[Mr Jack] Mes critiques en 2015

[Waylander]

Il y a aider son corps face à la nature (rajouter des vêtements contre son corps pour se protéger du froid) et modifier son corps à la racine (opérations etc...) , ça c'est contre nature. Quand c'est pour sauver un mec handicapé etc...no soucy : l'argent sert à financer des progrès dans ce sens je suis ouvert à ça mais quand on met de la thune pour faire progresser les opérations d'ordre personnelles, non liées à la santé là ça me choque parce que ça coûte énormément de thunes toute cette mode de la libération sexuelle, les trans et la chirurgie esthétique. Au lieu de mettre de la thune pour sauver des handicapés, des mal voyants, des non voyants etc...

Je sais que toi tu pars du principe que si quelque chose ne nous atteint pas dans notre vie, on a pas à s'en faire mais je ne fonctionne pas ainsi : je me sens appartenir à un tout et je considère que certaines idéologies sont incompatibles avec ma vision du monde (transhumanisme et cie). A suivre tes conseils, personne ne devrait réagir tant que ça le touche pas personnellement : j’appelle ça de l'individualisme et de l’égoïsme. Après, très sincèrement, les gens font ce qu'ils veulent mais au fond ça me dérange : on ne devrait faire ce qu'on veut dans certaines mesures. C'est pas la fête : le monde il appartient à 7 milliards d'êtres humains et je ne sais combien de milliards d'êtres vivants.

Le monde n'est pas exclusif à notre petite personne, chacun de notre côté. Et ce qui me gêne, c'est qu'à l'heure actuelle c'est devenu de la bien pensance ultra médiatisée: Ce serait dans son petit coin, sans apologie à chaque coin de rue et dans chaque média ,à la limite....

[dagokhiouma]

ou comment pourrir un topic by Alegas

[Mark Chopper]

C'est pas la fête : le monde il appartient à 7 milliards d'êtres humains et je ne sais combien de milliards d'êtres vivants.

Monde dans lequel les trans sont une infime minorité et n'ont pas grande incidence. Ce n'est pas demain que tu auras un trans président.

[Scalp]

Passionnant ce débat. Et donc au final qui a le plus gros chibre ?

[Mark Chopper]

Pas Lana en tout cas.

[Hannibal]

[Mr Jack]

Tout ça pour dire que Woo c'est gay

[Dunandan]

⌲ HER (2014)
de Spike Jonze avec Joaquin Phoenix, Amy Adams, Scarlett Johansson.

Histoire: Los Angeles, dans un futur proche. Theodore Twombly, un homme sensible au caractère complexe, est inconsolable suite à une rupture difficile. Il fait alors l'acquisition d'un programme informatique ultramoderne, capable de s'adapter à la personnalité de chaque utilisateur. En lançant le système, il fait la connaissance de 'Samantha', une voix féminine intelligente, intuitive et étonnamment drôle. Les besoins et les désirs de Samantha grandissent et évoluent, tout comme ceux de Theodore, et peu à peu, ils tombent amoureux…

Étrange comme sensation parce que j'ai trouvé ça ni nul ni bien. C'est à dire que pendant deux heures, le film soulève de belles questions, fait passer de bonnes choses et dessine de jolies images mais de l'autre côté j'ai le sentiment d'avoir regardé le film de loin tellement il parait lisse et artificiel. Comme si j'étais pas dans le film mais plutôt à côté. Pourtant Jonze a bien soigné son scénario, comme je l'ai dit ça parle bien et c'est très subtil, nuancé. La composition des plans aussi est très bonne, c'est très travaillé et poli mais limite trop en fait. Contrairement à Wes Anderson qui choisit une esthétique très géométrique et parfaitement modelée pour y insérer beaucoup de rythme et de folie, Jonze construit un espèce de monde transparent qui existe mais qui n'existe pas en même temps, c'est là mais on sait que c'est pas là, que tout ça est faux. Il y a un côté vraiment artificiel et prévisible dans le cheminement de la narration et on se doute de ce qui va arriver, le parallèles peuvent être beaux mais ça arrive et quand c'est venu et bien voilà c'est tout point à la ligne. C'est pas frustrant c'est juste superficiel. Il n'y a pas non plus une sorte de bulle dans laquelle les personnages existent et décident d'arrêter le temps, histoire de laisser place à leur ennui comme dans Lost in Translation ou à leurs questionnements existentiels comme dans la trilogie Before. Là c'est l'histoire d'un mec mélancolique qui a besoin de se mettre en perspective, il le fait et à la fin on a la réponse, ou pas, on sait pas, et on s'en fout un peu en fait. C'est très bizarre, en tout cas. Ça aurait pu me parler, ça m'a quand même parlé un peu mais j'ai trouvé ça trop lisse, trop artificiel, pas assez concret pour être touchant et trop transparent pour être vrai.

6/10

[angel.heart]

J'ai eu exactement le même ressenti que toi (et je mets donc la même note).

[Mark Chopper]

Voilà, tout pareil. C'est du cinéma tout lisse, tout propre et ripoliné.

[Mr Jack]

C'est dommage parce qu'il y a vraiment du contenu intéressant. Et c'est pas excluant ni frustrant, c'est juste...lisse.

[Alegas]

⌲ GONE BABY GONE (2007)
de Ben Affleck avec Casey Affleck, Michelle Monaghan, Ed Harris, Morgan Freeman.

Histoire: Dans une banlieue ouvrière de Boston, la petite Amanda a disparu. Après l'échec des recherches menées par la police, la tante et l'oncle de l'enfant décident de faire appel à des détectives privés du coin, Patrick Kenzie et Angie Gennaro.Patrick et Angie connaissent bien le quartier, au point de savoir que Hélène, la mère d'Amanda, est une droguée. Plus ils enquêtent, plus ils découvrent l'envers de la ville dans ce qu'il a de plus sombre. Ils s'enfoncent au-delà des mensonges et des faux-semblants, vers les secrets les plus noirs de la ville, là où règnent les dealers, les criminels et les pédophiles. Cela ne les aide pourtant pas dans leur enquête et Amanda reste introuvable.Face à la pression médiatique, Remy Bressant, un enquêteur qui ne lâche jamais, et le capitaine de police Jack Doyle vont aussi s'attaquer à l'enquête. La vérité finira par surgir, mais elle aura un prix. Chaque ville a ses secrets, chaque humain sa conscience...

Un polar efficace au scénario bien tenu malgré une mise en scène un peu limitée mais pour un premier film, inutile de dire que Ben Affleck s'en sort pas mal. Inutile aussi d'ajouter qu'on est à des millénaires de la qualité du livre de Dennis Lehane. Alors je suis vraiment pas du genre à me prêter aux jeux des comparaisons, je critique assez ceux qui font les petits malins à crier à l'évidence :"mais le livre est mille fois mieux que le film" vu que c'est dans 98% des cas comme ça ; ni faire du cas par cas, dire que ça, ci et cela encore c'était pas comme ça dans l'un et c'était mieux dans l'autre. Non. Un livre c'est un livre, un film c'est un film (elle est à garder, celle là). Donc évidemment qu'il y a des libertés qui font chier, des modifications foireuses mais après tout Affleck en fait quelque chose de pas mal et tricote comme il peut un bijou, fait des choix et les assume. Et encore une fois ça tient la route. Par contre il y a là aussi une évidence qui tombe sous le nez : de duo il n'a pas et le héros du film, c'est Kenzie. Angie ? Connait pas. C'est la femme de Pat. Le personnage n'existe carrément pas. C'est même pas de la sous-exploitation, c'est de l'ignorance. On sent juste qu'ils sont en couple alors que c'est un duo de détectives, pas juste un détective et sa meuf. Et puis l'autre grand regret : Bubba. L'ami psychopathe du duo joué ici par un rappeur bas de gamme qui ferait même pas peur à ma petite nièce. Vraiment du gros gâchis et quand on sait l'apport énorme qu'ont ces deux personnages dans l'oeuvre de Lehane, je ne peux que regretter les choix d'Affleck dans l'adaptation. Après je vais pas aller dans les détails, mais adaptation ou pas, beaucoup de scènes ont l'air expédiées, notamment celle dans la carrière ou toute la fin de manière générale. C'est efficace mais un peu rapide. Dans tous les cas je suis bien content d'avoir lu le livre avant et non l'inverse, j'aurais raté l'amour fusionnel et déchirant du vrai duo de détectives, la folie patiente de Bubba dans la maison des rednecks, la tension extrême dans les carrières ou la fin bouleversante sur le toit. En bref, Lehane c'est la vie. (et sans avoir lu Mystic River, je sais que Clint a beaucoup plus su capter la beauté simple et déchirante du style de l'auteur, comme quoi c'est possible d'approcher de son niveau).

7/10

[Mark Chopper]

adaptation ou pas, beaucoup de scènes ont l'air expédiées, notamment celle dans la carrière ou toute la fin de manière générale.

On a toujours cette impression quand on enchaîne trop vite la lecture d'un roman et la découverte de son adaptation.

[Mr Jack]

Tu penses ? Enfin la scène dans la carrière livre ou pas livre c'est expédié quand même.

[Alegas]

⌲ FOXCATCHER (2015)
de Bennett Miller avec Channing Tatum, Steve Carell, Mark Ruffalo.

Histoire: Inspiré d’une histoire vraie, Foxcatcher raconte l’histoire tragique et fascinante de la relation improbable entre un milliardaire excentrique et deux champions de lutte.

Premier film de 2015, première déception. Très beau travail de mise en scène, belle construction, composition des plans. C'est hyper travaillé, limite trop mais franchement le prix à Cannes est pas volé. Par contre il y a une distance de départ imposée par le cadre qui au fil du film ne fait que s'accroitre et on lâche petit à petit les personnages. Mais le problème venant des persos justement c'est qu'une fois qu'on a réussi à les cerner, on les lâche, justement parce que les enjeux sont trop flous, les rapports de force ambigus et au final on se demande quel intérêt de cette histoire, celle de ce mec pathétique capable de rien et qui finit par se mordre la queue. C'est franchement pas très fin, c'est très froid et c'est très difficile de s'impliquer dans le destin d'un des personnages. Miller se fait un peu bouffé par le label "histoire vraie" et même si son travail est très propre, très net ça n'a clairement pas l'ampleur de Moneyball. Ruffalo est vraiment excellent comme souvent, Tatum est juste et nerveux comme il faut par contre Carell a beau faire ce qu'il veut c'est vraiment lourd tout ce maquillage, on est pas loin du ridicule à certains moments et ça pète les yeux en même temps que la crédibilité de son personnage. Pas nul parce qu'on va pas cracher sur une mise en scène pareille mais une vraie déception.

6/10