond autant voir Frost/Nixon ou Nixon de Stone, enfin c'est à voir, mais pas à revoir.

[Scalp]

7/10

The Devil and Daniel Webster de William Dieterle - 1941

Variation autour du mythe de Faust qui de part sa date de réalisation et la nationalité de son réal (allemand) possède un sous texte vis à vis de l'engagement des Etats Unis pour la WW2. Mais c'est typiquement le genre de film qui pâtit du nom de son réalisateur et de son casting, car bon si on a Walter Huston excellent, les 2 autres sont malheureusement vraiment pas marquants, le même film par John Ford et avec Stewart ou Fonda ça serait un classique, ici c'est juste un bon film des 40's.
On a donc une histoire classique de pacte avec le diable qui se terminera en procès pour le moins original avec comme défenseur une figure historique en la personne de Daniel Webster (politicien majeur des States d'avant Guerre de Secession) et comme jury des figures notables connues pour être des tueurs, des menteurs et des traîtres, cette partie de 10 minutes est vraiment excellente et rehausse l'ensemble.
L'envoyé du diable est joué par l'excellent Walter Huston qui l'a joue plein de verve et de malice, le sourire carnassier ne faisant pas oublier sa vraie nature sous son air affable. Il qui n'aura pas de mal à faire signer le pacte au pauvre fermier qui accumule les malheurs. Le film vaut vraiment le coup limite juste pour lui.
Sur la forme on est en plein expressionnisme allemand et les entrées de Huston dans le champs sont toujours chiadées, gros travail sur la lumière, belle mise en valeur aussi du personnage vénéneux de Belle.
On peut regretter que l'acteur principal soit aussi fade et du coup l'empathie ne fonctionne pas pleinement, pour le dire plus explicitement on s'en bats un peu les couilles.
Mais bon dans l'ensemble c'est plus que sympathique et Huston tire clairement le film vers le haut.

[Alegas]

Sunset Boulevard de Billy Wilder - 1950

"I am big. It's the pictures that got small."

Quand un scénariste raté rencontre une ancienne star du muet çà donne une critique du système hollywoodien doublé d'une histoire d'amour tentaculaire : Max aime Norma qui aime Joe qui aime Betty.
Scénario plutôt brillant dans l'ensemble même si je suis pas convaincu que d'ouvrir le film avec la mort de Holden soit totalement judicieux, car rapidement il n'y a aucun doute sur l'identité du meurtrier et du mobile ( et ouais c'est pas Carlito's Way quoi), du coup commencerc un gars qui dit je suis mort mais comment et pourquoi ici c'est pas une bonne idée. Reste quand même une brillante histoire d'amour avec des personnages complexe.
William Holden campe avec brio ce scénariste raté arriviste qui va se transformer en gigolo cynique conscient de sa condition, Gloria Swanson est quand à elle bluffante en ex star vivant mal sa déchéance, prestation habité et marquante elle est tour à tour touchante, ridicule et même effrayante. Erich von Stroheim au physique forcément inoubliable est parfait en homme prêt à tout pour sa maitresse.

La fin est quand même bien cynique et le constat dressé est pas glorieux.

[Dunandan]

Le Dernier Loup de Jean Jacques Annaud - 2015



Beau pied de nez que retrouver Annaud à la tête d'une production chinoise après avoir été banni pendant près de 15 ans suite à 7 ans au Tibet. C'est même les chinois qui sont venu le chercher lui laissant une totale liberté. Bon au début les chinois voulaient un film tourné en anglais avec des stars hollywoodiennes.
C'est donc l'adaptation du livre le plus lu en Chine avec l'autre livre que tout chinois doit lire.
Annaud était l'homme idéal pour l'adaptation, bien sur pour le coté "animalier" mais aussi car ça reprend un des thèmes récurrent de ses films à savoir la découverte d'une nouvelle façon de vivre pour un jeune homme avec la transmission de savoir (on trouve ça dans Nom de la Rose, 7 ans et même Stalingrad d'un certain coté). Car c'est ça le film, un récit initiatique où un jeune chinois lettré de Pékin arrive en pleine steppe mongol loin de toute modernisation pour faire son "service" de 2 ans et là il va s'épanouir dans cette région loin de tout où le loup y est un animal craint et respecté. Et il y aura une vraie transmission de savoir avec le chef local (super perso pleins de savoir, clairement on pense a Sean Connery dans le nom).
On suit donc le parcours de cet homme qui va être fasciné par les loups, des loups qui malgré vont devenir l'ennemi à tuer.
Annaud est fort, il arrive à faire des séquences très forte émotionnellement avec ces animaux, y a des scènes où on voit carrément le loup sourire, et c'est des vrais loups sur tout les plans ( 8 plans en cgi sur les 2800 du film). Les loups ont carrément été élevé dès leur naissance pour le film, la production a donc commencé en 2008. Alors que dans les 2 autres films de Annaud, les animaux étaient les vrais héros ici les loups sont plus une menace, ça vient du fait que le héros est le jeune homme et que c'est un récit autobiographique mais aussi parce que le loup reste un animal difficile a filmer.
La relation entre le héros et son loup est un peu sacrifié je trouve, ça fonctionne mais on aurait avoir plus de scènes, par contre TOUTES les scènes avec les loups fonctionnent, y a 2 scenes "d'attaque" carrément impressionnante et UNE sur la fin qui en fera pleurer plus d'un. Comme dit plus haut le loup mongol est craint, il a servit "d'inspiration" à Gengis Khan pour élaborer ses stratégies d'attaques (c'est expliqué dans le film via des dialogues sympa) et les scenes où on nous explique comment chasse le loups sont passionnante.
Autant dire que visuellement ca envoit du lourd, un scope, des paysages naturels de toute beauté, avec les steppes a perte de vue, des images qui chatouillent la rétine (coucher de soleil bien sur mais aussi une attaque nocturne qui se termine dans un lac gelé). Et techniquement Annaud a plus rien à prouver, c'est plus que carré, et tout passe par l'image avec lui, bon en chipotant il aurait pu terminer son film sur un super plan mais il décider de donner un contre champ a ce plan.
Le casting d'acteur local est très bon et même le mec qu'on croit être un véritable salaud sera nuancé.
Le score de Horner est monstrueux, mais vraiment, Horner il a réussit a rendre épique des mec tout bleu sur des trucs laid en cgi alors des loups qui attaquent c'est facile pour lui.
Annaud c'est l'un (le?) real français qui aura réussit a faire une carrière international sans jamais se renier, sa filmo parle pour lui alors oui n'est pas forcément réussi mais c'est une bien belle filmo qu'il a là, cohérente et diversifié (meme si c'est souvent les même thèmes), et le Dernier Loup c'est du pur Annaud, ça plaira donc a ceux qui aiment ses films (bon ptet pas minor), Annaud le Peter Weir français.
Un beau film.

[dagokhiouma]

bon bah voila j'ai trouvé ma séance ciné annuelle

[elpingos]

Ca donne envie

(mais bon 7,5 seulement !? .... dans ton barême je sais que c'est une bonne note, mais j'ai l'impression que t'en dis que du bien)

[Scalp]

Ouais j'en dit beaucoup de bien, après ça reste un film des animaux, c'est pas mon kiff

[Heatmann]

j'apprehende la fin ...